« Quelles sont les nouvelles stratégies à mettre en place pour résoudre définitivement le problème d’insécurité grandissante en ville de Goma ? » c’est sur cette question que les participants (jeunes et autorités) ont réfléchi à la 2ème Tribune d’Expression Populaire organisée par le projet Tufaulu Pamoja/Coordination du Nord-Kivu ce mercredi 19 janvier 2022.
Située chronologiquement entre deux autres Tribunes d’expression populaire(celle du 15 et celle du 21 janvier) , cette deuxième tribune avait comme particularité, selon Nelson Mantama, coordinateur provincial de ce projet au Nord-Kivu, la récolte des avis des jeunes représentant les 18 quartiers de la ville de Goma face au défis sécuritaire dans leur milieu, les présenter aux autorités locales afin de trouver des pistes des solutions communes face à ce problème.
Ont participé également au débat, à part les représentants des bourgmestres des deux communes de la ville(Goma et Karisimbi), les juristes dont le rôle a été, d’après le comité organisateur, de cadrer les différentes propositions des jeunes avec les dispositions légales de la constitution de la RDC.
Parmi les propositions faites aux autorités, la plus part de jeunes, sous un ton de colère et de rage suite aux recents cas de meurtres en répétition enregistrés dans leur ville, ont ému les voeux d’être associés dans les services des patrouilles nocturnes aux côtés des éléments de la police pour renforcer la sécurité.
D’autres ont par ailleurs soutenu que l’identification et la recyclage des policiers constituent une urgence actuellement au regard de tous les dérapages observés actuellement au sein de ce service.
« Il est temps que la population apprenne à se prendre en charge » a pour sa part évoqué Chico Mwenge, un jeune de Goma, proposant que chaque avenue puisse mettre en place des équipes des jeunes qui s’occuperont de la sécurité de leurs milieux.
Au-delà de ça, ajoute-t-il, il faudra que reprennent des rencontres des jeunes au sein de chaque quartier tous les dimanches matin pour se familiariser et connaître qui est nouveau et qui ne l’est pas.
Abordant leurs idées dans le même sens, d’autres ont proposé le renforcement de la communication aux seins des différents avenues par la distribution des « motorolats » aux jeunes, créant un réseau de communication et d’alerte entre jeunes.
Il a aussi été proposé d’instaurer dans le programme de formation à tous les niveaux des notions sur la sécurité et sur l’auto-défense afin d’outiller les apprenants sur la manière de se prendre en charge en terme de sécurité. Idée renchérie par celle proposant la formation militaire obligatoire après le diplôme d’Etat.

La séance a été clôturée après les mots de représentants de deux bourgmestres qui ont, à tour de rôle, réitéré leur appel de la précedente Tribune d’expression populaire, celui de la collaboration efficace entre les agents de police avec la population, et en particulier avec les jeunes.
La prochaine Tribune d’expression populaire connaîtra, sauf imprévu, la participation de l’autorité urbaine, ont promis les organisateurs et sera sanctionnée par la mise en place d’un comité de suivi dont le rôle sera de s’assurer de la mise en application des conventions qui seront prises à l’issue de ces tribunes.
Emmanuel BARHEBWA