L’annonce par le Vatican ce vendredi 10 juin 2022 du report à une date ultérieure de la prochaine visite du pape François en Afrique, ne laisse pas sans mot dire plus d’un chrétien catholique de Goma, qui se prépare depuis le mois de mars, à cette première visite d’un pape sur leur sol.
Au micro de Kivu Nyota, quelques heures après la confirmation de la nouvelle par la CENCO et le gouvernement congolais, certains chrétiens ont exprimé leur sentiment de regret souhaitant une prompte guérison au souverain pontife.
Pour Jean-Rostand VUSANGI, chrétien catholique de la paroisse Notre Dame de l’Espérance à Turunga, qui se mobilisait déjà pour cette activité, le souhait est que la date ultérieure soit au cours du mois de juillet.
« C’est un grand choc qui me frappe après cette annonce. Je l’attendais avec toute mon énergie. Je venais de mobiliser une centaine des personnes de mon quartier avec lesquelles je passe ma vie de chrétien, mais subitement cette nouvelle tombe. Ma prière actuelle est que Dieu puisse rembobiner la santé du saint Père afin que cette date ultérieure dont nous serons informés, puisse arriver au courant toujours de ce mois de juillet » déclare-t-il.
De son coté, Amitié BAONET BIN SHEKE, chrétien catholique de la paroisse Notre Dame d’Afrique/Katoy, estime que si la date ultérieure traine, le découragement risque de s’installer.
« Avec la maladie, il est difficile d’avoir la lumière au sujet des dates prochaines de cette visite. Toutefois, nous aimerions qu’il soit rétabli au plus vite, pour que cette visite intervienne vers la fin du mois de juillet au regard de tous les préparatifs déjà réalisés jusqu’aujourd’hui. Je pense que si le report allait au-delà d’une année par exemple, les chrétiens risquent de se décourager … » indique-t-il souhaitant une prompte guérison au pape.
Comme celles de nos deux intervenants, plusieurs réactions des internautes sur les réseaux sociaux dans les médias en ville de Goma, où la mobilisation pour cette visite s’est intensifiée ces dernières semaines, vont dans le sens de souhait de bon rétablissement au souverain pontife.
Pour rappel, le Saint Siège a annoncé ce vendredi 10 juin le report à une date ultérieure de la prochaine visite du pape François en Afrique, prévue du 02 au 07 juillet 2022 en RDC et au Soudan du Sud. La raison évoquée c’est notamment la santé du souverain pontife dont le genou est souffrant depuis plusieurs jours.
C’est à travers l’art qui véhicule en même temps un message de paix et valorise la culture des peuples de l’Est de la RDC que le centre AMANI, situé en territoire de Nyiragongo redonne l’espoir de vie à une demi-centaine de personnes de troisième âge et autres nécessiteux tous azimuts du coin.
Alors que la région reste sous le choc de l’insécurité liée aux affrontements entre l’armée régulière (FARC) opposée aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) à la frontière avec la République du Rwanda; le centre lui, a su maintenir ces citoyens chez eux dans l’agglomération de Kabalekatambi, à une quinzaine de kilomètres au Nord-Ouest de Goma dans le Groupement MUJA.
Eux, en effet, ils n’ont pas pu fuir les derniers affrontements qui ont renvoyé plusieurs habitants de groupements mitoyens, Kibumba et Buhumba; aller chercher asile dans les abords de la ville de Goma et dans les familles d’accueil.
Ils ont plutôt renforcé leur activité de tissage de panier afin de maintenir leur stabilité socio-économique et guérir des plaies de stigmatisations sociales.
En effet, dans la région, les personnes de troisième âge et autres désoeuvrés sont souvent la proie à une marginalisation qui ne dit pas son nom.
Par ailleurs, le panier tissé des mains de ces citoyens de Nyiragongo reste totalement fait à base de feuilles de palmier séchées.
