Sérieusement frappé par la Crise du Coronavirus,le secteur du tourisme en RDC,pourra-t-il survivre?

Le 27 septembre de chaque année, l’humanité célèbre la journée mondiale du Tourisme. C’est une occasion de faire une pensée spéciale sur l’évolution de ce secteur et son apport dans le développement des pays. Cette année en RDC, cette journée s’est célébrée à Idjwi, île de l’Est du pays; en présence du ministre national du tourisme Yves Bunkulu dont le message s’est focalisé sur la relance du secteur touristique post Covid-19. Un message bien accueilli par les opérateurs du secteur, car traduisant la bonne foi du gouvernement, mais qui est loin de résoudre les problèmes.

En plus des nombreux defis auxquels il fait face depuis des nombreuses années, le secteur du tourisme en RDC a été sérieusement frappé cette année par une des pires crises sanitaires que le monde ait connu.
Bien que la covid-19 ait perturbé presque tous les secteurs du pays, le tourisme est essentiellement l’un des secteurs qu’elle a le plus paralysé.
La suspension des vols internationaux, la fermeture des sites touristiques, la limite de la mobilité des gens,etc. sont entre autre les mesures qui ont mis en mal le fonctionnement des plusieurs entreprises touristiques durant la période dite de confinement en RDC(mars à septembre 2020,soit près 6mois). Les bars et restaurants ayant été obligés de fermer, les hôtels, les sites touristiques et les compagnies d’aviation également, des milliers des congolais ont été au chômage.

Un plan de relance du secteur adopté par le gouvernement congolais

Le ministre national du tourisme a, lors de la cérémonie du 27 septembre 2029 a Idjwi, rémonté le moral de toutes ces entreprises touristiques affectées par les conséquences de la pandémie, en annonçant que le gouvernement congolais a adopté un plan d’urgence de la rélance du secteur touristique post Covid-19.
Ce plan,a dit le ministre, met un accent particulier sur « la promotion et le développement du tourisme domestique ».

Il s’agit concrètement, explique Yves Bunkulu, de mettre un accent particulier sur des actions à mener allant dans le sens d’inviter les Congolais à faire de leur pays la première destination touristique, d’autre part, il faut mettre en exergue l’existence d’énormes potentialités tant touristiques qu’économiques en vue d’en favoriser l’exploitation par des capitaux et investissements privés.

Par ailleurs le ministre national du tourisme a fait également savoir aux opérateurs du secteur touristique, qu’il est prévu plusieurs activités au pays en marge de la journée mondiale du tourisme, dans le but de stimuler la population à consommer l’offre touristique locale, et encourager davantage d’investissements dans le secteur et amener les opérateurs déjà actifs à développer la qualité de leurs offres.

Une réaction qui ne met pas fin aux problèmes du secteur

Bien qu’elles traduisent la bonne foi du gouvernement à relancer le secteur du tourisme au pays après la période inédite de la crise sanitaire, les mesures adoptées par le gouvernement ne résolvent pas totalement les multiples problèmes qui empèchent ce secteur de se développer.

Réunis en atelier de reflexion en marge de la journée mondiale du Tourisme/édition 2019, les acteurs du secteur touristique du Nord-Kivu (agence de voyages, tours opérateurs, Office national du tourisme, division provincial du tourisme,…) étaient révenus sur les principales difficultés qui freinent le developpement du tourisme en République Démoctatique du Congo.
L’insécurité étant le défis majeur, ils y avaient ajouté la cherté du visa congolais (et la difficulté de l’obtenir), l’insuffisance des infrastructures de base(état délabré des routes), les tracasseries routières (l’existence d’inombrables barrières installées les longs des routes), la multiplicité des taxes, les difficultés d’accès à certains sites touristiques du pays, le non-entretien de certains sites touristiques, la mauvaise présentation de l’image du Congo au monde, etc.

À côté de cela, les opérateurs du secteur touristique avaient déploré un comportément bizarre observé chez une frange de la population congolaise; « le rejet ou la non acceptation des touristes étrangers ». Ceux-ci sont parfois victimes des insultes, de calomnie,de manque d’hospitalité…Les participants à cet atelier avaient d’ailleurs suggéré, pour contourner cette obstacle, l’organisation des campagnes de sensibilisation, de reéducation de la population envue de cultiver en elle l’esprit d’hospitalité envers les étrangers.

Les participants à cet atelier de formation avaient estimé que si toutes ses difficultés obtienaient des solutions, le secteur touristique trouverait des bonnes bases pour décoller et contribuerait au développement économique du pays, au même titre que tant d’autres secteurs comme le secteur minier, auxquel le pays focalise plus son attention.

Malgré ses énormes potentialités touristiques (faune et flore très particulières, multiplicité des cultures, des talents exceptionnels des artistes, etc.), la RDC ne réussit toujours pas, soixante ans après son indépendance, à à vivre de son tourisme. L’attrait des touristes locaux et étrangers décroit du jour au lendemain et empèche au secteur de décoller. Les crises comme celles du coronavirus devraient pousser les congolais à reflechir suffisamment sur les voies et moyens pour mettre en valeur leurs richèsses touristiques afin de faire décoller ce secteur, considéré comme l’un des pilliers de développement de nombreux pays à travers le monde.

Emmanuel BARHEBWA

Diocèse de Goma: »La vente obligatoire des fournitures scolaires désormais suspendue dans les écoles catholiques »(Abbé Henri Chiza, nouveau coordinateur diocésain)

Le nouveau coordinateur provincial et diocésain des écoles conventionnées catholiques du diocèse de Goma, l’abbé Henri Chiza Balumisa a réuni ce vendredi 09octobre2020 les chefs d’Établissements des écoles catholiques du diocèse. Objectif: Donner des directives à suivre au cours de la nouvelle année scolaire 2020-2021 dont la rentrée est prévue pour ce lundi 12 octobre 2020.

L’abbé Henri Chiza, après avoir insisté sur la consolidation et la pérénisation de la gratuité à l’école primaire précisant que les frais de motivations sont totalement supprimés dans toutes les écoles conventionnées catholiques, est revenu sur la question de la vente des fournitures scolaires.
« Les écoles ne sont pas des lieux de commerce. Aucune école catholique ne pourra plus se livrer dans la question de vente obligatoire des fournitures scolaires: uniformes, journal de classe, cahier de communication ou autres objets. Les élèves devront aller acheter au marché les fournitures scolaires » a-t-il déclaré.
Si jamais, ajoute-t-il, « les parents d’une école, en collaboration avec les chefs d’établissement,trouvent mieux d’uniformiser, alors le prix fixé par l’école devra se conformer au prix du marché. Mais sinon l’interdiction de vente obligatoire des fournitures scolaires est formelle. Les éléves doivent se sentir dans la liberté quant à ce. »

Retenons que l’abbé Henri Chiza Balumisa, nouveau coordinateur provincial et diocésain des écoles conventionnées catholiques en diocèse de Goma a pris officiellement ses fonctions lundi 05 octobre 2020. La cérémonie de remise et reprise avec son prédécesseur, l’abbé Daniel Kitsa, s’est tenu au complexe scolaire Mama Mulezi de Goma.

Emmanuel BARHEBWA