De passage à Goma en direction de Beni et Butembo ce vendredi 27 decembre
2019, le 4eme cardinal de la RDC monseigneur Fridolin AMBONGO a dit se rendre
dans cette partie du pays pour compatir avec cette population victime des
massacres chaque jour, cela depuis plus de 5 ans.
« Je me rends dans cette partie du pays pour palper du doigt la
souffrance que subit la population, l’insécurité commence par
Bunia,Beni,Butembo, Goma,Uvira faisant plusieurs morts je suis venu voir ce que
subit le peuple nos brebis en tant que serviteur car cette situation doit cesser.
La situation d’insécurité touche au fond l’église catholique, nos fidèles et
d’autres personnes sont contraints de vivre dans les conditions inhumaines. C’est
pour cela qu’on doit unir nos efforts pour que la paix revienne partout au pays
car sans elle le développement que tout le monde attend ne sera pas effectif »
renchérit le cardinal AMBONGO.
Faisant partie de la délégation accompagnant le cardinal à Beni, le député
national élu de Beni Paul MUHINDO a dit être content de l’arrivée du monseigneur
Fridolin dans cette partie, vue que sa présence apportera un plus dans la réduction
des massacres dans ce coin. « Son arrivée à Beni est le résultat du lobbying
que nous avons fait depuis Kinshasa. Nous sommes heureux de le recevoir chez nous
à Beni. La messe qu’il va dire dans cette partie de la RDC et les rencontres
qu’il aura avec les différentes couches de la population nous réjouira vu que nous
attendons beaucoup de ces rencontres car la paix est une priorité pour Beni ».
Nommé le mardi 23 avril 2019, le nouvel évêque du diocèse de Goma, Mgr Willy Ngumbi, a été officiellement installé le dimanche 19 mai 2019 au cours d’une célébration eucharistique dirigée par le nonce apostolique Mgr Elo Balestro, représentant du Pape François en RDC. Mgr Willy Ngumbi, 54 ans, de la congrégation des Missionnaires d’Afrique succède à Mgr Théophile Kaboy, lui, âgée de 78 ans. Des milliers de fidèles catholiques ainsi que des autorités officielles sont venus de partout en RDC et en Afrique pour prendre part à cette cérémonie de prise de possession canonique du nouvel évêque de Goma. Dans son homélie inaugurale, le nouveau pasteur du diocèse de Goma a promis de faire de « la communion fraternelle » son cheval de bataille, d’être un « tout à tous ».
D
imanche 19 mai 2019, déjà à huit heures, une myriade de chrétiens ont réussi à envahir la Place Saint Jean-Paul au Collège Mwanga, l’espace prévu pour abriter la cérémonie de passation de pouvoir canonique entre les évêques Mgr Théophile Kaboy et Mgr Willy Ngumbi, respectivement évêques sortant et entrant. En direct de la radio Maria, la chorale centrale de la paroisse cathédrale anime l’accueil de tous les fidèles. Un précieux décor surplombe la tribune d’honneur où a été dressée l’autel et ont été réservées des places des autorités ecclésiales, évêques d’autres diocèses invités et prêtres du diocèse de Goma, d’un coté, et d’un autre, des autorités politiques et autres personnalités de marque invitées pour la circonstance.
Des autorités politiques et religieuses importantes honorent la cérémonie
Des évêques d’autres diocèses de la RDC et de l’Afrique ont accepté de répondre à l’invitation. Parmi ces derniers, on dénombre plusieurs évêques émérites et en exercice dont Mgr Marcel Utembi, évêque de Kisangani et président de la CENCO, Mgr Maroy, évêque de Bukavu, Mgr Antoine KAMBANDA, évêque de Kigali, Mgr Basile MVE, évêque de Libreville, Mgr Melchisédech SIKULI, évêque de Butembo-Beni, Mgr Sébastien Muyengo, évêque d’Uvira, Mgr Placide Lubamba, évêque de Kasongo, Mgr Jean-Bosco, du Cameroun, Mgr Jean-Christophe Amade de Kalemi, Mgr Anatole Kalala de Kananga, Mgr Anaclet Muvaneza, évêque de Nyundo, nouvellement sacré évêque, Mgr Smaragde Kabgay Mbonyntege venu du Rwanda, Mgr Sosthène AYIKULI de Mahagi Nyoka, Mgr Servilien Nzakamwinta de Byumba au Rwanda, Mgr Vincent Hakorimana de Rwengeri, Mgr Vincent de Paull, évêque de Manono.
