Assassinat d’un chef d’avenue et série des braquages à Goma: le maire parle d’un sabotage des efforts menés par l’AFC-M23

Dans une interview à la presse ce samedi 21 juin 2025 le maire de Goma sous l’ère AFC-M23 est revenu sur l’insécurité qui n’arrive pas à être éradiqué complètement dans sa juridiction, évoquant un sabotage des efforts fournis par le régime en place.

En ville de Goma la situation sécuritaire s’est largement améliorée, estime Julien Katembo Ndalieni se félicitant de l’éradication du phénomène «40 voleurs», un phénomène qui, selon lui, « a fait souffrir la population durant plusieurs mois lors de l’État de siège ».

«cela ne plaît pas au régime de Kinshasa » indique-t-il, «Ils organisent des bandits pour saboter nos efforts. Hier nous avons vu ce sabotage au niveau du rond-point Mutinga où on a tiré sur des gens en pleine journée et le soir on a tué un Chef d’avenue au quartier Kasika».

L’autorité urbaine ajoute que cette persistance de l’insécurité est la conséquence directe de la distribution incontrôlée d’armes à feu à des civils non formés, avant l’entrée de l’AFC-M23 à Goma.

De ce fait, celui-ci appelle les derniers militaires FARDC et Wazalendo qui se cachent encore au sein de la population à déposer leurs armes avant d’être traqués et subir la rigueur de la Loi.

Il faut dire que la situation sécuritaire demeure très préoccupante ces dernières semaines en ville de Goma, marquée par des incursions quotidiennes d’hommes armés dans des ménages, shops et alimentations des habitants, des fusillades, des enlèvements, des cambriolages, pour ne citer que cela.

Cette situation inquiète au plus haut point les habitants de la région en cette période post-guerre durant laquelle ils se reconstruisent tant psychologiquement, moralement que matériellement malgré la crise économique qui les coince encore en raison de la fermeture des banques.

La Rédaction

Prise en charge des veuves et orphelins des militaires : «l’État ne prend en compte que les dépendants légitimes»(Gen.Sylvain Ekenge)

C’est au cours d’un briefing de presse mardi 03 juin que le porte-parole des FARDC est revenu sur la question des veuves et orphelins des militaires qui fait couler encre et salive depuis quelque temps au sein de l’opinion publique.q

Pour le Général Sylvain Ekenge, seuls les cas légitimes sont pris en charge par l’État Congolais.

«Beaucoup de veuves et orphelins qui protestent ne remplissent pas les critères. Sans dossier en règle, pas de prise en charge. Si un soldat meurt, comme moi je peux mourir demain, la procédure débute avec son commandant d’unité. Il faut que les dossiers des dépendants soient complets et à jour. » a-t-il souligné.

Le porte-parole de l’Armée a aussi évoqué, se basant sur la Loi, la question des jeunes recrues qui doivent atteindre au moins sept ans de service pour que leurs dépendants soient reconnus.

«Prenons l’exemple des gens qui ont été recrutés dernièrement. La loi dit qu’ils doivent s’engager (dans le mariage , ndlr) après sept ans d’exercice. Et pendant ces sept ans, avant de renouveler leurs contrats, ils doivent rester célibataires et sans enfants.Lorsqu’ils sont aux opérations et ils se marient, ce mariage est considéré illégitime par l’armée et les enfants qui y sont issus nés» a-t-il précisé.

Et d’ajouter : «Il en est de même pour les officiers. Leurs dépendants sont enregistrés dans la base des données de l’Armée. Lorsqu’ils prennent d’autres épouses dans des zones où ils sont affectés, ces genres d’unions ne sont pas reconnues par la loi » .

Cette clarification du porte-parole de l’Armée Congolaise intervient quelques jours après que le Général Luboya Nkashama Johnny, Gouverneur-militaire de la province de l’Ituri s’est plaint dans les médias autour de cette question, craignant un risque de démotivation des troupes engagées au front dans sa province.

