C’est sous le thème « Ramassage des déchets plastiques pour restaurer la terre » que ces organisations locales œuvrant dans la protection de l’environnement ont procédé ce mercredi 05 juin à l’assainissement des quelques artères de la ville de Goma et les cimetières de l’ITIG 1 et 2; en marge de la journée mondiale de l’environnement.
Il s’agit des organisations CJCNDC(Cercle des Jeunes pour la Conservation de la Nature et le Développement Communautaire), FUDEI (Femmes Unies pour le Développement Endogène et Intégrale) , MMC(Maison du Miel Congolais, ACEF (Africa and Environment Foundation) et DYVOP (Dynamique Voies de Paix), qui ont souhaité à travers cette activité, décourager les habitants de Goma à jeter les déchets plastiques sur la voie publique et particulièrement au niveau des cimetières.
D’après Alain Mbusa, Coordonnateur de CJCNDC, les activistes environnementalistes ont initié cette activité après avoir constaté le niveau élevé de la pollution plastique à ces endroits sacrés où reposent « nos chères ».
« C’est une façon de décourager ceux qui jettent des déchets plastiques ici et leur rappeler que les cimetières sont des endroits sacrés, qui méritent notre respect. Nous avons aussi montré à la population que tous ces endroits où sont remplis des déchets plastiques à ce niveau, peuvent nous servir pour l’agriculture. Voilà pourquoi après avoir brûlé tous ces déchets plastiques, nous allons rassembler les déchets biodégradables et les utiliser comme composts pour l’agriculture » a-t-il déclaré.
Ces actions doivent être accompagnées par le renforcement de la sécurité à cet endroit
Pour décourager définitivement cette pollution plastique, les organisations environnementales présentes à cette activité demandent l’implication des autorités locales à travers le renforcement de la sécurité aux niveaux des cimetières de L’ITIG 1 et 2, où des collines des déchets s’augmentent du jour au lendemain.
« Nous demandons aux autorités urbaines et provinciales de s’impliquer dans ce dossier, au regard des dangers que coure la population environnant cet endroit. Il faut qu’une police environnementale soit mise en place pour traquer tous les récalcitrants » ont dit ces activistes.
Ces derniers envisagent dans les jours qui viennent, rencontrer les autorités pour leur faire parvenir cette proposition.
C’est à travers un communiqué rendu public ce mardi 07 mai 2024 que le Ministère de l’Environnement et Développement Durable en RDC s’est prononcé face à la montée de chaleur et de canicule dont les effets néfastes s’observent déjà dans certaines parties de la « République depuis le mois d’avril et peut être encore jusqu’au mois de juin 2024 ».
Pour le Ministère de l’Environnement, il est important de prendre des mesures préventives pour se protéger contre les effets néfastes de la chaleur dans les zones touchées, « en veillant particulièrement sur les personnes vulnérables, les personnes âgées, les enfants, les personnes souffrant des maladies chroniques, les personnes vivant avec un handicap, les albinos et toutes les personnes exposées aux risques accrus des complications liées à la chaleur ».
Parmi les recommandations de prévention, le Ministère de l’Environnement et Développement Durable en RDC note ce qui suit:
« -il est primordial de boire régulièrement et suffisamment de l’eau pour éviter la déshydratation; -la prise d’alcool et d’autres boissons gazeuses sont à éviter, -Rester le plus possible à l’ombre ou dans un endroit frais, -veuillez à vous protéger au soleil en portant un chapeau, des vêtements légers et de couleur claire, ainsi que des lunettes de soleil si possible, -essayer de limiter vos activités à l’extérieur pendant le pic de chaleur, généralement entre 12h et 15h; -Éviter la nervosité, garder votre sérénité pour bien contrôler la tension artérielle et ne pas avoir les maux de tête; -Surtout prière assainir votre environnement car la saleté et la chaleur polluent l’air et sont préjudiciables à la santé«
Une action simple mais significative que chacun peut entreprendre, souligne le même Communiqué, est de planter un arbre chaque mois.
Il faut noter que la montée de chaleur se fait désormais observée sur une bonne partie de la République Démocratique du Congo. Situation qui préoccupe au plus haut niveau les habitants, qui exigent à leur tour les dirigeants, d’améliorer la desserte en eau potable pour faciliter la prévention face à cette perturbation climatique.
L’ACDH (Association Congolaise pour le Développement Humain) s’engage à œuvrer pour un développement durable et équitable en RDC, en mettant l’accent sur les politiques énergétiques et foncières, essentielles pour améliorer les conditions de vie des communautés locales. Cette perspective était au centre d’une consultation et d’un échange qui ont réuni, aux bureaux de cette organisation le jeudi 4 avril 2024, les autorités municipales et les acteurs environnementaux et énergétiques de la ville de Goma sur le thème « le processus électoral et son incidence sur l’élaboration de la politique énergétique et de la Loi foncière en RDC ».
