Goma: Une femme abandonne son bébé d’environ 7 jours dans une structure de santé à Mabanga

Il s’agit d’un bébé de sexe féminin abandonné par sa maman dans un centre de santé en commune de Karisimbi, dans le quartier Mabanga Sud, durant la nuit du mercredi 05 au jeudi 06 juin 2024.

La nouvelle est rapportée à KivuNyota par Madame Marie-Gorette BAUMA, Chrétienne de la paroisse Notre Dame d’Afrique/Katoy et habitante du quartier Mabanga Sud, qui s’est portée garante pour la prise en charge de cette enfant après le constat de la disparition de sa maman.

À l’en croire, la mère de ce bébé aurait quitté le centre de santé très tôt le matin, à l’insu des médecins, abandonnant son enfant dans la salle où elle était internée.

« Selon ce qu’on nous a raconté, il y a deux femmes qui étaient venues à l’hôpital pour des soins. L’une d’elle était allaitante.
Elles auraient passé toute la nuit à l’hôpital et autour de 4h du matin elles ont quitté clandestinement le lieu laissant l’enfant seule au lit. C’est au réveil matinal que les médecins ont découvert le bébé, seul sur le lit en train de pleurer, et sa mère absente. Après avoir appris la nouvelle dans le quartier, je me suis rendu sur le lieu et ensemble avec des personnes de bonne volonté on a décidé de garder l’enfant sous mon toit, en attendant d’autres dispositions…
 » a-t-elle révélé.

Tout en décourageant ces genres de pratiques , celle-ci implore les personnes de bonne volonté à venir en aide à cette pauvre innocente.
Elle rassure tout de même que la santé de celle-ci évolue bien, bien qu’il nécessite, selon les medecins, une nutrition particulière et adéquate pour sa meilleure croissance.

Alain Mbusa

Goma: 55 abris provisoires des déplacés partis en fumée dans un incendie à Lushagala

Il s’agit d’un incendie d’origine inconnue d’après les témoins sur place, qui s’est déclaré l’après-midi de ce mercredi 05 juin dans ce camp érigé au nord-ouest de la ville de Goma.

Selon François BATEGENDA, président des déplacés de Lushagala, joint par KivuNyota, c’est aux environs de 15 heures locales que le feu s’est déclaré en plein milieu de ce site, avant de se répandre sur plusieurs abris de déplacés.

 » C’est autour de 15h passées que nous avons été surpris par ce feu dont personne ne connaît l’origine jusqu’à présent. Il a réduit en cendres plusieurs biens des déplacés dont plus de 55 abris provisoires où vivaient de nombreuses familles. Ces dernières ont tout perdu, et même le peu de dons qu’on venait de leur offrir… » témoigne-t-il.

Il exhorte de ce fait les autorités et les personnes de bonne volonté à venir en aide à toutes ces familles sinistrées.

« Nous supplions les autorités locales à venir en aide dans l’urgence à ces familles. On ne sait pas où mettre toutes ces personnes. La plupart, parmi lesquels des enfants, seront contraints de passer la nuit à la belle étoile. Ils ont pratiquement tout perdu… » plaide-t-il.

La Rédaction

J. de l’environnement à Goma : Cinq organisations locales assainissent les artères et les cimetières de la ville

C’est sous le thème « Ramassage des déchets plastiques pour restaurer la terre » que ces organisations locales œuvrant dans la protection de l’environnement ont procédé ce mercredi 05 juin à l’assainissement des quelques artères de la ville de Goma et les cimetières de l’ITIG 1 et 2; en marge de la journée mondiale de l’environnement.

Il s’agit des organisations CJCNDC(Cercle des Jeunes pour la Conservation de la Nature et le Développement Communautaire), FUDEI (Femmes Unies pour le Développement Endogène et Intégrale) , MMC(Maison du Miel Congolais, ACEF (Africa and Environment Foundation) et DYVOP (Dynamique Voies de Paix), qui ont souhaité à travers cette activité, décourager les habitants de Goma à jeter les déchets plastiques sur la voie publique et particulièrement au niveau des cimetières.

D’après Alain Mbusa, Coordonnateur de CJCNDC, les activistes environnementalistes ont initié cette activité après avoir constaté le niveau élevé de la pollution plastique à ces endroits sacrés où reposent « nos chères ».

