Environnement : La marche écologique du projet « Goma notre maison Commune » accueillie avec brio par la population (reportage)

Nous sommes lundi 25 mars 2024, à l’université catholique la Sapientia.
C’est ici que les animateurs du projet « Goma notre maison commune » ont convenu de démarrer cette nouvelle expérience de « la marche écologique », un événement qui s’inscrit dans le cadre de sensibiliser la communauté sur la protection de l’environnement et la gestion rationnelle des déchets plastiques.

Parmi les sensibilisateurs présents l’on retrouve, à côté d’une équipe pilote de ce projet, un groupe local de danse.
Ils se fixent pour mission de sillonner en caravane dans les rues de la ville en train de véhiculer les messages sur la protection de l’environnement et prévoient s’arrêter au niveau des différentes écoles de la ville où des clubs des amis de l’environnement ont déjà été installés dans le cadre de ce projet.

Début de la marche

Partie de l’Université Catholique la Sampientia, la caravane balaye une bonne partie de l’ouest de la ville de Goma, en passant par le rond point ULPGL, rond point terminus sur la route Goma-Sake, carrefour CCLK pour chuter au point de départ.

Tout le long de la caravane, les danseurs, habillés en tenues traditionnelles de danse, y jointes des tiges d’arbres, portent des banderoles sur lesquels on peut lire des messages comme « sisi sote tuna husika na ulinzi wa mazingira » ( La protection de l’environnement nous concerne tous) ou encore « Tusi tupe vyombo vya plastique kiolela » ( Ne jettons pas en désordre les objets en plastique).

Institut Mikeno Islamique, première escale

Arrivée à l’institut Islamique MIKENO au quartier Ndosho, la caravane fait sa première escale.
Après un échange avec le club des élèves point focal du projet, une petite démonstration des danseurs intervient. À travers la danse, ces artistes prêchent les bonnes pratiques à adopter pour sauver la planète.

À en croire le Directeur de discipline de cette institution, autorité responsable de ce club d’élèves; depuis la formation, suivie don des matériels par les animateurs de ce projet, les élèves se sont investis plus dans l’assainissement de leur environnement et maintenant dans l’aménagement d’une pépinière scolaire où plusieurs arbres ont été plantés par ceux-ci.

« Nous remercions d’abord nos formateurs. Après la formation nous avons reçu des matériels. Nous faisons de activités d’assainissement et maintenons aujourd’hui une pépinière scolaire. Nous avons plusieurs arbres comme les haricots, les choux, etc. Nous avons aussi planté d’autres arbres dans la cours scolaire » révèle-t-il.

ATOSHA RUGASI Blandine, est élève dans cette institution. Pour elle, s’investir dans le protection de l’environnement c’est tout d’abord une manière de se protéger soi-même et de protéger ses proches.

« je me suis investie dans la protection de l’environnement pour me protéger moi-même et protéger d’autres personnes. Mon message que je peux passer est que, d’abord il ne faut pas couper des arbres mais en planter encore plus. Aussi il faut savoir séparer les déchets. Les biodégradables et les non dégradables pour bien protéger l’environnement » déclare Blandine.

Après cet échange, la caravane reprend son large, direction institut Technique de KYESHERO dans le quartier portant le même nom.

Deuxième escale

À la deuxième escale, l’équipe de sensibilisation échange avec tous les élèves de l’institut technique KYESHERO en rassemblement. Par un jeu de questions-réponses, ces derniers reçoivent d’amples stratégies de préservation écologique.

La question de Lubungu Alinasi Jonas, élève de la 7ème année primaire voulant savoir où jetter les déchets plastiques non-dégradables; trouve satisfaction à travers les réponses des visiteurs qui expliquent que ces déchets sont destinés aux poubelles où ils seront vidés par ceux dont incombe cette responsabilité.

De sa part, Adolphe MAGUEZA, Directeur de discipline à l’Institut technique de KYESHERO, remercie vivement le geste de l’UCS qui renforce les matériels sanitaires scolaires. Il en profite également pour féliciter et encourager les activités du Projet « Goma notre maison commune ».

Après une démonstration de danse, l’activité de ce jour prend fin.
L’université catholique la Sapientia, à travers Monsieur Ulimwengu Biregeya Bernardin, point focal de ce projet; promet de poursuivre les actions afin d’aboutir à un niveau où tout le monde s’implique dans la bonne gestion de « notre maison commune, Goma et arriver à l’ecocitoyenneté ».

