La Confédération Africaine de Football aurait enfin autorisé les léopards de la RDC à porter un brassard noir à l’avant-bras en mémoire des victimes de l’agression Rwandaise à l’Est de la RDC.
Cette dernière qui avait déjà rejeté la demande de la FECOFA, selon plusieurs sources proches de cette instance Africaine de Football, en raison du principe de la dissociation du sport à la politique; serait enfin revenu à sa décision « pour des raisons d’ordres humanitaires ».
À en croire le Ministre Congolais des Sports et Loisirs, « nos tractations vont jusqu’à obtenir une minute de silence avant le coup d’envoie du match de ce soir RDC vs COTE D’IVOIRE et ce geste sera fait par tous les joueurs et les supporters de la RDC au cours de l’hymne national ».
Les Léopards de la RDC affrontent ce mercredi 07 février 2024 à 22h (heure de Goma) les éléphants de la Côte d’Ivoire en demi-finale de la 34 ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations, CAN 2023.
En conférence de presse d’avant match les entraîneurs de deux nations ont tous révélé leur détermination à se qualifier en finale.
Alors que l’ambiance de la fête du nouvel an se poursuit depuis la Saint Sylvestre dans plusieurs coins et recoins de la RDC, la situation est restée presque au statuquo dans différents sites de déplacés en territoire de Masisi ce lundi 1er janvier 2023, a constaté le reporter de KivuNyota après y avoir effectué une ronde.
Faute de moyens, et d’incertitude plusieurs déplacés ont eu du mal à célébrer la fête de l’an ce lundi. Asifiwe Nelson secrétaire du site Mater-Dei dit ne pas trouver de différences entre cette date et les autres étant donné qu’il ne voit pas comment peut-on fêter dans des conditions aussi difficiles que traversent les déplacés.
« Il n’est pas possible de fêter quand on passe nuit dans des tentes, quand on manque à manger, ou à se vêtir. Ceux qui essayent de faire la fête ici, ce sont ceux qui ont reçu des dons des personnes de bonne volonté. Mais en général ici,les déplacés n’ont pas d’argent pour organiser la fête comme vous le voyez. Je pense que la seule chose que nous pouvons demander c’est la paix, afin que tout le monde rentre chez lui. C’est cela la plus grande fête pour nous » souligne-t-il.
Dans les sites Kisoko, Kalinga, Bihito, Bihambwe,Bukombo etc, certains déplacés ont pu s’organiser en groupe pour partager le peu qu’ils ont mis ensemble. Et pour agrémenter le moment, d’autres ont pu jouer de la musique à l’intérieur du camps, offrant un petit spectacle aux enfants. Certains on pu effectuer quelques pas de danses à l’occasion.
Senga Twizere, ressortissante de Kitshanga estime que malgré la souffrance qu’ils traversent dans ce Camp, il n’est pas interdit de s’offrir des petits moments de détente pour essayer d’oublier la triste réalité dans laquelle ils sont plongés depuis plus d’une année. « Malgré les moments difficiles, la fête s’est bien passée sous un rythme timide. La fête du nouvel an est une occasion de rendre grâce à Dieu pour nous avoir gardé en vie durant l’année précédente. Voilà pourquoi ça ne doit pas passé inaperçu peu importe la situation qu’on traverse. Voilà pourquoi nous, on a pu fêter avec le peu qu’on a reçu par-ci par-là » a-t-elle souligné.
De son côté, la société civile forces vives de la commune rurale de Masisi dit placer un mot de remerciement à tous les bienfaiteurs qui ont pu songer aux déplacés durant cette période des festivités
« Si l’on peut évaluer la manière dont les fêtes se déroulent du côté des déplacés, on peut dire que plusieurs d’entre eux ont trouvé quelque chose venue du côté des familles d’accueil et des bienfaiteurs. C’est ici l’occasion de remercier tous ceux qui ont pensé à ces gens. Grâce à vos gestes, de nombreuses familles ont pu au-moins retrouver le sourire à la fête de Noël et aujourd’hui à la fête du Nouvel an » a dit David Muisha Kasiswa.
Il faut dire que plusieurs parmi ces déplacés de guerre sont à leur deuxième expérience de fêter les festivités de fin d’année dans les camps, après celles de l’année passée. Triste réalité !
Au cours d’ un échange accordé ce vendredi 22 décembre à la rédaction centrale de KivuNyota, ce notable et analyste politique de la région, dit ne pas comprendre cette situation et appelle les autorités congolaises à s’investir dans cette affaire pour alléger la tâche aux paisibles populations de ce coin du pays, touchées par la guerre d’agression Rwandaise via le M23.
