Diocèse de Goma : Mgr Faustin Ngabu honoré de la plus belle manière

À l’occasion de son 65 ème anniversaire d’existence, le Diocèse Catholique de Goma a célébré en même temps ce dimanche 17 novembre le jubilé d’or d’ordination épiscopale de Mgr Faustin Ngabu, son évêque émérite.

C’est en effet depuis le 27 octobre dernier que l’ancien évêque de Goma a totalisé 50 ans jour pour jour depuis son ordination épiscopale à Goma, devenant ainsi le deuxième évêque de ce diocèse, en remplacement avec Mgr Joseph Busimba, décédé.

C’est pour avoir dirigé cette entité ecclésiastique pendant 36 ans, initiant d’innombrables œuvres sociales et pastorales pour le développement de cette partie de la RDC, que ce dernier a reçu des hommages et des messages de gratitude au cours de la cérémonie de ce dimanche 17 novembre à laquelle ont pris part quinze évêques du pays et d’ailleurs, le représentant de la nonciature apostolique, le représentant personnel du chef de l’État, les autorités politico-administratives et militaires, les chefs d’autres confessions religieuses, des prêtres, des consacrés et une foule des fidèles de Goma.

Des hommages mérités

Le jubilé d’or d’épiscopat de Mgr Faustin Ngabu (89 ans) a été l’occasion pour le Diocèse de le remercier pour les différentes réalisations durant ses 36 ans à la tête de cette entité ecclésiastique, tant sur le plan pastoral que social.

« À l’occasion de ce jubilé, nous rendons hommage à sa persévérance, sa sagesse et son courage. Nous le remercions pour des grandes œuvres sociales initiées dans notre Diocèse durant son épiscopat; paroisses, invitation des plusieurs congrégations religieuses, construction de plusieurs hôpitaux, centres de santé et écoles, pour ne citer que cela… » a déclaré Mgr Henri Chiza, vicaire général du diocèse de Goma avant de citer, année après l’autre, les réalisations gigantesques de l’ancien évêque de Goma depuis sa prise de fonction en 1974 jusqu’en 2010.

Dans son mot de circonstance, l’actuel évêque de Goma, Mgr Willy Ngumbi est également revenu sur le courage et l’engagement pour l’unité du peuple de Dieu, qui ont caractérisé, selon lui, le ministère épiscopale de son prédécesseur.

« Vous avez mis tous vos talents au service de l’Évangile du Christ, en particulier son testament qui est aussi votre devise; « Que tous soient un« , s’est adressé l’évêque de Goma à Mgr Faustin Ngabu.

Et de poursuivre :  » À l’imitation de Jésus-Christ, vous êtes celui qui rassemble et celui qui unit. Vous avez été proche du peuple que le Seigneur vous a confié dans la souffrance, comme lors des éruptions volcaniques ou pendant l’épidémie de Choléra, pendant les conflits armés et les guerres. Vous avez été fortement engagés dans la conférence épiscopale du Zaïre et au service de l’Église universelle notamment en tant que président de l’ACEAC(Association des Conférences Épiscopales d’Afrique Centrale, ndlr), et comme consulteur au sein de la Congrégation pour l’Évangélisation des peuples à Rome. Vous êtes une personne attachante Monseigneur… »

Plusieurs autres discours similaires; parmi lesquels celui provenant du Saint Siège, celui de la Nonciature apostolique, de l’ACEAC, etc. ont été prononcés à cette occasion, louant les mérites de l’évêque émérite de Goma.

« J’ai réussi à tenir parce que vous m’avez bien soigné » (Mgr Faustin Ngabu)

L’évêque jubilaire n’a pas caché la joie qu’il ressent en atteignant cet âge dans l’épiscopat, tout en prodiguant quelques conseils à l’ensemble de la masse réunie autour de lui ce jour.

