Goma: une journaliste blessée par balle en plein reportage

La journaliste Nanou Kazaku, de la radio UB FM, émettant à partir de la ville de Goma au Nord-Kivu; a été grièvement blessée par balle ce mercredi 17 février 2021 en plein réportage dans le quartier Kyeshero.

Selon nos confrères de laprunellerdc.info qui rapportent la nouvelle, tout est parti d’une altercation entre des éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) qui depuis quelques jours; déguerpissent une cinquantaine des familles dans une concession qu’elles occupaient au niveau du quartier Kyeshero, dans la commune de Goma. Voulant résister, la police a tiré plusieurs coups de balles.

Alors qu’elle a été envoyée sur terrain pour un reportage sur ces évènements, la journaliste Nanou Kazaku a été atteinte par une balle.

« La police voulait déguerpir certains habitants d’une concession à CCLK. L’événement a tourné au drame. La consœur Nanou a été touchée par une balle au niveau du coup et sortie par l’épaule gauche. » à témoigné chez nos confrères, le journaliste Franck Kaki, témoin de l’évenement.

Aucune réaction jusqu’ici de l’organisation JED (Journaliste en danger) qui s’est toujours indignée contre toute violence ou mauvais traitement des journalistes en plein exercice de leur métier d’informer la population.

La rédaction

Décès de l’artiste Kizito Mihigo: Une année après, les fans congolais le pleurent encore

17 février 2020 – 17 février 2021, cela fait éxactément une année jour pour jour depuis que le célèbre artiste musicien rwandais Kizito Mihigo s’est éteint à Kigali au Rwanda.
Sa musique ayant transcendé les frontières de son pays, atteignant un grand public à travers le monde, un certain nombre de ses fans congolais se sont livrés à Kivu Nyota ce mercredi, pour exprimer leur angoisse causée par le vide que la disparition de cet artiste chrétien leur a laissé, il y a une année.

Pour Pascal, habitant de Goma, Kizito Mihigo n’est pas mort mais reste vivant grâce à la musique qu’il a laissée au monde.
« Pour moi, cet artiste est encore vivant. Je continue toujours à écouter sa musique et les messages profonds qu’elle contient. Il reste mon idole dans la musique chrétienne malgré tout… » déclare-t-il.

« Il choisissait des thèmes très édifiants dans sa musique. Il a chanté sur le pardon, la réconciliation, l’amour entre les peuples,… Et c’est ce qui m’a poussé à tomber amoureuse de sa musique. Les artistes comme lui sont vraiment rare dans notre région. J’aimais beaucoup Kizito Mihigo et je rêvais un jour le rencontrer.Malheureusement il est parti trop vite… Vraiment paix à son âme! » témoigne une autre parmi ses fans congolaises, sous couvert d’anonymat.

Le feu Kizito Mihigo est l’un des artistes qui ont su marqué l’histoire par leurs oeuvres, d’après les témoignages de ses fans au lendemain de l’annonce de son décès.
Le public congolais l’a réconnu surtout à travers le titre « Mes frères congolais » sorti en 2012, dans lequel l’artiste appelle ses « chers amis voisins à se mettre ensemble pour chanter la paix ».

Ce titre et bien tant d’autres chantés en français tels que « le pardon », « arc en ciel », « le pape François », ou d’autres chantés en Kinyarwanda se font toujours écoutés dans les rues de Goma et balancés dans certains médias de la place.

Né à Kibeho le 25 juillet 1981, Kizito Mihigo est décédé le 17 février 2020 dans sa cellule à Kigali. Le suicide serait à la base de son décès, d’après les autorités rwandaises. Une version contestée par un certain nombre des fans de l’artiste qui disaient je cite: « jamais un homme, d’une si grande vertu comme lui, aurait décider de mettre fin à sa vie »

Emmanuel BARHEBWA