Goma : Désormais, les véhicules et motos saisis pendant les heures de Salongo pourront être restitués après un mois(Maire)

Cette décision de l’autorité urbaine a été communiquée ce samedi 19 juillet à l’issue d’une ronde effectuée dans certains quartiers de la ville par le maire, son adjoint et les équipes urbaines de l’assainissement.
Au cours de cette descente devenue routinière tous les samedis, ces derniers ont intercepté plusieurs motards et conducteurs de véhicules circulant pendant les heures de Salongo (entre 8h et 10h) et ont décidé de saisir leurs engins, à titre correctionnel
.

D’après Désiré Ngabo, maire adjoint de Goma, la sanction adoptée vis-à-vis des propriétaires et de ces engins roulants c’est de les leur priver pendant un mois.

«Nous n’allons rien leur demander comme Amanda. La sanction adoptée c’est tout simplement de garder leurs motos et véhicules ici à la mairie pendant un mois. C’est ici aussi l’occasion pour moi de m’adresser aux propriétaires de ces motos pour qui elles constituent un gagne-pain. Soyez vigilans. N’autorisez pas vos travailleurs d’entrer dans la rue pendant les heures de Salongo. Puisque c’est quand-même dommage de perdre son gagne-pain pendant tout un mois pour avoir désobéi à une mesure qui ne te prive du travail que pendant deux heures» a-t-il déclaré.

Depuis la prise de la ville de Goma par le mouvement AFC-M23, les nouvelles autorités en place ont mis un accent particulier sur l’assainissement de la ville, rendant obligatoires les travaux communautaires dits «Salongo» chaque samedi avant-midi.
Durant les heures de Salongo, chaque habitant est appelé à faire la propreté devant sa parcelle, participant ainsi à l’assainissement de la voie publique Et pour l’évacuation des immondices et des déchets ménagers, les mêmes autorités ont instauré une taxe mensuelle de 2$ par ménage, qui se récolte désormais auprès de chaque ménage.

La Rédaction

RDC: Yannick Odia Ngoy du parti politique « UDRe », appelle au réalisme Constitutionnel

Le secrétaire Général du parti politique Union des Démocrates Rénovés « UDRe »lance un appel significatif basé sur le réalisme constitutionnel.
La Constitution de la République ne doit pas rester un texte congelé, mais devenir un instrument vivant s’adaptant aux réalités sociopolitiques de la République Démocratique du Congo parle-t-il, en centrant sa vision sur trois piliers principaux à savoir :

1°. La décentralisation Effective : Il s’agit de rompre avec l’héritage Centralisateur car, la centralisation héritée de l’histoire étouffe le développement local élucide Odia Ngoy en plaidant pour :

  • Un transfert concret de compétences aux provinces (santé, éducation, infrastructures).
  • La création de mécanismes financiers autonomes pour les entités locales.
  • La lutte contre la bureaucratie de Kinshasa , responsable de l’asphyxie économique des régions.

2°. L’Inclusion Structurelle cadrant avec la Jeunesse et la Diaspora, incluses les Forces Vives Ignorées.
La marginalisation persistante de la jeunesse et de la diaspora, mine le renouvellement démocratique.ici il évoque entre-autres :

  • Le Quotas obligatoires pour les jeunes dans les instances décisionnelles.
  • Une représentation politique de la diaspora via des circonscriptions dédiées.
  • L’ intégration des compétences techniques de la diaspora dans les projets nationaux.

3°. La rationalité Économique allant dans le sens d’optimiser le Coût des Institutions.
Le gaspillage des ressources publiques au profit d’institutions pléthoriques est dénoncé :

  • Audit national du fonctionnement des institutions (gouvernement, parlement, provinces).
  • Réduction des mandats électifs et fusion d’entités redondantes.
  • Réallocation des budgets vers les services publics prioritaires (écoles, hôpitaux, énergie).

