Masisi: Découverte de 2 nouveaux corps sans vie avec des traces de blessure par balles à Sake

Deux corps sans vie ont été découverts tôt le matin de ce jeudi au Quartier Virunga non loin du poste de santé de Sake dans le Territoire de Masisi à L’Est de la RDC.

Selon la Société Civile Forces vives du groupement Kamuronza,il s’agit de deux hommes d’une quarantaine d’années assassinés nuitamment par les hommes armés qui sont jusque-là non autrement identités.

À en croire les premiers témoignages recueillis autour du lieu de crime, des balles réelles ont été entendues pendant les heures nocturnes dans cette partie de la province du Nord-Kivu, et il est probable que ce soient elles qui auraient tué ces deux pères de famille.

Pour Bitsibu Adoul, membre de la Société Civile du groupement KAMURONZA, ce fait explique une insécurité grandissante vécue par les habitants de la zone.
Il alerte les services de sécurité à déclencher les enquêtes pour dénicher les auteurs de ce double meurtre.
« Pendant la nuit on n’a entendu les coups de balle,comme d’habitude c’est devenu l’habitude. Lorsque nous nous sommes réveillés le matin ,nous avons retrouvé deux corps sans souffle de vie dans le Quartier Virunga tout près du poste de santé .il paraît que sont des hommes armés qui les ont tirés dessus.
Dans l’agglomération de Sake il y a beaucoup d’armes et des hommes armés incontrôlés.Nous appelons les autorités compétentes à diligenter des enquêtes afin que les auteurs de ce crime soient arrêtés et punis conformément à la Loi.
Aux chefs des unités se trouvant dans le milieu de veiller à leurs éléments parcequ’avec ça nous sommes en train d’enregistrer beaucoup de cas de violation des droits de l’homme
 » a souligné à KivuNyota cet acteur de la société civile.

Aux dernières nouvelles nous apprenons que les identités de ces deux personnes tuées viennent d’être retrouvées.
Il s’agit de Sebahizi Matege Mbitezimana, né à Rwandanda, le 04/05/1982 et Hategekimana Singiranumwe Bernard né à Mashaki, le 25/5/1991.
Ils sont respectivement directeurs de l’EP Mwanga et Mushaki, deux écoles fonctionnant dans la sous-division Masisi 4 et Masisi 1 dans la province éducationnelle de l’EPST Nord-Kivu 3.

Signalons que l’insécurité élit domicile dans plusieurs localités du Territoire de Masisi suite aux affres de guerre qui déstabilisent ces derniers temps toute la région.

Lee Sadiki Kajibwami

RDC: Le mandat de la MONUSCO en RDC est prolongé jusqu’en décembre 2024

Accusée par la population congolaise de passivité, le gouvernement congolais était sur le chemin de mettre fin à la plus longue et coûteuse opération de l’ONU dans le Monde.

Cependant, le Conseil de sécurité des nations unies (ONU) vient de renouveler, ce mardi 19 décembre à New-York (Etats-Unis), pour un an, soit jusqu’au 20 décembre 2024, le mandat de la MONUSCO

C’est après avoir adopté à l’unanimité, lors d’un conseil Spécial de ce mardi 19 décembre, une résolution initiant la réduction progressive des opérations de la mission onusienne en RDC. Cette mesure pouvait donc encadrer le retrait progressif des casques bleus, jusqu’en 2024 .

Une mesure qui tombe à la veille du scrutin électoral en RDC, lequel a nécessité le concours de cette mission onusienne pour prêter main forte à la CENI, notamment dans le déploiement des matériels électorales.

Silva KANDUKI

Dégradation de la situation sécuritaire à Masisi:L’analyste politique et notable Blaise Baibonge tape le poing sur la table

Dans une interview accordée à KivuNyota ce mercredi 06 décembre 2023 ,cet acteur politique dans ce coin de L’Est de la RDC, condamne avec fermeté cette guerre d’agression Rwandaise imposée en RDC depuis plus d’une année.
Il s’insurge notamment contre les attaques diverses enclenchées par les éléments de la coalition M23-RDF dans certaines localités de ce territoire qui handicapent les activités socio-économiques et accentuent davantage la crise humanitaire dans les zones des refuges des déplacés.

Encourageant une étroite collaboration entre les services congolais de sécurité et la population pour démanteler les réseaux de l’envahisseur, Blaise Baibonge demande une totale vigilance des habitants des contrées distinctes de cette région du Nord-Kivu.

