Prétendu blocage des patriotes Wazalendo par les militaires de l’EAC, au profit du M23: la jeunesse de Goma donne le dernier avertissement

Une nouvelle fois, consécutivement à celle de ce mercredi 18 octobre 2023, la jeunesse de Goma réunie au sein de mouvements citoyens, associations des jeunes, société civile et groupes de pression est descendue dans les rues de Goma pour réclamer le départ des forces de l’EAC.

Partis de l’entrée présidentielle,leur point de rencontre, les manifestants se sont dirigés tout droit vers le quartier général des forces de l’EAC sise à Goma, avec l’encadrement des forces de l’ordre.

Arrivés au point de chute, Les manifestants ont lu leur mémorandum devant le commandant adjoint de la force régionale de l’EAC, via la bouche du président du conseil urbain de la jeunesse de Goma , Me KATOTO Trésor.
Ces derniers déplorent tout d’abord l’inaction de cette force, déployée dans la région pour ramener la paix dans cette partie du pays.

« Il se fait remarquer que, depuis l’arrivée de cette force en RDC, nous ne les avons jamais vu se battre au côté de notre armée, comme cela est bien dit dans l’accord qui les a fait venir chez nous. Aucune volonté manifeste de combattre les M23 pourtant c’est celle-là la raison de leur déploiement sur notre territoire  » déclarent ces jeunes.

Ces derniers accusent aussi les contingents de la force régionale de bloquer l’avancée des jeunes patriotes WAZALENDO qui se battent au front mais aussi de favoriser l’infiltration de l’ennemi.

« Depuis que nos frères WAZALENDO ont pris le courage au prix du sacrifice suprême, de reconquérir les territoires sous occupation, non seulement vous ne leur prêtez pas main forte, mais vous constituez un blocage systématique (…) Grave encore vous facilitez, voir même sécurisez infiltration de l’ennemi sur notre territoire ».

Les jeunes manifestants ne se sont pas arrêtés aux accusations, ils ont lancé une mise en garde en préconisant des mesures de grande envergure si ces officiers gardent la même attitude.

« Nous vous avons jusqu’ici observés pour réunir un maximum de preuves(…) Nous vous accordons une semaine, soit jusqu’au 26 octobre 2023, pour observér le comportement de vos hommes sur les lignes de front. S’ils s’entêtent ils nous obligeront à multiplier des actions de grande envergure contre vos équipes en ville pour vous contraindre de vous retirer de notre pays et nous ne nous arrêterons pas jusqu’à ce que vous partirez« .

Signalons qu’à ce jour, la situation sur le terrain rapporte que les WAZALENDO ont déjà récupéré plus de 20 villages qui étaient jadis sous occupation du M23, depuis la relance des hostilités en début octobre .

Silva Kanduki

Menace de John Numbi sur un éventuel coup d’Etat en RDC : Félix Tshisekedi appelle les FARDC à la conscience et l’amour de la patrie

le Président Congolais Felix Antoine Tshisekedi a réuni les généraux, officiers supérieurs, ainsi que les sous-officiers des Forces armées (FARDC) à Kinshasa ce mercredi 18 octobre 2023, en sa qualité de chef de l’État et commandant suprême de l’Armée.

À cette occasion, le Chef de l’État a convié ses hôtes « à respecter leurs engagements vis-à-vis du pays et du peuple jusqu’au sacrifice suprême et à ne jamais trahir le Congo », rapporte la Présidence de la République.

« Nous formons un corps de défenseurs des institutions du pays et de notre peuple.Vous n’êtes pas n’importe qui, vous êtes les porteurs de cette nation, vous donnez votre vie pour sauver ce pays. Restez toujours fidèles à votre mission. le Gouvernement mettra tous les moyens pour vous honorer pendant et après votre carrière » , a dit Félix Tshisekedi aux militaires.

Bien avant lui, le lieutenant général Tshiwewe avait déjà mis en garde les militaires qui seraient en contact avec des tierces personnes dites ennemies de la nation, lors d’une parade de l’armée qui s’est tenu ce lundi 16 octobre au camp Kololo à Kinshasa.

Ce réchauffement dans la conscientisation des hommes en tenus intervient après cette sortie médiatique du général John Numbi, menaçant de faire le coup d’État au régime Tshisekedi.
Les hautes autorités du pays multiplient des appels à l’amour et la solidarité de la patrie.