D’abord dans son homélie, ce dernier a fait savoir à l’assemblée que «le plus spécial n’est pas d’atteindre autant d’années d’épiscopat mais plutôt d’être chrétien ».

Pour lui, « cette cérémonie est un rappel à chacune et à chacun de nous, de notre vocation première d’être des vrais chrétiens, au service de l’Évangile et de l’Amour du Christ « .

Dans son discours du jour, Mgr Faustin Ngabu est revenu sur le sens du ministère de l’épiscopat indiquant que « l’épiscopat est un ministère, pas pour l’honneur de celui qui devient évêque mais c’est toujours un service… »

Il a par ailleurs remercié les fidèles et le clergé de Goma pour l’avoir soutenu durant tout son mandat épiscopale.

 » Vous le clergé diocésain de Goma, vous les congrégations religieuses au service de ce diocèse et vous tous les fidèles de Goma, C’est grâce à votre esprit de communion, grâce à votre sens de fraternité et votre esprit de pardon que je suis arrivé à ces 50ans d’épiscopat… Le jour où j’étais ordonné évêque, j’avais dit au peuple de dieu à Goma que je suis un évêque prématuré et que si vous ne me soignez pas bien, je ne vivrai pas longtemps. Et aujourd’hui 50 ans montre que vous m’avez bien soigné  » a-t-il déclaré.

Les discours ont également été accompagnés par des cadeaux à l’endroit de l’évêque émérite de Goma, dont 50 vaches de la part du président de la République, 5 de la part du gouverneur de province, pour ne citer que cela.

Ordonné évêque le 27 octobre 1974 (à l’âge de 39 ans), Mgr Faustin Ngabu a cédé son trône à Mgr Théophile Kaboy en 2010. Ce dernier sera remplacé 9 ans plus tard par Mgr Willy Ngumbi qui est en fonction jusqu’à nos jours.

Emmanuel Barhebwa

Goma : Une Soirée de Gala pour Réinventer l’Image de la Ville et Soutenir les Déplacés

Le centre Tulizo Elle Space annonce une initiative ambitieuse visant à redéfinir l’image de Goma à travers une soirée de Gala prévue ce samedi 23 novembre 2024 à l’Hôtel Serena. Lors d’un point de presse tenu le mardi 19 novembre 2024, Pamela Tulizo, promotrice du centre, a présenté les grandes lignes de cet événement culturel exceptionnel qui associe art, collection de fonds et engagement communautaire.

Un événement culturel pour valoriser l’art local

La soirée de Gala sera un véritable carrefour artistique et culturel, où des expositions de photographies, peintures et dessins mettront en lumière le talent des artistes locaux. Selon Pamela Tulizo, photographe de renom et femme engagée, cet événement vise à contrer l’image souvent caricaturale de Goma, largement centrée sur la guerre, la pauvreté et l’insécurité.

« Nous avons remarqué qu’à Goma, l’image véhiculaire n’est pas assez diversifiée, car ce sont souvent des regards extérieurs qui racontent notre histoire. Nous voulons reprendre ce récit pour montrer non seulement les défis que nous affrontons, mais aussi notre résilience, notre créativité et notre vie quotidienne », at-elle expliqué.

Collecte de fonds pour soutenir les artistes et préparer un festival

La soirée sera également marquée par une collecte de fonds destinée à financer des projets artistiques locaux. Ces fonds permettront de soutenir les artistes dans la création d’œuvres innovantes et dans l’organisation d’un festival d’art visuel prévu en février 2025 . « Ce festival sera une plateforme où les artistes pourront présenter leur travail, raconter leurs histoires et contribuer à améliorer l’image de Goma au niveau national et international », a ajouté Mme Tulizo.