Goma notre maison commune qu’est-ce ?

C’est un projet à caractère écologique initié par l’Universite Catholique la Sapientia (UCS) de Goma et financé par CAFOD, dans le cadre de l’écologie intégrale prônée par l’encyclique Laudato si publiée par le pape François.

Depuis 2020, l’UCS mène aussi bien des activités de sensibilisation pour la protection de la nature, notamment dans des écoles pour semer en la nouvelle génération la culture de préservation de l’environnement.

Silva KANDUKI

Festival Mazingira à Goma : « Avec la chaleur que nous ressentons maintenant, nous estimons que notre message sur l’environnement sera bien capté »(Josué Mukura)

En prélude de la deuxième édition du Festival environnemental Mazingira, qui démarre ce samedi 23 mars à Goma, l’organisateur s’est confié à la presse locale ce vendredi pour exprimer les attentes que poursuit cet événement.

Selon Josué Mukura, la période de forte chaleur que ‘nous traversons actuellement doit être une interpellation à toute la communauté congolaise de saisir avec beaucoup d’attention tous les messages de sensibilisation autour de la protection de l’environnement, qui seront lancés dans ce festival ».

Celui-ci note que le choix de Goma pour la tenue de la deuxième édition de cette activité, après Vitshumbi l’an passé, s’inscrit dans l’intention de vouloir porter au plus haut niveau de le message de ce festival qui veut mobiliser l’humanité entière autour de la question du réchauffement climatique.

« Goma est une ville touristique et qui accueille de nombreuses autorités nationales et parfois internationales. Ici le message peut mieux être capté et relayé à travers le monde… Ce combat que nous menons n’est pas seulement local, mais il est provincial, national, sous-régional et international et demande la solidarité internationale pour combattre notre ennemi commun qui est le changement climatique  » a-t-il souligné.

Cet événement qui attend la participation de plus de 10 000 festivaliers sera lancé à partir de 10e Heures ce samedi 23 mars 2024 par une caravane motorisée qui va chuter au terrain de l’ISC/Goma qui abritera la suite des manifestations à partir de 14 heures.

Emmanuel Barhebwa

Montée de chaleur: NYEBONE Faustin déconseille de consommer l’eau des bouteilles plastiques exposées au soleil

Classés parmi les catalyseurs chimiques, les objets en matière plastique qui contractent les rayons ultraviolets du soleil s’avèrent très dangereux pour l’organisme humain en cette période de forte chaleur, car ils libèrent des micro plastiques nocifs à la santé. Révélation faite à KivuNyota ce mardi 19 mars 2024 par NYEBONE Faustin, expert congolais en pathologie environnementale.

Selon NYEBONE Faustin, ces micro plastiques pénètrent le placenta, voire même le cerveau, ce qui intoxique le système de l’être humain et peut conduire au cancer ou même stérilité, surtout chez la femme.

 » Des recherches ont prouvé que les micros plastiques ont été retrouvés dans le placenta avec une analyse d’une soixantaine d’échantillons. C’était une étude menée en Amérique dans un journal qu’on appelle toxicogical science. Et d’autres prouvent qu’on les retrouve dans le cerveau… » a-t-il déclaré.

Il ajoute que pour avoir des propriétés voulues, on ajoute des additifs sur les objets plastiques pour que ceux-ci soient résistants, lesquels additifs sont tout de même toxiques à la consommation humaine.

Exposées à la chaleur, ou bien même aux Ultraviolets du soleil, les molécules de cette couche se décomposent et libèrent plusieurs microbes qui se dissoudent dans l’eau de consommation.

NYEBONE Faustin, propose donc comme solution, le réduction d’usage des objets en plastique surtout en cette période de forte chaleur.

Signalons que, dans un récent communiqué officiel, référence N° 3072/018/5038/M-G/2024, la mairie de Goma a recommandé la réduction d’usage des plastiques et a interdit de jeter les bouteilles plastiques dans les lieux publics et dans le lac Kivu.

Elle a tout de même encouragé les opérateurs économiques à disposer des poubelles avant de conclure que les contrevenants seront sanctionnés par la loi.

Silva Kanduki

Bilan 2023 dans la conservation de la biodiversité : Le Parc National de Virunga se félicite d’avoir « maintenu le cap »

Malgré les innombrables défis auxquels il a été confronté le long de l’année écoulée, le parc national de Virunga a réussi à accomplir son rôle de la conservation de la biodiversité notamment le maintien des effectifs des espèces qui y habitent.
C’est en tout cas ce que s’est félicité Bienvenue Bwende, responsable de communication de cette structure, lors d’une exclusivité avec KivuNyota ce 30 décembre 2023.