Parmi les évêques émérites, l’évêque de Garou, Mgr Antoine Ngorou, Kikwit, Mgr Gaspard Mudiso et l’évêque de Kenge, Mgr Gaspard Mudiso et à Goma, Mgr Faustin Ngabu.Du coté des autorités politico-administratives, on compte, Vital Kamerhe, le directeur de Cabinet du président de la république qui représente celui-ci, Elvis Mutiri wa Bashara qui représente la présidente de l’assemblée nationale. Parmi d’autres invités ont été présentés quelques sénateurs, le gouverneur ad interim de la province du Nord-Kivu, Feller Lutaichirwa, le président de l’assemblée provinciale, Robert Habinshuti Seninga, quelques députés et ministres provinciaux dont Cripin Mbindule (Butembo), Juvénal Munubo Mubi (Walikale), Amato Bayubasie, (Walungu) Hubert Furuguta et Patrick Munyomo(Goma), le vice-président de l’assemblée provinciale du Sud-Kivu. On ne manque pas aussi de présenter l’évêque de l’église anglicane car présent à la cérémonie.
Le clergé de Goma prêt à servir pour et avec Mgr Willy Ngumbi
La messe ayant été initialement présidée par le nonce apostolique, Mgr Elo Balestro, c’est lui-même, le représentant du Pape qui, après lui avoir remis la cross, comme symbole du pouvoir en tant que pasteur du diocèse de Goma, a fait assoir Mgr Willy Ngumbi sur son trône épiscopal après que celui-ci ait été cédé symboliquement par Mgr Théophile Kaboy comme évêque sortant. Ce symbolique n’étant pas suffisant pour confirmer l’autorité du nouvel évêque de Goma, il s’ensuit l’étape des vœux d’obéissance, un témoignage d’obéissance et de soumission envers lui par le clergé de Goma qui devra travailler sous son autorité. Cette étape commence par les deux évêques émérites dont Mgr Faustin Ngabu et Mgr Théophile, puis viennent respectivement quelques prêtres du diocèse de Goma qui s’agenouillent devant l’évêque, se présentent auprès de celui-ci en donnant leur nom et la fonction qu’ils occupent au sein de l’Eglise de Goma. Cette étape ne concerne pas que les prêtres. S’en suivent aussi les religieuses, les animateurs pastoraux et les laïcs représentés par les présidents des conseils paroissiaux.
La communion fraternelle, cheval de bataille pour Mgr Willy Ngumbi
C’aura été le moment le plus important dans cette cérémonie. Puisque tout le monde s’attend au premier message de son excellence Willy Ngumbi. Celui-ci, sûr de lui, gravé dans son humilité et la joie qu’il ressent de se sentir accueilli chaleureusement à Goma, commence son homélie en prononçant ses vœux de bénédiction et de paix à toute l’assemblée chrétienne présente directement et indirectement à travers la radio Maria. Il remercie le diocèse pour l’accueil lui réservé depuis le dimanche 12 mai 2019.
Dans cette homélie inaugurale, Mgr Willy Ngumbi promet de faire de la communion fraternelle, un moyen de lutte contre la situation difficile que vit le diocèse de Goma depuis des dizaines d’années. Cette communion fraternelle sera faite, renchérit-il, avec le pape François, avec Mgr Utembi, président de la CENCO, avec Mgr Maroyi François Xavier et tous les évêques de la province ecclésiales de Bukavu, avec Théophile Kaboy, qu’il remercie pour son accompagnement depuis Kindu, avec Mgr Faustin Ngabu dont il se sent « aimé et choyé comme un petit-fils », avec les évêques de la CEAC, les évêques de l’Afrique centrale et en particulier ceux du Rwanda, avec les pères missionnaires dont il est issu. Tout en émettant le vœu de voir l’EST de la RDC uni et pacifié, il promet de communier aussi avec les autorités politico-administratives de la RDC pour lutter contre les formes d’antivaleurs dont le pays ne cesse d’être victime. « Je voudrais aussi travailler en collaboration avec toutes les autorités politiques et militaires. Et que nous mettions fin dans notre province du Nord-Kivu aux tueries, kidnappings, et affrontements entre groupes armés, qui souvent sont entretenus depuis Kinshasa ».