Le BIKINDO, en langue locale, est une matière première qui vient généralement des régions du Grand Nord de la province du Nord-Kivu à une centaine de kilomètres au Nord de Goma, et ans le territoire de Walikale, à près de cinquante kilomètres à l’ouest de la ville touristique du pays, deux autres régions où l’insécurité n’a pas dit son dernier mot depuis plus de 30 ans.
Par ce panier donc peint aux couleurs verte, bleue, jaune… Le centre AMANI transmet le message de ces artisans de la paix du territoire de Nyiragongo.
Bien plus, il s’agit d’un panier bio, qui joue un rôle majeur, non seulement dans la conservation des écosystèmes verts de l’Est de la RDC, mais aussi, il intervient dans la rencontre entre les peuples et cultures de la région.
Les revenus tirés de ce tissage permet aussi aux hommes et femmes groupés au sein du Centre AMANI se constituer en Associations Villageoises d’Epargne e de crédit qui octroient à leurs membres des moyens rotatifs de commerce afin de subvenir aux besoins de leurs ménages.
Fondée en 2007,le Centre AMANI, après 10 ans qu’il a travaillé en faveur des enfants en besoin extrême, s’est plutôt tourné plutôt vers la protection de la femme, des jeunes désoeuvrés et des personnes de troisième âge, et pour dire, couper le mal à la racine.
Pour parvenir à ses fins, il procède par les domaines de la protection, du peace-building, la sécurité alimentaire, l’éducation et l’art.
Rien qu’à une seule croquette, vous emmagazinez, en tout 13 vertus de ce produit.
Le nouveau chips de UJAMAA, entreprise spécialisée dans l’agroalimentaire dans la ville de Goma, à l’Est de la République Démocratique du Congo, est désormais disponible, petit coin de votre rue.
Fait à base de ginginbre, de citron et de miel, le Tanga chips au citron made in Goma vous permet de lutter contre les rides, les fatigues et inflammations la cellulite et le cancer. Tanga chips au citron, au-delà de renforcer le système immunitaire, vous évite des nausées, renforce le système digestif; bien plus, est un aphrodisiaque naturel.
Ce nouveau produit de UJAMAA vient s’ajouter à une autre game de farine disponibles depuis, fabriquées à base de produits cultivés localement: -la farine de MASOSO+BLÉ (Mélange de maïs, sorgho, soja et blé) réputée d’une grande richesse en vitamines, en protéines, en calcium, en fer, et pleins d’autres nutriments;la farine de TANGAUSI MOULU avec des nombreuses vertus médicinales; le NJIMBA(farine de banane plantain); etc.
Pour plus d’infos, prenez rendez-vous à nos locaux sis sur Boulevard Julien PALUKU, Avenue Nyiragongo, Quartier Murara; près de l’Eglise KANISA LA MUNGU/ MURARA. Nos adresses électroniques: ujamaae@gmail.com , +243977305398, +243810937721
Chaque jour, des dizaines d’enfants franchissent des avenues à la << recherche de la vie >>…
Ils sont sans familles, sans abris, et sans espoir de manger, encore moins de s’habiller…
Ils sont dans des poubelles les plus ennuyant de la ville, ou sur des rues à quémander à tout passant,… Nombreux les appellent << maibobo >>.
Elie KAZARAMA est l’un d’eux. Nous l’avons rencontré au centre ville de Goma, non loin du bureau de la poste, aux alentours du rond point BDEGL.
Avec une plaie sur son front, Élie nous a indiqué avoir contacté cette plaie accidentelle, lorsqu’il avait été surpris par une crise hépiléptique, dont il est victime depuis un temps…
Âgé d’à peu près 12 ans, KAZARAMA a tous ses deux parents vivants et en bonne santé, mais il erre dans les rues.
Pourquoi ?
<< Mes deux parents sont vivants. Ma mère avait abandonné mon père et s’était faite marier par quelqu’un d’autre. Elle était partie toute seule et nous avait laissé, tous les enfants, moi y compris, à papa. Nous avons récemment appris qu’elle se serait rendue au Sud-Kivu avec son mari >>. nous raconte KAZARAMA.