« C’est une façon de décourager ceux qui jettent des déchets plastiques ici et leur rappeler que les cimetières sont des endroits sacrés, qui méritent notre respect.
Nous avons aussi montré à la population que tous ces endroits où sont remplis des déchets plastiques à ce niveau, peuvent nous servir pour l’agriculture. Voilà pourquoi après avoir brûlé tous ces déchets plastiques, nous allons rassembler les déchets biodégradables et les utiliser comme composts pour l’agriculture
 » a-t-il déclaré.

Ces actions doivent être accompagnées par le renforcement de la sécurité à cet endroit

Pour décourager définitivement cette pollution plastique, les organisations environnementales présentes à cette activité demandent l’implication des autorités locales à travers le renforcement de la sécurité aux niveaux des cimetières de L’ITIG 1 et 2, où des collines des déchets s’augmentent du jour au lendemain.

« Nous demandons aux autorités urbaines et provinciales de s’impliquer dans ce dossier, au regard des dangers que coure la population environnant cet endroit. Il faut qu’une police environnementale soit mise en place pour traquer tous les récalcitrants » ont dit ces activistes.

Ces derniers envisagent dans les jours qui viennent, rencontrer les autorités pour leur faire parvenir cette proposition.

Josué Kabuyaya

Nord-Kivu : Malgré la guerre, 155 969 candidats dont 78357 filles participent aux épreuves de l’ENAFEP 2024

L’Examen National de fin d’études primaires ENAFEP session 2024 a été lancé officiellement ce lundi 03 juin à Goma chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

C’est Madame Prisca Luanda Kamala conseillère principale du Gouverneur chargée de l’Éducation qui a ouvert la cérémonie du lancement officiel au centre du complexe scolaire Tereza Mira, en présence des cadres éducatifs et autorités de la région.

Saluant la Gratuité de l’Enseignement Primaire prônée par le président Félix Antoine Tshisekedi, Madame Prisca Luanda Kamala a concentré une attention particulière sur l’importance de l’éducation tout en exprimant sa gratitude envers le Gouvernement Central pour la prise en charge des frais de l’organisation de toutes les épreuves en faveur des candidats de la région.

Toutes les dispositions sont prises pour garantir la passation de l’ENAFEP en toute quiétude, a précisé la représentante du général-Major Chirimwami Nkuba Peter,

« L’éducation favorise l’épanouissement de la personnalité de l’enfant,le développement de ses talents,de ses aptitudes mentales et physiques dans toute la mesure de ses potentialités. L’évaluation à laquelle sont soumis nos écoliers pour cette année scolaire s’étend dès ce lundi 03 juin à demain mardi 04 juin 2024.
Je suis rassurée que toutes les dispositions d’ordre matériel et technique pour garantir la passation en toute quiétude de l’ENAFEP, ont été prises en dépit du contexte particulier de son déroulement caractérisé par l’agression de notre pays et plus particulièrement de notre province par le M23.
Malgré cette agression et la perturbation des activités dans les zones occupées par le M23,le gouvernement provincial du Nord-Kivu en collaboration avec les services techniques de L’EPST a mis tout en œuvre pour encadrer et intégrer les apprenants de tous les niveaux d’enseignement primaire ,secondaire et technique en délocalisant certains centres de passation des épreuves
… » a-t-elle déclaré.

Elle a appelé les écoliers finalistes à travailler avec bravoure et attend une réussite éminente après ces épreuves.

« À vous chers candidats et candidates,les yeux de toutes les autorités ainsi que ceux des parents,des enseignants et autres partenaires sont fixés vers vous car vous êtes à l’honneur ce jour. Vous êtes appelés à nous honorer en passant ce test dans la discipline,avec assiduité et courage. J’attends de vous de très bons résultats, pourquoi pas cent pour cent, afin de vous voir tous au secondaire l’année scolaire prochaine » a ajouté Prisca Luanda

Retenez que les effectifs des candidats inscrits à l’ENAFEP s’élèvent à 155 969 candidats dont 78357 filles.ces effectifs se présentent de cette manière,
Nord-Kivu 1: 40683 candidats dont 20731 filles.
Nord-Kivu 2:82953 dont 43211 filles et le Nord-Kivu 3 compte:32333 candidats dont 14412 filles regroupées dans 552 centres dont 143 au Nord-Kivu 1,350 Nord-Kivu deux et 59 au Nord-Kivu 3.

Lee sadiki kajibwami

Combats contre les M23/RDF: La menace s’éloigne davantage de Kanyabayonga

La situation sécuritaire est jugée relativement calme samedi 01 juin 2024 dans l’agglomération de Kanyabayonga située en chefferie de Bwito dans le Territoire de Rutshuru.

