Sexualité à Goma : Ces révélations impressionnantes des jeunes et des experts en santé sur la masturbation

« Vu les nombreuses conséquences néfastes qui découlent de la masturbation, les jeunes et toutes personnes devraient s’abstenir de cet acte ». Ce conseil de l’infirmier Jean-Pierre VULIVIVIRE que nous avons rencontré cette semaine, n’est pas accepté par plusieurs jeunes de Goma interrogés à ce sujet qui trouvent en la masturbation un raccourci pour avoir, sans peiner, le plaisir sexuel.

Jean-Pierre VULIVURE dit avoir constaté amèrement que cette pratique est en vogue en ville de Goma.

D’entrée de jeu, ce professionnel explique c’est quoi la masturbation.
« C’est une pratique sexuelle consistant à stimuler les parties génitales (le plus souvent avec les mains) dans le but d’obtenir ou de se donner du plaisir sexuel ».

Qui, le plus souvent recourent à la masturbation ?

La masturbation est souvent faite par des jeunes désireux de se faire du plaisir sexuel, explique-t-il.
«  Le plus souvent ce sont des jeunes filles et garçons non épanouis, rencontrés tous les temps seuls, qui s’adonnent à cette pratique ».

Ce qu’en disent les jeunes ?

Dans le monde de la jeunesse, les révélations au sujet des motivations de faire la masturbation, sont immenses et étonnantes.
Pour les uns dont TChimanuka
«  la masturbation est une façon très facile de se satisfaire sexuellement sans se faire tracasser par des filles qui, le plus souvent, sont exigentes envers nous garçons. Pour céder à notre demande, certaines nous exigent même de l’argent…» a-t-il dit.

Du côté d’Eméliane, jeune fille rencontrée, la masturbation soulage.
« Nous aussi avons besoin parfois de faire la relation sexuelle. Mais avons peur d’en parler aux garçons qui sont nos copains, par peur d’être mal jugées et prises pour prostituée. C’est pourquoi nous sommes souvent obligées de nous apaisentir par la masturbation » précise-t-elle.

Se masturber, Bon ou mauvais?

<< Il n’y aucune raison de se masturber ! >> signe et persiste VULIVIRE. Il poursuit en précisant :
<< l’organisme de l’homme, par exemple, a été fait de façon à libérer spontanément les spermatozoïdes qui entrent en maturité toutes les 72 heures, à l’issue de la spermatogenèse…. Ces spermatozoïdes sont libérés lors des pollutions nocturnes >> fait-il savoir tout en mettant en garde tous les jeunes garçons qui s’adonnent à cette pratique.
« Les retombées néfastes liées à la masturbation sont aussi plus nombreuses que fâcheuses, si bien qu’il faut en être conséquent ! » fait-il peur par ses dires.

Quand un homme cultive la masturbation, renchérit-il, son pénis devient aussi minime que court, les spermatozoïdes contenus dans son sperme, peuvent aussi apparaitre sans flagelles et en conséquence il court le risque de ne pas avoir d’enfants ; Il y a aussi le risque d’une éjaculation précoce suivie d’une impuissance sexuelle ; Il y a en fin, des risques d’arrêts fonctionnels du cerveau, suivi de l’épilepsie ».

Dans cette même perspective, le journal Europe 1, précise qu’un excès de masturbation est souvent à la base de l’hypertrophie de la veine testiculaire.

Pour les femmes, les études scientifiques montrent que « toutes les fois qu’une fille use de ses doigts et de toute autre quelconque pièce comparable à un pénis, qu’elle enfonce dans son appareil sexuel pour se satisfaire sexuellement, les germes d’infections se déposent dans l’appareil génital féminin et se développent pour aboutir à des complications infectieuses très graves. Ce pénis artificiel ou ce doigt non désinfecté ou non stérilisé que la fille enfonce dans son vagin est pour la plupart responsable des mutilations génitales… », opine notre source.

Outre les infections sexuelles, les femmes habituées à la masturbation connaissent souvent des éjaculations tardives lors des relations sexuelles, la perte totale du goût du sexe ou frigidité.
C’est ainsi que Jean-Pierre explique :
« Cet outil dont elle se sert pour se masturber, que ce soit ses doigts ou un stick de bois, peut lui entrainer des mutilations vaginales, voir des infections. Il y a enfin la probabilité de développer la frigidité ».

Celui-ci fait remarquer également qu’à force de faire la masturbation, le cerveau est affecté. À cet effet, le cerveau connait des arrêts de fonctionnement qui, à la longue, aboutissent à une crise épileptique.