Pourquoi dans la rue et pas chez son père ?…
<< Mon père est à Kibumba. Il s’y est déjà tapé une autre femme, après le départ de ma mère. Je n’ai pas su m’adapter aux conditions très capricieuses de la nouvelle mère. J’ai jugé mieux de vivre comme enfant de la rue…>> ajoute cet enfant.
Une rue sans lits, mais qui connait des nuits…
KAZARAMA dort, il ne sait lui-même où. Au départ, il dormait aux abords du rond-point Tchukudu, en plein centre ville de Goma. Aujourd’hui, il a changé de campement, il a son fief dans les abords de l’hôtel Russina. Mais ici, tout comme au rond-point Tchukudu, il a été déguerpi et il attend se trouver une autre place où passer ses nuits.
Du malheur aux amitiés ?
<< À Russina, je dors avec une grand-mère. Elle est aveugle. Je ne suis pas son petit fils biologique, mais elle m’a juste récupéré, pour que je lui serve de guide. Elle est souvent assise devant l’enclos de la Mairie, à quémander auprès des passants. Et quand la nuit tombe, j’y vais la récupérer, pour qu’ensemble, nous prenions une option sur où nous pouvons passer une nuit…>> Lâche mélencoliquement, le jeune enfant.
Et que mange t-il ?
Quant à ce qui est à manger << il y a des fois où nous trouvons des bonnes volontés qui nous donnent de l’argent. Tantôt 500 FC, 1000 FC ou même plus. Et cela nous permet de manger quelques fois. Il arrive aussi, que nous cherchions des tranches de fer que nous revendons et nous gagnons juste comme ça. Mais je ne peux pas compter le nombre de fois que nous passons des journées et nuits toutes entières sans manger…>>.
Moins intellectuel, avec un rêve brisé…?
<< Je ne sais lire ni écrire. Mais je me souviens que j’avais un moment, commencé la première année du primaire… C’est la situation post-départ de ma mère qui avait tout chamboulé…>> Nous a expliqué Élie KAZARAMA. Il se dit être prêt à intégrer une famille d’accueil et renouer avec les études, pour devenir quelqu’un de valeureux dans la société dans les jours à venir.
Que disent finalement les services attitrés ?
À la division provinciale du genre, famille et enfant, l’on semble décliner la responsabilité sur le vécu quotidien des enfants de la rue. << Nous, au niveau de la divi-genre, nous faisons juste la promotion de l’enfant. Nous le rapprochons des décideurs, capables de lui assurer le bien-être. Quand il s’agit des enfants de la rue, là ça devient autre chose. Et c’est la division des affaires sociales qui est la répondante…>>. Nous a soufflé un agent de la division provinciale du genre, en charge du département de l’enfant.
Aux faits, poursuit-il, << à la division genre, nous travaillons sur la personne humaine. Nous agissons donc comme un parent. Et après, tout ce qui concerne la vulnérabilité de l’enfant, c’est la divisas qui s’en charge…>>.
Que dit le bureau des affaires sociales sur les enfants de la rue ?
Nous n’avons pas su certes, prendre langue avec le chef de bureau provincial de la division des affaires sociales. Car n’ayant pas su réunir toutes les conditions posées. Néanmoins, une agent anonyme dudit bureau nous a rassuré que la question des enfants de la rue, était souvent au centre des débats. << Ce n’est pas que nous ne parlons pas des enfants de la rue. Nous en parlons très souvent. Sauf que, pour implémenter toute une bonne vision que nous avons sur ces citoyens vulnérables, il nous faut toute une gamme de paramètres pour y arriver… Et ça ne va pas au gré de la parole…>> Nous avait-elle dit.
Mais en depis de ces assurances, les rues et les poubelles de Goma, n’ont pas vu tarir les mouvements écoeurant d’une enfance abandonnée et très protégée le moins.