Celui-ci note également la disparition de certains produits dans la zone faute de l’état délabré la route en cette période pluvieuse.
À Lushebere,Masisi centre , katale , Nyabiondo, des entités du Territoire de Masisi, vous pouvez remarquer une hausse exorbitante de prix des produits .
Dans la commune rurale Masisi par exemple, un sachet de sel est passé de 800 à 1000 FC pendant qu’il était liquidé à 500 FC bien avant. Un verre d’omo qui coûtait 500 FC passe aujourd’hui à 800 FC.
Selon Blaise Baibonge, ce phénomène explique une autre menace contre les vies civiles dans cette partie du Nord-Kivu frappée par la guerre d’agression.
« Le prix de plusieurs produits a pris de l’ascenseur dans ce territoire comme si on n’était pas dans notre pays. À cela s’ajoute l’état de délabrement très avancé de la route Sake-Masisi-Walikale, qui occasionne une misère absolue de la population. On compte à ce jour des pertes en vies humaines suite à cette situation. Que le Gouvernement pense à cette population qui, aujourd’hui n’est défendue ni par aucun sénateur, moins encore par aucun parlementaire national que provincial. Il faut prendre acte sur la situation sécuritaire qui prévaut dans le Territoire de Masisi afin que le prix de produits de première nécessité soit allégé et que Les populations civiles vaquent librement à leurs occupations » a-t-il déclaré.
De leur côté,Quelques habitants disent être extrêmement préoccupés face à cette situation qui vient alourdir leurs peines.
Evelyne Kikandi l’une de ces Citoyens, estime qu’il est urgent de chercher des solutions palliatives pour atténuer les difficultés qu’ils endurent actuellement.
« La vie devient de plus en plus chère ici. Même le prix de la tomate a pris de la hausse. Il en est de même pour plusieurs aliments de base. Au marché la nourriture n’a plus un prix fixe.Les poissons ne sont plus visibles au marché comme avant. Tout cela, suite à la route qui se dégrade ce dernier temps, et à la guerre qui ne cesse d’avancer. Que les autorités nous viennent en aide pour que cette situation cesse » plaide-t-elle.
Notons que les hostilités entre les éléments M23 et les FARDC ont repris dans cette partie du pays depuis ce 21 decembre, en violation du cessez-le-feu observée quelque temps avant. On signale l’occupation par les rebelles de Busumba ,Rugogwe et Kibarizo etc dans le territoire de Masisi.
À moins d’une semaine du scrutin electoral, prévu ce 20 décembre 2023, en République Démocratique du Congo, la CENI éprouve toujours de difficultés de déployer les kits électoraux dans toutes les provinces.
Le 07 décembre dernier, dans une lettre ouverte, la CENI a demandé à la présidence de la république de dispobiliser des moyens nécessaires pour le déploiement des kits electoraux dans différents centres des provinces. À son tour, le gouvernement congolais a poser la même requête au conseil de sécurité des nations unis le lundi 11 décembre demandant un appui logistique de la monusco dans ce processus électoral. Celà c’est en plus de la volonté manifeste du gouvernement Angolais à disponibiliser quelques engins volants pour soutenir les élections en RDC.
La MONUSCO à son tour dit pouvoir intervenir dans les 3 régions de la RDC où elle est presente, notamment le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et la province de l’ituri. Cette intervention sera d’ordre logistique limité sans préjudice de la capacité de la Mission à s’acquitter de ses tâches prioritaires, selon le document officiel du responsable des Nations unies. Selon le même document, cette intervention partiale de la mission onusienne est justifiée par le faut que mandat sur lequel roule la monusco à ce jour, limite ses actions sur les 3 regions précitées.
Il sied de rappeler que, la CENI a réceptionné à Kinshasa le dernier lot du matériel électoral le samedi 09 décembre 2023. Jusqu’à preuve du contraire, la date du 20 décembre 2023 reste maintenue pour les élections en RDC.
Ces paroles d’encouragement ont été adressés à des milliers d’habitants de la ville touristique de Goma réunis ce dimanche 10 décembre 2023 au stade Afia, pour suivre le meeting du candidat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans le cadre de sa campagne électorale pour la Présidence de la RDC.
À en croire le président sortant et candidat à sa propre succession, il lui faut un second mandat pour la libération totale de la province du Nord-Kivu qui fait face actuellement à l’agression Rwandaise, via la guerre du M23.