« L’objectif du M23 est de créer un espace ou une zone tampon au Nord-Kivu.chose qui ne passera pas car tous ces congolais sont aux aguets au sujet de la défense et protection de notre Territoire. Les Rwandais ne seront jamais des congolais.
Les éléments du M23 ne sont pas congolais car un citoyen congolais ne peut s’approprier de tout un Territoire et exterminer ses propres frères sans pitié. C’est le Rwanda qui fait tout ça. J’appelle la population de Masisi de ne pas céder au découragement et de rester confiante en leur armée. Il faut s’opposer farouchement aux idées des complices du M23 et dénoncer tout cas suspect auprès des autorités congolaises. Restons unis et appuyons les forces de défense pour rétablir la paix et la sécurité dans toutes les zones sous menaces de Kigali
 » souligne-t-il.

Parlant de la question des élections, ce notable de Masisi souligne qu’il est important que la population puisse sanctionner tous les politiciens qui seraient complices dans cette guerre et qu’elle redynamise la classe politique actuelle à travers les élections, en votant pour les jeunes capables de défendre le pays à tous les niveaux.

Blaise Baibonge pense que la priorité est le rétablissement de la paix à L’Est du Congo. Selon lui, l’isolement des territoires de Rutshuru et Masisi aux élections suscite une peur, « l’organisation des élections pendant que deux territoires du Nord-Kivu n’y participeront pas frise la peur »

Et de poursuivre: « Pourquoi pouvons-nous aller aux élections alors qu’il y a deux territoires écartés. L’argent qui a organisé les élections ne devrait-il pas contribuer au renfort de nos troupes pour mettre fin à la guerre afin que les élections se tiennent dans un climat de paix. C’est important que la population sanctionne les députés qui n’ont pas joué correctement leur rôle »

Préoccupé par la situation socio-humanitaire médiocre que traversent les déplacés, Blaise Baibonge ne passe pas par le dos de la cuillère, Il sollicite un accompagnement de toutes les victimes des affrontements se trouvant à Nzulo,Bulengo,Sake, Lushagala, Kanyaruchinya et Bushagara et partout ailleurs pour soulager leurs peines.

Signalons que la situation sécuritaire demeure volatile dans plusieurs localités du territoire de Masisi. Au moment de la redaction de cet article, des combats sont signalés vers Kirolirwe, Kibati ,Rumeneti, Karenga, etc et provoquent des nouveaux déplacements des populations.

Lee sadiki Kajibwami

Affrontements M23/RDF contre les Wazalendo: Les combats s’intensifient ce mercredi en territoire de Masisi

Des violents affrontements sont signalés depuis la matinée de ce mercredi en territoire de Masisi, au niveau des localités de Karenga et Kirolirwe sur l’axe Sake-Kitshanga opposant les jeunes résistants Wazalendo, appuyés par les FARDC, aux terroristes du M23 et leurs alliés rwandais.

Selon les sources locales,
 » C’est depuis 5h 45 ce mercredi 22 novembre que des tirs d’armes lourdes et légères ont été entendus dans les villages de Kilolirwe et Karenga, situé à environ 20 km de la Cité de Sake ».

D’autres sources indiquent cet avant-midi (vers 11h) que les combats ont évolué jusqu’à atteindre Mwesso et se rapprochent davantage de la cité de Sake (27Km de Goma).
« Les combats se tiennent présentement à Kanyangohe et Bushanga » d’après ces sources, qui assurent que les Wazalendo font de leur mieux pour freiner l’avancée des rebelles.

C’est depuis dimanche 19 novembre dernier qu’ont repris les hostilités au niveau des lignes de front dans le territoire de Masisi, au lendemain de la conférence de presse ténue par les responsables du M23 menaçant d’instaurer l’administration publique dans leurs zones d’occupation.

Le président Congolais de son côté, demeure ferme et catégorique au sujet des éventuelles négociations réclamées par les M23, refusant de dialoguer avec les terroristes.
Dans une interview à RFI et France 24 jeudi 16 novembre dernier, Félix Tshisekedi a souligné que la RDC s’est dotée des nouvelles armes et que tout pourra être mis en œuvre pour repousser l’ennemi d’où il est venu.
Il avait également, à la même occasion, remis en cause le traitement de cette question de l’Est par la Communauté Internationale.

La rédaction

Goma: la campagne électorale démarre effectivement malgré les menaces du M23

Papiers, banderoles, T-shirt, polos; avec des images des candidats, leurs numéros, et des messages d’appels au vote,… tous ces supports de communication, sont visibles dans les rues de la ville de Goma depuis le matin de ce dimanche 19 novembre 2023, jour prévu par la CENI, pour le démarrage de la campagne électorale dans toutes les circonscriptions électorales de la RDC.

La ville vibre désormais au rythme de la campagne malgré les menaces proférées, un jour plus tôt, par les responsables de la rébellion du M23 d’élargir leurs zones d’occupation.