Pour l’ACDH, le processus électoral en République démocratique du Congo (RDC), qui a pour la première fois organisé des scrutins au niveau municipal, ne se limite pas simplement à des scrutins et à des résultats politiques, mais a des répercussions profondes sur de nombreux aspects de la vie nationale, notamment sur les politiques énergétiques et foncières. Me Olivier Ndoole, responsable de l’ACDH, explique que l’organisation a tenu cette séance d’échange sur les politiques environnementales et énergétiques en raison de l’importance cruciale des élections pour le processus de réforme juridique et institutionnelle. Il souligne le contexte des premières élections municipales dans le pays et l’importance de politiques énergétiques décentralisées et de la sécurisation des droits fonciers des communautés locales.Le but de l’activité était en effet d’organiser une séance de consultation, de suivi, d’information et d’échange avec les autorités locales et les acteurs environnementaux et énergétiques sur l’impact des élections sur les politiques énergétiques et foncières en RDC.
Les objectifs spécifiques étaient de présenter le progrès des politiques en cours d’élaboration, d’informer sur les succès et les irrégularités rencontrés et d’élaborer des recommandations pour améliorer ces processus de manière concertée en tant qu’acteurs de la société civile.
Monsieur Félix Mugisha Kamari, chef de division des énergies et ressources hydrauliques, a partagé des informations sur les projets en cours visant à promouvoir les énergies propres, notamment dans la province du Nord-Kivu. Il a souligné les progrès réalisés grâce à la privatisation du secteur de l’électricité et l’émergence de nouvelles sociétés d’électrification. Il a mentionné, entre autres, la création de plusieurs petites et moyennes entreprises à Goma, avec un nombre croissant d’agents actifs dans le secteur énergétique. Par exemple, malgré une forte demande en mégawatts, notamment à Goma et dans l’ensemble de la province du Nord-Kivu, le chef de division est optimiste quant à la capacité à répondre à ces besoins progressivement. Il met en avant l’importance des politiques énergétiques pour faciliter le travail des opérateurs du secteur, tout en reconnaissant les défis liés au système fiscal. Kamari souligne la volonté nationale de faciliter l’accès à l’énergie, en particulier sous l’impulsion du chef de l’État, afin de favoriser le développement économique et social de la province.
En termes de collaboration, la division de l’énergie travaille en conformité avec la loi, en accompagnant les opérateurs du secteur et en évaluant les demandes d’agrément selon un cadre organique défini. « Facilement, on a déjà facilité pas mal d’opérateurs. Mais à part ça aussi, on s’est toujours rendu disponible pour faire le suivi de leurs activités, pour savoir comment ça se passe, s’il y a des orientations à donner, nous les donnons, afin que l’accès à l’électricité soit facilité », a-t-il souligné.Par ailleurs, Me Olivier Ndoole met en évidence l’importance de l’implication des cadres de base et d’autres acteurs dans les secteurs environnementaux et énergétiques pour influencer les politiques dans ces domaines. Il souligne que ces acteurs sont des éléments clés dans la construction de la politique, notamment au niveau municipal, où se trouve le point de départ de nombreuses décisions politiques. Il a également souligné que l’accès à l’électricité et à la terre est essentiel pour l’exercice d’autres droits socio-économiques, et appelle à une éducation globale de la masse pour garantir une participation active dans le processus politique et la promotion du développement durable. L’ACDH, en organisant cette consultation, cherche à sensibiliser les parties prenantes sur les enjeux cruciaux liés aux politiques énergétiques et foncières.
L’association vise également à encourager le dialogue et la collaboration entre les différentes parties afin de trouver des solutions durables et inclusives. Cette consultation marque une étape importante dans les efforts visant à promouvoir des politiques énergétiques et foncières justes et équitables en RDC. L’ACDH reste engagée à soutenir ces initiatives et à garantir la participation citoyenne dans leur élaboration et leur mise en œuvre.
L’activiste environnementaliste Josué Mukura, Secrétaire général de la Fédération des Comités des Pêcheurs Individuels du Lac Edouard (FECOPEILE), et prix « héros du patrimoine mondial 2016 »; est revenu sur le très controversé projet d’exploitation du pétrole dans le lac Albert envisagé par la Société Française Total Énergie, lors d’une interview accordée à KivuNyota dimanche 24 mars 2024, jour de la clôture du grand festival environnemental « Mazingira », qu’il venait d’organiser à Goma.
Pour lui, ce combat contre l’exploitation du pétrole dans les ressources naturelles congolaises, en l’occurrence dans les différents parcs nationaux de la RDC, ne compte pas s’arrêter tant que les intentions de cette société Française Total Énergies et d’autres dans le monde continuent à être manifestées.