Les Risques de l’Inertie : Une Menace pour la Stabilité
Odia Ngoy alerte sur les conséquences du statu quo :

  • Cycle de violence électorale (2006-2023) alimenté par la défiance citoyenne.
  • Explosion des frustrations sociales en l’absence de réponses institutionnelles.
    « Sans révision, la Constitution devient un outil de légitimation des inégalités » , ajoute cette personnalité politique.

Le Processus : Un Dialogue National Inclusif, Non un Diktat
Toute révision doit éviter deux écueils : l’immobilisme et l’instrumentalisation partisane. Pour cela :

  • Dialogues provinciaux préalables pour capter les besoins territoriaux.
  • Garantie de participation de l’opposition et de la société civile, sans exclusion.
  • Rejet des manœuvres hégémoniques visant à étendre les pouvoirs présidentiels.

Concernant les Cinq axes Vitaux visant la Consolidation Démocratique dans le pays, la révision ciblée est urgente et vitale .Pour permettre sa réussite véritable, certaines exigences sont énumérées comme suit:

  1. Une expertise indépendante : la Commission technique pluridisciplinaire (juristes, économistes, sociologues).
  2. Un consensus politique transcendant les calculs partisans court-termistes.
  3. Une validation légitime : Référendum ou Assises Nationales souveraines.

«Réconcilier la réalité congolaise avec la Constitution» , rappelle Odia Ngoy, consiste à faire de la Loi Fondamentale, un levier principal du développement et d’unité et non un carcan hérité de conjonctures éphémères. L’enjeu dépasse la technique juridique et engage la survie du pacte social de la RDC.

Un appel à l’urgence humaine et politique n’est pas isolé bien-sûr : l’appel au réalisme sonne comme un avertissement important car, Sans adaptation constitutionnelle aux dynamiques locales, le congo risque de rendre perpétuel un cycle où les urnes cèdent le pas aux armes, a chuté le SG de la formation politique UDRe.

Lee Sadiki Kajibwami

Rutshuru : De nouveaux affrontements armés aggravent la situation humanitaire à Bambo, alerte MSF

L’ONG internationale Médecins Sans Frontières, tire une sonnette d’alarme suite à une crise humanitaire bousculant Bambo, une juridiction qui se trouve dans la chefferie de Bwito en territoire de Rutshuru dans la Province du Nord-Kivu.

La persistance de cette crise est dûe à la poursuite des affrontements entre l’AFC-M23 et les Wazalendo, une situation qui pousse des dizaines de milliers de civils majoritairement des enfants et des femmes, à abandonner forcément leurs localités alerte François Calas chef de mission pour MSF au Nord-Kivu.

«Ces familles ont perdu leurs biens personnels et en plus l’insécurité environnente les empêche d’avoir l’accès à la terre, une situation contribuant à la sous-alimentation et la malnutrition.
Les sites Collectifs comme les écoles et les églises sont surpeuplés.On estime qu’il y a environ 50 000 personnes déplacées majoritairement des enfants et des femmes qui s’installent dans des abris saturés. Les besoins restent immenses, citons ici l’accès à la nourriture, à l’eau potable, à l’assainissement, à des articles de première nécessité et aux soins de santé. Nous assurons chaque semaine des soins essentiels à environ 3700 personnes, ce qui représente l’augmentation de plus de 40% par rapport à la période qui a précédé ces vagues de déplacements
» dit-il.

Nous prenons en charge, poursuit cet agent humanitaire, «la malnutrition, le paludisme et les victimes de violences sexuelles.»

Néanmoins, s’inquiète-t-il, les besoins dépassent largement les ressources disponibles, d’autant plus que les cas de malnutrition, de paludisme et d’autres maladies ne cessent de se multiplier, dans un contexte de réduction des financements.

Par le biais de son chef de mission, l’ONG MSF encourage l’intervention des autres acteurs humanitaires afin de limiter immédiatement les épidémies et d’autres risques.

Lee Sadiki Kajibwami.

