Aménagement des routes à Goma: Le Gouvernement provincial et ses partenaires en séance de validation des nouveaux sous-projets

C’est au cours d’un atelier jeudi 14 novembre que la sixième session du Comité Consultatif du Projet pour la Stabilisation de l’Est pour la Paix (STEP) a été lancée à Goma par le Gouverneur Militaire du Nord-Kivu en présence de toutes les parties concernées par ce projet.

L’objectif principal de cet atelier, selon l’organisateur, est de valider les sous-projets d’aménagement de 5Km des routes supplémentaires en ville de Goma et ses environs et d’évaluer l’évolution des travaux en cours dans différentes avenues de Goma.

Lors de son discours, le Gouverneur militaire a loué les efforts des partenaires financiers et techniques pour leur solide engagement dans la concrétisation de tous les projets en ville de Goma.
Le chef de l’exécutif provincial a aussi évoqué l’impact de ces projets dans le chef-lieu du Nord-Kivu qui, selon lui, « répondent de manière directe aux attentes des communautés en permettant une meilleure circulation des biens et des personnes, mais aussi en ouvrant des nouvelles perspectives pour le commerce et l’emploi local ».

Pour le Général-Major Peter Chirimwami Nkuba, les résultats attendus des nouveaux sous-projets sont multiples notamment le désenclavement de certaines zones, le renforcement de la cohésion sociale en créant des emplois et en favorisant les échanges économiques.
« Avec une bonne gestion de ces infrastructures la qualité de vie de nos citoyens sera améliorée » souligne-t-il.

Anicet BUTU coordonnateur du projet STEP dans le Nord-Kivu a confirmé qu’au moment de l’exécution des nouveaux sous-projets, les travaux vont reprendre aussi sur deux axes de la ville.

« Il y a deux axes où nous allons certainement reprendre le travail. Il faudrait revoir les études et utiliser beaucoup d’énergies, on pensait déjà que les travaux venaient d’être parachevés mais ici on nous dit qu’il faut valider des nouveaux axes. Nous allons voir comment remplacer les anciens axes par ceux nouvellement choisis » a-t-il indiqué.

De son côté le secrétariat Technique de la coordination de la société civile via Placide Nzilamba mobilise la population à soutenir ce projet gigantesque qui rentre dans le cadre de développement de la ville de Goma.
« Nous aurons au-moins mille jeunes qui seront engagés et pour nous c’est une manière de faire l’injection des capitaux dans la ville de Goma qui court une crise financière alarmante.Nos inquiétudes face à l’évolution des travaux lancés sur certains axes ont été répondues. C’est notamment au sujet de la route venant du marché TMK jusqu’à l’entrée
Néo apostolique qui, selon les responsables de ce projet, sera réhabilitée. Que toute la population accompagne ce projet qui ne cesse de redorer l’image de la ville.Nous venons d’être informés qu’il y aura un projet de 58 Km qui sera projeté dans la ville de Goma et ses environs, et c’est pour nous un motif de soulagement »
a-t-il déclaré.

Signalons que ce projet est exécuté par le Ministère de Finances à travers la cellule des Projets et Programmes, sous financement du CSPP(Cellule de Suivi des Projets et Programmes)

Lee Sadiki Kajibwami

Débat sur le Changement de la Constitution en RDC: Acteurs politiques et jeunes de Goma évaluent l’impact social d’un tel projet

C’est sous la facilitation de l’organisation CONGO PEACE NETWORK (CPN) qu’ont été organisés ce jeudi 14 novembre à Goma des échanges entre acteurs politiques et jeunes du milieu sur la question qui fait débat actuellement en RDC, relative au Changement de la Constitution.

« Modification, révision ou changement de la constitution : Quelle nécessité pour
la paix, la démocratie et le développement de la RDC »
c’est le thème choisi pour cette conférence-débat à laquelle ont pris part deux acteurs politiques du Nord-Kivu, l’un de la majorité au pouvoir soutenant le changement de la constitution, et l’autre de l’opposition contestant catégoriquement cette initiative.

Pour l’organisateur, l’objectif de cette initiative, qui rentre dans le cadre du programme « À vous la parole », est pédagogique.
« Nous voulons, à travers cette conférence-débat, participer à l’éducation civique de la population, l’amener à comprendre les enjeux de cette révision constitutionnelle et à avoir des arguments face à ce débat qui divise actuellement la classe politique au pays » a expliqué Joseph Katusele, responsable de la communication au sein de Congo Peace Network.

La constitution actuelle doit absolument être changée, soutient Adalbert Kiyenge

Porte-parole de l’Union Sacrée de la Nation au Nord-Kivu, cet acteur politique estime que pour avoir été rédigé par les belligérants et à une époque des fortes tensions dans le pays, la Constitution Congolaise n’est plus adaptée aux réalités actuelles du pays et doit absolument être changée.