À l’en croire, au-delà de cet exploit atteint malgré la situation sécuritaire très critique à l’intérieur et autour de cette aire protégée, les responsables du Parc National de Virunga se sont aussi démarqué dans la réalisation des projets phares de développement.

« Comme vous le savez, notre action s’inscrit sur deux volets notamment la conservation de la nature mais aussi la promotion du développement socio-économique en faveur des communautés riveraines du parc. Et sur ces deux volets, malgré les conditions difficiles, nous avons maintenu le cap, nous avons maintenu la biodiversité du parc. Nous avons aussi mené des projets phares comme par exemple dans la partie de Beni, la construction de près de 40km de clôture électrique qui se sont ajoutés à plusieurs autres Kilomètres réalisées dans le passé. Nous avons réussi à avancer dans le projet de repeuplement des gorilles de plaine de Chabirimo entre Beni et Lubero, la réorganisation de la filière blé dans le territoire de Lubero, pour ne citer que cela… » a souligné Bienvenue Bwende.

Il se plaint toutefois de la situation sécuritaire très critique en province du Nord-Kivu, qui « n’a pas rendu la tâche facile aux agents du Parc National de Virunga »; cette situation qui a encore coûté la vie, déplore-t-il, aux eco-gardes qui se donnent pour la préservation de cette aire protégée.

En 2024, Bienvenue Bwende souhaite que la population et les autorités locales joignent leurs efforts à ceux des responsables du Parc de Virunga pour sa sécurisation et l’amélioration de ses actions aussi bien dans la conservation de la nature que dans les projets de développement socioéconomique qu’il entreprend.

« Le Parc c’est une richesse qui nous appartient tous. Nous ne pouvons pas laisser la charge de sa conservation uniquement à L’ICCN. Que ça soit les communautés riveraines, les autorités locales, la société civile, les médias,…chacun a un rôle à jouer.
En 2025, ce parc atteindra 100 ans de vie. Si il a tenu jusque là c’est parce qu’il y a eu des personnes avant nous qui ont travaillé pour sa préservation. Il serait désolant que ce parc puisse disparaitre avec notre génération. D’où, nous avons l’obligation de maintenir les efforts qui ont été fourni jusque là
 » a-t-il conclu, présentant ses vœux les meilleurs aux lecteurs de KivuNyota.

Josué Kabuyaya

Afrique-santé: le continent s’éveille

Depuis longtemps, l’Afrique n’avait guère tenu compte des aspects aussi importants de sa souveraineté que la santé sur le continent. Depuis 3 ans maintenant, le continent africain, à travers son centre de contrôle des maladies CDC, organe de l’Union Africaine, a créé le centre International de santé publique en Afrique CPHIA, qui réunit chaque année depuis 2021, des milliers de membres venant de tous les horizons du berceau de l’humanité. En 2023, le cap de la conférence du CPHIA est sur la Zambie, dans sa capitale Lusaka. Que se passe-t-il réellement ? Sur quoi le continent résoud-t-il d’axer sa politique sanitaire ? Quelles sont les différentes matières qui sont débattues ? Sur quoi aspire le continent en matière de santé ?… C’est à toutes ces questions que répond cet article qui fait le tour d’horizon de l’essentiel sur cette prestigieuse conférence.


Pour espérer réduire le taux d’infections et rasseoir un système de santé solide sur le continent, l’Afrique continue d’investir d’importants capitaux à former des Docteurs en médecine et professionnels de santé…
Lire aussi: Santé-environnement: Quels liens entre les épidémies et la nature ?/
Pourtant, la reconstitution du système de santé sur le continent, passe par l’adoption « d’un mode de vie sain ».

Cela passe notamment par un assainissement rigoureux de notre environnement, le contrôle de notre alimentation et la pratique quotidienne du sport… C’est aussi dans ce même sens qu’abonde la Ministre zambienne de la santé, Sylvia Masebo. Elle l’a encore répété lors d’une marche de soutien à la 3ᵉ Conférence Internationale sur la Santé Publique en Afrique (CPHIA 2023), qu’abrite son pays du 27 au 30 novembre 2023, à Lusaka justement.

