Nord-Kivu : Encore des ecorgardes de l’ICCN tués dans une embuscade à Lubero

4 morts et 6 blessés, c’est le bilan d’une embuscade tendue ce jeudi 18 mai 2023 par un groupe d’hommes assimilés aux mai mai, à un convoi des techniciens affectés dans les projets de développement mis en œuvre au profit des populations locales par le Parc National des Virunga en territoire de Lubero dans le cadre de l’alliance Virunga.

Selon la Direction de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature au Nord-Kivu, cette attaque a été enregistrée vers 09h30′ de ce jeudi causant la mort sur place de membres de cet équipage.

 » L’attaque de ce convoi qui était escorté par les éco gardes de l’ICCN est intervenue dans l’avant-midi de ce jeudi 18 mai 2023 aux environs de 09h30′ et présente un bilan humain lourd qui fait état de 4 morts dont 3 éco gardes et un technicien ainsi que 6 blessés dont 3 membres d’équipage du convoi et 3 membres des communautés locales vivant dans les villages du lieu d’incident. » déplore cette institution, en charge de la conservation de la nature.

Et d’ajouter:
«  l’ICCN a réussi à dépêcher tous les blessés dans les structures sanitaires pour une prise en charge des soins appropriés tout en condamnant sévèrement cette attaque qui a visée le personnel civil, les éco gardes qui les accompagnaient et les populations civiles.« 

La Direction Provinciale de l’ICCN présente ainsi ses condoléances aux familles victimes, amis et connaissances des défunts et réitère sa détermination à poursuivre son action en vue de protéger l’intégrité du Parc National des Virunga au profit des communautés locales et y faire régner l’autorité de l’État conformément à sa mission.

À faire savoir que ce dernière a alerté les autorités nationales et locales sur le risque sécuritaire que traversent les projets mis en en œuvre au profit des communautés dans cette partie de la province du Nord-Kivu suite à la présence des groupes armés tout appelant à l’ouverture d’une enquête afin que les auteurs de ce crime soient punis de leurs actes selon la loi.

Florentin Muzungu

Goma: Ces réalisations impressionnantes de l’Ir.Christian Chirontyo dans la lutte contre le réchauffement climatique

Âgé seulement d’une vingtaine d’années, ce jeune Ingénieur Agronome basé à Goma, spécialisé en Phytotechnie générale; ne cesse d’impressionner son entourage par ses réalisations dans la lutte contre le réchauffement climatique.

De la distribution des plantules d’arbres aux populations, le réboisement dans plusieurs sites en ville de Goma et a ailleurs, à la production locale des plantules d’arbres; ce jeune n’arrête de progresser dans ce secteur, dévénu sa passion; malgré les multiples obstacles auxquels il fait face. Il a décidé de partager son expérience à Kivu Nyota ce 11juillet 2022.

Cette lutte je l’ai commencée depuis mon plus jeune âge, rélate-t-il, « lorsque j’ai appris à l’école sécondaire les conséquences graves que nous amène le réchauffement climatique, et surtout quand j’ai moi-même rémarqué la perturbation des saisons lors de nos différentes productions agricoles ou encore la forte chaleur dans notre région, qui font parti de ces conséquences, d’après les scientifiques,…« 

Parlant de ses débuts, Christian Chirontyo renseigne que son expérience a débuté dans son village natal.

« Je me rappelle que J’avais autour de 16ans quand, avec quelques amis, nous avions eu à fabriquer nos premiers germoires des acacias dans le Buzi Bulenga, notre village natal. Les plantules qui y étaient ressorties, nous les avions introduites dans différents champs du milieu, sur autorisation des propriétaires. Aujourd’hui, nous avons une grande fierté quand nous voyons comment ces arbres ont poussé et les effets positifs qu’ils produisent… »

Les succès et les échecs de cette expérience vont pousser le jeune Christian, raconte-t-il, à se lancer dans des recherches approfondies sur la production et l’entretien des différentes essences d’arbres au niveau local. « C’est parmi les raisons qui m’ont poussées à faire comme études universitaires, les sciences agronomiques » fait-il savoir.

L’ingénieur et ses campagnes de distribution des plantules

Au cours de son parcours universitaire l’ingénieur Christian Chirontyo, appuyé par certains bienfaiteurs, va multiplier des campagnes de distribution des plantules d’arbres aux populations locales expliquant à ces derniers différentes techniques culturales des espèces concernées.