Crise au Nord-Kivu : «Vous n’êtes pas seuls…» rassure Blaise Baibonge aux populations de Masisi

Affecté par la souffrance qu’endurent ses frères et sœurs de Masisi, ce jeune notable du milieu a lancé ce mercredi 09 juillet, via KivuNyota, un message de compassion envers la population de sa base, l’encourageant à ne pas baisser les bras et surtout à demeurer optimistes face aux démarches diplomatiques en cours visant une résolution pacifique de la crise actuelle en province du Nord-Kivu.

Pour Blaise Baibonge, il n’est plus normal de continuer à compter des morts dans cette partie du pays marquée par la guerre depuis plus de trois décennies.
Conscient des conditions très difficiles dans lesquelles vivent actuellement ses frères et sœurs, caractérisées notamment par la fermeture des banques, le manque d’habitations des nombreux retournés après la guerre, la difficulté d’accès aux soins de santé et à l’éducation, l’insécurité, etc celui-ci exprime sa compassion à tous les citoyens de Masisi les appelant à ne pas désespérer .

« J’exprime mes sincères condoléances et ma profonde compassion aux habitants du territoire de Masisi qui est le mien, affectés par la guerre persistance et destructrice. Dans la tristesse et dans la complication, l’espoir est une rare denrée.Dans cette tristesse, je me tiens à vos côtés.vous n’êtes pas seuls dans cette dure épreuve, je partage ces moments difficiles avec vous.Restons solidaires et gardons cette résilience qui nous caractérise depuis longtemps .» déclare-t-il.

Joignant ses encouragements aux démarches diplomatiques menées par la RDC dans le cadre d’apaiser les tensions, ce notable de Masisi appelle les uns et les autres à accélérer le processus pour que la population recouvre enfin cette paix longtemps attendue.

«Je salue les efforts fournis par le Gouvernement Congolais ainsi que l’élan de solidarité et de soutien des organisations partenaires, engagées pour ramener la paix . J’exhorte à toutes les parties d’accélérer toutes ces démarches diplomatiques visant l’obtention de la paix afin de soulager des milliers de personnes et stopper les violences à géométrie variable dans cette partie de la RDC.»

Face aux vicissitudes et toutes les velléités, Blaise Baibonge invite tous les Congolais à se lever comme un seul homme pour recouvrer la paix et défendre la RDC.

« Mon appel vibrant est celui de demander à tous les Congolais de rester unis en cette période très délicate que traverse notre pays et de barrer la route à tout discours de haine et de division au pays.Les parties au conflit de respecter dignement le processus de paix pour valoriser un développement durable et prospère dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Une solution pacifique claire, décisive et urgente est très attendue par les citoyens du Nord-Kivu qui croupissent dans la profonde misère.La situation sécuritaire dans l’Est reste un défi majeur à relever a insisté ce jeune notable ».

Il est convenu de noter que les pourparlers entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23-AFC, vont se poursuivre à Doha pour trouver une solution aux problèmes d’insécurité qui gangrènent la partie Est de la République Démocratique du Congo.

Lee Sadiki Kajibwami.

Célébration de Bwanachui dans sa ville natale : «Nous avons reçu le soutien du gouvernement de Kinshasa et Celui de l’AFC-M23»(Mgr Willy Ngumbi)

Le Diocèse de Goma a célébré ce mardi 08 juillet la messe d’action de grâce ainsi que l’officialisation de la dévotion au bienheureux Floribert Bwanachui Bin Kositi à travers une messe solennelle célébrée au sanctuaire d’adoration de Goma, lieu choisi pour abriter désormais le reste de son corps en vue d’un recueillement régulier des chrétiens.

Parmi plusieurs discours prononcés à cette circonstance, celui de Mgr Willy Ngumbi Ngengele, évêque de Goma, a captivé l’attention des fidèles de la place pour avoir touché la situation actuelle du pays marqué par la rupture entre la gouvernance des zones sous occupation de l’AFC-M23 et celle des zones dirigées par le Gouvernement Central.

Pour l’évêque de Goma, l’événement d’aujourd’hui nous apprend qu’il y a lieu de nous unir et de briser toutes les divisions entre nous.