« C’est une constitution issue de la belligérance de l’époque, quand il fallait résoudre les problèmes du RCD avec le Gouvernement Congolais. Ce sont des rebelles qui s’étaient réunis à Sun City pour nous donner cette constitution. Et nous avons été contraints de voter pour elle à l’époque afin de chercher la paix et mettre fin à la guerre. » a-t-il argumenté.

Celui-ci estime que « comme aujourd’hui la démocratie est déjà en marche avec un président élu et des institutions qui fonctionnent normalement, nous pouvons maintenant nous prendre en charge et mettre en place une constitution qui répond aux aspirations du peuple ».

Face aux accusations selon lesquelles cette démarche vise tout simplement à éterniser le régime en place au pouvoir, Adalbert Kiyenge dit ne pas être d’accord avec cette idée et affirme que le projet de changement de la constitution prôné par le pouvoir en place, vise plus l’intérêt de la population et n’a rien à avoir avec l’augmentation d’un troisième mandat à l’actuel président de la RDC.

Le problème actuel de la RDC n’est pas la constitution(Espoir Ngalukiye)

Membre du parti politique Ensemble pour le Changement, parti de l’opposition congolaise, Espoir Ngalukiye estime que les problèmes que connaît la RDC actuellement ne trouvent pas leurs sources dans la constitution.

Selon lui, « les problèmes d’insécurité, de corruption, de détournements des deniers publics, les problèmes de l’éducation, de la santé, et tous ce que nous connaissons aujourd’hui viennent plutôt du non-respect de la constitution ».

Si la constitution était respectée, pense-t-il, on n’aurait pas tous ces problèmes.

« Pour nous, au lieu de changer ou de modifier la constitution actuellement, nous pensons plutôt que nous devons la respecter. Le Gouvernement Congolais, le président de la République et toutes les institutions doivent d’abord respecter la constitution avant de penser qu’ils peuvent la modifier… » souligne Espoir Ngalukiye.

Il estime que changer la constitution aujourd’hui, « c’est uniquement mettre le tapis pour que Tshisekedi reste au pouvoir ».

Les participants apprécient le débat et prennent bonne note…

« Ce que j’ai aimé dans ces échanges c’est le fait que dans les deux tendances que nous avons suivis, notamment ceux-là qui veulent le changement de la constitution et ceux-là qui s’y opposent; nous avons trouvé que tous, selon leurs dires, cherchent l’intérêt supérieur du peuple. Et c’est ce qui est important » a indiqué Josué Ntikala Okapi, jeune de Goma ayant pris part à ce débat.’.

« Ça sera maintenant à nous de trancher et de prendre la bonne part »poursuit-il, tout en saluant les initiateurs de ces échanges qui permettront, selon lui, à la population d’analyser et de voir où se situe son intérêt « étant donné que toute la classe politique veut faire croire qu’elle plaide en sa faveur ».

Des activités similaires vont être organisées dans les jours à venir, ont précisé les responsables de Congo Peace Network, pour intensifier l’éducation civique et l’engagement de la population dans le processus de recherche de la paix et de développement de leur région.

Emmanuel Barhebwa

Plaidoyer pour la paix en RDC par la Diaspora Congolaise en Belgique: L’ Asbl CHANGE soutient l’initiative et attend de la Belgique une suite favorable

Le plaidoyer entamé par la Diaspora Congolaise en Belgique, enregistre déjà des adhésions au niveau du pays.

Réagissant à lettre que la Diaspora Congolaise en Belgique a récemment adressée au Roi Philippe, le responsable de l’Asbl Change a, dans une interview accordée à KivuNyota ce mercredi 13 octobre, exprimé son soutien à cette initiative tout en révélant ce que la communauté congolaise attend réellement des autorités belges face à la persistance de la guerre d’agression à l’Est du pays perpétrée par la Rwanda.

Pour Dido Lakama,la guerre d’agression rwandaise bloque le développement de la population et suscite plusieurs inquiétudes au regard de la progression continue des troupes rwandaises dans plusieurs localités de l’Est du pays. L’intervention de la Belgique et de l’ensemble de ses « pays amis » s’avère à ce jour plus urgente pour sauver des milliers de congolais touchés par la crise humanitaire que continue de créer cette guerre.

« Nous savons que la Belgique a un lien historique avec le Congo et nous savons qu’elle dispose de certaines expertises auprès des Nations Unies et de l’Europe par rapport à la RDC. Dans sa lettre, la Diaspora de notre pays a essayé d’influencer le Roi Philippe de la Belgique pour qu’il puisse utiliser son poids diplomatique et politique afin d’influencer de manière juste, une cruciale intervention de la Communauté Internationale au sujet de la pacification du Congo » explique Dido Lakama.

