Élections 2023: l’ASBL UWEMA outille les jeunes de Goma sur l’éducation civique et électorale

En marge de la journée internationale de la jeunesse, l’ASBL UWEMA a organisé ce jeudi 25 août 2022 une matinée électorale, un cadre d’échanges avec une centaine des jeunes de la ville de Goma, sur le rôle indispensable qu’ils ont à jouer dans le processus électorale en cours en RDC, notamment l’observation électorale.

Au total trois intervenants ont fait des exposés liés aux questions électorales dans cette activité.

Il s’agit de AKRAM TUNAMUSIFU, expert en education civique, dont l’exposé a porté sur « les concepts éducation civique et électorale, démocratie, élections et participation citoyenne »; de Kambale NGAYIREMAWA, Chargé des Questions juridiques au SEP/CENI Nord-Kivu qui a largement donné des renseignements aux participants sur « l’état de lieu du processus électorale 2023 », et de Madame Chantal Faida,spécialiste en Gouvernance Démocratique, dont l’intervention a porté sur l’Engagement des jeunes, des femmes et des personnes vivant avec handicap dans le processus électoral « Importance de l’observation électorale »

Pour Madame Chantal Faida MULENGABYUMA, coordonnatrice nationale de UWEMA Asbl et spécialiste en Gouvernance Démocratique, la pertinence de la matière traitée à ce jour réside du fait de la faible implication des jeunes et de la société civile en général dans l’observation électorale à la veille des élections.

« Le cycle électoral a 3 parties ; la phase préelectotale, la phase électorale et la phase post-electorale. Et actuellement en 2022, nous sommes dans la phase préelectotale et nous sommes sensés déjà observer le cycle. D’ici le mois de décembre, si la CENI respecte le calendrier, il y aura déjà révision du fichier électorale et c’est déjà une grande étape qui nécessite une observation. La CENI a organisé la cartographie des sites mais la société civile n’était pas impliquée. C’est ainsi que nous avons saisi la balle au bond pour être déjà dans l’action d’observation » a indiqué Chantal Faida.

Le rôle de l’observateur, renchérit-elle, c’est de pouvoir regarder, noter et rendre public son rapport de supervision ou d’observation électorale pour permettre à la CENI de corriger ses faiblesses.

Les participants ne sont pas resté pas sans mot dire face aux suppléments de connaissances acquis à travers cette matinée électorale.
Après ces enseignements, Keren Ndivito, jeune fille de Goma, ayant pris part à cette activité ; dit se sentir désormais concernée par tout le processus électorale dans le pays, ainsi que par la politique.

« Ça a été un moment très très instructif parce qu’il se trouve que la jeunesse,la plus part de fois, ne s’intéresse pas à la question électorale. Et pour moi ce moment était une sorte d’alerte qui m’incite à m’intéresser, pas seulement aux élections, mais aussi à la politique….On nous a montré combien ce que nous vivons aujourd’hui c’est le reflet de ce que nous avons fait comme choix. J’ai aimé quand les intervenants ont évoqué la question des gens qui refusent d’aller voter. quand on a montré que ne pas voter c’est aussi voter…j’ai ainsi compris la grande importance d’aller voter à chaque scrutin électorale.« 

Au total 115 jeunes dont 30% des femmes, 30% des personnes vivant avec handicap et 40 % d’autres groupes sociaux ont pris part à cette activité, se réjouit la coordination de UWEMA Asbl, qui renseigne que son organisation se spécialise dans les questions de leadership féminin et de Gouvernance Démocratique de manière générale.

Emmanuel Barhebwa

Nord-Kivu: l’HGR de Rutshuru suspend l’anesthésiste poignardé par un médecin pendant une césarienne

Grièvement blessé par une bistouri lors d’une bagarre avec  un médecin chirurgien en pleine césarienne; l’anesthésiste-reanimateur Habimana Tabaro Justin, qui poursuit jusqu’à ce jour les soins dans une structure de santé à Rutshuru, a été suspendu de ses fonctions sur décision des autorités de son hôpital ce 25 août 2022.

La nouvelle est conténue dans une lettre  adressée au concerné, dont une copie nous a été parvenue ce jeudi 25 août 2022.