« En ce moment même nos militaires sont aux fronts en train de combattre la milice de Thomas Lubanga qui serait alliée au M23. Imaginez-vous s’il y a un militaire qui est devant l’ennemi et qu’il apprend que les veuves ne sont pas payées , pensez-vous que ce militaire va se sacrifier? Il va dire que le jour où je vais mourir ça sera la même chose pour mes enfants .Cette question touche vraiment au moral des militaires » avait lancé le Général Nkashama plaidant pour la prise au sérieux de cette question des veuves et orphelins des militaires. Ce haut-gradé de l’Armee Congolaise avait aussi, au cours de la même déclaration, critiqué la gestion de la solde et la ration militaires ainsi que des problèmes d’effectifs, comme étant à la base des échecs des troupes aux fronts.

La Rédaction

Goma :Chantre et artiste Gospel, Jean Rubenga est le jeune fusillé à Himbi près de l’institut Mont Carmel

Originaire de Sake, Jean Rubenga a succombé de ses graves blessures vers 3h du matin de ce lundi depuis l’hôpital Heal Africa où il a été dépêché après avoir été criblé de balles mar des voleurs à mains armés vers 20h de ce dimanche 1er juin 2025 dans le quartier Himbi au niveau de l’institut Mont Carmel

Agent d’une société de gardiennage, celui-ci n’a pas échappé à la barbarie de ces hommes armés qui opéraient dans la zone, autour de la parcelle d’un particulier où il assumait la garde.
« Il a été grièvement blessé par balle au niveau de l’abdomen puis transféré d’urgence à l’hôpital. Malheureusement il n’a pas survécu » regrette un proche .

Reconnu pour sa ferveur dans la foi et son engagement dans la musique chrétienne, Jean Rubenga laisse une vive émotion et une profonde douleur envers son entourage et l’ensemble de ses admirateurs, plus particulièrement les chantrss de la Chorale la 8ème CEPAC La Source d’où il évoluait.
Ces derniers lui rendent des hommages depuis ce matin partageant des vidéos de lui en pleine prestation, conduisant des de chants de louange et d’adoration.

« Jean était un garçon discret, travailleur, profondément croyant. Il chantait toujours avec foi. Sa dernière publication sur le statut disait : car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur » a confié sous le choc un de ses proches sous anonymat joint par nos confrères de Les Volcannews.

Rencontrés, les habitants autour de la scène du crime dans le quartier Himbi, affichent un air très inquiets face à cette insécurité grandissante dans leur entité exhortant les autorités compétentes à redoubler les efforts pour traquer tous les bandits qui sèment terreur dans la ville.

La Rédaction

Goma: le notable Mbokela Mark Ngoy accuse le M23/AFC d’avoir pillé ses biens et vandalisé sa résidence

C’est depuis sa zone de fuite que ce notable de la ville de Goma a été notifié, « preuve à l’appui », que sa résidence localisée au Quartier Himbi dans la commune de Goma a été victime d’un pillage systématique réalisé nuitamment par les éléments du M23-AFC le 16 février dernier.

Chef de division de l’antenne provinciale de la Caisse de Solidarité Nationale et de Gestion des catastrophes »CSN-GHC »,Mbokela Mark Ngoy affirme que ces éléments ont emporté des voitures et tous les biens de la maison.

« Ma maison a été visitée par les rebelles du M23. Ils ont pillé mes voitures et les biens de la maison.Toutes les vitres de ma maison, la porte de la clôture, le plafond et les portes de la maison ont été cassés systématique par les rebelles » déplore-t-il sous le choc.

Nos efforts pour avoir la version des responsables du M23/AFC face à cette accusation sont restés vains.

Il faut dire que plusieurs autres acteurs politiques, dont le député Patrick Munyomo ont dénoncé la saisie de leurs biens et résidences par les officiers et éléments M23/AFC.
Jusqu’ici la Coordination du Mouvement n’a pas encore réagi face à ces accusations.
La dernière communication à ce sujet date du 06 février 2025 à Goma, où le coordinateur de l’AFC-M23 avait soutenu que le mouvement n’est pas impliqué dans des pillages et qu’il rendrait tous les biens pillés à tous ceux qui le lui notifieraient formellement.

La ville de Goma est sous occupation de l’AFC-M23 depuis fin janvier 2025.