La plus récente de ces campagnes est celle qu’il a réalisée au mois de mars 2022 dans le groupement Buzi Bulenga, grâce à l’appui financier partiel de Mademoiselle Clara VAYIKERYE MBASISYA; une étudiante congolaise évoluant aux Etats Unis, dans son projet dénommé « BlueGreen ».

La production des plantules « Made in Goma »

Actuellement, grâce à l’appui de l’université de la Paix (UNiP/Goma), et d’un bienfaiteur environnementaliste, le jeune Ingénieur agronome poursuit des projets de production locale des plantules d’arbres. Il dit vouloir remédier, à travers ces projets, à la problématique d’importation des plantules d’arbres dans les pays etrangers.

« C’est un problème que j’ai constaté lors des différentes campagnes de reboisement initiées par les organisations environmentales. Les plantules importées qu’elles apportent ne produisent pas souvent des bons résultats et sont vendues à un prix élevé. Voilà pourquoi je tente cette expérience au niveau locale et je suis confiant des résultats qu’elle produira… » indique-t-il.

Ci-joint la vidéo révenant sur ces réalisations https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1737842166563938&id=100010145140719

Les défis financiers restent le plus grand obstacle à nos différents projets et visions, souligne enfin Christian, qui dit être ouvert à tout appui de toute nature que ce soit, se laissant joindre au +243990288786 et sur mail Christiankahu2019@gmail.com, son compte Facebook: Christian kahumba Chiro

Emmanuel BARHEBWA

Nord-Kivu/Journée de l’arbre: le Gouvernement provincial annonce le début de reboisement sur une superficie 4 hectares à Goma

À l’occasion de la journée nationale de l’arbre célébrée le 05 décembre de chaque année en République Démocratique du Congo, le Gouvernement provincial du Nord-Kivu a annoncé ce 07 décembre le début d’une campagne de reboisement sur une superficie de 4hectares en ville de Goma.

Dans cette adresse du gouvernement provincial, faite par le Général Dany, conseillé du gouverneur en charge de l’environnement ; l’on note que cette opération de plantation d’arbres sera faite dans un terrain déjà préparé au niveau du quartier lac Vert en ville de Goma.

 » Prêchant pour l’exemple nous lançons au nom du gouverneur du Nord-Kivu le lieutenant Général CONSTANT NDIMA, la plantation d’arbres sur avenue CCLK dans le quartier lac vert sur la colline de NYABIUNU » à révélé le représentant de l’autorité provinciale.

A lui d’ajouter que l’arbre joue un grand rôle dans la régularisation de la température, la photosynthèse, joue un rôle capital dans la faune et la flore, et sert de décor dans plusieurs villes et pays du monde, Bref l’arbre est, selon lui, un atout nécessaire pour la vie des êtres vivants et particulièrement pour l’homme.

Pour 2022, la journée nationale de l’arbre a été célébrée sous le thème « Planter un arbre c’est contribuer à maintenir la RDC comme pays au statut de pays solution dans le contexte du changement « , thème qui rappelle la conscience écologique qui a toujours caractérisé la RDC.

Pour rappel, le chef de l’état congolais avait présenté la RDC comme pays solution dans la lutte contre le changement climatique lors de la COP27 du mois de novembre en Egypte.

 

Richard kubuya

Réchauffement climatique: Cop27, un énième échec des États mondiaux??

Alors que le monde ne fait que descendre aux enfers face à l’avancée des retombées néfastes du réchauffement climatique, les États mondiaux peinent toujours à se mettre à l’unisson pour mener unanimement un combat efficace contre le réchauffement climatique.

Tout n’a pas été rose comme on l’attendait, dans ce rendez-vous de la cop-27 (conférence des parties sur le climat) tenue à Sharm-el-Sheik, en Egypte du 6 au 18 novembre 2022.
D’ici reposaient pourtant les espoirs des populations qui font déjà face aux retombées démesurées du réchauffement climatique.

En effet, les discussions entre parties prenantes à la Cop, ne sont pas allées dans le sens de trouver une solution durable à la crise climatique actuelle, pourraient affirmer plusieurs acteurs environnementaux.

Ce qui n’a pas été dit à la Cop27

Pourtant pertinentes et auxquelles tournaient plusieurs préoccupations des populations, plusieurs questions n’ont été évoquées lors de cette Cop27. Parmi elles, avons-nous noté, il y a par exemple:

1. De « l’abandon progressif du recours au charbon et la suppression des aides publiques inefficaces aux carburants fossiles ». Ce sujet n’est pas revenu tout au long de la Cop, pourtant c’était déjà convenu lors de la COP26 tenue à Glasgow au Royaume Uni, en 2021.

