Droits de la femme: les résultats parlent après la vulgarisation des textes légaux

Au cours d’une conférence de presse animée conjointement ce 18 juillet entre l’ONU femme, la Dynamique des Femmes Juristes, et l’ONG Sowers of New Hope, les résultats de cette vulgarisation ont été mis à nue.

Maître Pamela Nkenda de la Dynamique des Femmes juristes, DFJ, a révélé que pendant une année, 28 060 personnes ont été sensibilisées notamment sur toutes les formes de discriminations contre les femmes, en violation des prescrits du code de la famille et des autres lois en faveur de la femme.

En paliative à ces statistiques, les chiffres notent également la mise en place des activités de formation de 50 commissaire en douane, 494 entrepreneurs et les femmes marchandes dont 397, soit 80,36% poursuit notre source.
Elle parle aussi de 97 hommes soit 19.63℅ qui ont bâti des solutions aux contraintes spécifiques que les femmes rencontraient dans le développement de leurs activités entrepreneuriales.

Selon le même rapport, 257 femmes ont débuté leur activité entrepreneuriale, 26 ont formalisé les leurs et 46.6.%, hormis femmes et jeunes femmes des alliances communautaire, ont formalisé leurs initiatives, grâce au soutien du Projet d’Accompagnement de Micro, Petites et Moyennes Entreprises, PADMPME.

 » À part la création des alliances communautaires, il y a eu la mobilisation des cadres de base au travers les causeries éducatives et le projet vise le changement de comportement, la lutte contre les pratiques rétrogrades, donc il fallait inclure la masculinité positive » a-t-elle fait savoir.

Occasion pour la coordonnatrice de l’ONG sowers of New Hope qui était en charge de l’exécution de ce projet de reconnaître quelques difficultés, causées par la situation de l’État de siège qui est d’actualité en Province, en dépit des lois votées et promulguées pour favoriser l’Entrepreneuriat de la femme.

« Ce projet vise à ce que le climat d’affaire soit sain et pour que cela soit possible il faudrait que la femme puisse connaître les lois car plusieurs travaillent dans l’informel ne sachant pas les lois qui les couvrent dans le travail »

Pour rappel, ce projet d’une année est exécuté dans quatre provinces de la République Démocratique du Congo dont la ville de Kinshasa, Goma, Lubumbashi, Matadi et porte sur deux volets à savoir celle de plaidoyer et celui de la dissémination.

Richard Kubuya

Une tête bien formée, moteur parfait pour la création des projets

Nous sommes dans un pays où l’information à la une est souvent orientée du côté négatif, de ceci, Kivu Entrepreneurs par le bilais du Salon d’Innovation du Kivu (#SIK2019), vise à montrer sur la face du monde que la République démocratique du Congo peut se revêtir de sa vraie robe teintée des atouts suffisants pour améliorer les vies socioéconomiques de sa population, en dotant aux jeunes des connaissances et moyens nécessaires pour entreprendre des activités.

Rassemblés au tour de la thématique : « Innovation Facteur Déterminant pour le Succès de l’Entrepreneur » lors de la 2e édition du Salon d’Innovation du Kivu, #SIK2019, tenue à Goma, Hôtel Linda en date du 29 au 30 Novembre 2019, des entrepreneurs ont décortiqué les causes fondamentales de manque de l’esprit entrepreneurial chez la plupart des Congolais et épingler des pistes de solutions pour entreprendre un business et innover des produits existants et ainsi atteindre un succès.

Pendant l’exposé de l’équipe du premier panel de cette deuxième édition du #SIK2019, une question à été adressée aux panelistes celle de savoir si l’éducation formelle congolaise favorise l’entrepreneuriat. Pour réagir à cette préoccupation, le Professeur Dadis Salleh a affirmé sans hésitation que le système de l’éducation congolaise hérité des Belges ne favorise pas du tout aux jeunes d’entreprendre des startups. Le professeur Dadis continue selon les résultats de ses recherches menées au pays, il affirme : « Même dans des universités qui se disent formateurs des entrepreneurs, dispensent les matières y relatives pendant quelques heures soit 30 ou 45 heures. Durant ce petit moment de formation à l’université sans pratique, les jeunes inspirant à l’entrepreneuriat ne rencontrent pas leur attente celle de créer de l’argent. Au vrai sens l’entrepreneuriat devrait tirer ses racines dès l’école maternelle (éducation formelle des enfants de moins de 6 ans en RDC.»

Durant leurs exposés, les conférenciers concluent : « Quelque part le Gouvernement de la RDC n’est pas forcement responsable premier de manque de création des entreprises mais plutôt le manque des têtes capable de créer des business. » À savoir aussi, ce n’est même pas question de manque de l’argent pour créer une entreprise, ajoute le professeur Dadis Salleh, mais c’est le manque de la capacité de l’homme à initier ou à innover un produit, service. En tout, la solution au problème de la création d’entreprise est l’homme lui-même, martèlent les panelistes.

Samuel Habamungu