Nord-Kivu: Des affrontements à la porte de Walikale à la base des nouveaux déplacements des populations

Les affrontements entre les troupes du M23/RDF et les résistants patriotes (Wazalendo) ont atteint le territoire de Walikale ce dimanche 20 octobre
2024, entraînant des nouveaux déplacements des populations.

Selon les sources locales, les troupes du M23 ont atteint dans la journée de ce dimanche la localité de Kalembe avant d’y être délogé ce lundi par les résistants patriotes Wazalendo de cette partie.

Les populations de la zone , indiquent les mêmes sources, ont dû se déplacer vers d’autres localités environnantes craignant pour leur sécurité.

Pour l’instant la psychose règne au sein de la population « puisque tout peut basculer à tout moment », fait savoir un habitant de Walikale.

À plus de 200 Km de la ville de Goma, Walikale faisait parti des rares territoires de la province du Nord-Kivu jusqu’à ce jour épargné des affrontements entre les FARDC appuyées par les résistants patriotes Wazalendo et les troupes du M23 appuyées par le Rwanda, des affrontements qui totalisent plus de deux ans à ce jour avec des conséquences humanitaires incalculables.

La Rédaction

J.Mondiale de l’Anesthésie et Réanimation : À Goma, les anesthésistes plaident pour la reconnaissance et la protection de leur profession

Conviés par le Syndicat National de la Profession d’Anesthésie-Reanimation du Nord-Kivu (SYNAPAR/NK) et les Médecins Anesthésiste-réanimateurs, une centaine d’anesthésiste-reanimateurs basés en province du Nord-Kivu ont répondu présents aux activités commémoratives de la journée mondiale de l’anesthésie et réanimation célébrée ce mercredi 16 octobre 2024 à Goma sous le thème « le bien être du personnel Anesthésiste, à quoi ça vous concerne »?

L’activité a démarré par une caravane motorisée ayant agrémenté l’artère principale de la ville de Goma avec la fanfare et des messages portés par les anesthésistes et étudiants en Anesthésie et réanimation, munis des messages liés à cette journée.
Partie du bureau du SYNAPAR/NK, la caravane avait comme point de chute l’hôpital HEAL Africa, où deux autres activités se sont déroulés, notamment les échanges entre les anesthésistes et l’autorité provinciale, ainsi qu’une conférence scientifique sur l’amélioration des conditions de travail des Anesthésistes.

Plaidoyer pour le protection du métier

Dans leurs différents discours, les représentants des Anesthésistes du Nord-Kivu ont révélé de nombreux défis auxquels leur carrière fait face exhortant les autorités à s’y pencher pour mettre de l’ordre et sauvegarder l’intérêt supérieur des patients.

Ces derniers déplorent entre autres le manque de la sécurité anesthésique dans plusieurs structures sanitaires (qui fonctionnent sans technicien anesthésiste, ni réanimateur), la surexploitation de certains de leurs collègues occasionnant des contre-performances, le salaire minime, etc.

« Nous sollicitons l’appui de la part de l’autorité provinciale du secteur de la santé l’interdiction d’utiliser les soignants non-formés pour pratiquer l’anesthésie et réanimation. Nous sollicitons l’affectation et mécanisation des professionnels d’anesthésie et réanimation pour garantir la sécurité anesthésique; Améliorer les conditions de formation des futurs professionnels d’anesthésie et réanimation pour répondre aux besoins de la communauté en la matière «  a déclaré devant l’autorité provinciale, le Professeur John Inipavudu, membre du comité scientifique de la corporation des anesthésistes et réanimateurs au Nord-Kivu.

Des échanges scientifiques pour s’améliorer

La partie scientifique de cette activité a été animée par plusieurs orateurs issus de différentes structures locales et internationales.
Ces derniers ont tous insisté sur la nécessité pour l’anesthésiste de s’assurer de son bien-être psychologique pour garantir la sécurité au patient.

Pour le Pasteur Kambere Bolingo de l’hôpital HEAL AFRICA qui a abordé un thème sur « le bien-être holistique de l’homme, mythe ou réalité », Dieu a toujours été préoccupé par le bien-être de l’homme.
S’inspirant du récit de la création, celui-ci a exhorté les anesthésistes et l’ensemble de personnels soignants à exercer leur profession en pensant en même temps au bonheur de leurs patients ainsi qu’à leur propre bonheur.