Il faut convaincre l’Europe que le Rwanda n’est pas crédible

Le coordinateur de l’Asbl Change estime par ailleurs que l’autre rôle attendu par les congolais vis-à-vis du Royaume de la Belgique, c’est d’amener tous les autres pays avec qui elle partage des bonnes relations diplomatiques à comprendre le jeux de la manipulation et du mensonge auxquels s’est longtemps livré le président rwandais Paul Kagame au sujet de la situation de l’Est de la RDC.

« L’Europe malheureusement et en sa grande majorité, semble soutenir le président Rwandais. Celui-ci a vendu un programme où il se fait passer de quelq’un qui sécurise la région de Grands lacs et l’Afrique; pourtant c’est tout à fait le contraire. C’est alors à nous de démontrer que les moyens utilisés par le Rwanda pour se développer ont été pris violemment sans respect d’aucune loi et éthique internationales. D’ailleurs plusieurs rapports des Nations Unies ont démontré que les ressources naturelles que le Rwanda vend au niveau international sont volées en RDC avec une complicité de certains groupes armés » a-t-il renchéri.

La coopération franche avec la Belgique résoudrait la crise sécuritaire à l’Est

Si elle est faite sans hypocrisie, la coopération entre la Belgique et la RDC dans le traitement de l’actuelle crise sécuritaire à l’Est de la RDC peut amener à des solutions plus avancées, estime Le coordinateur de CHANGE Asbl.

Il appelle les autorités de ces deux pays à se mettre ensemble et à attirer d’autres partenaires à travers le monde pour trouver des solutions définitives face à cette guerre d’agression que subit la RDC.

« Nous ne pensons pas que la Belgique elle-même peut stopper cette Guerre.Vous savez que la Belgique travaille en étroite collaboration avec les États-Unis d’Amérique qui ont un nouveau président actuellement. Les Républicains ont pris le pouvoir et je sais que Monsieur Donald Trump ne peut pas aider nos ennemis à nous combattre. Je pense qu’il faut collaborer avec plusieurs États influents notamment de Biélorussie, la Chine et de l’Inde qui ont un grand rôle dans le développement du monde actuellement. Même si la France a un double discours, il est impérieux de se rapprocher aussi d’elle .Nous avons reçu le président français en RDC et il a promis des choses irréalisables » a-t-il déclaré.

Cet acteur a chuté en demandant aux grandes puissances mondiales de rester solidaires en considérant le peuple congolais comme victime et d’infliger des sanctions sévères au Rwanda.

Rappelons que dans leur adresse au roi des Belges, les congolais de la Diaspora ont rappelé à sa Majesté que depuis la résurgence du M23 en novembre 2021, « notre pays a perdu 116 communes qui sont tombées entre les mains de la rébellion en dehors de l’autorité de l’État. Plus de cinq millions de Congolais vivent dans des camps de déplacés dans des conditions inhumaines. Des centaines d’enfants sont privés de tout. Pendant ce temps, la guerre dans les provinces de l’Est du pays est devenue un business”,

Lee Sadiki Kajibwami

Festival Amani à Goma: les préparatifs se poursuivent(Équipe organisatrice)

Les bénévoles et l’ensemble des équipes engagées dans les préparatifs de la 10ème édition du festival Amani prévue du 15 au 17 novembre à Goma, poursuivent leur travail normalement, a indiqué à KivuNyota un membre de l’équipe organisatrice du festival le matin de ce mercredi 13 novembre 2024

Ceci malgré un communiqué du maire de la ville rendu public mardi interdisant l’organisation du festival Amani à Goma.

D’après notre source, les membres de l’organisation ont été, comme tout le monde, surpris par ce communiqué du maire « dont il n’ont pas encore compris jusqu’ici le mobile », et espèrent au cours de cette journée obtenir une suite favorable de sa part.

La même source confirme que toutes les activités préparatoires se poursuivent et tout le monde espère que le festival se tiendra bel et bien aux dates et lieu prévues.

La Rédaction

Goma: L’insécurité cible à nouveau le secteur médiatique

Journaliste déplacée venue de Masisi et qui œuvre actuellement au compte de la Radio Kako FM, Patience Ngorora a été victime d’une attaque la nuit de ce lundi 11 Novembre 2024, au Quartier Ndosho vers l’entrée CAJED dans la commune de Karisimbi en ville de Goma.

Les antivaleurs, a-t-on appris, ont récupéré le téléphone portable de la consœur, son dictaphone et une somme d’argent lors de cette agression enregistrée vers 20 heures locales dans cette partie de la ville.
Gloire à Dieu, ils lui ont laissé la vie sauve.