Un geste de compassion envers les déplacés

En marge de la soirée de Gala, une activité de compassion aura lieu au camp de déplacés de Kanyaruchina. L’équipe du Tulizo Elle Space, accompagnée de partenaires, a dialogué avec des jeunes filles déplacées à travers une séance éducative sur la menstruation et la distribution de kits de dignité. « Même dans une situation de déplacement, il est essentiel de préserver la dignité des jeunes filles et de leur offrir des informations et des outils pour traverser cette étape de leur vie en toute sécurité », a souligné Pamela Tulizo.

Un thème porteur d’espoir : Kumbuka na Resilience

Cette double initiative s’inscrit sous le thème de l’année, Kumbuka na Resilience (Souviens-toi et reste résilient), qui reflète la volonté de rappeler les défis tout en mettant en avant la force et l’espoir des habitants de Goma. Le Gala se veut une célébration de la vie, de la créativité et de l’endurance, dans une ville marquée par de nombreuses épreuves.

Une invitation à rêver et à se dépasser

La soirée promet une expérience unique, avec un tapis rouge et une mise en scène festive qui contraste avec les images habituelles de la ville. « À travers cet événement, nous voulons offrir aux habitants de Goma une opportunité de rêver, de s’évader et de montrer une autre facette de notre ville, loin des stéréotypes », a conclu Mme Tulizo.

Le public est attendu nombreux pour soutenir cette initiative qui allie art, culture et solidarité, tout en voyant un message fort : à Goma, malgré les difficultés, la vie continue avec courage et créativité.

Patrick BASSHAM

Nord-Kivu: L’insécurité et la crise humanitaire au centre des échanges entre les autorités et le représentant spécial de l’U.E pour la région des Grands lacs

Reçu par le Gouverneur Militaire de la Province du Nord-Kivu ce vendredi 15 Novembre 2024, Johan BORGSTAM Représentant spécial de l’Union Européenne pour la Région des Grands Lacs a manifesté sa préoccupation profonde face à la crise humanitaire et sécuritaire observée dans la province du Nord-Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo.

Reconnaissant la coopération de haute taille qui existe entre le Congo et la Belgique, cette haute personnalité diplomatique a indiqué que les efforts sont menés pour que la situation se normalise et que les habitants déplacés retournent dans leurs villages d’origine.

« Le Gouverneur nous a présenté la situation des déplacés qui font face à une forte crise humanitaire et sécuritaire dans le Nord-Kivu. Nous sommes préoccupés par cette guerre qui se passe dans l’Est et nous pensons que les démarches se poursuivent pour que la paix règne et que les troubles sécuritaires cessent.
Pour l’Union Européenne bien évidemment ,la RDC reste un partenaire stratégique. En ce moment, nous soutenons les personnes déplacées internes à travers les agents d’appui aux actions humanitaires.On a toujours été et on restera au côté du peuple congolais
 » renchérit Johan BORGSTAM.

Notons que les affrontements entre le M23 bras armé du Rwanda et les FARDC se poursuivent malgré le cessez-le-feu instauré.

Lee Sadiki Kajibwami

Aménagement des routes à Goma: Le Gouvernement provincial et ses partenaires en séance de validation des nouveaux sous-projets

C’est au cours d’un atelier jeudi 14 novembre que la sixième session du Comité Consultatif du Projet pour la Stabilisation de l’Est pour la Paix (STEP) a été lancée à Goma par le Gouverneur Militaire du Nord-Kivu en présence de toutes les parties concernées par ce projet.

L’objectif principal de cet atelier, selon l’organisateur, est de valider les sous-projets d’aménagement de 5Km des routes supplémentaires en ville de Goma et ses environs et d’évaluer l’évolution des travaux en cours dans différentes avenues de Goma.

Lors de son discours, le Gouverneur militaire a loué les efforts des partenaires financiers et techniques pour leur solide engagement dans la concrétisation de tous les projets en ville de Goma.
Le chef de l’exécutif provincial a aussi évoqué l’impact de ces projets dans le chef-lieu du Nord-Kivu qui, selon lui, « répondent de manière directe aux attentes des communautés en permettant une meilleure circulation des biens et des personnes, mais aussi en ouvrant des nouvelles perspectives pour le commerce et l’emploi local ».