2. Du manque d’ambition sur la question des gaz à effet de serre, ce qui était déjà pourtant défini lors de la Cop-21, en 2015 à Paris en France.

3. Du manque de consensus de concrétisation de la promesse du fonds vert, un montant de 100 milliards de dollars Américains à débourser chaque année en appui aux communautés locales qui continuent de se priver, en conservant leurs forêts grâce auxquelles la planète doit encore jusqu’à présent, sa modeste bouffée d’oxygène.

4. La Cop27, de part la quasi-totalité des documents y afférents que nous avons parcouru, n’a pas intégré l’approche « communication » dans le plan d’exécution de sa politique qui normalement devrait s’inscrire dans la logique de réduire la production des gaz à effet de serre, afin de contrer la température globale planétaire en deçà de 1,5 degré Celcius.

Pour ne citer que cela.

L’attitude des parties prenantes à la Cop27 laisserait une certaine opinion à remettre en cause la bonne foi des pollueurs à sauver le monde, aujourd’hui en péril face la dégradation considérable des tissus climatiques.

La réticence dans la signature de la Résolution finale…

L’attitude des grands parrains de la pollution, dans cette cop, laisserait croire à plus d’un observateur qu’ils ne sont pas habiles à afficher la bonne volonté de faire bouger les lignes vers l’obtention des solutions durables et adaptées.

« La résolution finale de cette COP27 a été adoptée par consensus, après une dernière journée marathon de négociations serrées, témoignage des réticences de nombre des participants… », a écrit Oust-France.fr., un des médias qui ont couvert l’événement.

Pire encore, la dernière déclaration afférente à cette cop, n’a été adoptée que, « tôt le dimanche matin, presque en catimini… » après une, prolongation du délai de la conférence, contrairement à tel que prévu.

Ladite déclaration finale, précisions obligent, appelle à une « réduction « rapide » des émissions de gaz à effet de serre et réaffirme l’objectif de contenir le réchauffement à 1,5 °C. Le détail des moyens à mettre en œuvre pour y parvenir n’a toutefois pas été précisé… ».

Pourtant…

Pourtant, c’est grâce à ces engagements, une fois intégralement tenus, que l’on saurait « mettre au mieux le monde sur la trajectoire de +2,4 °C à la fin du siècle et, au rythme actuel des émissions des gaz à effets de serre… »

Le danger demeure…

Le fait pour les pollueurs de résister à la résolution du problème du réchauffement climatique, ne fait qu’amplifier le problème face à une planète qui est déjà pourtant à tout prix en danger, pouvons-nous convenir affirmer.

Point n’est besoin de rappeler qu’actuellement, la température globale est à près de 1,2 °C. Mais  » les impacts dramatiques du changement climatique se multiplient déjà… »
Des canicules, des inondations, des sécheresses prolongées, des perturbations du calendrier agricole… Sont déjà au rendez-vous ! Qu’en sera-t-il alors du reste, si la température irait au delà ?

Déceptions!

Alors Secrétaire Général de l’organisation des Nations Unies ONU, Antonio Guerres a  » regretté » ce qui est arrivé.

« Nous devons drastiquement réduire les émissions maintenant – et c’est une question à laquelle cette COP n’a pas répondu », a-t-il laissé entendre, à la fin de la Cop27.

Côté Union européenne, c’est la « déception » qui est rendez-vous.

« Il ne fournit pas assez d’efforts supplémentaires de la part des principaux émetteurs pour augmenter et accélérer leurs réductions d’émissions », a fustigé le
vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans à la session plénière finale, après 15 jours des travaux de conférence.

Les Africains ont de quoi de se frotter les mains…

Durant la Cop27, il a aussi été question pour les pays « moins émergents » mais qui subissent le plein fouet du réchauffement climatique, de plaider pour une aide à leur faveur.
« Les participants ont adopté un texte très disputé sur l’aide aux pays pauvres impactés par les dérèglements du climat et leur impact sur l’environnement… ».

Ce texte suppose la mise sur pied, d’un fonds dit : « pertes et préjudices ». Cette somme d’argent sera destinée à « inciter les pays riches à aider les pays en développement à faire face aux effets néfastes du changement climatique, à l’image des tempêtes et inondations… »

Le même accord qui revêt il faut le préciser, d’un caractère assez volontaire et général, « prévoit qu’un comité spécial règle les détails opérationnels d’ici la prochaine COP28 » qui, elle, sera tenue aux Emirats Arabes Unis et plus particulièrement dans la ville de Dubaï, d’ici 12 mois à venir.