Ce cas s’ajoute aux autres qui ont été documentés durant les mois derniers affectant les journalistes déplacés. Ces derniers ont été contraints d’abandonner leurs milieux pour s’installer dans la ville de Goma en attendant qu’une paix véritable règne dans leurs localités respectives.

L’Union Nationale de la presse du Congo « UNPC » section Nord-Kivu a sur son compte twitter, condamné avec fermeté cette nouvelle attaque faite contre la journaliste déplacée et demande aux autorités de s’y impliquer pour que de tels actes ne se reproduisent plus prochainement.

Dans une déclaration ce mardi, la Synergie des Journalistes Déplacés (SJD) a aussi exprimé son indignation la plus totale face à cette récurrence de cas d’agression des journalistes déplacés. Elle exige que tous les journalistes déplacés soient entièrement sécurisés afin de mieux exercer leur travail.

Lee Sadiki Kajibwami

Goma/Littérature : « la classe des génies », enfin un livre sur les échanges « riches et sans tabous » des adolescents

« La Classe des génies » est le titre de cet ouvrage au contenu inédit, mis à la disposition du public par l’auteur congolais Amani Matembera Innocent dit « Ami de la merveille », professeur de français dans plusieurs écoles secondaires en ville de Goma.
Dans cet ouvrage celui-ci revient notamment sur les riches réflexions des jeunes adolescents autour de l’évolution de la vie sociopolitique, économique et culturelle de leur pays(la RDC).

Pour avoir vécu suffisamment avec les adolescents suite notamment à son métier d’enseignant, l’auteur souhaite transmettre à travers cet ouvrage, des nombreuses leçons de vie que les adultes peuvent ressortir des « débats sans tabous » des adolescents autour des diverses thématiques telles que l’amour, patriotisme, la politique, la lutte contre la corruption, la sécurité et la défense du pays, le développement économique, etc.

Les décideurs et hommes politiques hautement visés

L’écrivain « Ami de la Merveille » note que son livre s’adresse à tout le monde, mais plus particulièrement aux hommes politiques et aux décideurs à tous les niveaux, « qui peuvent apporter un changement dans notre société ».

Toute personne, affirme-t-il, qui peut apporter un changement dans notre société est concernée par ce livre.
Il y décrit notamment ce que pense la communauté autour de la manière dont le pays est géré, donnant la parole aux adolescents qui analysent et critiquent « librement et sans filtre » les sujets politiques et socioéconomiques qui alimentent les débats en République Démocratique du Congo.

Guide pour l’éducation des adolescents

Éducateur et formateur des jeunes et adolescents depuis plusieurs années, l’auteur de « Classe des génies«  affirme que son ouvrage peut aider les parents et les adultes en général, à comprendre certains comportements, certaines idées et réactions des adolescents qui les entourent, afin de mieux les orienter et les aider à devenir plus tard des bons adultes, utiles à eux-mêmes et à la société.

« De mes observations en tant que professeur depuis de nombreuses années, j’ai vu que des enfants avaient beaucoup d’imagination, beaucoup d’histoires en tête, beaucoup de rêves, que nous les adultes on arrive à briser régulièrement. C’est cela qui m’a poussé à concevoir ce livre… » indique Ami de la merveille.

Et de renchérir: « C’est par exemple la question de la sexualité. Nombreux parents ici chez nous éprouvent des difficultés à l’aborder avec leurs enfants, la considérant comme »tabou ». Ce livre y revient sur cette question et montre aux parents et aux enfants comment aborder ce sujet »

L’humour dans la narration

Il est difficile, voire impossible, de terminer 10 pages de ce livre sans s’arrêter un petit instant pour sourire, affirme l’auteur et certains des premiers lecteurs de son ouvrage.

« C’est pour empêcher le lecteur de s’ennuyer en lisant, que j’insère parfois des scènes un peu drôles, question de l’amuser un peu et de l’accrocher à ce qui se raconte dans mon livre. L’humour c’est aussi une meilleure façon de transmettre le message » reconnaît Ami de la merveille.

C’est ce qui explique probablement, estime-t-il, le fait que beaucoup de lecteurs terminent de le lire en une seule journée.

À l’ensemble de la communauté tant locale, nationale qu’internationale, l’écrivain Amani Matembera Innocent dit « Ami de la merveille » demande de s’approprier ce livre et son contenu pour participer à la transformation de notre pays (la RDC) et apporter le changement tant attendu par la communauté congolaise.
Pour se procurer « Classe des génies », renseigne-t-il, il suffit de faire une commande sur Amazone ou aux Éditions Edilivres ou carrément contacter l’auteur sur ses adresses électroniques amanimat83@gmail.com ,+243 997 82 13 37 ,+243 84 10 17 394

,Emmanuel Barhebwa