Pour sa part, Monsieur Jean-Pierre Kaposo, coordinateur de Kivu Emergency Medical Group (KEMG) et expert en Anesthésie Réanimation « avec une expertise dans la médecine des urgences », a exposé sur un thème sur « les défis et opportunités en anesthésie en RDC ».
Ce dernier a insisté sur la réduction de la mortalité péri-opératoire (préopératoire, peri et postopératoire) déplorant le fait que plusieurs structures et plusieurs anesthésistes dans le pays ne respectent pas toutes les étapes recommandées, augmentant le risque de mortalité.
Il a par ailleurs évoqué les opportunités pour la RDC dans ce secteur arborant des modèles et méthodes utilisées dans d’autres pays du monde, tel que le « Cheklist », pour réduire le taux de mortalité durant une intervention chirurgicale.

Quant à l’abbé Jean Zanga, médecin anesthésiste et réanimateur de l’hôpital Charité Maternelle de Goma, celui-ci a évoqué un thème sur « la gestion des stress ».
Conscient de l’environnement stressant dans lequel travaille l’anesthésiste congolais, l’abbé Jean Zanga a notamment abordé les causes de stress, ainsi que leurs conséquences tout en proposant des mesures pour prévenir le risque de burnaut (épuisement).
À l’en croire « le travail des Anesthésistes doit être une activité bien organisée. On doit avoir la compétence acquise et la formation continue, et avoir des repos bien planifiés ».
Pour y arriver, reconnaît-il, il y a une responsabilité de l’anesthésiste lui-même, des hôpitaux qui le gèrent, et d’autres instances administratives.

Les organisateurs satisfaits et attentifs des résultats

Prenant la parole, l’anesthésiste Nyengwa Lumbu Jean, secrétaire provincial du SYNAPAR/NK s’est dit réjouit de la richesse des échanges de ce jour. Il dit attendre de ces échanges des bons résultats « surtout de la part des autorités congolaises ».

À ce jour, souligne-t-il, « Au-moins 90 % des anesthésistes-réanimateurs au Nord-Kivu n’ont ni prime de risque, ni salaire. Nous comptons sur le plaidoyer de nos autorités militaires qui ont montré un grand intérêt par rapport à ce que nous faisons. Nous espérons qu’ils vont amener nos revendications à la haute hiérarchie et surtout aux prochains pourparlers qui pointent à l’horizon entre le Gouvernement et le banc syndical, … » a-t-il renchérit.

De son côté le Dr Kigayi Jean-Pierre, représentant des médecins anesthésistes-reanimateurs loue l’apport de tous les partenaires qui se sont impliqués pour la réussite de cet événement, en commençant par le Gouvernement provincial du Nord-Kivu, les autorités sanitaires de la province, ainsi que celles de la mairie de la ville de Goma.
Pour lui, la présence de toutes ces autorités a donné une autre couleur à cette activité très importante pour l’ensemble des anesthésiste-réanimateurs de la province.

Le message à retenir après cette activité, souligne-t-il, c’est le fait que le bien-être de l’anesthésiste-réanimateur nous concerne tous.
Il est crucial que ce dernier soit soutenu et qu’il reçoive un bon traitement, pour être en mesure de fournir les soins de santé de qualité aux patients » a-t-il indiqué.

Le Dr Kigayi a tout de même remercié les appuis des partenaires comme « Smile Train » et « Unique Pharma », deux organisations spécialisées respectivement dans « l’appui aux structures et aux prestataires de santé qui soignent les fentes chez les enfants », et « dans la vente des produits médicaux ».

L’activité s’est soldée par la remise des certificats de participation et des brevets de mérite à toutes les personnes qui se sont démarquées d’une manière ou d’une autre dans la promotion de la profession d’anesthésie-réanimation, ainsi que des droits et devoirs des anesthésistes-reanimateurs au Nord-Kivu.

Emmanuel Barhebwa

Intronisation par le M23 d’un chef coutumier à Rutshuru : Félix Tshisekedi mobilise les autorités traditionnelles à s’opposer à l’instauration d’une administration illégitime

Le Chef de l’État Felix Tshisekedi,a reçu le Mwami Jean-Baptiste Ndeze, vice-ministre de l’intérieur chargé des Affaires coutumières, mardi 08 octobre.

Ce dernier lui a fait rapport de la situation des autorités coutumières dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu où les terroristes du M23/RDF tentent d’installer de faux dignitaires traditionnels dans les zones sous occupation.

