Nyiragongo : une centaine des filles certifiées après une formation sur le Genre, les violences sexuelles et leurs droits

101 filles en état de vulnérabilité venues des territoires de Masisi et Rutshuru ont reçu samedi 1er octobre 2022 des documents qui certifient leurs participation dans une formation basée sur les violences sexuelles,le genre, et les droits de la femme et de l’enfant.

La livraison de ces certificats a eu lieu à la maison Marguerite (centre des jeunes Don Bosco Ngangi) et a été assurée par l’organisation Solidarity action for Developpement and support top people in need ( DAD SPiN ) où ces filles et filles-mères  poursuivent la dernière année de formations en art culinaire, coiffure, et l’alphabétisation (pour celles qui n’ont pas de niveau en lettre)

Pour le Chargé de mission de cette organisation, cette sensibilisation répond au besoin réel constaté dans la région, d’outiller les femmes sur leurs droits et sur les différentes formes de violences.

« Nous avons élargi la sensibilisation pour ces dames lorsque nous avons écouté l’une après l’autre. Un constat a été fait, elles sont ignorantes en matière de violences sexuelles, des droits des femmes et du genre. Elles ne pouvaient pas savoir quand est-ce que leurs droits sont violés. D’où l’objectif de cette sensibilisation est que les filles et filles- mères soient capables de connaître les formes de violences sexuelles sous toutes ses formes et dénoncer lorsque leurs droits sont violés. »  a expliqué à Kivu nyota le chargé de mission de SAD SPiN.

Après la formation, les participantes ont exprimé une joie immense, remerciant leurs formateurs de les avoir sorti de l’ignorance.

« Nous saluons cette initiative qui nous ouvre les yeux sur nos droits, le genre dans la société et les droits des femmes et ceux de nos enfants » s’exprime une de ces filles.

Et à une autre d’ajouter:

« Nous vivons dans des endroits où il y a un degré très élevé des violences sexuelles sous toutes ses formes, nos droits entant que femmes ne sont pas respectés. Nous souhaitons que toutes les filles qui vont, à partir de maintenant, poursuivre leurs formations au centre Marguerite, ne ratent pas cette sensibilisation. À notre tour nous allons sensibiliser d’autres filles et filles-mères victimes de toutes forme des violences ».

Il sied de noter que dans le territoire de Masisi et Rutshuru, plusieurs cas des violences sexuelles et de violations des droits des femmes et des enfants, sont régulièrement rapportés par des organisations de défense des droits de l’homme.

David UshindDU

Tension entre l’UNIGOM et la CIMAK à Goma: Voici la version du porte-parole du Gouvernement

Une vive tension a éclaté l’avant-midi de ce lundi 03 octobre au campus du lac dit Kinyumba, ayant conduit à des tirs de sommation de la part des agents de l’ordre et des interpellations des quelques étudiants.

À la base, en croire la version du général Sylvain Ekenge, porte-parole du Gouverneur militaire; certains étudiants se sont en pris aux installations de la Clinique international de Médecine appliquée au Kivu(CIMAK) et aux agents envoyés par l’autorité provinciale pour dégager la voie publique, empiétée à ce jour par la clôture érigée autour du site de construction des cliniques universitaires de L’UNIGOM.

« la clôture érigée autour du site de construction des cliniques universitaires de l’Unigom a empiété sur la route entre l’Université et le CIMAK, empêchant ainsi la circulation des véhicules. Sur instruction de l’autorité provinciale, il fallait dégager la voie publique. Comme l’UNIGOM a refusé d’appliquer ces instructions, des préposés de l’Etat ont été envoyés sur place pour les faire appliquer. Curieusement, ils ont été agressés par les étudiants qui se sont également attaqués aux installations de CIMAK » a indiqué le général Sylvain Ekenge.

Et de poursuivre:

« Nous ne sommes pas dans une jungle pour laisser faire cette barbarie. Raison pour laquelle la police est descendue sur le lieu pour rétablir l’ordre ».

C’est depuis quelques mois que l’université de Goma a démarré, sur recommandation du ministre de l’ESU, les travaux de construction des cliniques universitaires au niveau du campus du lac où se situe sa faculté de médecine.

Emmanuel Barhebwa