Son opposition à ce projet, qui rejoint celles de l’ensemble des habitants résidant autour des zones ciblées par des exploitations pétrolières , fait suite aux conséquences néfastes sur le plan environnemental.
« Nous devons anticiper les dégâts. La chaleur que nous ressentons maintenant presque partout dans cette région est déjà une preuve suffisante que la terre est en train d’être détruite. Voilà pourquoi nous devons multiplier des actions pour sauver le peu qui nous reste. Total Énergie ne doit pas continuer à s’enrichir derrière les dégâts environnementaux, derrière les carnages des vies humaines ou encore derrière les tueries à partir des catastrophes naturelles qui sont occasionnées par les différentes exploitations du pétrole un peu partout dans le monde » a souligné Josué KAMBASU MUKURA.
Pour lui, il est temps que Total Énergie abandonne les investissements dans les énergies fossiles pour se focaliser sur les énergies renouvelables afin de contribuer à la lutte contre le changement climatique.
Il faut réparer les dommages
Josué KAMBASU MUKURA insiste également sur la nécessité de réparer les dommages déjà occasionnés par les activités de la Société Total Énergie dans le monde, aux populations victimes.
Celui-ci dit ne pas comprendre que la France, qui a toujours été à la première ligne lors des signatures des différents accords sur le Climat et surtout l’accord de Paris, laisse faire cette Société qui s’investit dans l’exploitation des énergies fossiles et qui a totalisé 100 ans dans cette exploitation, avec les destructions de la biodiversité.
« La France devrait poursuivre Total Énergie en justice et lui exiger de réparer les dommages vis-à-vis des victimes de ses activités durant toutes ces années… » plaide-t-il.
La « Bombe climatique » se prépare
Il faut dire qu’il n’y a pas longtemps, la société française Totale Énergie a à nouveau manifesté son intention de poursuivre avec les exploitations pétrolières à partir de l’Ouganda et de la Tanzanie, deux pays voisins partageant des ressources en eau avec la RDC. Il s’agit d’une partie du lac Albert, ce vaste lac d’Afrique Centrale dont les ressources alimentent des milliers d’habitants de cette partie du continent africain.
L’oléoduc que Total énergie envisage construire serait de 1433 Km, partant des eaux du lac Albert du côté ougandais traversant les eaux du lac Victoria pour chuter au port Tanga en Tanzanie, en atteignant l’océan Indien.
Les risques de cette exploitation (dont les travaux seraient déjà en cours), sont énormes et peuvent constituer ce que les experts en environnement ont appelé « la bombe climatique du 21ème siècle » avec des dégâts plus élevés que ceux d’une bombe nucléaire. À la suite de cette exploitation pétrolière, de nombreuses populations pourraient être délogées, des champs et des activités agricoles abandonnés, sans compter la pollution des eaux, de l’air, du sol et d’autres dommages environnementaux.
D’où l’insistance des environnementalistes sur l’abandon de ce projet EACOP et la poursuite en justice de Total Énergies pour le carnage des vies humaines et autres dégâts dûs aux catastrophes naturelles occasionnées par ses exploitations du pétrole partout dans le monde.
Nous sommes lundi 25 mars 2024, à l’université catholique la Sapientia. C’est ici que les animateurs du projet « Goma notre maison commune » ont convenu de démarrer cette nouvelle expérience de « la marche écologique », un événement qui s’inscrit dans le cadre de sensibiliser la communauté sur la protection de l’environnement et la gestion rationnelle des déchets plastiques.
Parmi les sensibilisateurs présents l’on retrouve, à côté d’une équipe pilote de ce projet, un groupe local de danse. Ils se fixent pour mission de sillonner en caravane dans les rues de la ville en train de véhiculer les messages sur la protection de l’environnement et prévoient s’arrêter au niveau des différentes écoles de la ville où des clubs des amis de l’environnement ont déjà été installés dans le cadre de ce projet.
Début de la marche
Partie de l’Université Catholique la Sampientia, la caravane balaye une bonne partie de l’ouest de la ville de Goma, en passant par le rond point ULPGL, rond point terminus sur la route Goma-Sake, carrefour CCLK pour chuter au point de départ.
Tout le long de la caravane, les danseurs, habillés en tenues traditionnelles de danse, y jointes des tiges d’arbres, portent des banderoles sur lesquels on peut lire des messages comme « sisi sote tuna husika na ulinzi wa mazingira » ( La protection de l’environnement nous concerne tous) ou encore « Tusi tupe vyombo vya plastique kiolela » ( Ne jettons pas en désordre les objets en plastique).
