L’académie nationale paysanne du Congo ANPC, a organisé mardi 15 Novembre 2022 en ville de Goma, un atelier de vulgarisation du contenu de son projet portant sur « le Genre et la masculinité positive ».
Une trentaine d’acteurs, œuvrant dans le monde du genre, de la médecine, de l’enseignement, des responsables étatiques et politico-administratives, les cadres de la société civile, ainsi que plusieurs autres catégories sociales, ont été mis au point sur le contenu, les acquis et les résultats escomptés dudit projet.
« L’ANPC a organisé une activité sur la présentation du projet : « Genre et masculinité positive », surtout dans le cadre de lutte contre les risques et la virilité chez les jeunes en République Démocratique du Congo. C’est un projet exécuté par l’ANPC au niveau du Nord-Kivu et par « si jeunesse savait », au niveau de Kinshasa… »a expliqué Madame Victorine VASIGHANIRYA.
Que vise ce projet ?
« C’est un projet qui vise la formation, surtout pratique des jeunes et surtout l’intégration de la masculinité positive dans la mentalité des jeunes en faveur de la communauté de notre province et de la RDC en général… », A encore une fois expliqué Victorine.
Que retenir de l’évolution du projet ?
« Le projet s’étend sur 30 mois et il a commencé depuis le mois de Juin de l’an 2022 et se terminera au mois de Novembre 2024…« , a-t-elle précisé.
Les acquis du projet dès sa phase initiale,..
« Le projet présente déjà des acquis. Nous avons déjà travaillé sur les préparatifs du projet. Nous avons déjà élaboré les modules de formation, et nous avons déjà adapté ces modules aux groupes cibles identifiés, surtout les groupes des prestataires de l’éducation, de la société civile mais aussi les femmes. Dans le cadre toujours du projet, on a déjà identifié les zones de santé de Butembo, Katwa et Vuhovi, des espaces d’échanges réflexifs et des ambassadeurs qui seront formés d’ici peu…!« , a-t-elle laissé entendre.
Les défis, il y en a aussi
La difficulté dans la compréhension de certaines thématiques ayant trait au genre, l’insécurité dans les différentes zones d’implémentation du projet, l’insuffisance des ressources nécessaires à l’implantation et le fonctionnement des bureaux dans les zones ciblés par le projet… Sont autant de défis auxquels l’ANPC fait face, depuis le début du projet en cours.
Outre les points ci-haut mentionnés, la coordonnatrice de l’ANPC est également revenue sur les stratégies et concepts clés impliquant l’implémentation du projet, avant de faire allusion aux endroits clés où intensifier les séances de sensibilisation sur la compréhension de la masculinité positive, attention focalisée sur les structures et institutions où la « virilité » est enracinée.
Quid de l’ANPC?
Après une étape importante explicative du contenu du projet en pleine exécution par l’ANPC, sa coordonnatrice, Madame Victorine VASIGHANIRYA, est, par cette occasion; revenue sur les axes d’intervention de son organisation parmi lesquels: le genre, l’agriculture, la paix et la sécurité, et j’en passe.
Enfin, peu avant que les participants n’interviennent en évoquant les suggestions et questions, Madame Victorine VASIGHANIRYA a fait un point sur l’impact de l’insécurité sur la quiétude des paysans et paysannes. Ici, elle a regretté que l’insécurité grandissante en province du Nord-Kivu ait fait que plusieurs paysannes ont non seulement fui leurs milieux naturels les détachant de leurs champs, mais aussi les a conduit à consommer leurs capitaux, faute d’existence d’un climat des affaires adéquat pour leur auto prise en charge.
C’est d’ailleurs par là, qu’elle a lancé un appel aux autorités compétentes à s’activer pour restaurer la paix et la sécurité, sans quoi, aucune activité paysanne n’est possible !
John TSONGO THAVUGHA/Goma-RDC