C’est après des nouvelles agitations causées par les hostilités entre les rebelles du M23-RDF et les FARDC-WAZALENDO au sud de cette cité qu’un moment d’accalmie s’observe dans la zone, renseignent nos sources.

Selon la société civile Forces Vives de la place, les forces régulières ont délogé les terroristes à Butalonga et Kilambo, et ont contré toute nouvelle tentative de débordement de l’ennemi.

« La situation est redevenue tranquille dans la zone, sauf une psychose qui règne au sein des populations civiles qui demeurent dans la cité. Nous louons les efforts des FARDC-VDP qui viennent de déjouer le plan de l’ennemi et nous appelons les citoyens au calme. »a précisé à KivuNyota un acteur de la société civile de Kanyabayonga.

Contacté, un habitant de cette zone plaide pour que le Gouvernement congolais augmente la vitesse dans la poursuite des rebelles qui avancent progressivement, pour tenter de marcher sur toute la province du Nord-Kivu ;
« Je suis profondément touché suite à cette guerre interminable qui écume ma région.Ici je résiste encore suite à l’attitude combattif de notre armée, mais si ça change je serai obligé de me déplacer comme les autres. Jusqu’ici nos soldats contrôlent toute la situation depuis 17 heures. Je les encourage pour le travail abattu ».

Notons ici que certaines personnes qui vivaient dans cette grande agglomération de la chefferie de Bwito se sont déplacées vers les zones paisibles au moment de l’intensification des combats ces derniers jours, en attendant que la situation sécuritaire soit normale.

La Rédaction

Nord-Kivu : l’ISP/Goma lance une bataille contre les Violences basées sur le genre

C’est dans le cadre de son programme « Masculinité Positive et responsabilité des femmes » que l’Institut Supérieur et Pédagogique de Goma (ISP/Goma) a organisé ce jeudi 30 mai une conférence à l’intention de ses étudiants, ses enseignants et d’autres couches de la société autour du thème  » l’impact des violences basées sur le genre dans la construction d’une société épanouie ».

D’après le professeur Butoa Balingene, Directeur Général de l’ISP/Goma cette activité inaugure une série d’autres conférences que compte organiser son institution chaque mois, dans le but de sensibiliser les communautés sur la lutte contre les pratiques de violences basées sur le genre, dont bon nombre des gens commettent « probablement par ignorance ».

« Il est question de sensibiliser les uns et les autres à changer positivement notre monde qui est un peu bloqué par certaines mentalités rétrogrades liées notamment à ces violences que certaines gens encouragent peut-être sans le savoir, ou bien consciemment  » a-t-il déclaré.

Et de poursuivre :
« Nous allons poursuivre ce programme chaque mois. Au niveau de l’ISP, nous nous considérons comme des éducateurs de la société, voilà pourquoi nous nous sommes dit que nous devons travailler pour que le monde change à travers notre action« .

Les orateurs du jour Madame Chantal Nkiko et Monsieur Patient Batundi, ont insisté, d’un côté sur les différents types de violences rencontrés dans notre milieu, et de l’autre côté sur les instruments juridiques en matière des violences basées sur le genre.

Pour eux, il est impérieux que toute la communauté soit informée sur cette thématique non seulement pour ne pas être surpris par la Justice mais aussi créer des sociétés plus harmonieuses où hommes et femmes vivent en respectant les droits de chacun.

Tout doit commencer en famille, a fait savoir Madame Chantal, « les parents doivent éduquer leurs enfants et leur donner des chances équitables, en évitant toute forme de discrimination liée au sexe de l’enfant ».

« Les violences basées sur le genre ne se limitent pas seulement aux coups et blessures, comme les prétendent un grand nombre de gens… » a, par ailleurs insisté Patient Batundi.
« Il existe aussi d’autres formes de violences comme par exemple des violences économiques dans lesquelles on trouve par exemple l’interdiction à la femme de travailler, ou alors le gaspillage inutile de salaires de l’époux, etc. Toutes ces petites choses sont à bannir puisque ce sont des violences basées sur le genre et qui peuvent engendrer d’autres types de Violences » a-t-il souligné.

Les participants se sont engagés à vulgariser le message reçu pour permettre à d’autres membres de la communauté de sortir de l’ignorance.

Emmanuel Barhebwa