L’état congolais dénonce cette manœuvre illégale et mobilise les chefs coutumiers légitimes pour s’opposer à toutes les tentatives d’instaurer une administration illégitime sur le territoire national.

Il y a quelques jours passés, des images ont circulé sur les réseaux sociaux montrant les rebelles du M23 intronisé un nouveau chef coutumier dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.

Avec Infodirect.net

Recherche des disparus du dernier naufrage sur le lac Kivu: Des plongeurs confrontés à l’obstacle du gaz méthane sous l’eau

Le Gouvernement Congolais a accéléré ce dimanche 6 octobre 2024 le processus de recherche des passagers disparus après le chavirement jeudi dernier du MV MERDI sur le lac Kivu à quelques centaines de mètres de sa destination au port de Kituku de Goma.

Pour soulager des nombreuses familles des victimes qui s’amassent depuis le jour de l’incident au port de Kituku espérant trouver les corps des leurs; les gouvernements provinciaux du Nord et du Sud-Kivu supervisés par l’équipe gouvernementale venue de Kinshasa ont ordonné l’opération de plonge dans les eaux du lac au niveau du lieu où avait chaviré le bateau.

L’équipe des plongeurs qui travaille en collaboration avec d’autres services de secours spécialisés en la matière, a pour mission de localiser les décombres du bateau et d’évaluer les chances de retrouver d’éventuelles victimes coincées à l’intérieur.

L’opération reste très délicate et dangereuse, reconnaît le vice-gouverneur du Nord-Kivu, présent au bord du lac au moment de cette opération.

« Nous devons comprendre que cette partie du lac Kivu est riche en gaz. C’est à partir de 12 mètres de profondeur, si mes souvenirs sont bons. Vous comprenez donc les difficultés auxquelles nous sommes confrontés », a expliqué Jean-Romuald Ekuka Lipopo à la population présente au port de Kituku.

« Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir : les bateaux, les drones, tout le monde est mis à contribution pour rechercher» a-t-il poursuivi.

L’objectif de ces opérations est aussi d’établir le bilan définitif de ce drame pour organiser les funérailles dignes envers toutes les personnes décédées.

Les opérations de plonge dans le lac ont produit leur première victime aussitôt lancées, a-t-on appris, puisque quelques instants après son immersion, l’un des plongeurs a failli être asphyxié pour avoir atteint une zone à forte concentration de gaz.
Heureusement, indiquent nos confrères de Tazamardc, « ses coéquipiers ont réussi à le repêcher rapidement, et il a été transféré à l’hôpital pour des soins appropriés, son état de santé étant désormais sous contrôle ».

Nos sources indiquent que malgré cet incident, « les plongeurs ont réussi à identifier l’épave du MV Merdi, qui repose au fond du lac, et s’organisent pour capturer des images sous-marines afin de confirmer l’état de la carcasse et d’évaluer les chances de retrouver d’éventuelles victimes coincées à l’intérieur ».

À ce jour, le bilan de ce énième naufrage sur le lac Kivu fait état de 34 corps repêchés, selon la Protection civile, avec 80 rescapés actuellement pris en charge dans différentes structures médicales de la place.

Pour appuyer l’équipe gouvernementale dépêchée sur place ainsi que les deux gouvernements provinciaux concernés par ce drame, le Vice Premier Ministre et Ministre de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières, Jacquemin Shabani a atterri l’après-midi de ce dimanche 06 octobre 2024 à Goma.
La présence des membres du Gouvernement dans la zone s’inscrit également dans le cadre d’evaluer l’évolution de l’enquête annoncée par les autorités pour établir les responsabilités et prendre des sanctions et mesures nécessaires. L’ouverture urgente de l’axe routier Minova-Goma fait partie des recommandations des familles des victimes lors d’un entretien avec la ministre des affaires sociales qui les a rencontré samedi 05 octobre.

Emmanuel Barhebwa

Ouverture à Kinshasa de l’Atelier de plaidoyer sur la promotion du leadership humanitaire local en RDC

L’Hôtel Béatrice à Kinshasa/Gombe a accueilli ce mercredi 2 octobre 2024 l’ouverture de l’Atelier de plaidoyer sur la promotion du leadership humanitaire local en République démocratique du Congo (RDC), sous le thème : « Ensemble pour une localisation de l’aide humanitaire de qualité et redevabilité en RDC ». Cet événement s’inscrit dans le cadre d’une vaste campagne visant à renforcer le rôle des acteurs locaux dans les actions humanitaire et durable en RDC.