Dans les grandes artères de la ville, l’on observe également, au-delà des affiches des candidats, des marches de soutien organisées par les partisans de certains candidats. Ces derniers sillonnent la ville chantant, dansant et appelant au vote de leurs leaders.

Dans la foulée, les avis sont divergents autour de l’ambiance de ce premier jour de la campagne. Si les uns attendent d’être influencés par ceux qui vont les aborder en cette période de campagne, d’autres disent avoir déjà des candidats à voter.

« pour ma part , la campagne ne va rien influencer sur mon choix. J’ai déjà eu un candidat à voter. Je l’ai choisi dès la période de pre-campagne et jusqu’ici je ne vois rien qui peut me faire changer de décisions » a indiqué Rodrigue, un jeune rencontré dans la rue de Goma.

Aline Furaha, de son côté, souligne qu’elle n’a pas encore de choix et que ce moment de campagne lui sera favorable pour repérer qui mérite sa voix.

« Ce moment me permettra de suivre chacun à la loupe afin de décider qui voter le jour du vote » déclare-t-elle.

La campagne est d’une courte durée

Gaethan Kombi, un analyste politique de la place, estime pour sa part que la période de Campagne risque d’étouffer les candidats qui n’ont pas assez de moyens, qu’ils qualifient des « petits candidats ».

« la campagne électorale est une courte durée où l’espace public est pris en otage par des gros poissons, au détriment des petits « candidats » qui voient leur espace d’expression s’atrophier. Ces « petits candidats » doivent donc capitaliser la période illégale de « pre-campagne » pour conquérir l’électorat.

Pour quatre sièges aux législatives nationales, la ville de Goma a enregistré plus de 200 candidatures dans la course, pendant que des centaines d’autres candidats combattent pour cinq sièges à la députation Provinciale, et des milliers d’autres combattent pour 22 sièges aux élections municipales.

Sauf changement de dernière minute, la tenue des élections reste confirmée au 20 décembre 2023.

Emmanuel Barhebwa

Prétendu blocage des patriotes Wazalendo par les militaires de l’EAC, au profit du M23: la jeunesse de Goma donne le dernier avertissement

Une nouvelle fois, consécutivement à celle de ce mercredi 18 octobre 2023, la jeunesse de Goma réunie au sein de mouvements citoyens, associations des jeunes, société civile et groupes de pression est descendue dans les rues de Goma pour réclamer le départ des forces de l’EAC.

Partis de l’entrée présidentielle,leur point de rencontre, les manifestants se sont dirigés tout droit vers le quartier général des forces de l’EAC sise à Goma, avec l’encadrement des forces de l’ordre.

Arrivés au point de chute, Les manifestants ont lu leur mémorandum devant le commandant adjoint de la force régionale de l’EAC, via la bouche du président du conseil urbain de la jeunesse de Goma , Me KATOTO Trésor.
Ces derniers déplorent tout d’abord l’inaction de cette force, déployée dans la région pour ramener la paix dans cette partie du pays.

« Il se fait remarquer que, depuis l’arrivée de cette force en RDC, nous ne les avons jamais vu se battre au côté de notre armée, comme cela est bien dit dans l’accord qui les a fait venir chez nous. Aucune volonté manifeste de combattre les M23 pourtant c’est celle-là la raison de leur déploiement sur notre territoire  » déclarent ces jeunes.

Ces derniers accusent aussi les contingents de la force régionale de bloquer l’avancée des jeunes patriotes WAZALENDO qui se battent au front mais aussi de favoriser l’infiltration de l’ennemi.

« Depuis que nos frères WAZALENDO ont pris le courage au prix du sacrifice suprême, de reconquérir les territoires sous occupation, non seulement vous ne leur prêtez pas main forte, mais vous constituez un blocage systématique (…) Grave encore vous facilitez, voir même sécurisez infiltration de l’ennemi sur notre territoire ».

Les jeunes manifestants ne se sont pas arrêtés aux accusations, ils ont lancé une mise en garde en préconisant des mesures de grande envergure si ces officiers gardent la même attitude.

« Nous vous avons jusqu’ici observés pour réunir un maximum de preuves(…) Nous vous accordons une semaine, soit jusqu’au 26 octobre 2023, pour observér le comportement de vos hommes sur les lignes de front. S’ils s’entêtent ils nous obligeront à multiplier des actions de grande envergure contre vos équipes en ville pour vous contraindre de vous retirer de notre pays et nous ne nous arrêterons pas jusqu’à ce que vous partirez« .

Signalons qu’à ce jour, la situation sur le terrain rapporte que les WAZALENDO ont déjà récupéré plus de 20 villages qui étaient jadis sous occupation du M23, depuis la relance des hostilités en début octobre .

Silva Kanduki