Mgr Willy Ngumbi a prêché l’unité et l’amour en rassurant qu’il sera un évêque de tous les peuples, de toutes les tribus, un « tout à tous ». « Nous devons apprendre à nous aimer sans intérêt comme les disciples prêts à donner leurs vies les uns des autres. L’amour de Dieu est radical ; il nous invite à construire une Eglise sans discrimination de race, de tribu. » C’est de cet amour que Mgr Ngumbi voudrait aimer le diocèse de Goma. « Je serai l’évêque de tous et non de quelques uns. »
Mgr Willy Ngumbi s’est aussi engagé à l’encadrement de la jeunesse désœuvrée « pour qu’ils soient des jeunes responsables ».
Des témoignages et des promesses de soutien au nouvel évêque de Goma
Des discours tenus à l’issue de la messe ce dimanche 19 mai 2019 offrent aussi à Mgr Willy Ngumbi un espoir de mieux parvenir à assumer la nouvelle charge lui confiée. Les promesses de soutien sont données en amont par les autorités politiques et en aval par ses confrères évêques d’autres diocèses ou d’autres synergies épiscopales. Convaincu de l’implication du diocèse de Goma dans l’émergence politique nationale, le président de la république démocratique du Congo, par la bouche de son représentant sur place Vital Kamerhe, invite Mgr Willy Ngumbi à « s’impliquer dans la marche à suivre du prédécesseur ». La jeep noire qu’il offre au nouvel évêque comme présent et les vingt vaches annoncées être offerte à l’évêque sortant Mgr Théophile Kaboy sont les signes visibles du soutien continuel de Kinshasa au diocèse de Goma. C’est d’ailleurs dans ce cadre d’un partenariat houleux entre les autorités de Kinshasa et l’Eglise de Goma que l’assemblée nationale, par la bouche de l’honorable Elvis Mutiri wa Bashara offre également dix vaches à son excellence Mgr Willy Ngumbi.
La Chorale Armée du Ciel est l’une des
chorales de la paroisse Notre Dame du Mont Carmel, ayant son siège historique
dans le quartier Sainte Famille, dans la ville de Goma. Elle compte plus de
deux cents membres actifs.
Elle exerce ses activités sous les
conditionnalités préétablies par la coordination paroissiale des chants mais
aussi dans son projet ‘NYIMBO NA
MAENDELEO’. C’est un projet qui vise à offrir à la jeunesse la musique
comme une autre alternative de la vie d’une part et d’autre part d’émanciper
les jeunes pour un développement intégral. Dans le cadre de ce projet, la
chorale développe des partenariats avec d’autres institutions à l’instar de
l’Institut français de Goma.
formation en solfège et en instruments musicaux, et la formation se tient chaque jeudi à raison de deux heures par semaine
Comme chaque vendredi pendant la période
du Carême, le chemin de croix est organisé pour suivre le Christ pas à pas dans le combat qu’il a accepté
de vivre pour nous racheter de nos péchés.
A la
paroisse Notre Dame du Mont Carmel de Goma, le premier chemin de Croix a été
conduit ce vendredi 8 mars 2019 par le révérend père Jean Vingt-trois sous une
foule immense des chrétiens de la paroisse Notre Dame du Mont-Carmel. Dans son homélie,
le vicaire carme déchaux a encore rappelé le sens du Carême et celui du chemin
de Croix, comme un appel de conversion à tous les chrétiens.
Ce
premier vendredi du Carême, le chemin de Croix à la paroisse Carmel ne s’est
pas fait au sein de l’église mais dans la cour de la paroisse, cela en vue de
permettre à tous les chrétiens dont le nombre accroit au jour le jour de bien
pouvoir prendre part à ce chemin spirituel.
Un chrétien
contacté par KivuNyota a salué cette initiative du curé de la paroisse Notre
Dame du Mont-Carmel, le révérend père Albert TAMPWO.
Les journées diocésaines des jeunes auront bien lieu cette année 2019 encore une fois à la paroisse Notre Dame du Mont-Carmel. Elles se dérouleront sous le thème «Voici la servante du Seigneur; qu‘il me soit fait selon ta Parole! (Le 1, 38). Cette onzième édition s’annonce avec une ampleur très sensuelle et particulière. Pour l’abbé Théophile Sebukozo, ces JDJ s’accentueront sur les enseignements et moins les activités culturelles. Il est notre invité pour cette première édition de KivuNyota Magazine. Interview avec l’abbé Théophile, aumônier diocésain des jeunes
KivuNyota : Monsieur l’abbé Théophile,
bonjour.