Organisé par le Réseau Congolais de la Charte pour le Changement (C4C-RDC), l’ONGD UPDDHE, HDC, et CONAFOHD, en partenariat avec l’ONG internationale Trócaire, cet atelier de deux jours réunit divers acteurs clés du secteur humanitaire et durable, notamment les bailleurs de fonds, le gouvernement, les organisations non gouvernementales internationales (ONGI), et les organisations non gouvernementales locales (ONGL-N).

L’atelier vise à réunir les principaux acteurs des actions humanitaires et durable (bailleurs de fonds, gouvernement, ONGI, ONGL-N) pour renforcer le leadership local et améliorer l’efficience et l’efficacité des interventions en RDC. Il cherche également à favoriser l’appropriation de la localisation de l’aide par les autorités et les acteurs humanitaires locaux, à initier un dialogue sur une politique nationale intégrant les dimensions Nexus (Humanitaire, Paix, Développement et Climat), et à vulgariser les outils développés par le Grand Bargain et la charte pour le changement-C4C, ainsi que les résolutions du premier symposium national sur la localisation à Bukavu en octobre 2023.

Pour ce premier jour, il a été question de poser les bases d’une réflexion approfondie sur la définition et la mise en œuvre de ce concept. Trois moments forts ont marqué cette journée, reflétant l’engagement des participants à améliorer la qualité et la redevabilité des actions humanitaires et durable.


Revisitation de la définition de la localisation


L’un des moments majeurs de cette première journée a été la révision de la définition de la localisation, adoptée il y a un an lors du premier symposium national sur la localisation tenue à Bukavu. Les participants ont pris le temps de relire cette définition pour s’assurer d’une compréhension commune parmi tous les acteurs humanitaires.

Des discussions constructives ont suivi, permettant d’évaluer si des améliorations étaient nécessaires ou si la définition devait être maintenue telle quelle. À l’issue de ces échanges, la définition a été approuvée par l’ensemble des participants, consolidant ainsi un socle commun sur lequel reposera la mise en œuvre de la localisation dans le pays.

Les huit engagements de la charte pour le changement


Le deuxième temps fort de la journée a été la présentation du point focal de la charte pour le changement en RDC et directeur exécutif de l’UPDDHE/GL, Mr Meschac NAKANYWENGE qui est revenu sur les engagements du Grand Bargain et ceux de la charte pour le changement en rappelant aux différentes parties prenantes de faire honorer leurs engagements qui sont :

  1. 1.Augmenter le financement direct accordé aux ONG des pays du Sud afin de soutenir l’action humanitaire : actuellement seulement 0,2% de l’aide humanitaire est envoyée directement aux acteurs nationaux non-gouvernementaux (ONG et OSC) pour la mise en œuvre de l’action humanitaire – soit un total de 46.6 millions de dollars USD sur 24.5 milliards de dollars USD. Nous nous engageons par la voie du plaidoyer à influencer les pratiques des donateurs Américains et Européens (Institutions, fondations et secteur privé) afin de les encourager à augmenter le taux annuel de leur financement en matière d’aide humanitaire alloué aux ONG des pays du Sud. Nous nous engageons à ce que au moins 20% de notre propre financement soient transférés aux ONG des pays du Sud. Nous nous engageons à introduire nos ONG partenaires à nos donateurs afin de leur permettre d’accéder elles-mêmes à leurs financements.
  2. 2.Réaffirmer les Principes de Partenariat : Nous réitérons notre engagement à respecter et à promouvoir les Principes du Partenariat – Égalité, Transparence, Approche orientée sur les résultats, Responsabilités et Complémentarité – mis en place dans le cadre de la Plateforme Humanitaire Mondiale de 2007
  3. 3. Introduire plus de transparence dans les versements effectués aux ONG locales et nationales des pays du Sud. Un changement significatif dans les approches liées à la transparence permettrait de favoriser la confiance entre les acteurs humanitaires du Sud et leurs intermédiaires internationaux et également d’accroître la responsabilité et l’efficacité des investissements de ces derniers. Nous nous engageons à documenter le type d’organisation avec lequel nous travaillons dans le déploiement de l’action humanitaire, et à publier nos données (statistiques) dans nos comptes publics en utilisant des catégories reconnues telles que celles de l’Aide Humanitaire Internationale (GHA) en temps réel, conformément aux standards de l’Initiative Internationale pour la Transparence de l’Aide.
  4. Préserver les capacités des acteurs locaux : Nous mettrons en place une compensation juste et équitable pour les ONG locales dont le personnel qualifié est amené à prendre part a des missions de secours en cas de catastrophe durant les six premiers mois d’une urgence humanitaire, ou lors d’une crise de longue durée. Cette compensation pourrait consister en des frais de recrutement équivalents a 10% des six premiers mois de salaire.
  5. Mettre l’accent sur le rôle des acteurs locaux : Nous nous engageons à recommander à nos donateurs qu’ils fassent du recrutement d’humanitaires locaux un critère d’évaluation pour les partenariats et les appels à projet.
  6. Aborder la question de la sous-traitance : nos partenaires au niveau national et local participent à la formulation des programmes, des règles de partenariat et aux processus décisionnels au même titre que les ONG internationales.
  7. Renforcer les capacités opérationnelles et améliorer le soutien organisationnel : Nous nous engageons à soutenir les acteurs locaux dans le renforcement de leur système organisationnel, afin de les aider optimiser leur rôle dans le déploiement de l’aide humanitaire et du secours en cas de catastrophe. Nous nous engageons à financer les procédures administratives nécessaires. Pour attester de notre détermination à renforcer les capacités organisationnelles des acteurs du Sud, nous nous engageons à envoyer les financements requis à nos partenaires d’ici mai 2018.
  8. Communications sur les partenariats à l’attention des médias et du public : tous nos communiqués extérieurs (internationaux et nationaux) : devront promouvoir le rôle de nos partenaires du Sud et valoriser leur travail, ainsi que les intégrer en tant que porte-parole lorsque les conditions de sécurité le permettent.

