Clôture ce mercredi 18 mars 2020 à Goma de huit jours de formation des formateurs en gestion des cas des violences basées sur le genre en République Démocratique du Congo. Organisée par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) dans la grande salle de l’hôtel Ishango Guest House, la formation avait pour objectif de mettre en place une équipe des formateurs sur la gestion des cas des violences basées sur le genre, selon les nouveaux modules inter-agence dans trois hubs humanitaires de la République Démocratique du Congo. A l’issue de l’atelier, l’organisateur, le formateur ainsi que les participants ont déclaré être satisfait.
A travers cet atelier de formation, l’UNFPA
voulait aussi renforcer les capacités des acteurs des violences basées sur le
genre (VBG) et améliorer les connaissances des formateurs de manière à les
rendre plus efficaces et expérimentées sur l’approche de gestion des cas des
violences basées sur le genre. Cet objectif devrait se réaliser en mettant à la
disposition des bénéficiaires des techniques pédagogiques de formation des
adultes et des techniques de simulation dans la gestion des cas des VBG. Au cours de ces huit jours, dix-huit
modules ont été développés et ont fini par trois jours de formations des
formateurs avec des exercices pratiques
au cours desquels il a été question d’évaluer les capacités de ceux qui seront
en mesure de pouvoir être des formateurs à leurs tour, a fait savoir Pascal
Banza, le formateur de l’atelier. Selon
cet expert en VBG qui se dit satisfait du profil de son auditoire, ces
modules consistaient à « renforcer des capacités des acteurs locaux, pour
faire une gestion des cas coordonnée, pour offrir le service de prévention et
de réponse aux violences basées sur le genre de manière coordonnée aux
survivantes qu’ils ont identifiées dans les structures de prise en
charge »
De leurs parts, les participants à la formation qui a duré huit jours se retrouvent à présent bien outillés et prêts à faire la restitution en devenant des formateurs qualifiés en matière de la gestion des cas des violences basées sur le genre. Pour Lyliane Musau, experte dans les questions des violences basées sur le genre à la cellule infrastructure Kinshasa, la formation a permis à chacun de se situer par rapport au travail qu’il faisait déjà dans ce secteur, à se rendre compte de ce qu’il faisait et à corriger les erreurs. « Chacun s’est retrouvé avec une valeur ajoutée au travail qu’il est en train de faire tous les jours sur le terrain. Ce que nous avons été praticiens sans théorie, et aujourd’hui on est parvenu à associer la théorie à la pratique. Chaque participant va appliquer la matière apprise selon son propre domaine et dans chacune de sa région ». Il faut dire que les participants ont été très bien équipés afin de mieux faire le travail, déclare Dr Symphorien, directeur du Centre de recherche juriste consulte et participant à la formation. « Nous avons été formés sur les valeurs, sur les principes directeurs, comment nous pouvons les appliquer, suivre les étapes. En ce qui me concerne, ce sont les étapes càd quand il y a un cas des violences basées sur le genre, quelles sont les étapes de la réception, de la présentation, jusqu’à la clôture des cas et cela est de plus important qui traverse des moments très difficile de crise depuis plus de deux décennies » .Ces participants ont été de plus fermes, dynamiques, performants et compétents. Après la formation, Madame Elise Kakam, coordinatrice de l’UNFPA, zone EST se sent satisfaite et fière des résultats qui contribueront à atteindre les objectifs de l’UNFPA en matière des violences basées sur le genre. « Les personnes que nous avons certifiées aujourd’hui ont prouvé qu’elles ont des compétences nécessaires pour pouvoir assurer un appui aux activités de l’UNFPA. Comme vous le savez, nous faisons au mieux pour nous assurer qu’on ne soit à zéro à propos des violences basées sur le genre » L’UNFPA veut avoir des formateurs à travers tout le Congo en matière des violences basées sur le genre, ajoute Elise Kakam. « Notre idéal c’est qu’on puisse être le plus proche possible des victimes des violences basées sur le genre ». C’est à ce point qu’elle souligne l’importance des certificats octroyés aux participants en leur adressant un message ferme. « Vous êtes supposés apporter un appui à ceux qui vont apporter un appui aux victimes. La personne victime est dans une situation de dépression très souvent et celui qui vient pour dire je viens faire la prise en charge, s’il vient déprimer cette personne davantage, c’est très compliqué ! Nous ne voulons pas qu’au lieu d’aider la personne victime nous puissions compliquer la situation » La coordinatrice de l’UNFPA désire que ceux qui ont eu des certificats, puisqu’ils ont maintenant des compétences, puissent les utiliser non seulement pour UNFPA mais même dans un autre emploi pour une autre organisation tant qu’ils servent la jeune fille ou la femme congolaise dans des cas des violences basées sur le genre.
Selon l’UNFPA, depuis que le module a été vulgarisé en RDC au niveau
national, très peu de personnes avaient la capacité de faire la gestion des cas
des
violences basées sur le genre qui constituent une grave violation de droits
humains et représentent une menace à la santé, au bien-être, aux opportunités
et à la vie des femmes et filles et des enfants. Ces violences ont des
conséquences sur la productivité économique et le développement des pays.
Depuis 2019,
UNPFA a lancé un cycle de formation dont la première a eu lieu à Bukavu, la
seconde à Kinshasa, et cette année, la troisième a lieu à Goma afin d’avoir un nombre des gens qui
sont capables de pouvoir former d’autres personnes sur le module inter-agence
des gestions des cas.
Patrick BASSHAM