La prise en main du système de santé du continent…

Plus jamais comme avant. l’Afrique doit écrire son histoire. Elle doit prendre en main son destin. Et les signaux sont déjà là : le continent veut « se repositionner dans l’architecture mondiale de la santé ».

Voilà même qui justifie, que les représentants de différents États réunis au centre International Mulungushi, se donnent la peine d’axer leurs reflexions autour d’abord des « leçons apprises en matière de santé et de science » et ensuite orienter l’action sur « la voie à suivre » pour construire « des systèmes de santé plus résilients ».

C’est donc une preuve que la santé se profile toujours au-devant de tout, pour tout pays qui veut même construire son système économique. Car, « aucun pays ne peut réellement prospérer ou se développer sur le plan socio-économique si les citoyens de ce pays n’ont pas accès à des offres et services de santé de bonne qualité », reconnaît Saara, Kuugongelwa-Amadhila, premier ministre Namibien.

Mais comment y arriver ?

Les approches sont multiples. Et l’Afrique, à travers le CPHIA, la conférence internationale annuelle sur la santé publique en Afrique (CPHIA) bien-sûr, une plate-forme unique dirigée par l’Afrique; pense à travers son directeur, que cinq pilliers sont à développer dans ce sens.

Jean Kaseya, directeur général du Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC Africa), comme c’est à lui que nous faisons allusion, mentionne que ces piliers incluent les communautés, la connectivité, le renforcement des capacités, la collaboration et l’action climatique.

Pourquoi miser sur ces points pour repositionner le continent ?

En réponse à cette question, le patron du CDC est formel: « les communautés sont l’épine dorsale de tout ce que nous faisons. Les parents, les travailleurs de la santé, les chefs religieux et communautaires…nous ne pourrons pas réaliser les progrès nécessaires sans écouter leurs préoccupations, sans les associer à la prise de décisions et sans les impliquer à chaque étape de la mise en œuvre », convainc t-il pour justifier les raisons pour lesquelles les communautés doivent être mises en avant pour implémenter les différentes politiques sanitaires en Afrique.

Évoquant en outre la connectivité, le directeur vente plutôt les acquis de la nouvelle technologie, pour assoir une Afrique saine. Sans s’en passer, Kaseya estime tout de même, que les connaissances nécessaires à mettre à la disposition des uns et des autres, est aussi crucial pour rendre réelle, la politique sanitaire du continent, axée justement sur les cinq grands pilliers mentionnés en amont. Mais pour y arriver, une stricte collaboration entre États d’Afrique et divers partenaires est aussi de mise.

Mais attention ! On ne peut pas oser aujourd’hui évoquer une question sanitaire sans se référer sur les enjeux environnementaux.

Lire aussi : Croissance de la pollution plastique sur le lac Kivu, quels dangers sur le bassin du Nil ?/

« Nous avons appris énormément de choses dans nos efforts pour prévenir et contenir les épidémies. Nous devons ensemble appliquer cette même énergie pour faire face aux changements de notre planète » , insiste Kaseya. Oui, car il existe une interdépendance significative entre l’environnement et la santé.

Le directeur du CDC tente alors à ce sujet, de montrer, combien l’Afrique qui subit déjà le plein fouet des effets du changement climatique; a intérêt de se pencher sur cette « question cruciale ». Eh bien, pour « créer systèmes de santé capables de résister aux chocs inévitables… ».

Lire aussi: Entendre la voix de l’Afrique à travers le CPHIA 2023/

Une conférence à la variété légendaire…

« Tracer une nouvelle voie, et repositionner le continent dans l’architecture mondiale de la santé », comme sensibiliser le porte-voix du CDC, ouvre encore une porte vers la mise en examen des acquis et opportunités qu’à le continent à imposer sa souveraineté sanitaire. Mais comment y arriver sans tirer des leçons des expériences du passé ?

Après avoir en plusieurs reprises subi le revers d’une vague d’épidémies et pandémies, l’Afrique a intérêt de s’en servir pour s’affirmer. C’est pourquoi parmi les matières sur quoi tourne la conférence, l’on note la préparation aux pandémies, un point sur les mécanismes de financement résilient des programmes de santé, la promotion de l’innovation africaine dans des domaines divers incluant la production locale de vaccins, le diagnostics et les thérapies…

Ce n’est surtout pas tout! Il est également question lors de la conférence, de scruter les approches sociétales holistiques, les innovations numériques dans le domaine de la santé, l’impact du changement climatique sur la santé et les questions liées aux maladies non transmissibles, ou encore la santé des femmes et en fin, la santé mentale.