La vision du gouvernement sur la localisation

Le troisième temps fort de la journée a été la présentation de la vision du gouvernement sur la localisation, un moment particulièrement attendu. Le secrétaire général aux affaires humanitaires a exposé les intentions et les stratégies de l’État pour concrétiser la localisation de l’aide humanitaire en RDC.

Il a mis en avant la nécessité d’une collaboration étroite entre les acteurs nationaux, internationaux, et les Nations Unies pour aligner leurs efforts et avoir une compréhension commune des enjeux. « Nous devons travailler ensemble, avec une vision partagée, pour atteindre des résultats collectifs », a-t-il souligné, tout en évoquant les moyens concrets que le gouvernement compte mettre en place pour renforcer cette approche.

L’engagement des partenaires internationaux

Le quatrième temps fort a été la présentation des partenaires internationaux et des différentes plateformes impliquées dans la localisation de l’aide. Plusieurs organisations ont partagé leurs expériences et ont montré comment elles appuient le leadership local.

Les partenaires ont exprimé leur volonté de continuer à soutenir les initiatives congolaises, tout en offrant un appui technique et financier pour renforcer les capacités des acteurs locaux. Cette approche vise à garantir que les organisations humanitaires congolaises soient mieux outillées pour répondre aux crises sur le terrain, avec un rôle de plus en plus central dans la gestion de l’aide.

A l’issue de cette première journée, Dr Joseph Kakissingi, coordonnateur national de CONAFOD se sent très satisfait : “C’était très participatif, on a vu que tout le monde était vraiment engagé dans cette dynamique de la localisation, (et c’était quelque chose de très plaisant, parce que dans le temps, quand on a commencé ce processus, on trouvait qu’il y avait une sorte de résistance, parce que les ONG internationales pensaient que c’était une façon pour les ONG nationales de les chasser. Mais avec plusieurs conversations qu’on a eues, on est arrivé à comprendre que c’est plus qu’une complémentarité, c’est-à-dire que les acteurs internationaux doivent jouer désormais un nouveau rôle, les acteurs nationaux le rôle du premier plan, et ensemble ils peuvent se compléter, et on doit utiliser les atouts de chacun pour arriver à une réponse humanitaire et durable efficace et efficiente’’

Rendez-vous ce jeudi pour la clôture de cet atelier

Patrick BASSHAM

    Santé et Entrepreneuriat : la société Shivalik récompense les meilleurs distributeurs de ses médicaments à Goma

    Des véhicules, des motos, des smartphones, des voyages à l’étranger, des sacs de farine et du riz, des pagnes, des matelas et plusieurs autres biens de valeurs ont été remis aux membres de la société Shivalik Herbals en ville de Goma ce dimanche 29 septembre 2024, en guise de reconnaissance du brillant travail qu’ils ont abattu dans la distribution des produits médicaux et suppléments alimentaires qu’elle commercialise.

