Les quatre chefs d’États, João Lourenço (Angola), Félix Tshisekedi (RDC), Paul Kagame (Rwanda) et Yoweri Museveni (Ouganda) ont décidé dimanche 02 février 2020 à Luanda de consolider le pacte de paix signé entre Kigali et Kampala en maintenant les activités de la commission Ad-Hoc chargée de suivi et la mise en oeuvre du processus de paix entre Kampala et Kigali. C’est l’une des résolutions prises à l’issue de leur quadripartite de ce dimanche dans la capitale angolaise. Dans le compte-rendu qui a sanctionné les travaux, il a été décidé également de la libération des prisonniers de chaque pays.
Sur invitation
de l’angolais João Manuel Gonçalves Lourenço, Félix Tshisekedi, Yoweri Kaguta
Museveni et Paul Kagame se sont retrouvés pour une journée des discussions
après leurs dernières rencontres datées des 12 juillet et 21 août 2019
dernier. Cette fois, les 4 chefs d’État ont fait l’évaluation de la
situation politique, sécuritaire, diplomatique et culturelle entre les 4 Etats
d’une part; et entre le Rwanda et l’Ouganda d’autre part.
Ce sommet
intervient dans une période de tensions exacerbées entre l’Ouganda et le
Rwanda, deux anciens alliés d’hier dans la guerre d’agression et
d’envahissement contre la RDC. Presqu’ennemis jurés, les deux
pays étaient à deux doigts de se faire la guerre après la brouille
diplomatique et des incidents à répétition à leurs frontières communes.
S’agissant du
différend qui existe entre le Rwanda et l’Ouganda, les Présidents Paul Kagame
et Yoweri Museveni ont salué les efforts entrepris par leurs homologues Felix
Antoine Tshisekedi Tshilombo et Joao Lourenco « dans leur quête d’une solution
pacifique dans l’esprit du panafricanisme et de l’intégration régionale, en vue
de la résolution du différend entre les deux pays. « Les deux chefs d’Etat
ayant pris l’engagement de continuer à privilégier le dialogue permanent entre
eux pour le développement et le bien-être de leurs peuples respectifs »,
indique le communiqué final.
Pour ce faire,
Yoweri Museveni et Paul Kagame « se sont engagés à faire les pas subséquents en
direction de la paix, la stabilité, le bon voisinage, et le rétablissement de
la confiance mutuelle » note le communiqué.
Ainsi en a-t-il
été convenu :
- La
libération totale des citoyens nationaux de chaque pays, dûment identifiés
et inclus dans les listes échangées à cet effet ;
- Les deux
parties devant « s’abstenir de tout facteur qui puisse susciter la
perception de l’appui, du financement, de l’entrainement et de l’infiltration
de forces déstabilisatrices sur le territoire voisin ;
- Du
maintien des activités de la Commission Ad-Hoc comme mécanisme de suivi de
la mise en œuvre du processus
A cette
occasion, leurs homologues angolais et congolais ont demandé aux deux voisins
de s’abstenir de tout facteur qui pourrait susciter la perception de l’appui,
du financement, de l’entrainement et de l’infiltration de forces «
déstabilisatrices sur le territoire voisin ». Néanmoins, chose
incompréhensible, aucun cas n’a été porté à la situation de la région de Beni
où des milices des deux pays sévissent contre les populations autochtones de la
RDC dans des massacres et autres tueries au quotidien.
Pour rappel, un
mémorandum d’Accord sur la sécurité et la coopération dans la sous-région des
Grand Lacs avait été conclu le 21 août 2019. A la manœuvre pour réconcilier les
deux frères ennemis (Kagame et Museveni), Félix Tshisekedi. Pour lui, le
développement et la stabilité de la RDC passent par la paix entre tous les pays
de la région, principalement ses voisins rwandais et ougandais minés
aujourd’hui par un conflit ouvert.
Le prochain
sommet Quadripartite étant prévu à Gatuna/Katuna à la frontière entre le Rwanda
et l’Ouganda le 21 février 2020 courant termine le communiqué.
Afriwave / Ouragan FM / MCP, via mediacongo.net sur Kivunyota Presse