Dans la correspondance, il est reproché à ce dernier des injures et autres faits jugés consécutifs à ce qui s’est passé le 23 août 2022.

« Consécutivement à l’action disciplinaire à votre charge, en date du 23 août 2022 pour les fautes suivantes:
-injures dénigrants vis-à-vis des infirmiers du bloc opératoire et du médecin traitant au cours d’une césarienne pendant votre garde (…) en présence du malade sous votre garde.
-Incitation à la révolte de l’équipe infirmière du bloc opératoire et de l’équipe médicale de la maternité;
Nous vous suspendons préventivement de vos fonctions à l’HGR de Rutshuru… » peut-on lire dans cette correspondance.

Des voix s’élèvent déjà pour contester cette décision des autorités de l’hôpital général de Rutshuru.

La  jugeant « partiale et innnacceptable »,  le conseil national des techniciens anesthésiste-reanimateurs du Congo, section Nord-Kivu; prévient qu’elle compte officiellement s’exprimer sur ce dossier incessamment et qu’elle n’exclut pas d’engager une démarche judiciaire et des actions de grande envergure pour que justice soit faite vis-à-vis de son membre ainsi que vis-à-vis de son agresseur et ses complices.

Rappelons qu’au cours d’une bagarre éclatée en pleine césarienne à l’hôpital général de Rutshuru, Monsieur Habimana Tabaro Justin, technicien anesthésiste-reanimateur, avait été grièvement blessé aux doigts par son collègue médecin chirurgien, avec qui il réalisait l’opération. Celui-ci lui aurait poignardé à l’aide de la bistouri qu’il utilisait pour faire la césarienne, après des disputes.

Lire aussi:
Insolite à Rutshuru: un médecin poignarde son collègue anesthésiste par sa bistouri en pleine salle d’opération

À ces jours, à en croire nos sources, Habimana Tabaro qui est suspendu de ses fonctions, poursuivrait des soins clandestinement quelque part, disant craindre pour sa sécurité ménacée en ce moment.  Dossier à suivre.

Emmanuel Barhebwa

Nouveau Président du Kenya : William Ruto, le “mal aimé” des congolais

William Ruto a été proclamé, lundi 15 août, vainqueur de la présidentielle au Kenya avec 50,49% des voix.

Il a devancé de 233 211 voix, son adversaire Raila Odinga, opposant historique du Kenya pourtant soutenu par le président sortant Uhuru Kenyatta.

Ces résultats sont contestés par quatre des sept membres de la commission électorale du Kenya, dont la vice-présidente Juliana Cherera, qui a dit, depuis un hôtel de Nairobi, ne pas pouvoir assumer la responsabilité des résultats qui vont être annoncés, en raison du caractère opaque du processus. Elle a ainsi appelé les Kényans au calme.

Actuellement, cette situation est à la base des tensions violentes qui ont éclaté dans le pays. Peut-être aussi un élément déclencheur de la crise au Kenya.

Dans un discours tenu après la publication des résultats, William Ruto a promis de travailler avec tous les leaders politiques du Kenya, dans un pays transparent, ouvert et démocratique.

En outre, il a rassuré qu’il n’y a pas de place pour la vengeance.

En histoire de désamour avec les congolais

Ancien vice-président du Kenya, William Ruto avait déclaré lors d’un meeting, qu’il y avait un grand marché pour leurs produits laitiers en RD Congo. Hélas, il a semblé suggérer qu’il n’y avait pas de bétail dans ce pays.

“Nous avons un marché en RD Congo… ces gens qui sont chanteurs… Ces gens ont une population d’environ 90 millions d’habitants mais ils ne possèdent pas de vache”, avait-il déclaré en swahili.

Ces remarques n’ont pas été bien accueillies au Congo. Certains politiciens et journalistes l’avaient qualifié d’irrespectueuses, car il semble également dénigrer les Congolais comme des personnes paresseuses qui ne savent que chanter.

C’est d’abord la sénatrice Francine Muyumba qui a, sur son compte Twitter, qualifié ces remarques d’insultes et d’inacceptables.

Elle a ensuite demandé à M. Ruto de retirer sa déclaration.

Convoqué au ministère des Affaires étrangères par le secrétaire général Joska Kabongo, l’ambassadeur kenyan en RDC, Georges Masafu a présenté des excuses et rappelé la qualité des rapports entre les deux pays.