Etait-il une priorité ?

Il est logique de reconnaître que la signature de cet accord, est la résultante d’un combat de longue haleine, mené par les pays vulnérables aux impacts du réchauffement climatique, la plupart étant des Africains, ces pays qui pourtant polluent le moins.

Mais ledit accord ne place malheureusement aucun accent particulier sur des  » nouvelles ambitions pour la baisse des gaz à effet de serre… ».

Pour plusieurs analystes et militants environnementaux, la COP27 « a affaibli les obligations pour les pays de présenter des engagements nouveaux et plus ambitieux.. » regrette par exemple, l’un des architectes des accords de Paris, Madame Laurence Tubiana défenseuse avertie des de l’environnement.

Il est alors désolant que les pays « émergents » qui du reste sont les pollueurs par excellence, réfutent de s’inscrire sur le rail d’une transition énergétique pensée et sauveuse d’une planète qui fait déjà face à un péril à la demeure, regrette plusieurs environnementalistes.

Malheureusement, ceux qui utilisent les énergies fossiles s’entêtent, ceux qui utilisent du charbon s’entêtent également, alors que la dégradation des écosystèmes s’accélère : les glaces polaires fondent, les incendies deviennent beaucoup plus récurrents et attaquent les grandes réserves séquestreuses des gaz carboniques à l’instar des forêts de l’Amazonie au Brésil, et du Kilimanjaro en Tanzanie.

La désertification avance comme c’est le cas pour plusieurs pays de la corne Nord-Est de l’Afrique, allusion faite à la Somalie, le Kenya, la Tanzanie,… qui font déjà face à des sécheresses prolongées, faisant des victimes du manque d’eau et des nourritures.

Sous les cieux occidentaux, l’on note des canicules, la rupture éventuelle et momentanée de l’oxygène suite à la présence des gaz lourds dans l’atmosphère,…

Tout cela semple ne pas susciter l’attention des gouvernements qui polluent irrécyclablement l’air.

Aujourd’hui, il paraît hors des questions, sinon utopique, de croire encore en la réalisation de l’objectif « le plus ambitieux de l’accord de Paris… » qui se veut « contenir le réchauffement à 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle… », même si les participants à la Cop27 l’ont réaffirmé quoique de façon moins rigoureuse, dans la décision finale.

« Les engagements actuels des pays signataires de l’accord ne permettent pas de tenir cet objectif, ni même celui de contenir l’élévation de la température à 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle, quand les humains ont commencé à utiliser en masse les énergies fossiles responsables du réchauffement climatique… » a écrit l’agence France-Presse, cité par France 24.

Les pollueurs face à la proportion des gaz dans la nature

Ainsi, cette étude place la Chine en tête avec des émissions de CO2 représentant 9 899 millions de tonnes, soit plus de 30 % des émissions mondiales.
Les États-Unis sont à la deuxième place avec 4 457 millions de tonnes de CO2 émis (13,8 % du total mondial).
Suivent ensuite l’Union européenne et l’Inde avec respectivement 2551 et 2 302 millions de tonnes de CO2 émis en 2020, soit 7,9 % et 7,1 % des émissions à l’échelle de la planète.

Le reste du classement des plus gros pollueurs en matière de CO2 en 2020 se compose de la Russie, du Japon, de l’Iran, de l’Allemagne, de la Corée du Sud, de l’Arabie saoudite et de l’Indonésie.

Par ailleurs, entre 1850 et 2021, depuis donc le milieu du XIXe siècle, période à partir de laquelle les niveaux de concentration mondiale de CO2 ont commencé à s’accroître, le site internet « Carbon Brief » présente des données sur les volumes cumulés d’émissions de CO2 et place les États-Unis « premier émetteur » de CO2 au cours de cette période, avec un volume total de près de 510 milliards de tonnes.

La Chine et la Russie sont respectivement en deuxième et troisième position avec un volume d’émissions cumulées de CO2 estimé, respectivement, à 284,4 et 172,5 milliards de tonnes.
La France apparaît, quant à elle, à la douzième position avec 35,5 milliards de tonnes de CO2 émis entre 1850 et 2021.

CO2 pays pollueurs L’Afrique dans sa globalité, ne contribue qu’à raison de moins de 3,5% aux émissions mondiales de CO2. Et ces émissions ne sont surtout que le fait de l’Afrique du Nord et du Sud, note journals.openedion.org.