« Je compte sur votre soutien pour que le combat continue. Peuple de Goma, vous avez réussi à résister jusqu’ici; il ne reste plus grand chose sur notre parcours pour vaincre définitivement cet agresseur et ce combat nous allons le mener le 20 décembre à travers les urnes. Donnez-moi votre confiance, et moi je vais vous donner la libération totale…” a-t-il déclaré, sous des vifs applaudissements du public gomatracien.
Félix Tshisekedi s’est montré ainsi rassurant face à la situation sécuritaire qui prévaut actuellement en province du Nord-Kivu et qui fait l’objet des critiques de la part des nombreux parmi ses adversaires.
Il a fait savoir à la population de Goma,que la question de la restauration de la paix définitive dans cette région, le préoccupe autant étant donné que le pays a besoin de la paix pour se développer.
« Nous voulons libérer notre pays pour le développer.Nous avons commencé le développement de notre pays, nous voulons la Paix qui doit nous permettre de continuer ce développement. Nous avons commencé avec la Gratuité de l’enseignement primaire. Au cours du deuxième mandat, je m’engage à apporter la Gratuité de l’enseignement au niveau du secondaire aussi (…)Nous avons commencé avec le projet de développement local de 145 territoires. Nous avons également besoin de paix pour continuer à construire les routes, les écoles et les centres de santé comme ça a commencé… » a poursuivi le candidat Numéro 20 à la Présidence de la RDC, bénéficiant d’une interprétation en kiswahili bien assurée par Vital Kamerhe, l’un de ses principaux alliés durant cette campagne électorale à l’Est.
Face à la question de la hausse du taux de change pour le dollars, Félix Tshisekedi a attribué la responsabilité à tous les Congolais justifiant que cette monnaie étrangère a pris de la valeur étant donné que « nous l’avons beaucoup sollicité pour plusieurs opérations en négligeant les francs Congolais… »
Au sujet de la MONUSCO et de forces étrangères au pays, Félix Tshisekedi a promis que dans peu de temps « nous allons saluer leur départ avec honneur ». Il a ainsi encouragé les jeunes à s’engager massivement au sein de l’Armée mais aussi au sein de la réserve nationale de l’Armée, structures en pleine réforme pour renforcer la défense de l’intégrité territoriale.
Après l’étape de Goma, Félix Tshisekedi et sa suite vont se rendre dans le Grand Nord, notamment à Beni et Butembo pour rencontrer d’autres couches de la population souffrante de l’Est du pays.
Dans le cadre des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre (VBG), le Groupe d’Action Assemblée pour la Résilience Juvénile, Gaarj, une organisation locale engagée dans la lutte pour le changement sociale, a lancé une série de formations destinées aux femmes déplacées de kanyaruchinya. L’accent est mis sur l’autonomisation des femmes en tant qu’élément clé pour mettre fin aux VBG. Ainsi, donc la nécessité est de s’attaquer aux causes profondes de ce fléau plutôt qu’aux conséquences.
« En venant ici avec cette guerre, nous nous sommes rendu compte qu’il y a des causes. Et au lieu de s’attaquer aux conséquences, il faudrait s’attaquer aux causes et l’une des plus grandes causes de VBG dans les camps, c’est qu’il n’y a pas d’autonomisation financière des femmes.» a souligné Grâce ANSIMA, chargé de programme de gaarj.
Quid de la prévention ?
Se trouvant dans une situation précaire causée par la guerre, les femmes déplacées ont toujours subi des diverses formes de VBG, notamment des violences physiques, sexuelles et psychologiques. Face à cette réalité alarmante, Gaarj a décidé d’agir en offrant des formations pratiques pour aider ces femmes à acquérir des compétences et à trouver des opportunités économiques afin de s’émanciper de la violence et devenir autonomes.
Ces formations avec des ateliers axés sur l’entrepreneuriat et plus précisément sur la pâtisserie, les participantes apprennent les bases de la préparation de diverses pâtisseries, allant des beignets aux galettes en passant par les crêpes. L’objectif est de leur donner les compétences nécessaires pour créer des activités génératrices de revenus et ainsi devenir financièrement indépendantes
Outre ces formations pratiques, Gaarj mène également un travail de sensibilisation sur les causes profondes de la VBG. En mettant l’accent sur l’éducation et la sensibilisation des communautés, l’organisation vise à changer les mentalités et à lutter contre les normes sociales qui perpétuent la violence.