Silva Kanduki

Nord-Kivu: L’APCLS et ses alliés accordent 48h aux troupes de l’EAC pour quitter la RDC, sinon « ils seront attaqués »

l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), l’un des groupes des jeunes résistants patriotes dits « Wazalendo » engagés dans le front contre le M23, donne un ultimatum de 48 heures aux Forces régionales de l’East Africa Comunity (EAC) pour quitter le territoire congolais et menace d’attaquer ses positions si cette force résiste.

Cette information est apparue ce mercredi 11 octobre 2023, lors d’une interview exclusive que le porte parole de L’APCLS, le colonel Héritier NDANGENDANGE, à nos confrères de Kivu Morning post.

« Dans 48 heures si l’EAC ne quitte pas le territoire congolais, nous allons l’attaquer comme tous les autres rebelles du M23 » a dit le colonel NDANGENDANGE.

Les groupes d’autodéfense remettent en cause la volonté des troupes venues des pays de l’Afrique de l’Est pour pacifier certains territoires du Nord-Kivu et dénoncent même l’implication de ces troupes dans déstabilisation des zones qu’elles disent protégés.

« Depuis qu’ils sont là, ils ont dit qu’ils vont chasser les M23, ils ne l’ont pas fait. Ils ont dit qu’ils viennent aider le Gouvernement à obliger les M23 à évacuer vers les centres de cantonnement, mais tout cela ils ne l’ont pas fait. Ils ont par contre évolué avec les attaques en profondeur… » a-t-il déploré.

Cette sortie apparaît après celle du Gouvernement Congolais via son porte-parole et ministre de la communication, Patrick MUYAYA, qui, de son côté, a dit que le retrait des troupes de L’EAC interviendra en décembre prochain.

Silva KANDUKI

Nord-Kivu: Les FARDC menacent de riposter après des tirs lancés sur leur position à Kibumba par les M23

C’est dans un communiqué rendu public l’après-midi de ce vendredi 06 octobre 2023 que l’Armée loyaliste a exprimé son indignation face à cette énième violation de cessez-le-feu de la part des M23/RDF, par des tirs sur ses positions.

D’après le porte-parole de l’Armée au Nord-Kivu, c’est aux environs de 13h de ce vendredi que « les terroristes du M23/RDF ont tiré deux bombes aux mortiers sur les positions avancées des FARDC de Kibumba ».

À cet effet, précise le lieutenant-Colonel Ndjike Kaiko Guillaume, prenant à témoin la communauté tant nationale, internationale que régionale; « FARDC informent qu’elles se réservent le droit de riposte ».

Il faut dire que c’est depuis le dernier discours du président Félix Tshisekedi au sommet des chefs d’États à New York, refusant d’éventuelles négociations avec les terroristes; que les lignes de front sont en mouvement dans les territoires occupés par les rebelles du M23 au Nord-Kivu.
Les jeunes résistants patriotes de la région ont lancé des offensives au niveau de Masisi depuis le début de la semaine et ont réussi, d’après les témoignages, à reconquérir plusieurs localités jadis occupés par les rebelles.
Les offensives ont été lancées après les alertes sur le renforcement des éléments du M23/RDF, en provenance du Rwanda, dans les localités sous son occupation.

Pour l’instant, des affrontements se poursuivent dans plusieurs villages et localités en territoire de Masisi, et ont démarré depuis ce vendredi vers Kibumba en territoire de Nyiragongo.

Emmanuel Barhebwa

Goma: La PNC présente un groupe de 26 présumés criminels qui opèrent avec des armes louées localement

Ceux-ci sont accusés de tracasseries de la population et de plusieurs griefs, d’après le commissaire divisionnaire adjoint Ntumba EDDY LÉONARD, de la Police Nationale Congolaise procédant à leur présentation ce lundi 02 octobre 2023.

Celui-ci fait savoir que cette bande de criminels operait avec des armes de location qu’il louent à une somme de 40 000 milles francs congolais pour commettre leurs forfaits.

Dans ce même lot se trouvent ceux qui auraient assassiné un élément de la PNC il y a quelques jours dans une manifestation des jeunes au niveau de la partie nord de la ville de Goma, a renchérit cet officier de police.