 

John TSONGO/Goma-RDC

Expo vert/1ère édition: un point sur le riche exposé du Journaliste John TSONGO autour du dégazage du lac Kivu

Invité parmi les panélistes à la première édition de « Expo Vert », cette activité ayant réuni à Goma samedi 17 septembre dernier différents acteurs environnementalistes autour des questions liées à l’environnement, le Journaliste environnementaliste John TSONGO, a focalisé son intervention sur un sujet d’actualité axé sur « l’impact de la non exploitation du gaz méthane du Lac-Kivu sur les écosystèmes forestiers du Nord-Kivu ».

Membre de la plateforme Africa 21, regroupant un réseau des journalistes Africains amis de l’environnement ; John TSONGO a séquencé son speach sur quatre points : d’abord, la présentation du Lac-Kivu et son potentiel gazier, les statistiques des forêts perdues suite à la carbonisation, ensuite, le potentiel énergétique électrique du Lac-Kivu et enfin les évidences qui font que la braise prenne le dessus sur le gaz et l’électricité dans les cuisines Nord-Kivuciennes.

Le panéliste a plutôt déploré qu’en dépit des multiples lancements des projets de dégazage du Lac-Kivu, le congrès n’est toujours jamais arrivé.

Pourtant, se désole-t-il, le Lac-Kivu à lui seul et son contenu, << constitue une ressource précieuse et vitale pour les forêts de la province et de la RDC, qui croupissent déjà dans une menace permanente de déboisement abusif…>>.

John TSONGO a dit se souvenir que vers 2014, la RDC ait tenté de lancer l’exploitation du gaz méthane du Lac-Kivu partant du golf de Kabuno, mais qu’aucune suite rassurante ne soit toujours jusqu’ici palpable.

En dépit de la signature entre les gouvernements Congolais et Rwandais des accords d’exploitation conjointe du gaz à 2018, la RDC n’a toujours jamais rendu concret son vœu, alors que côté Rwanda, l’exploitation est déjà effective depuis février 2019, exploitation faite justement en partenariat avec la société Gasmeth Energy, en coalition avec des hommes d’affaires Américains Nigérians et Rwandais.

<< Les périodes post éruption volcanique du samedi 22 mai 2021 derniers, sont venus raviver les espoirs de la population vis-à-vis du lancement effectif du projet d’exploitation de ce gaz, mais aujourd’hui, personne ne connait ce qui évolue là dessus…>>, A également ajouté ce Journaliste.

Entre-temps, les populations faute du manque d’énergie électrique, continuent d’exercer une pression sur les écosystèmes forestiers du Nord-Kivu. Le panéliste dit avoir mené une étude en 2020, qui a démontré que la ville de Goma en elle-seule, consommait chaque semaine, 28 tonnes de braise, soit l’équivalent d’un hectare de bois perdu au quotidien.

<< Dans cette optique de perte des forêts, la RDC va se débarrasser d’entre 12 et 13 millions de ses forêts d’ici 2030, si le rythme actuel de déforestation se maintient. C’est une évidence que nous avons démontrée dans l’un de nos articles publiés sur radiomoto.net en fin 2021, en référence aux données du ministère Congolais de l’environnement, rendus publiques en 2010…>>.

Pourtant, poursuit-il, << ce lac que nous voyons à nos côtes, est en mesure de nous fournir plus ou moins 500 MW d’électricité et 15 311 000 000 000 ) Quinze millions trois cents onze milles milliards de Kg de gaz butane utilisable dans nos cuisines…>>. Ce qui, selon lui, permettrait une migration automatique de la population, de l’usage de l’énergie fossile destructrice des écosystèmes, vers l’énergie renouvelable, recommandée pour endiguer le réchauffement climatique en vogue sur toute la planète.

Dans son exposé, John TSONGO est en fin, revenu sur des calculs simples, qui continuent d’expliquer la pression démographique sur les écosystèmes forestiers du Nord-Kivu. << Aujourd’hui, 10 KW d’électricité coûtent 5 USD, un réchaud électrique coûte entre 20 et 50 USD;

Un réchaud à gaz coûte entre 50 et 160 dollars Américains, alors qu’une bouteille de gaz butane de 12 kg revient à 22 USD.

Un sac de la braise, coûte entre 20 et 30 USD. Un tas de la braise coûte entre 200 et 1000 FC; alors qu’un braséro coûte entre 1 et 10 USD… Voyez vous-même : entre le gaz, l’électricité et la braise, c’est la braise qui est très moins chère.