    La salle de conférence était pleine à craquer ce dimanche. Plusieurs habitants de la ville de Goma sont venus s’enquérir de cette réalité et recevoir des renseignements nécessaires autour des activités qu’organise cette société internationale d’origine indienne, spécialisée dans la production et la vente des produits médicinaux et suppléments alimentaires à base des plantes, ainsi que dans le marketing relationnel.

    Sur place, les responsables de Shivalik Herbals ont d’abord expliqué aux participants la vision de cette structure, présentant les différents produits qu’ils mettent à la disposition de la communauté; avant de leur parler de comment faire fortune dans la vente de ces produits à travers le marketing relationnel.

    Dr Evariste et Monsieur Janot Vitsumbwa, les deux orateurs du jour, ont appelé la communauté de Goma à ne plus hésiter à recourir aux services de la société Shivalik Herbals qui leur permettra « non seulement d’obtenir une bonne santé mais aussi de gagner de l’argent ».
    « Il suffit de payer votre frais d’adhésion qui vous garantit l’achat d’un paquet de produits médicaux et ensuite de créer un réseau d’autres adhérants à partir de qui vous gagnerez des points grâce auxquels vous serez récompensez » a indiqué Jadot Vitsumbwa

    Des récompenses encourageants

    C’est le Directeur Général de Shivalik Herbals en République Démocratique du Congo, Monsieur Jackson Mahindi qui a présidé cette cérémonie.
    Au total six personnes ont reçu des véhicules, sept ont eu des voyages dont 6 à Nairobi et 1 en Afrique du Sud, cinq ont reçu des motos, et une trentaine d’autres ont reçu des téléphones, des matelas, des pagnes et d’ autres biens de valeurs, se réjouissent les organisateurs.

    Pour Me Muhindo Tsongo Pascal, l’avocat-conseil de Shivalik Herbals, cette activité démontre clairement le souci qui anime leur société, souci de garantir une bonne santé à la communauté et l’aider à gagner de l’argent.

    « Nous sommes satisfaits du record atteint et surtout de la présence de toute cette foule de personnes dans la salle. Nous espérons qu’à travers cette activité, nombreux parmi les participants vont prendre leurs adhésions et ouvriront ainsi leur chance de gagner pleins de cadeaux… » a-t-il déclaré.

    Les bénéficiaires rendent grâce à Dieu

    Trois ans après son adhésion dans Shivalik et un travail de titan, Madame Kavira Jacquie a reçu un véhicule de marque Noah ce dimanche.
    Pour elle, cette société est un cadeau du ciel pour les populations souffrantes de la partie Est de la RDC.

    « J’ai pris connaissance de cette société lorsque j’étais partie chercher des remèdes pour mes différents problèmes de santé. Après des explications sur le mode de fonctionnement, j’avais pris la résolution d’adhérer. J’ai associé plusieurs personnes dans mon réseau et voilà qu’aujourd’hui je viens d’être récompensée par mon premier véhicule. Vraiment je rends grâce à Dieu et je bénis les responsables de Shivalik pour ce geste… » a-t-elle témoigné.

    Mêmes impressions pour Denise Kavuho, une autre dame qui a reçu une moto. Celle-ci a saisi l’occasion pour inviter la communauté à se lancer dans le marketing relationnel prônée par la société Shivalik, « grâce auquel on gagne de l’argent ensemble ».

    « La première récompense que j’avais reçue il y a quelques mois c’était le téléphone. Aujourd’hui je viens d’être benie en recevant une moto qui va sûrement m’aider à me relever dans la société et subvenir aux besoins de la famille. Je demande à tous de venir se joindre à nous. Ce business est vraiment une réalité. Je gagne des cadeaux tout en gagnant de l’argent à travers le marketing relationnel » se réjouit-elle.

    Plusieurs autres témoignages ont été faits au cours de la même séance pour louer l’efficacité des différents produits que propose Shevalik Herbals « pour guérir nombreuses maladies présentes dans notre région ».

    La cérémonie de ce jour a été sanctionnée par le partage du repas et la remise de cadeaux au Directeur Général de Shivalik Herbals en RDC par différents lauréats, en signe de gratitude pour son engagement à garantir une meilleure santé à la communauté en faisant sortir cette dernière de la pauvreté.

    Emmanuel Barhebwa