La Rédaction

Appui du Rwanda au M23: Les premières sanctions américaines tombent

Au lendemain du nouveau Conseil de Sécurité des Nations Unies sur la situation à l’Est de la RDC tenu mercredi 20 février 2025, Le Trésor américain a annoncé ce jeudi des sanctions contre James Kabarebe, ministre d’État rwandais chargé de l’intégration régionale et Laurence Kanyuka, porte-parole de L’AFC-M23.

Ces deux personnalités sont ajoutées sur la liste noire du Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) pour leurs activités liées à la rébellion dans l’Est de la RDC.

« Kabarebe est au cœur du soutien du Rwanda au Mouvement du 23 mars (M23), un groupe armé désigné par les États-Unis et les Nations unies (ONU) qui a rapidement étendu son contrôle territorial dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) et est responsable de violations des droits de l’homme. L’OFAC sanctionne également Lawrence Kanyuka Kingston (Kanyuka), un membre éminent et porte-parole du M23 et de la Congo River Alliance, ainsi que deux des sociétés de Kanyuka enregistrées au Royaume-Uni et en France » indiqué cette institution américaine.

Ces sanctions constituent une première réponse à la demande formulée par la Ministre Congolaise des Affaires Étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner qui a sollicité auprès de l’ONU « des sanctions ciblées notamment des gels d’avoir, des interdictions de voyager pour la structure de commandement des forces de défense rwandaises ainsi que les décideurs politiques qui sont responsables de cette agression ».

Pour le Trésor américain «l’action d’aujourd’hui souligne notre intention de demander des comptes aux responsables et dirigeants clés comme Kabarebe et Kanyuka, qui permettent les activités déstabilisatrices des RDF et du M23 dans l’Est de la RDC ».

L’OFAC est une agence du département de trésor des États-Unis qui s’occupe de la gestion des actifs internationaux.
Les personnes ciblées pourraient se voir refuser un visa pour entrer aux États-Unis, rencontrer des difficultés dans leur activité commerciale et trouver des partenaires…
Les proches peuvent faire l’objet de restrictions. Certains pourraient même être pénalisés. Les répercussions légales et pénales aux États-Unis et dans d’autres endroits.

La Rédaction

Guerre à l’Est: Le Gouvernement lance un « Fonds de solidarité aux FARDC »

Dans un climat de tension et vifs affrontements qui se soldent avec la chute de plusieurs entités dans les provinces du Nord et Sud-kivu aux mains de l’Alliance Fleuve Congo/ Mouvement du 23 Mars, Kinshasa lance une riposte de soutien aux Forces Loyalistes qui ne lâchent pas devant le feu: le « Fonds de solidarité aux FARDC », un soutien économique à l’effort de guerre.

C’est l’initiative du Ministère des Finances lancée ce jeudi 20 février à Kinshasa. Dans un communiqué, l’Autorité sectorielle dit vouloir apporter un tonus, notamment à la ration des troupes, au moral ainsi qu’ à son arsenal militaire:
« le Fonds auquel devront participer tous les congolais, opérateurs économiques, particuliers, sociétés et plusieurs personnes de bonne volonté, servira d’attout » indique le communiqué.

La communication signée par Doudou Fwamba Likunde précise que les contributions de ceux qui soutiennent les efforts de guerre en vue de défendre l’intégrité du territoire national seront versées sur un compte destiné aux « Opérations dans l’Est de la RDC », où les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et leurs alliés, les Volontaires pour la Défense de la Partie (VDP/Wazalendo) s’affrontent à l’AFC/M23 depuis plus de deux ans maintenant.

Tenez, dans le récit récent de cette guerre, l’armée congolaise vient de perdre le contrôle de deux villes parmi les plus importantes de la région en seulement moins de un mois: Goma et Bukavu ont été récupérées par l’Alliance Fleuve Congo/M23, occasionnant des graves dommages et pillages.
Pour l’heure la rébellion intensifie des manœuvres pour s’emparer de la ville d’Uvira au Sud-Kivu et de la cité Lubero-centre au Nord-Kivu,une entité stratégique qui ouvre la voie aux villes de Beni et Butembo dans la même région.

David Ekutshu