Nyiragongo: la société civile alerte sur le renforcement des troupes Rwandaises dans la zone

Malgré l’annonce du retrait du M23, un renforcement des éléments RDF se fait voir dans le territoire de Nyiragongo en province du Nord Kivu, alerte ce vendredi 07 avril 2023 la société civile locale.

Ce renforcement est soupçonné par la population du milieu suite, selon Mambo Kawaya président de cette structure citoyenne, à certaines arnaques dans les camps des déplacées, mais aussi le fait que certains champs sont cultivés par des sujets rwandais, observés en train de couper les bois pour faire les braises; de même l’incursion de bandits signalée le 4 et 5 avril à Buhumba et à kibumba.

Mambo Kawaya, propose à cet effet, l’enregistrement dans l’urgence, de tous les militaires présents dans la zone.

« Nous proposons l’enregistrement de tous les militaires, ceux qui sont restés à la maison et ceux qui sont sur les lignes de fronts serait une solution pour éviter les infiltrés ».
C’est une demande adressée au Gouvernement Congolais de passer à l’identification de tous les policiers venus de Rusthuru et Masisi.

Il sied de signaler que l’insécurité reste de plus en plus grandissante en territoire de Nyiragongo et sa bonne partie qui reste sous occupation du M23.

Esther Buingo

Ituri: Encore une trentaine des civils tués par les rebelles ADF

Les Rebelles d’Allied Democratic Forces (ADF) ont tué dans les journées de lundi 03 avril et mardi 04 avril 2023, plus de trente civils, dans une embuscade qu’ils les ont tendus au nord de l’axe routier Komanda-Kisangani, en province d’Ituri située dans la zone nord-est de la République Démocratique du Congo.

Selon la convention pour le respect des droits de l’homme (CRDH) joint par nos confrères de 7sur7.cd, mercredi 05 Avril 2023, le drame a eu lieu notamment entre les territoires de Mambasa et Irumu.

« C’est à Tembo, à la limite entre le territoire de Mambasa et d’Irumu où les crimes ont été commis, au côté nord de la route nationale numéro 4 Komanda-Kisangani. De ces 31 corps enregistrés, Cinq ont été tués près de Komanda en chefferie de Basili, Bandiamusu. » a fait savoir Monsieur Christophe Munyanderu, coordonnateur de la CRDH.

D’autres sources locales affirment que ce nouveau massacre a causé une psychose et paralysie des activités au sein de la population de ces milieux et en plus, s’observe le déplacement de certains habitants.

Cette embuscade intervient après que l’autre soit enregistrée sur l’axe routier Luna-Komanda, entre les villages Manzobe et Idohu, en Chefferie des Walese-Vunkutu, territoire d’Irumu, en Province d’Ituri et les causeurs restent toujours les rebelles des ADF.

Florentin Muzungu

Goma: Insécurité au quartier KASIKA, il faut ériger un mur entre le camp Katindo et la cité, propose Yvan SIMWERAY

Pour la énième fois, la ville de Goma connait une insécurité grandissante. Parmi les entités les plus touchées, le quartier KASIKA a enregistré ces dernières semaines un nombre important des vols à main armée suivis des tueries.

En réaction à cette situation qui semble déborder l’autorité en charge de la sécurité, pire encore les cadres de bases qui n’ont que leurs cri de coeur, cette fois ce sont les politiques qui se sentent concernés.

C’est le cas de Yvan SIMWERAY, un des communicateurs du parti Bloc Uni pour la Rentrée naissance et l’Emerfence du Congo (BUREC) au Nord-Kivu qui a étudié le phénomène de près.

Il estime que ces cas d’insécurité serait, comme d’aucuns l’a déjà dénoncé, causés par des porteurs d’armes qui proviendraient et se refugeraient dans le camp militaire KATINDO.

« en terme des mesures pour mettre fin à cette insécurité, clôturer ce camp serait parmi les méthodes pour lutter contre ces crimes parce que les semeurs de troubles troubles proviendraient de là «  estime-t-il.

Cette proposition s’ajoute à une dizaine d’appels à la délocalisation du camp KATINDO lancés par les acteurs de la société civile et politiques.

Le camp KATINDO, rappelons-le, censé héberger les blessés de guerre, regorge de nos jours des soldats valides et civils.

Il partage les limites des quartiers Mabanga-sud et Nord, KATINDO et Kasika. Ce qui le place quasiment en plein milieu de la ville

Esther Buingo

Journée de sensibilisation aux problèmes des mines: le Nord-Kivu reste l’une des provinces les plus vulnérables en RDC(SYLAM)

En marge de la journé internationale de sensibilisation aux problèmes des mines et de l’assistance anti-mine, célébrée ce mardi 04 avril 2023; le coordonnateur national de la Synergie de la lutte anti-mine (SYLAM) a réitéré les risques élevés des accidents liés aux mines, auxquels sont exposées les populations du Nord-Kivu, et de toutes les zones en guerre en RDC.

À en croire Marion Ngavho Kambale, les enquêtes qui ont été amorcées depuis 10 ans en RDC ont trouvé 37 champs de mines et de ces 37, autour de 14 seulement ont déjà été deminés.