Avec son élection, sur la toile, les congolais prophétisent  déjà sur les relations qui ne pourront pas être bonnes entre la RDC et le Kenya.

Dépêche.cd via KivuNyota

 

Congrès national des petits chanteurs: Près de 3000 jeunes et enfants de la RDC réunis à Goma pour chanter la Paix

Venus des différents choeurs des petits chanteurs de la RDC, ces jeunes et enfants, joints à ceux de Goma, ont participé activement aux activités du Congrès national des petits chanteurs de la RDC ouvert à Goma ce vendredi 12 août 2022.

Coïncidant avec la journée mondiale de la jeunesse, ce congrès; qui connaît pour la première fois la participation de Jean Henric, président de la fédération internationale des petits chanteurs, a été marqué à ce premier jour par 3 activités principales dont la messe, la procession solennelle sur différents sites de la ville de Goma ainsi que le concert de Gala pour la paix à l’Est de la RDC.

Au cours de la messe, dite par l’évêque de Goma, les intervenants ont axé majoritairement leurs allocutions sur le rôle majeur que joue le mouvement des petits chanteurs dans l’encadrément de la jeunesse, la transmission des valeurs chrétiennes et morales aux enfants, ainsi que la participation aux efforts de retour de la Paix dans la région.

Pour Mgr Willy Ngumbi, évêque du diocèse de Goma, ce congrès doit être un moment pour éveiller en chaque participant l’esprit de fraternité, et de l’église famille de Dieu selon la vision du Pape François.

 » Que ce congrès que nous ouvrons aujourd’hui par cette eucharistie puisse vous rapprocher entre vous. Qu’il soit un moment pour construire entre vous l’esprit de famille, l’esprit de fraternité, cet esprit que le pape François veut éveiller dans chaque enfant, dans chaque jeune,…l’esprit de l’église famille, l’église où nous sommes tous comme des frères, où nos divisions, nos tribalismes disparaissent pour laisser la place à la fraternité, à la joie de vivre ensemble , la joie de travailler ensemble, de faire l’effort ensemble pour la paix… » a-t-il déclaré.

Un message salué par le président de la fédération internationale des petits chanteurs qui, à sa prise de parole, a remercié les organisateurs de ce congrès, adressant particulièrement sa profonde gratitude à l’évêque de Goma pour l’attention qu’il accorde aux Pueris Cantores. A ces derniers, Jean Henric a insisté sur « la joie, la beauté, et la fraternité », qui doivent les caractériser; leur rassurant de sa proximité envers eux.

« Avec mon épouse Martine, nous sommes venus de France pour vous rencontrer,…pour vous écouter, pour prier avec vous,pour chanter avec vous…Nous sommes venus de France pour partager votre culture, pour partager vos émotions,… Vous avez montrer au cours de cette messe beaucoup de joie et d’enthousiasme… » a-t-il souligné.

Pour sa part, Monsieur Prince Ermès Chubaka Bigabwa, président national des petits chanteurs de la RDC dit se réjouir que « aujourd’hui, plus qu’hier la ville de Goma, capitale touristique de la RDC se démarque encore en accueillant plus de 3000 jeunes venus des différents coins de la RDCongo en formant un seul choeur pour chanter la Paix« . Ceci est un signe fort, soutient-il, devant Dieu et devant les hommes.

Prince Ermès a par la même occasion, après avoir présenté un tableau sombre du contexte sécuritaire à l’Est de la RDC, demandé à l’assemblée d’observer une minute de silence en hommage à toutes les personnes qui ont perdu la vie suite à l’insécurité dans la région, parmi lesquelles certains petits chanteurs.

Le reste de la journée, après la messe, a été marquée par la procession puis l’exécution des chants au niveau du rond-point Chukudu, ainsi que le concert de Gala pour la paix, clôturée dans la soirée dans la grande salle du collège Mwanga.
Les activités de ce congrès national vont se poursuivre en ville de Bukavu jusqu’au 14 août 2022, ont indiqué les organisateurs.

Emmanuel Barhebwa

Congrès national des petits chanteurs à Goma: la fédération internationale annonce le programme de ce vendredi

La ville de Goma va abriter à partir de ce vendredi 12 août 2022 les activités du Congrès national des petits chanteurs de la RDC, sous la houlette de la fédération internationale de ce mouvement; dont la délégation vient d’atterir sur la ville l’après-midi de ce jeudi.

