DIEUDONNE CHIZUNGU
TITRE: JE GRATTE MA TËTE
Je gratte dans ma tête
Sur des pensées qui m’embêtent
Je me gratte dans le cerveau
Et laisse tomber la poussière de la mycose de mon art
Cette maladie congénitale
Qui allume en moi des phares
Pour que dans la nuit,
Ma lumière pénètre les caniveaux
Qui irriguent les ténèbres dans les visions
De l’amour, de la haine, de la joie, de la douleur en fusion
Je me masturbe le cœur
Avec les problèmes de ma société
Pour éjaculer les solutions à saietté
Et donner grossesse a de bons cœurs
Afin qu’un jour ils accouchent la tranquillité
Les poètes sont de papillons
Qui défèquent sur des brillons
Et qui s’envolent çà et là
Quand les gens disent le vois-la
Ils cherchent de bonnes fleurs
Où ils peuvent déposer des semences
Pour que le jardin penne les couleurs de la paix
Qui tue notre souffrance
Si pour créer aux moustiques une fin
Il faut débrousser le jardin
De grâce n’y vois aux environs
Ni amarantes, ni poivrons
Libère ta plume
Écrivain
Et ne touche pas à des pots-de-vin
Ne sois pas comme eux
Ceux qui rendent notre pays malheureux
La métaphore et les rimes
Sont des épices à aromes
La sauce c’est les poèmes
Qui son goût
C’est le cœur qui évalue son coût
Le poète nourrit des cœurs
Par sa sauce d’écrits de bonheur
Poètes
Sans aigrettes
Vos cuisines sont chouettes
Poètes,
Si le soleil de vos mots
Eliminent dans les cœurs
Les rancœurs et ses caillots
Vos vers seront des clameurs
Qui allument sur des bouches
Des sourires qui y débouchent
SHUKURU MSAADA ISMAÏL
TITRE: IL T'AIME
Yahjul a flotté sur la mer, dans le noir
Pour atteindre la raison de sa victoire
Il voulait vivre l’horrible beauté de gloire
Pour lui, tu es une fortune éternelle
Qu’il adorerait vivre une nuit aussi belle
Aujourd’hui ma plume est corrompue
Par la raison mystérieuse d’une inconnue
Merveilleuse et belle créature
Généreuse,
Déesse qui bouge la nature
Reine d’Afrique
Ta beauté magique
Plie les genoux des fanatiques
Ce qui retient mon frère malade
Plein d’affection, dans ta prison
Loin de toi, il a des frissons
Et t’es la quinine pour sa guérison
Soiffe de ce jour d’or
Qui dort
Plus rien, que destin pour ta mort
Ton cœur porte l’altruisme céleste
Pour toi toute autre étoile est funeste
Glorifie Allah de t’avoir donné ces yeux adorables
Et ces grosses rondelles étonnantes et admirables
La raison pour mon frère de t’aimer n’est pas fatale
Pour toi son rêve de mariage est immortel
Assia Muzandwa, pour mon frère tu es un univers
Allah est le très haut qui t’a mis à son travers
Ta mère source d’une semence extraordinaire
Elle brille la qualité d’une mère originaire
Elle a mérité une médaille d’or imaginaire
Aimez-la à l’excès d’un amour ordinaire
Mon frère t’aime et brule de ton amour
Ce poème vient te souhaiter un bon séjour
De cet instant de mariage avec Abdul-Karim
Sous la volonté et la loi du Karim
CEPHORAH
TITRE: UN LIVRE
Un jour
Se fit créer un livre
Un livre
Pour changer la galère
A une joie de vivre
Pour ce jour
Pour les traces de tes forces
Si vous n’êtes pas philosophe
Soyez au moins un écrivain
Pour combiner les vers et les strophes
Et si vous ne pouvez pas le devenir
Devenez alors maçon
Plombier
Cordonnier
Et pourquoi pas un chukudaire
Et si vous ne pouvez pas le devenir
Alors, ne devenez rien
Mais, dans tous le cas
Vous aurez à consulter un livre
C’est l’espoir pour tout peuple
C’est le spectre d’un royaume éternel
Une image d’un futur radieux
Mais, qui s’annonce par la douceur
Rendons intelligentes nos plumes
Par la beauté l’expérience
Alors, écrivez pour ceux qui lisent
Et lisons pour ceux qui écrivent
SHEDA KIYUNGI
TITRE: IL EST TEMPS
Briser le silence
C’est recréer l’ambiance
Jamais la guerre
Ne nous sera une arme efficace
Pour enfin tuer la haine
Et sécher ces torrents de sangs
Sous ce soleil noirci par les fumées
Et qui pleure de cette destruction massive
Les vies qui ses consument à chaque instant
Voici l’heure de gicler du royaume de peur
Dénoncer sans terreur
Tous leurs actes d’horreur
Leurs pestes à virus de haine
Qui ravagent le bonheur en silence
L’heure sonne
De sarcler le sol de nos cœurs
Et semer la paix dans nos douleurs
Construire notre paix
Sans arme
Pour que l’amour fleurisse sur nos faces
Tant ridés par les distinctions des races
Pour que l’arc-en-ciel de paix
Dans nos âmes se dresse
.
