« Le journalisme sous l’emprise du numérique » c’est sous ce thème que les journalites de Goma ont célébré la journée intérnationale de la liberté de la presse ce mardi 03 mai 2022, à travers un atélier d’échanges avec les autorités locales.
Organisée par l’Union Nationale de la Presse du Congo(UNPC)/section Nord-Kivu, l’activité a été marquée, après différents mots de circonstances, par une conférence-débat animée par l’abbé Gabriel Hangi, prêtre catholique du diocèse de Goma.
Donnant ses reflexions philosophiques et théologiques sur le métier du Journaliste, celui-ci a insisté sur le rôle d’éducateur que joue un journaliste au sein de la société, appelant ce dernier à la responsabilité dans le traitement et la diffusion des informations.
« S’il est des métiers nobles mais dangéreux, le journalisme en est un« , a-t-il souligné, avant d’évoquer ce qu’il appèlle » les trois principaux péchés d’un journaliste » dont « la désinformation, la diffamation et « la calomnie » et les « trois vertus: la liberté, la vérité et la charité ».
Présent à cette activité, le commissaire supérieur François Kabeya Makosa, maire de la ville de Goma, a appélé les journalistes à être objectifs dans l’exercice de leur metiers dénonçant « les journalistes des réseaux sociaux ».
Pour lui, les journalistes qui n’ont que les téléphones comme outils de travail et les réseaux sociaux comme moyens de communication, n’ont pas suffisamment de temps pour le traitement des informations ; ce qui les amènent parfois à diffuser des « informations non-objectives et moins vérifiées ».
Pour sa part Madame Rosalie Zawadi, présidente de l’UNPC/Nord-Kivu, après avoir dressé un tableau sombre sur les conditions « encore difficiles dans lesquelles travaillent les journalistes Nord-Kivutiens », a salué les efforts fournis par « certaines autorités de notre province qui ont compris qu’appuyer la presse pour qu’elle dévienne plus responsable est la bonne contribution pour la démocratie ».
L’activité a été également marquée par la décoration du doyen des journalistes, monsieur Elonga KANDAKANDA, qui a déjà totalisé 50 ans dans la carrière journalistique.
« Faire un demi-siècle sans interruption en journalisme n’est pas chose facile… » a-t-il témoigné à ses cadets confrères, les conseillant « d’être humbles, disciplinés, se préoccuper serieusement de ses responsabilités pour un travail bien fait,respecter son cahier de charges. Pour les promoteurs des différents organes de presse, de veuiller à l’application sans faille de l’ethique et de la déontologie, bannir l’orgueil, l’égoïsme, la haine, le traffic d’influence, etc. »
Emmanuel Barhebwa