Abbé Theophile : Bonjour
KivuNyota : Depuis un certain temps vous avez entrepris les préparatifs des journées
diocésaines des jeunes, où en êtes-vous ?
Abbé Théophile :
Il est vrai que le mois d’octobre, nous avons commencé les préparatifs des JDJ
d’abord par les visites pastorales dans les paroisses du diocèse de Goma.
Accompagné des membres de la coordination, nous visitons les jeunes et nous
sensibilisons en rapport avec les nouvelles dispositions de Mgr l’Evêque,
ensuite nous passons pour discuter sur les faisabilités et donc l’organisation
et enfin, le contact avec les différents partenaires à savoir les parents, les
ONG qui soutiennent cette grande activité, les autorités politiques et
administratives.
KN : L’édition en cours aura lieu à
Goma, une nouvelle fois à la paroisse du Mont-Carmel en quoi sera-t-elle
différente des précédentes ?
Abbé Théophile : Avec mon confrère, Père Jean-Pierre
MUTAKA, (Sdb) nous voulons faire une petite différence. En fait, les JDJ ne
sont pas le synonyme d’un festival. Cette année, nous voulons mettre un accent
sur les enseignements et moins les activités culturelles. Rappelez-vous, les
JDJ sont une organisation, une initiative de l’Eglise qui appelle ses fils pour
leur donner des enseignements, pour qu’ils vivent une expérience de rencontre
culturelle et fraternelle avec le Christ. Et l’Eglise prend là, son rôle de
Mère et Maitresse
KN : Nous avons appris que cette
année, les JDJ se tiendront dans chaque doyenné, et donc, ceux du doyenné de
Goma resteront à Goma et ne pourront pas accueillir ceux venant d’autres
doyennés, pourquoi ce revirement ?
Abbé Théophile : Nous avons salué l’idée de l’évêque
d’organiser ces JDJ par doyenné. Depuis longtemps, tous les jeunes se réunissaient
à un endroit qui était proposé par Mgr l’Evêque. Les jeunes arrivaient, se réjouissaient
de cette rencontre ; cela était une grande mobilisation. Et c’est l’après
JDJ qui compte plus. Ils rentraient dans leurs paroisses, se souvenaient de
près les réalités de leurs milieux respectifs. Ils n’avaient plus à traiter des
termes généraux mais particuliers. Nous voulons qu’ils trouvent, accompagnés
par les prêtres et les partenaires cités, des solutions aux problèmes
quotidiens qu’ils rencontrent.
KN : Pensez-vous que cela sera
propice ?
Abbé Théophile : Oui. Au départ, les jeunes ont boudé
maintenant ils ont compris l’ambiance qui a déjà commencé. La coordination diocésaine,
malgré la situation sécuritaire précaire passe dans les paroisses pour le
suivi.
KN : Ce sera votre première édition
que vous organisez en tant qu’aumônier des jeunes, comment avez-vous été
accueilli par les jeunes ?
Abbé Théophile : C’est vrai c’est ma première édition. Je comprends,
c’est une organisation très lourde. Il faut les moyens financiers, il faut le
soutien de partout, il faut l’accompagnement. Les jeunes au départ m’ont observé,
m’ont écouté. Ils ont fait des comparaisons (sentiment normal) et aujourd’hui
nous marchons ensemble, nous avons dépassé le stade de l’accueil, nous sommes
au stade du travail. C’est un travail pastoral, très bon mais très exigeant. Il
faut beaucoup de patience.
KN : Quel est le message que vous
adressez à la jeunesse de Goma ?
Abbé Théophile : Trois messages aux jeunes de Goma :
Trois messages
Rompez
avec la culture de la médiocrité. Visez l’excellence dans vos entreprises.
Dites non aux antivaleurs.
Jeunes,
soyez les évangélisateurs d’autres jeunes. Ayez le courage de vous dire la
vérité. La Pastorale des Jeunes est avant tout votre pastorale. Entraidez-vous,
visez l’excellence mais aussi la sainteté. Des modèles, vous en avez :
Isidore Bakanja (témoin de la foi jusqu’au bout) Anuarite Clémentine (Martyr de
la Virginité : elle dit aux jeunes filles et jeunes garçons : le
corps est sacré. Floribert Cui, notre frère de Goma a eu le courage de dire non
à la corruption. La sainteté, c’est possible.