Humanium.org, notait déjà dans une étude publiée en septembre 2011, qu’ils étaient estimés à environ 120 millions le nombre d’enfants, qui vivaient dans les rues du monde, dont 30 millions en Afrique, 30 millions en Asie et 60 millions en Amérique du Sud.
Malheureusement, ils sont à la Mercie d’abus et intempéries de toutes sortes, en depis de tout ce dont ils doivent jouir comme droits non seulement à la vie, la dignité et à un avenir décent et prometteur.
L’évêque de Goma a tenu à préciser les raisons de l’enregistrement des participants à la messe pontificale du 04 juillet prochain à Goma, lancé il y a quelques semaines dans toutes les paroisses du diocèse de Goma.
Il a fait cette précision au lendemain d’une rencontre qu’il a ténue avec tous les consacrés du diocèse mercredi 04 mai dernier ; au cours de laquelle il a été constaté que les inscriptions évoluent très timidement dans plusieurs paroisses contrairement aux attentes de l’Eglise.
Pour Monseigneur Willy NGUMBI, cette pratique se réalise partout où le pape arrive célébrer la messe, et a pour objectif d’aider la logistique à mieux organiser des prévisions.
« C’est dans la façon de faire du Vatican. Puisque ce n’est pas le premier lieu que le pape vient visiter. Quand le pape vient visiter quelque part ; ils veulent savoir en avance plus ou moins combien de personnes viendront à la messe. Puisque cela suppose toute une logistique à mettre en place. On doit préparer l’espace, les mobiliers, les hosties, la liturgie, etc. en fonction d’un effectif… » explique-t-il, invitant les gens à se faire inscrire vu qu’il ne reste que peu de temps.
Les inscriptions pour la participation à la messe pontificale se poursuivent dans toutes les paroisses du diocèse de Goma et concernent aussi les fidèles d’autres confessions religieuses, indique la commission de communication de cette visite du pape.
C’est à l’issue d’un atelier de travail de deux jours à la maison de jeunes/Goma, soit du lundi 25 au mardi 26 avril 2022, que les animateurs du projet TUFAULU PAMOJA (Réussir Ensemble) en province du Nord-Kivu, et les leaders de jeunes issus des 18 quartiers de la ville de Goma ; ont procédé à la création de seize clubs des jeunes pour la paix, dans le but de lutter contre l’insécurité et les antivaleurs causées par la jeunesse locale.
Après avoir été suffisamment outillés sur le bienfondé de l’existence de ces clubs de paix et le succès que leurs actions ont connu dans plusieurs pays d’Afrique et plusieurs provinces de la RDC, les participants à cet atelier, n’ont pas hésité de lever la main pour devenir des points focaux (bénévoles) de ces nouveaux clubs de paix dans leurs différents quartiers ; acte qui a constitué le moment fort de ces assises, d’après leurs organisateurs.
Pour Nelson MANTAMA, coordinateur provincial du projet TUFAULU PAMOJA au Nord-Kivu, il s’agit là d’une preuve que les jeunes ont le souci du retour de la paix dans leur milieu.
Ces clubs de paix, assure-t-il, qui entrent en opération dès à présent, « pourront travailler en parfaite collaboration avec d’autres organisations des jeunes de leurs quartiers. Ils seront dotés des modules qui conduiront leurs différentes actions au sein de la communauté suivant la vision du projet, et nous ferons régulièrement des réunions de suivi et évaluation pour s’assurer que l’initiative porte du fruit… »
Lancé il y a deux ans, le projet Tufaulu Pamoja (réussir ensemble) mène plusieurs actions à travers la RDC dans l’objectif de répondre à la problématique de la faible représentation des jeunes et femmes dans des instances de prise de décisions à tous les niveaux du pays. Il s’occupe aussi des questions de paix et de développement pour offrir à ces deux catégories de personnes un environnement sain et favorable pour évoluer. Au Nord-Kivu, il est exécuté par la Maison des jeunes/Goma.