La communication s’invite…

Vectrice des politiques sous ses angles divers, la communication est aussi de mise au sein du CDC pour vulgariser la politique sanitaire du continent. C’est en foi de cela qu’c’est né « le programme de bourses de journalisme de la CPHIA… » Ce, dans le but « de créer un réseau de journalistes spécialisés dans la santé qui comprennent l’importance de la communication en matière de santé publique ». Cette approche, laisse convaincre le chargé de la communication liée au CPHIA.

permettra « d’améliorer la couverture des questions de santé dans les médias africains ». Quarante Journalistes ont ainsi été accrédités pour couvrir la conférence, à l’issue justement d’un examen méticuleux de leurs dossiers de candidature, et sur fonds d’une présentation de productions diverses sur les thèmes ayant trait à la santé.

Ces Journalistes seront tout de même, formés à « la compréhension des problèmes de santé publique et des urgences sanitaires du moment ».

Une participation immense

Grand parmi les rendez-vous d’une Afrique qui gagne, la conférence du CPHIA s’offre à Lusaka, capitale zambienne, plus de 5.000 délégués venus de tous les horizons continentaux. Outre ces 5000 présents dans la capitale de ce pays d’Afrique australe, plus de 25.000 autres personnes suivent l’événement en mode virtuel.

Troisième expérience du continent, cette conférence, il faut le préciser, arrive après le premier rendez-vous virtuel de 2021, puis celui de Kigali capitale Rwandaise en 2022.

Précisions obligent, la conférence de l’an 2023 se tient sur fonds du thème je cite: « Briser les barrières : repositionner l’Afrique dans l’architecture mondiale de la santé », fin de citation.

John TSONGO, Journaliste environnementaliste, écrivain, passionné des questions de sciences, spécialisé en la recherche des solutions aux problèmes du millénaire et cofondateur de la Radio Panafricaine.

Goma: le RCC/RDC lance la campagne « Respectez vos engagements » pour réclamer la justice climatique en faveur de la RDC

C’est au cours d’un atelier ce vendredi 24 novembre 2023 avec les organisations de défense de l’environnement et les autorités locales que le Réseau sur le Changement Climatique (RCC/RDC) a expliqué le bien-fondé de cette campagne qui s’inscrit dans le cadre de la préparation de la COP28 de Dubaï.

Selon Placide Amisi, membre du RCC/RDC, cette campagne vise à réclamer la justice climatique pour l’Afrique, et en particulier pour la RDC.

« Il est question à travers cette campagne de susciter les organisations de la société civile à agir maintenant puisqu’il y a déjà un long moment écoulé après que les décideurs et les puissances mondiales ont décidé de soutenir les actions de lutte contre le réchauffement climatique dans nos différents pays, mais aujourd’hui on ne voit aucune évolution. Il est question de leur rappeler les promesses faites et de les pousser à agir… » a-t-il indiqué .

Parlant du Cop 28 qui pointe à l’horizon, Celui-ci estime que la rencontre de ce vendredi a été un cadre favorable pour des échanges autour des messages à lancer lors de cette conférence internationale sur le climat, afin de pousser les grands pollueurs à prendre conscience de leur responsabilité dans la destruction de l’environnement et à agir conformément aux conventions précédentes afin de réduire les effets de gaz à effet de serre.

Les participants à cet atelier se disent favorables à cette initiative et comptent s’y impliquer corps et âme pour que « notre maison commune soit bien protégée au profit des générations actuelles et futures « .

Pour Laetitia Sikuli, une des activistes de défense de l’environnement, cette campagne tombe à point nommé en raison de tous les défis qui secouent actuellement le secteur environnemental.

 » Parmi ce que j’ai retenue c’est le fait qu’ici à Goma, nous nous plaignons toujours du changement climatique mais de manière dispersée, au point que nous manquons des actions à présenter. Nous ne faisons pas vraiment assez du bruit pour que nos voix soient entendues. J’ai trouvé qu’il faut toujours agir dans un réseau afin que nous fassions des actions collectives, pour que nos voix soient très attendues« 

Notons qu’une trentaine d’organisations locales ont pris part à ces échanges, en présence des autorités locales. Toutes les parties prenantes ont convenu d’entamer dans les jours qui viennent des actions de grande envergure pour que cette question de Justice Climatique puisse enfin trouver des solutions concrètes.

Emmanuel Barhebwa