Pour le Général-Major Peter Chirimwami Nkuba, les résultats attendus des nouveaux sous-projets sont multiples notamment le désenclavement de certaines zones, le renforcement de la cohésion sociale en créant des emplois et en favorisant les échanges économiques.
« Avec une bonne gestion de ces infrastructures la qualité de vie de nos citoyens sera améliorée » souligne-t-il.

Anicet BUTU coordonnateur du projet STEP dans le Nord-Kivu a confirmé qu’au moment de l’exécution des nouveaux sous-projets, les travaux vont reprendre aussi sur deux axes de la ville.

« Il y a deux axes où nous allons certainement reprendre le travail. Il faudrait revoir les études et utiliser beaucoup d’énergies, on pensait déjà que les travaux venaient d’être parachevés mais ici on nous dit qu’il faut valider des nouveaux axes. Nous allons voir comment remplacer les anciens axes par ceux nouvellement choisis » a-t-il indiqué.

De son côté le secrétariat Technique de la coordination de la société civile via Placide Nzilamba mobilise la population à soutenir ce projet gigantesque qui rentre dans le cadre de développement de la ville de Goma.
« Nous aurons au-moins mille jeunes qui seront engagés et pour nous c’est une manière de faire l’injection des capitaux dans la ville de Goma qui court une crise financière alarmante.Nos inquiétudes face à l’évolution des travaux lancés sur certains axes ont été répondues. C’est notamment au sujet de la route venant du marché TMK jusqu’à l’entrée
Néo apostolique qui, selon les responsables de ce projet, sera réhabilitée. Que toute la population accompagne ce projet qui ne cesse de redorer l’image de la ville.Nous venons d’être informés qu’il y aura un projet de 58 Km qui sera projeté dans la ville de Goma et ses environs, et c’est pour nous un motif de soulagement »
a-t-il déclaré.

Signalons que ce projet est exécuté par le Ministère de Finances à travers la cellule des Projets et Programmes, sous financement du CSPP(Cellule de Suivi des Projets et Programmes)

Lee Sadiki Kajibwami

Débat sur le Changement de la Constitution en RDC: Acteurs politiques et jeunes de Goma évaluent l’impact social d’un tel projet

C’est sous la facilitation de l’organisation CONGO PEACE NETWORK (CPN) qu’ont été organisés ce jeudi 14 novembre à Goma des échanges entre acteurs politiques et jeunes du milieu sur la question qui fait débat actuellement en RDC, relative au Changement de la Constitution.

« Modification, révision ou changement de la constitution : Quelle nécessité pour
la paix, la démocratie et le développement de la RDC »
c’est le thème choisi pour cette conférence-débat à laquelle ont pris part deux acteurs politiques du Nord-Kivu, l’un de la majorité au pouvoir soutenant le changement de la constitution, et l’autre de l’opposition contestant catégoriquement cette initiative.

Pour l’organisateur, l’objectif de cette initiative, qui rentre dans le cadre du programme « À vous la parole », est pédagogique.
« Nous voulons, à travers cette conférence-débat, participer à l’éducation civique de la population, l’amener à comprendre les enjeux de cette révision constitutionnelle et à avoir des arguments face à ce débat qui divise actuellement la classe politique au pays » a expliqué Joseph Katusele, responsable de la communication au sein de Congo Peace Network.

La constitution actuelle doit absolument être changée, soutient Adalbert Kiyenge

Porte-parole de l’Union Sacrée de la Nation au Nord-Kivu, cet acteur politique estime que pour avoir été rédigé par les belligérants et à une époque des fortes tensions dans le pays, la Constitution Congolaise n’est plus adaptée aux réalités actuelles du pays et doit absolument être changée.

