Comme chaque vendredi pendant la période
du Carême, le chemin de croix est organisé pour suivre le Christ pas à pas dans le combat qu’il a accepté
de vivre pour nous racheter de nos péchés.
A la
paroisse Notre Dame du Mont Carmel de Goma, le premier chemin de Croix a été
conduit ce vendredi 8 mars 2019 par le révérend père Jean Vingt-trois sous une
foule immense des chrétiens de la paroisse Notre Dame du Mont-Carmel. Dans son homélie,
le vicaire carme déchaux a encore rappelé le sens du Carême et celui du chemin
de Croix, comme un appel de conversion à tous les chrétiens.
Ce
premier vendredi du Carême, le chemin de Croix à la paroisse Carmel ne s’est
pas fait au sein de l’église mais dans la cour de la paroisse, cela en vue de
permettre à tous les chrétiens dont le nombre accroit au jour le jour de bien
pouvoir prendre part à ce chemin spirituel.
Un chrétien
contacté par KivuNyota a salué cette initiative du curé de la paroisse Notre
Dame du Mont-Carmel, le révérend père Albert TAMPWO.
Les journées diocésaines des jeunes auront bien lieu cette année 2019 encore une fois à la paroisse Notre Dame du Mont-Carmel. Elles se dérouleront sous le thème «Voici la servante du Seigneur; qu‘il me soit fait selon ta Parole! (Le 1, 38). Cette onzième édition s’annonce avec une ampleur très sensuelle et particulière. Pour l’abbé Théophile Sebukozo, ces JDJ s’accentueront sur les enseignements et moins les activités culturelles. Il est notre invité pour cette première édition de KivuNyota Magazine. Interview avec l’abbé Théophile, aumônier diocésain des jeunes
KivuNyota : Monsieur l’abbé Théophile,
bonjour.
Abbé Theophile : Bonjour
KivuNyota : Depuis un certain temps vous avez entrepris les préparatifs des journées
diocésaines des jeunes, où en êtes-vous ?
Abbé Théophile :
Il est vrai que le mois d’octobre, nous avons commencé les préparatifs des JDJ
d’abord par les visites pastorales dans les paroisses du diocèse de Goma.
Accompagné des membres de la coordination, nous visitons les jeunes et nous
sensibilisons en rapport avec les nouvelles dispositions de Mgr l’Evêque,
ensuite nous passons pour discuter sur les faisabilités et donc l’organisation
et enfin, le contact avec les différents partenaires à savoir les parents, les
ONG qui soutiennent cette grande activité, les autorités politiques et
administratives.
KN : L’édition en cours aura lieu à
Goma, une nouvelle fois à la paroisse du Mont-Carmel en quoi sera-t-elle
différente des précédentes ?
Abbé Théophile : Avec mon confrère, Père Jean-Pierre
MUTAKA, (Sdb) nous voulons faire une petite différence. En fait, les JDJ ne
sont pas le synonyme d’un festival. Cette année, nous voulons mettre un accent
sur les enseignements et moins les activités culturelles. Rappelez-vous, les
JDJ sont une organisation, une initiative de l’Eglise qui appelle ses fils pour
leur donner des enseignements, pour qu’ils vivent une expérience de rencontre
culturelle et fraternelle avec le Christ. Et l’Eglise prend là, son rôle de
Mère et Maitresse
KN : Nous avons appris que cette
année, les JDJ se tiendront dans chaque doyenné, et donc, ceux du doyenné de
Goma resteront à Goma et ne pourront pas accueillir ceux venant d’autres
doyennés, pourquoi ce revirement ?
Abbé Théophile : Nous avons salué l’idée de l’évêque
d’organiser ces JDJ par doyenné. Depuis longtemps, tous les jeunes se réunissaient
à un endroit qui était proposé par Mgr l’Evêque. Les jeunes arrivaient, se réjouissaient
de cette rencontre ; cela était une grande mobilisation. Et c’est l’après
JDJ qui compte plus. Ils rentraient dans leurs paroisses, se souvenaient de
près les réalités de leurs milieux respectifs. Ils n’avaient plus à traiter des
termes généraux mais particuliers. Nous voulons qu’ils trouvent, accompagnés
par les prêtres et les partenaires cités, des solutions aux problèmes
quotidiens qu’ils rencontrent.
KN : Pensez-vous que cela sera
propice ?
Abbé Théophile : Oui. Au départ, les jeunes ont boudé
maintenant ils ont compris l’ambiance qui a déjà commencé. La coordination diocésaine,
malgré la situation sécuritaire précaire passe dans les paroisses pour le
suivi.
KN : Ce sera votre première édition
que vous organisez en tant qu’aumônier des jeunes, comment avez-vous été
accueilli par les jeunes ?
Abbé Théophile : C’est vrai c’est ma première édition. Je comprends,
c’est une organisation très lourde. Il faut les moyens financiers, il faut le
soutien de partout, il faut l’accompagnement. Les jeunes au départ m’ont observé,
m’ont écouté. Ils ont fait des comparaisons (sentiment normal) et aujourd’hui
nous marchons ensemble, nous avons dépassé le stade de l’accueil, nous sommes
au stade du travail. C’est un travail pastoral, très bon mais très exigeant. Il
faut beaucoup de patience.
KN : Quel est le message que vous
adressez à la jeunesse de Goma ?
Abbé Théophile : Trois messages aux jeunes de Goma :
Trois messages
Rompez
avec la culture de la médiocrité. Visez l’excellence dans vos entreprises.
Dites non aux antivaleurs.
Jeunes,
soyez les évangélisateurs d’autres jeunes. Ayez le courage de vous dire la
vérité. La Pastorale des Jeunes est avant tout votre pastorale. Entraidez-vous,
visez l’excellence mais aussi la sainteté. Des modèles, vous en avez :
Isidore Bakanja (témoin de la foi jusqu’au bout) Anuarite Clémentine (Martyr de
la Virginité : elle dit aux jeunes filles et jeunes garçons : le
corps est sacré. Floribert Cui, notre frère de Goma a eu le courage de dire non
à la corruption. La sainteté, c’est possible.