OLIVIER MATABARO
TITRE: LES FILLES AIMENT
Elles sont notre désir
Le lac de notre plaisir
Les filles!!!?
Les filles sont nos êtres chers
Elles sont les premières
À conserver la nature
Hygiène est leur don
Elles aiment les fleurs
Elles aiment les bébés
Elles trainent dans les salles des bains
Elles aiment les poupons
Elles aiment les cadeaux
Leurs cœurs sont pleins d’amour
D’affections
Pour ceux qu’elles aiment
Elles aiment ses promener en collant
Elles aiment sucer les chocolats
Elles n’ont pas la honte ;
Elles aiment qu’on leur raconte
Elles aiment entendre,
Et des contes, et d’histoires
Les filles travaillent à l’école
Elles gardent des mots difficiles
Au verso d’une page sans fissure
Elles gardent des paroles bien dites
Au verseau de leurs sentiments
Elles aiment l’amour
Les filles ont des belles écritures
Elles aiment l’architecture
Elles aiment les pagnes
En belle couture
Les filles aiment ses promener
Au bord des eaux
En voyant comment elle chante en duo
Avec le vent
Elles aiment se promener
À côté d’une bouche qui peut malmener
Les sentiments de refus et le déloger
Elles ont des démarches calmes
On dirait les caméléons de la campagne
Quand elles sont leurs pagnes
Elles ne manquent pas des compagnes
Qui atténuent les chagrins de leurs courses
Les filles aiment le sujet sur les garçons
Elles construisent des équipes
Elles ses chamaillent pour une soupe
Elles montent des murs dans leurs cœurs
Contre ceux qui s’emparent de leur honneur
Elles ont des conseils promoteurs
Qui nous rendent plus prompte
Elles ont des yeux revolver
On dirait les lampes d’un land rover
ALEXIS KANT
TITRE: SURVIVRE POUR MON PAIN
Au tant de siècles,
Au tant de ravages sous nos yeux ;
Autant de souffrances,
Autant de désastres et calamités ;
Autant de problèmes,
Autant de morts
Autant de dirigeants,
Mais personne ne s’en soucie
Et les gens périssent
De la famine comme sous une scie.
Cette Bible qui nous a prêchés
La parole en premier
Et le pain en second
N’est-elle pas la même qui nous maudit
De manger à la sueur de notre front ?
Cette lutte que l’on mène
Du jour au lendemain
N’est-elle pas celle de survivre
De ce qu’on a sur nos mains ?
Pourtant nous mourrons
Pourtant notre sourire s’éteint sous leur regard
Juste par manque d’un grain de blé
Grain qu’ils nous ont privé
Pour renflouer leur grenier.
Mais je garde espoir !
Finie comme une mouche en période sèche,
Abalourdie par toute sorte de poison sous une flèche
Ma survie est en péril et
Il se meurt, mon espoir
Noyé dans les souvenirs heureux les plus lointains
Et je succombe, je succombe parce que mon souffle s’épuise
A cause de ce fléau, la FAMINE.
Combien de gens meurent chaque seconde
Pourtant certains gardent remplis leurs réserves ?
Combien d’âmes qui succombent,
Alors que leurs poubelles sont décorées de friandises.
Sauvons ces vies, rien de très spécial
Tendons nos mains et sortons-les du gouffre de la mort,
Celui que le manque du sourire aurait créé,
Celui du manque de pain.
Et si l’on se mettait ensemble,
On le fera.
On sauvera ces vies.
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DECOUVREZ D’AUTRES MEMBRES DE BADILIKA! CLINIQUE, CLINIQUE DES JEUNES ECRIVAINS POUR LE CHANGEMENT ET AIMEZ LA PAGE