Goma: la campagne électorale démarre effectivement malgré les menaces du M23

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Papiers, banderoles, T-shirt, polos; avec des images des candidats, leurs numéros, et des messages d’appels au vote,… tous ces supports de communication, sont visibles dans les rues de la ville de Goma depuis le matin de ce dimanche 19 novembre 2023, jour prévu par la CENI, pour le démarrage de la campagne électorale dans toutes les circonscriptions électorales de la RDC.

La ville vibre désormais au rythme de la campagne malgré les menaces proférées, un jour plus tôt, par les responsables de la rébellion du M23 d’élargir leurs zones d’occupation.

Dans les grandes artères de la ville, l’on observe également, au-delà des affiches des candidats, des marches de soutien organisées par les partisans de certains candidats. Ces derniers sillonnent la ville chantant, dansant et appelant au vote de leurs leaders.

Dans la foulée, les avis sont divergents autour de l’ambiance de ce premier jour de la campagne. Si les uns attendent d’être influencés par ceux qui vont les aborder en cette période de campagne, d’autres disent avoir déjà des candidats à voter.

« pour ma part , la campagne ne va rien influencer sur mon choix. J’ai déjà eu un candidat à voter. Je l’ai choisi dès la période de pre-campagne et jusqu’ici je ne vois rien qui peut me faire changer de décisions » a indiqué Rodrigue, un jeune rencontré dans la rue de Goma.

Aline Furaha, de son côté, souligne qu’elle n’a pas encore de choix et que ce moment de campagne lui sera favorable pour repérer qui mérite sa voix.

« Ce moment me permettra de suivre chacun à la loupe afin de décider qui voter le jour du vote » déclare-t-elle.

La campagne est d’une courte durée

Gaethan Kombi, un analyste politique de la place, estime pour sa part que la période de Campagne risque d’étouffer les candidats qui n’ont pas assez de moyens, qu’ils qualifient des « petits candidats ».

« la campagne électorale est une courte durée où l’espace public est pris en otage par des gros poissons, au détriment des petits « candidats » qui voient leur espace d’expression s’atrophier. Ces « petits candidats » doivent donc capitaliser la période illégale de « pre-campagne » pour conquérir l’électorat.

Pour quatre sièges aux législatives nationales, la ville de Goma a enregistré plus de 200 candidatures dans la course, pendant que des centaines d’autres candidats combattent pour cinq sièges à la députation Provinciale, et des milliers d’autres combattent pour 22 sièges aux élections municipales.

Sauf changement de dernière minute, la tenue des élections reste confirmée au 20 décembre 2023.

Emmanuel Barhebwa

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