« C’est une constitution issue de la belligérance de l’époque, quand il fallait résoudre les problèmes du RCD avec le Gouvernement Congolais. Ce sont des rebelles qui s’étaient réunis à Sun City pour nous donner cette constitution. Et nous avons été contraints de voter pour elle à l’époque afin de chercher la paix et mettre fin à la guerre. » a-t-il argumenté.

Celui-ci estime que « comme aujourd’hui la démocratie est déjà en marche avec un président élu et des institutions qui fonctionnent normalement, nous pouvons maintenant nous prendre en charge et mettre en place une constitution qui répond aux aspirations du peuple ».

Face aux accusations selon lesquelles cette démarche vise tout simplement à éterniser le régime en place au pouvoir, Adalbert Kiyenge dit ne pas être d’accord avec cette idée et affirme que le projet de changement de la constitution prôné par le pouvoir en place, vise plus l’intérêt de la population et n’a rien à avoir avec l’augmentation d’un troisième mandat à l’actuel président de la RDC.

Le problème actuel de la RDC n’est pas la constitution(Espoir Ngalukiye)

Membre du parti politique Ensemble pour le Changement, parti de l’opposition congolaise, Espoir Ngalukiye estime que les problèmes que connaît la RDC actuellement ne trouvent pas leurs sources dans la constitution.

Selon lui, « les problèmes d’insécurité, de corruption, de détournements des deniers publics, les problèmes de l’éducation, de la santé, et tous ce que nous connaissons aujourd’hui viennent plutôt du non-respect de la constitution ».

Si la constitution était respectée, pense-t-il, on n’aurait pas tous ces problèmes.

« Pour nous, au lieu de changer ou de modifier la constitution actuellement, nous pensons plutôt que nous devons la respecter. Le Gouvernement Congolais, le président de la République et toutes les institutions doivent d’abord respecter la constitution avant de penser qu’ils peuvent la modifier… » souligne Espoir Ngalukiye.

Il estime que changer la constitution aujourd’hui, « c’est uniquement mettre le tapis pour que Tshisekedi reste au pouvoir ».

Les participants apprécient le débat et prennent bonne note…

« Ce que j’ai aimé dans ces échanges c’est le fait que dans les deux tendances que nous avons suivis, notamment ceux-là qui veulent le changement de la constitution et ceux-là qui s’y opposent; nous avons trouvé que tous, selon leurs dires, cherchent l’intérêt supérieur du peuple. Et c’est ce qui est important » a indiqué Josué Ntikala Okapi, jeune de Goma ayant pris part à ce débat.’.

« Ça sera maintenant à nous de trancher et de prendre la bonne part »poursuit-il, tout en saluant les initiateurs de ces échanges qui permettront, selon lui, à la population d’analyser et de voir où se situe son intérêt « étant donné que toute la classe politique veut faire croire qu’elle plaide en sa faveur ».

Des activités similaires vont être organisées dans les jours à venir, ont précisé les responsables de Congo Peace Network, pour intensifier l’éducation civique et l’engagement de la population dans le processus de recherche de la paix et de développement de leur région.

Emmanuel Barhebwa

Plaidoyer pour la paix en RDC par la Diaspora Congolaise en Belgique: L’ Asbl CHANGE soutient l’initiative et attend de la Belgique une suite favorable

Le plaidoyer entamé par la Diaspora Congolaise en Belgique, enregistre déjà des adhésions au niveau du pays.

Réagissant à lettre que la Diaspora Congolaise en Belgique a récemment adressée au Roi Philippe, le responsable de l’Asbl Change a, dans une interview accordée à KivuNyota ce mercredi 13 octobre, exprimé son soutien à cette initiative tout en révélant ce que la communauté congolaise attend réellement des autorités belges face à la persistance de la guerre d’agression à l’Est du pays perpétrée par la Rwanda.