Conduite par Monsieur Jean Henri, président de la fédération internationale des petits chanteurs, cette délégation a été reçue par l’évêque de Goma pour un briefing sur sa mission dans la région et la messe d’ouverture de ces activités prévue pour ce vendredi au sanctuaire d’adoration de Goma.

Les hôtes de l’évêque ont, au sortir de leur entretien, souligné qu’ils viennent s’imprégner du contexte particulier dans lequel les petits chanteurs exercent leur vocation et leur rappeler leur mission principale qui est non seulement le service de la liturgie pour la Gloire de Dieu, mais aussi d’être des ambassadeurs de la Paix.

Ceux-ci ont reçu les encouragements de l’évêque qui a promis les accompagner dans cette démarche.

L’occasion faisant le larron, Monsieur Prince Ermès Chubaka Bigabwa,président nationale de la fédération Congolaise des Puerri Cantores en RDC, annonçant le programme des activités de ce vendredi invite toute la population de Goma, les catholiques et non-catholiques, à venir se joindre aux petits chanteurs de toute la RDC qui seront présents à cette activité.

« Nous allons commencer par la messe au sanctuaire d’adoration à la cathédrale de Goma à Virunga à partir de 10h00, ensuite à 12h00 nous allons faire la procession pour la cérémonie Culturelle de la Paix, nous allons nous retrouver tous au rond-point BEDGL pour exécuter quelques chants pour la paix dans notre pays la RDC. Après cela, nous nous dirigerons tous au collège Mwanga pour le concert de Gala. Vous verrez des choeurs des petits chanteurs vénus de toutes les provinces qui vont prester… Donc j’invite tous ceux qui nous suivent de ne pas hésiter à venir se joindre à nous pour assister à toutes ces prestations. »

Après Goma, la délégation de la fédération internationale des petits chanteurs, accompagnée par celle de la fédération nationale, se rendra à Bukavu pour des activités similaires. Celle-ci provenait du Burundi et du Rwanda, avant la ville de Goma, ont annoncé les organisateurs de ce congrès.

Emmanuel Barhebwa

Mgr Georges Tambala, archevêque de Lilongwe vante les merveilles de la ville de Goma

En visite à Goma, Mgr Georges Tambala, Archevêque de Lilongwe (au Malawi), et membre de la Communauté des pères carmes déchaux, a révélé dimanche 07 août dernier; ses impressions positives face à la beauté de la ville de Goma et surtout face à l’hospitalité de sa population, fustigeant la mauvaise campagne dont est victime cette ville à l’échelle mondiale.

L’archevêque de Lilongwe parle d’une ville magnifique où il fait beau vivre.

« C’est une ville très magnifique où il fait beau vivre. Nous les étrangers, nous sommes tellement surpris de ce que nous trouvons ici par rapport à tout ce qui se raconte de négatif sur cette ville. Ce n’est pas vrai par rapport à la réalité.
Nous trouvons ici une population très généreuse, et travailleuse. Les gens vivent mieux et cohabitent sans problème…« a-t-il souligné.

Certes l’insécurité peut exister, ce qui est normal presque partout au monde, ajoute Mgr Georges, mais les médias exagèrent un peu quand ils présentent cette ville.

« Je crois que les médias qui parlent de Goma doivent cesser de faire peur aux visiteurs. Ils doivent cesser de présenter cette belle ville comme un endroit des guerres, de criminalité et d’insécurité intenses comme s’il n’y a pas des gens qui y vivent…Goma est belle et sa population l’est également. J’invite aussi les journalistes locaux à combattre cette mauvaise campagne de la ville de Goma, en parlant positivement de celle-ci. « 

Rappellons que Mgr Georges Tambala était à Goma dans le cadre de la visite de la Communauté des pères carmes déchauts, résidant à Katindo (paroisse Mont Carmel). Il a pris part à la même occasion, à la messe des ordinations diaconales et sacerdotales du 07 août 2022 célébrée à la paroisse Bienheureuse Anuarite par Mgr Willy Ngumbi, évêque de Goma.

Emmanuel Barhebwa