Institut Mikeno Islamique, première escale
Arrivée à l’institut Islamique MIKENO au quartier Ndosho, la caravane fait sa première escale. Après un échange avec le club des élèves point focal du projet, une petite démonstration des danseurs intervient. À travers la danse, ces artistes prêchent les bonnes pratiques à adopter pour sauver la planète.
À en croire le Directeur de discipline de cette institution, autorité responsable de ce club d’élèves; depuis la formation, suivie don des matériels par les animateurs de ce projet, les élèves se sont investis plus dans l’assainissement de leur environnement et maintenant dans l’aménagement d’une pépinière scolaire où plusieurs arbres ont été plantés par ceux-ci.
« Nous remercions d’abord nos formateurs. Après la formation nous avons reçu des matériels. Nous faisons de activités d’assainissement et maintenons aujourd’hui une pépinière scolaire. Nous avons plusieurs arbres comme les haricots, les choux, etc. Nous avons aussi planté d’autres arbres dans la cours scolaire » révèle-t-il.
ATOSHA RUGASI Blandine, est élève dans cette institution. Pour elle, s’investir dans le protection de l’environnement c’est tout d’abord une manière de se protéger soi-même et de protéger ses proches.
« je me suis investie dans la protection de l’environnement pour me protéger moi-même et protéger d’autres personnes. Mon message que je peux passer est que, d’abord il ne faut pas couper des arbres mais en planter encore plus. Aussi il faut savoir séparer les déchets. Les biodégradables et les non dégradables pour bien protéger l’environnement » déclare Blandine.
Après cet échange, la caravane reprend son large, direction institut Technique de KYESHERO dans le quartier portant le même nom.
Deuxième escale
À la deuxième escale, l’équipe de sensibilisation échange avec tous les élèves de l’institut technique KYESHERO en rassemblement. Par un jeu de questions-réponses, ces derniers reçoivent d’amples stratégies de préservation écologique.
La question de Lubungu Alinasi Jonas, élève de la 7ème année primaire voulant savoir où jetter les déchets plastiques non-dégradables; trouve satisfaction à travers les réponses des visiteurs qui expliquent que ces déchets sont destinés aux poubelles où ils seront vidés par ceux dont incombe cette responsabilité.
De sa part, Adolphe MAGUEZA, Directeur de discipline à l’Institut technique de KYESHERO, remercie vivement le geste de l’UCS qui renforce les matériels sanitaires scolaires. Il en profite également pour féliciter et encourager les activités du Projet « Goma notre maison commune ».
Après une démonstration de danse, l’activité de ce jour prend fin. L’université catholique la Sapientia, à travers Monsieur Ulimwengu Biregeya Bernardin, point focal de ce projet; promet de poursuivre les actions afin d’aboutir à un niveau où tout le monde s’implique dans la bonne gestion de « notre maison commune, Goma et arriver à l’ecocitoyenneté ».
Goma notre maison commune qu’est-ce ?
C’est un projet à caractère écologique initié par l’Universite Catholique la Sapientia (UCS) de Goma et financé par CAFOD, dans le cadre de l’écologie intégrale prônée par l’encyclique Laudato si publiée par le pape François.
Depuis 2020, l’UCS mène aussi bien des activités de sensibilisation pour la protection de la nature, notamment dans des écoles pour semer en la nouvelle génération la culture de préservation de l’environnement.
En prélude de la deuxième édition du Festival environnemental Mazingira, qui démarre ce samedi 23 mars à Goma, l’organisateur s’est confié à la presse locale ce vendredi pour exprimer les attentes que poursuit cet événement.
Selon Josué Mukura, la période de forte chaleur que ‘nous traversons actuellement doit être une interpellation à toute la communauté congolaise de saisir avec beaucoup d’attention tous les messages de sensibilisation autour de la protection de l’environnement, qui seront lancés dans ce festival ».
Celui-ci note que le choix de Goma pour la tenue de la deuxième édition de cette activité, après Vitshumbi l’an passé, s’inscrit dans l’intention de vouloir porter au plus haut niveau de le message de ce festival qui veut mobiliser l’humanité entière autour de la question du réchauffement climatique.
« Goma est une ville touristique et qui accueille de nombreuses autorités nationales et parfois internationales. Ici le message peut mieux être capté et relayé à travers le monde… Ce combat que nous menons n’est pas seulement local, mais il est provincial, national, sous-régional et international et demande la solidarité internationale pour combattre notre ennemi commun qui est le changement climatique » a-t-il souligné.
Cet événement qui attend la participation de plus de 10 000 festivaliers sera lancé à partir de 10e Heures ce samedi 23 mars 2024 par une caravane motorisée qui va chuter au terrain de l’ISC/Goma qui abritera la suite des manifestations à partir de 14 heures.