«Floribert Bwanachui nous apprend aujourd’hui l’unité du pays. Je vous informe que nous avons reçu l’appui du Gouvernement de Kinshasa chapeauté par Madame Judith Suminwa, la première ministre. Nous avons reçu aussi l’appui de l’AFC-M23 qui dirige cette partie du pays. Il y a même l’ancien président Joseph Kabila qui nous a aussi soutenu dans l’organisation de cet événement. C’est pour dire que chacun là où il est, s’est senti touché par la vie de Floribert Bwanachui et a voulu nous appuyer dans l’organisation de cet événement. Ceci m’a personnellement marqué. C’est un symbole de l’unité des Congolais, ce qui doit être aussi le vœu du bienheureux Bwanachui là où il se trouve. Nous allons prier pour que par son intercession, notre pays puisse à nouveau être réunifié » a déclaré le prélat de Goma lors de la réception organisée pour la circonstance dans l’enceinte du Collège Mwanga.

Notons qu’au total onze évêques et archevêques ont pris part à cette cérémonie où était également présentes des délégations venues d’Italie, du Rwanda, de Kinshasa, d’Uvira, de Butembo-Beni, pour ne citer que cela.

Le lieu où a été déposé la relique de Floribert Bwanachui sera désormais ouvert à tous les chrétiens pour la prière et le ressourcement spirituel.

Emmanuel Barhebwa

Prise en charge des veuves et orphelins des militaires : «l’État ne prend en compte que les dépendants légitimes»(Gen.Sylvain Ekenge)

C’est au cours d’un briefing de presse mardi 03 juin que le porte-parole des FARDC est revenu sur la question des veuves et orphelins des militaires qui fait couler encre et salive depuis quelque temps au sein de l’opinion publique.q

Pour le Général Sylvain Ekenge, seuls les cas légitimes sont pris en charge par l’État Congolais.

«Beaucoup de veuves et orphelins qui protestent ne remplissent pas les critères. Sans dossier en règle, pas de prise en charge. Si un soldat meurt, comme moi je peux mourir demain, la procédure débute avec son commandant d’unité. Il faut que les dossiers des dépendants soient complets et à jour. » a-t-il souligné.

Le porte-parole de l’Armée a aussi évoqué, se basant sur la Loi, la question des jeunes recrues qui doivent atteindre au moins sept ans de service pour que leurs dépendants soient reconnus.

«Prenons l’exemple des gens qui ont été recrutés dernièrement. La loi dit qu’ils doivent s’engager (dans le mariage , ndlr) après sept ans d’exercice. Et pendant ces sept ans, avant de renouveler leurs contrats, ils doivent rester célibataires et sans enfants.Lorsqu’ils sont aux opérations et ils se marient, ce mariage est considéré illégitime par l’armée et les enfants qui y sont issus nés» a-t-il précisé.

Et d’ajouter : «Il en est de même pour les officiers. Leurs dépendants sont enregistrés dans la base des données de l’Armée. Lorsqu’ils prennent d’autres épouses dans des zones où ils sont affectés, ces genres d’unions ne sont pas reconnues par la loi » .

Cette clarification du porte-parole de l’Armée Congolaise intervient quelques jours après que le Général Luboya Nkashama Johnny, Gouverneur-militaire de la province de l’Ituri s’est plaint dans les médias autour de cette question, craignant un risque de démotivation des troupes engagées au front dans sa province.

« En ce moment même nos militaires sont aux fronts en train de combattre la milice de Thomas Lubanga qui serait alliée au M23. Imaginez-vous s’il y a un militaire qui est devant l’ennemi et qu’il apprend que les veuves ne sont pas payées , pensez-vous que ce militaire va se sacrifier? Il va dire que le jour où je vais mourir ça sera la même chose pour mes enfants .Cette question touche vraiment au moral des militaires » avait lancé le Général Nkashama plaidant pour la prise au sérieux de cette question des veuves et orphelins des militaires. Ce haut-gradé de l’Armee Congolaise avait aussi, au cours de la même déclaration, critiqué la gestion de la solde et la ration militaires ainsi que des problèmes d’effectifs, comme étant à la base des échecs des troupes aux fronts.

La Rédaction