« Par rapport aux zones où il y a présence de ces mines, il y a le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, le Tanganyika et une partie du Maniema…Dans le Nord-Kivu, sur les 37 zones minées, il y a eu neuf , et de ces 9, deux seulement ont été deminées à Beni » révèle-t-il.

À côté de cela, poursuit Marion Ngavho, les engins explosifs et des munitions, sont régulièrement retrouvés dans les zones en guerre en cette période où les affrontements se poursuivent entre les rebelles du M23, les FARDC et les groupes d’autodéfense à Masisi, à Rutshuru, et dans le Nyiragongo. « On y retrouve souvent les roquettes, les mortiers, les grenades etc; qui ont raté l’explosion ou qui ont été préparés pour être utilisés mais ont été abandonnés,…ce qui expose davantage les populations de ces zones »

Face à cette situation, celui-ci appelle toute la population Nord Kivutienne à la vigilance et à la dénonciation lors de la perception d’un objet explosif.

« Une mine peut ressembler aux objets que nous utilisons couramment ; c’est comme par exemple une grenade qui ressemble facilement à un ananas, ou un marteau. Une mine peut ressembler à une casserole ou à une lampe, des roquettes peuvent ressembler à des pilons que nous utilisons… Nous disons à la population, que si vous trouvez des objets pareils il ne faut pas les toucher mais informez immédiatement les autorités en place pour qu’elles puissent faire appel aux équipes de déminage… » a-t-il martelé.

Notons que cette journée a été célébrée sous le thème “mine action cannot wait” autrement-dit « l’action contre les mines ne peut pas attendre ».

Esther Buingo

Tension RDC-Rwanda: Bemba annonce la neutralisation des 3 éléments RDF-M23, Kigali dément…

Jean-Pierre Bemba, actuel Vice-premier Ministre et Ministre congolais de la Défense Nationale, a annoncé au Gouvernement congolais jeudi 30 mars 2023 qu’un colonel de l’armée Rwandaise (RDF), connu sous le nom de Jacques Bitaba commandant les opérations de la RDF dans le territoire de Rutshuru et deux de ses soldats ont été neutralisés par l’armée Congolaise.

Le Gouvernement Rwandais n’a pas pris au cœur cette annonce de Bemba qui a suscité plusieurs réactions de sa part et a bien jugé de la démentir.

Monsieur Vincent Biruta ministre rwandais des affaires étrangères a qualifié de fausse et sans aucun fondement les accusations de Jean Pierre Bemba.
Il considère cela comme une provocation et mensonge que la RDC invente contre l’État Rwandais.

Une contradiction qui s’ajoute à plusieurs autres déjà enregistrée dans le passé depuis la montée de la tension entre ces deux pays voisins.

C’est depuis plusieurs mois déjà que les tensions règnent entre Kigali et Kinshasa ; la RDC accusant son voisin de soutenir la rébellion du M23 qui s’affronte jusqu’à ce jour aux forces armées de la RDC…Une guerre qui a déjà entraîné plusieurs morts aussi bien du côté des civils que des militaires et d’énormes dégâts collatéraux, dont le déplacement massif des milliers de populations, la pauvreté, la famine dans la région, etc.

Florentin Muzungu

RDC-EAC: le 1er groupe des soldats ougandais sur les 1000 attendus, déployé à Bunagana

Selon le lieutenant général Jeff Nyagah, commandant de la Force régionale des Etats de l’Afrique de l’Est, qui a confirmé cette nouvelle ce vendredi, après ses échanges avec le Gouverneur-militaire du Nord-Kivu; le début du déploiement des militaires de l’armée ougandaise dans la cité de Bunagana s’inscrit dans le cadre de sécuriser cette zone censée être libérée des rebelles du M23, en marge de la résolution des Chefs d’Etats de la sous-région.

Cet officier de l’armée kényane précise qu’après cette première arrivée, l’heure est à l’identification des zones de cantonnement.

« Je tenais à assurer que les premiers éléments qui n’ont pas pu traverser hier suite à la nuit tombée, sont finalement arrivés sur le sol congolais et l’heure est à l’identification des sites de cantonnement dans la cité de Bunagana et ses environs», a indiqué le Lieutenant-Général Jeff Nyagah à la presse du Gouvernorat, rassurant que les commandants de ce contingents ainsi que leurs premiers éléments se sont installés dans des sites appropriés.

Dans un premier temps, souligne-t-il; ils sont mille militaires UPDF qui sont attendus dans la cité de Bunagana, et qui seront déployés jusqu’à Mabenga en passant par Rutshuru-centre, Kiwanja, Rwanguba et Chengerero.

Ce déploiement intervient au lendemain d’un communiqué de la présidence ougandaise, qui stipulait que « les éléments ougandais n’ont pas mandat de combattre le M23 mais plutôt d’occuper les zones neutres que laisseront les rebelles, pendant que Kinshasa poursuivra des négociations avec ces derniers ».
Message pas très bien accueilli par beaucoup de congolais, ayant réagi sur la toile et sur de nombreux médias locaux; qui estiment innoportune la présence d’une force non-offensive dans une région où se multiplient des attaques des rebelles.

La rédaction