Pour Dido Lakama,la guerre d’agression rwandaise bloque le développement de la population et suscite plusieurs inquiétudes au regard de la progression continue des troupes rwandaises dans plusieurs localités de l’Est du pays. L’intervention de la Belgique et de l’ensemble de ses « pays amis » s’avère à ce jour plus urgente pour sauver des milliers de congolais touchés par la crise humanitaire que continue de créer cette guerre.

« Nous savons que la Belgique a un lien historique avec le Congo et nous savons qu’elle dispose de certaines expertises auprès des Nations Unies et de l’Europe par rapport à la RDC. Dans sa lettre, la Diaspora de notre pays a essayé d’influencer le Roi Philippe de la Belgique pour qu’il puisse utiliser son poids diplomatique et politique afin d’influencer de manière juste, une cruciale intervention de la Communauté Internationale au sujet de la pacification du Congo » explique Dido Lakama.

Il faut convaincre l’Europe que le Rwanda n’est pas crédible

Le coordinateur de l’Asbl Change estime par ailleurs que l’autre rôle attendu par les congolais vis-à-vis du Royaume de la Belgique, c’est d’amener tous les autres pays avec qui elle partage des bonnes relations diplomatiques à comprendre le jeux de la manipulation et du mensonge auxquels s’est longtemps livré le président rwandais Paul Kagame au sujet de la situation de l’Est de la RDC.

« L’Europe malheureusement et en sa grande majorité, semble soutenir le président Rwandais. Celui-ci a vendu un programme où il se fait passer de quelq’un qui sécurise la région de Grands lacs et l’Afrique; pourtant c’est tout à fait le contraire. C’est alors à nous de démontrer que les moyens utilisés par le Rwanda pour se développer ont été pris violemment sans respect d’aucune loi et éthique internationales. D’ailleurs plusieurs rapports des Nations Unies ont démontré que les ressources naturelles que le Rwanda vend au niveau international sont volées en RDC avec une complicité de certains groupes armés » a-t-il renchéri.

La coopération franche avec la Belgique résoudrait la crise sécuritaire à l’Est

Si elle est faite sans hypocrisie, la coopération entre la Belgique et la RDC dans le traitement de l’actuelle crise sécuritaire à l’Est de la RDC peut amener à des solutions plus avancées, estime Le coordinateur de CHANGE Asbl.

Il appelle les autorités de ces deux pays à se mettre ensemble et à attirer d’autres partenaires à travers le monde pour trouver des solutions définitives face à cette guerre d’agression que subit la RDC.

« Nous ne pensons pas que la Belgique elle-même peut stopper cette Guerre.Vous savez que la Belgique travaille en étroite collaboration avec les États-Unis d’Amérique qui ont un nouveau président actuellement. Les Républicains ont pris le pouvoir et je sais que Monsieur Donald Trump ne peut pas aider nos ennemis à nous combattre. Je pense qu’il faut collaborer avec plusieurs États influents notamment de Biélorussie, la Chine et de l’Inde qui ont un grand rôle dans le développement du monde actuellement. Même si la France a un double discours, il est impérieux de se rapprocher aussi d’elle .Nous avons reçu le président français en RDC et il a promis des choses irréalisables » a-t-il déclaré.

Cet acteur a chuté en demandant aux grandes puissances mondiales de rester solidaires en considérant le peuple congolais comme victime et d’infliger des sanctions sévères au Rwanda.

Rappelons que dans leur adresse au roi des Belges, les congolais de la Diaspora ont rappelé à sa Majesté que depuis la résurgence du M23 en novembre 2021, « notre pays a perdu 116 communes qui sont tombées entre les mains de la rébellion en dehors de l’autorité de l’État. Plus de cinq millions de Congolais vivent dans des camps de déplacés dans des conditions inhumaines. Des centaines d’enfants sont privés de tout. Pendant ce temps, la guerre dans les provinces de l’Est du pays est devenue un business”,

Lee Sadiki Kajibwami