Réunis en assemblée générale ce mercredi 14 octobre 2020 au Collège Mwanga à Goma, les enseignants des écoles publiques du Nord-Kivu, membres des trois principaux syndicats des enseignants (SYECO,SYNECATH et SYNEP), ont décidé de maintenir leur mouvement de grève jusqu’à ce que leurs révendications soient répondues favorablement.
Ils disent révendiquer la paie des enseignants NU (« Nouvelles unités ») non encore mécanisés et des autres enseignants qui n’ont pas encore réçus jusqu’ici la totalité de leurs salaires. Des révendications qui, d’après eux, datent de l’année passée et auxquels le gouvernement « ne répond que par des promesses qu’il ne réalise pas ».
Cette grève, timidement observée les deux premiers jours de la rentrée scolaire dans certaines écoles publiques de Goma, sera observée totalement dans toutes les écoles à dater de ce mercredi 14 octobre 2020 jusqu’à nouvel ordre; se sont convenus tous les enseignants ayant pris part à cette assemblée générale.
Monsieur Silimu KASE, secrétaire provincial du syndicat des enseignants du Congo (SYECO) au Nord-Kivu, qui a annoncé à Kivunyota le compte-rendu de cette assemblée générale, invite tous les enseignants des provinces éducationnelles Nord-Kivu 1,2 et 3 à se joindre à leurs lutte tout en justifiant la legalité de leurs actions.
« Notre action est dans la légalité. Elle se base sur la loi cadre numero 14-044 du 11 fevrier 2014, qui organise l’enseignement national en RDC, en son article 202.(…) D’où ici l’occasion d’appeler tous les enseignants de toutes provinces éducationnelles du Nord-Kivu, à ne pas avoir peur et à se joindre à notre lutte, car c’est une lutte noble. » a-t-il déclaré.
Notons qu’ils étaient plus de 500 enseignants à avoir pris part à cette assise.
Soulignons également que des similaires grèves des enseignants sont signalés dans plusieurs autres provinces de la RDC depuis la rentrée scolaire 2020-2021 intervenue lundi 12 octobre 2020, sept mois après la suspension des cours en raison de la pandémie de Covid-19. La question qui continue à se poser dans l’opinion reste celle de savoir quelle sera l’avenir des élèves de cette période qui ne savent plus comment récupérer le retard encaissé après avoir perdu une bonne partie des matières de l’année passée suite aux interruptions régulières, la plus longue ayant été celle du confinement dûe à la Covid-19, qui a d’ailleurs mis fin à l’année scolaire 2019-2020.
Emmanuel BARHEBWA et Ricardo Olenga