D’autres experts y voient des avantages

Le Docteur Serges Nef, de la faculté de médecine de l’Université de Genève, note par contre, s’il faut le paraphraser :
« La masturbation est un comportement sain lorsqu’elle est pratiquée pour le plaisir. Il est important de la différencier de la masturbation compulsive, qui est considérée comme une dépendance sexuelle réalisée par nécessité, afin de diminuer une tension. Cette addiction peut affecter la vie sociale et être source de stress et d’angoisses. Dans un tel cas, il convient d’en parler à un psychothérapeute pour sortir de cette dépendance »… explique ce Médecin, appuyé par nombreux autres chercheurs (moins religieux) qui attestent que la masturbation présentent des bienfaits sur l’organisme humain, sans toutefois nier que la masturbation rend solitaire ceux qui la pratiquent et qu’elle peut les amener en cas d’excès, à une dépendance ou au rejet des autres.

La décision et le libre choix est donc laissé à chaque personne, entre préserver sa santé sexuelle ou l’exposer à des risques liés à la masturbation. Toutefois, les personnes qui ont déjà acquis une certaine addiction à la masturbation et qui en sont devenu quasiment dépendantes, se sentant obligées d’y recourir le plus souvent, sont conseillés de se faire suivre par un psychothérapeute pouvant les aider à abandonner.

John TSONGO THAVUGHA Goma-RDC

Tufaulu Pamoja-N-K/J.Mondiale de la justice sociale: Les jeunes du Nord-kivu sensibilisés à agir face aux injustices sociales en RDC

Plusieurs jeunes leaders de la ville de Goma et ses environs ont pris part à cette séance de réflexion organisée par la Maison de jeunes/Goma ce samedi 19 fevrier 2022, dans le cadre du projet TUFAULU PAMOJA(Reussir ensemble), en marge de la journée mondiale de la justice sociale, célébrée le 20 février de chaque année.

Ayant comme thème « Justice sociale et bonne gouvernance pour la représentativité juste et équitable des jeunes au sein des institutions de prise de décision » cette séance de réflexion a été une occasion pour les organisateurs, de pousser les jeunes à agir et à militer pour l’avènement d’un État où règne la Justice sociale et la bonne gouvernance afin de bannir des innombrables inégalités et injustices imposées depuis plusieurs années par les systèmes politiques ayant dirigé le pays.

D’après Monsieur Eddie Mackila, de l’organisation CAFOD(Caritas d’Angleterre et des pays de Galles), facilitateur du jour, les jeunes doivent comprendre qu’ils n’ont pas que des droits de participer à la chose publique mais également des devoirs et une grande responsabilité à jouer pour lutter contre les inégalités sociale.
Et de renchérir: « Ils doivent demander des comptes à ceux qui gouvernent, ils doivent s’informer de plus en plus, mais également comme leaders ils doivent essayer d’avoir un cercle d’influence qui leur permette d’avoir un oeil sur la gestion de la chose publique »

Il a insisté toutefois sur le fait que les jeunes ne doivent pas être pessimistes le exhortant à ne pas perdre espoir .
« Je crois en vous, jeunes du Nord-Kivu ! De par votre créativité, vos réflexions et vos innovations sur tous les plans, je suis convaincu que vous pouvez et vous allez apporter des changements dans ce pays,face aux inégalités et injustices qui y règnent… Ne perdez pas espoir, agissez et vous y arriverez » a martété Eddie Makila, répondant aux questions de certains jeunes allant dans le sens de découragement lié à tous les efforts sans succès, déjà fournis dans le passé.

Monsieur Eddie Mackila en plein exposé

Évaluant positivement l’activité, Monsieur Nelson Mantama, coordonnateur provinciale du projet TUFAULU PAMOJA au Nord-Kivu, a indiqué que la thématique du jour intéresse au plus haut point la vision de ce projet en ce sens qu’elle suscite les jeunes à passer de l’inaction à l’action pour essayer de bannir les injustices sociales dans lesquelles ils vivent depuis plusieurs années.

« Tufaulu Pamoja est d’accord que la justice sociale est fondée sur l’égalité des droits pour tous les peuples et la possibilité pour tous les êtres humains sans discrimination de bénéficier du progrès économique et social partout dans le monde… «  a-t-il déclaré.

Propos soutenus par l’abbé Théodore Mbuleki, responsable de la Maison de jeunes/Goma qui est revenu, dans son mot de circonstance, sur l’urgence d’agir aujourd’hui pour l’intégration de la justice sociale.
Celle-ci, à l’en croire, « confère aux jeunes leur dignité dans le présent et nourrit leur espoir dans l’avenir ».

Photo de famille prise à l’extérieur de la salle

Depuis 2008, l’ONU a choisi le 20 février comme Journée mondiale de la justice sociale. Son objectif est de promouvoir une répartition équitable des revenus et un meilleur accès aux ressources pour tous.
« Beaucoup de gens ne sont pas conscients que de graves incidents d’injustice se produisent régulièrement. Il arrive que des personnes se sentent tellement prisonnières de circonstances injustes qu’elles envisagent le suicide. De tels incidents rappellent qu’un monde véritablement juste est loin d’être atteint » écrit le médias canadien NB Media Co-op sur la journée de ce 20 février 2022, rendant hommage à toutes les organisations et tous les mouvements qui militent pour l’avènement d’une justice sociale au monde.

Emmanuel BARHEBWA