Et automatiquement, la tendance va vers l’usage du bois, car tout ce qui est bois ou y relatif d’après notre analyse, est moins cher et facilement accessible…>>. A-t-il démontré.

Il a conclu à dire que face à cette réalité, l’Etat Congolais devrait encore redoubler plus d’efforts en mettant en place un tarif préférentiel pro-pauvre, qui puisse permettre à une grande majorité d’accéder à l’électricité pour sauvegarder ses forêts.

S’agissant des potentialités du Lac-Kivu, John TSONGO pense que l’Etat devrait intégrer dans son plan d’exploitation, l’implantation d’une usine de fabrication des bouteilles en gaz, en vue de permettre à tout le monde grâce à un tarif adapté aux revenus du citoyen ordinaire, d’y accéder sans trop de difficultés.

Avec un taux d’accès à l’électricité inférieur ou égal à 10 %, la RDC a encore du pain sur la planche, pour satisfaire la demande de sa population et alimenter des industries agroalimentaires.

Pour rappel la ville de Goma (province du Nord-Kivu en RDC) a accueilli samedi 17 Septembre 2022, sa toute première édition environnementale dénommée « Expo vert ». L’objectif était, selon Glody TAMBWE coordonnateur de la commission de son organisation, de sensibiliser les différents acteurs à s’approprier les questions liées aux enjeux environnementaux, s’approprier la lutte contre la pollution, en vue d’obtenir d’ici 2030, une ville de Goma « Zéro déchet ».

Au cours de cette activité qui a vécu dans les enceintes du stade paralympique en plein cœur de la ville, plusieurs thèmes ayant trait au réchauffement climatique, le plantage d’arbres, les enjeux de l’exploitation du pétrole dans le parc national des Virunga… ont été décortiqués.

La rédaction

Goma: RIA-AGRIKIVU alerte sur l’augmentation sensible des ménaces liées au rechauffement climatique

Le réseau d’Ingénieurs Agronome pour l’agriculture au Kivu RIA-AGRIKIVU alerte l’opinion à toutes les échelles, sur la montée criante des cas de changement climatique.

En effet, dans un communiqué de presse paru à Goma en début de soirée de ce Jeudi 1 er Septembre 2022, et dont nous avons reçu copie, les Ingénieurs Agronomes réunis au sein du RIA-AGRIKIVU, veulent pour preuve de ces perturbations climatiques, des manifestations diverses et palpables.

C’est entre autre: des perturbations saisonnières, des fortes pluies accompagnées de la grêle, des sécheresses prolongées, la hausse de la température, la perte de la biodiversité causée par des moindres capacités adaptation écologique, des migrations animales, la prolifération des maladies et des agents pathogènes, l’augmentation des crises alimentaires et de l’eau, les éboulements des terres, les cas d’inondation fréquents, des incendies décimant des vastes espaces verts,…

Par ailleurs, il va s’observer d’ici 2030, une considérable augmentation de la température globale planétaire, allant jusqu’à 1,5 ° C, insinue plus encore RIA-AGRIKIVU (Réseau d’Ingénieurs pour l’agriculture au Kivu ndlr), citant les études menées par le Groupe International d’experts sur le climat (GIEC ndlr), qui classent la RDC parmi les pays vulnérables à ce fléau.

Que faire ?

Le RIA-AGRIKIVU en appelle à la prise de conscience de tout un chacun. Et cela doit se caractériser par la pose des éco-gestes, qui supposent notamment : la plantation massive d’arbres, l’utilisation des énergies renouvelables en lieu et place des énergies fossiles, le soutien tout azimut surtout de la part des organisations œuvrant dans le domaine environnemental, à l’accompagnement des activités de reboisement, et toute autre stratégie visant << la sauvegarde, la reconstitution, et la protection de l’environnement >>…

Pour tenter de faire face aux retombées du réchauffement climatique et endiguer l’augmentation exagérée de la température globale planétaire, les États mondiaux à travers la conférence des parties sur le climat, ont pris des initiatives robustes de réflexion sur les enjeux du développement durable, lors des différentes conférences sur le climat.

Mais hélas, les résolutions prises toutes les fois qu’il y a eu assises, peinent à apporter des fruits probants. Pour cette année 2022, La 27 ème conférence des parties sur le climat dite cop 27, se tiendra à Charm el-Cheikh en Egypte, d’ici, Novembre prochain.

John TSONGO THAVUGHA Goma-RDC