Occasion pour celui-ci de louer le travail fait par la police Nationale Congolaise dans la sécurisation de la population. Il a aussi saisi l’opportunité pour lancer un appel à la population de poursuivre la bonne collaboration avec les forces de sécurité pour leur faciliter la tâche dans la traque des bandit en ville de Goma.

 » Nous sommes au service de la population et nous voudrions qu’elle vive en paix, voilà pourquoi nous n’arreterons pas jusqu’à ce que la paix et la sécurité des habitants de Goma soit une réalité » a-t-il indiqué.

Pour rappel c’est depuis le début de l’année en cours que la population et acteurs de la société civile en ville de Goma ne cesse de décrier la persistance de l’insécurité dans plusieurs parties en ville de Goma.

Richard Kubuya

Explosion d’un engin militaire à Goma : Ce que le prof. DADY SALEH préconise pour que pareils incidents ne se reproduisent plus

Pour ce professeur d’université et acteur politique au Nord-Kivu, l’incident du jeudi dernier au stade de l’unité à Goma doit interpeller les autorités sur le niveau de formation de nos militaires et le budget alloué pour leur prise en charge logistique, physique et psychologique.

En entretien avec KivuNyota ce vendredi 29 septembre, Dady Saleh a d’abord fait savoir qu’il est souhaitable que la situation qui s’est passée ce jour-là soit réellement un accident, puisque dans le cas contraire, il s’agit d’un danger pour toute la nation.

Et Donc nous souhaitons que ça reste un accident, a souligné le professeur Dady Saleh, comme avis face à cette improviste situation.

Concernant la responsabilité des militaires, le professeur évoque un problème de fond et de forme remettant en cause la formation des militaires et les équipements qu’ils utilisent.
La question de fond c’est la reforme de l’armée, se poser des questions si le militaire détenteur de cet engin explosif au moment de cet accident avait l’équipement qu’il fallait en ce moment-là et s’il était bien formé sur son usage…

Dady Saleh estime qu’il faut une réforme rigoureuse de l’Armée Congolaise et une meilleure prise en Charge logistique de cette dernière.

Parlant de cette réforme, celui-ci insiste sur la nécessité d’élever budget dans la formation des militaires et dans l’acquisition des équipements.

« Le budget des militaires doit avoir deux aspects; l’aspect macro-securitaire, c.à.d qui permet à l’Armée de s’équiper en armes dissuasives et à fabriquer localement nos propres armes; et l’aspect micro-securitaire c.à.d un budget qui permet de payer correctement les militaires… » indique-t-il.

Dady Saleh déplore le fait que « les militaires font partie des personnes en deçà du seuil de la pauvreté pourtant ce sont eux qui assurent notre sécurité… »

Pour lui, il est inacceptable qu’un député reçoive 21000$ le mois, pendant que le moins gradé de l’Armée touche moins de 500$.

Celui-ci estime que pour éviter que l’incident qui s’est passé jeudi dernier à Goma ne se reproduise plus, il faut que les militaires soient sensibilisés à rester dans leur camp et s’ils doivent se balader avec des armes, que cela soit autorisé au préalable par les autorités et dans des circonstances assez exigeantes… »

Au sujet de la suite du dossier, il pense que le militaire détenteur de l’engin explosif qui a causé mort d’homme, devra répondre devant la Justice, selon les prescrits de la Loi et que l’Armée devra assumer toutes ses responsabilités autour de cet incident malheureux.

Dady Saleh chute en adressant ses sincères condoléances à la famille du joueur qui a perdu la vie à la suite des éclats de cet engin explosif, et souhaite prompt rétablissement à tous les victimes.

Pour rappel, jeudi 28 septembre 2023 en début de soirée à Goma, la roquette de l’Arme de type RPG 7, détenue par un militaire FARDC a lâché par inadvertance au niveau du rond-point INSTIGO, selon les autorités locales, et a causé un mort et 12 blessés qui se trouvaient au niveau du stade de l’Unité.
L’identité de la personne décédée est déjà connue. Il s’agit du jeune Jean Misona, joueur du FC Likonji, club évoluant dans la deuxième division de l’Entente urbaine de Football à Goma.

Bénie Ngwasi et Esther Faradja, Stagiaires