RDC: F. Tshisekedi soulève quelques zones d’ombre autour des troupes de l’EAC

Depuis Gaborone au Botswana, le président congolais Félix Antoine Tshisekedi, a au cours d’un point de presse ce mardi 09 mai 2023, prononcé un discours que d’aucuns qualifient de méfiant vis-à-vis des troupes de L’EAC déployées depuis quelques mois dans l’Est de la RDC.

Pour Félix Tshisekedi, il y a des problèmes avec cette force régionale.

« Manifestement, il y a des problèmes avec cette force régionale. La première raison qui nous pousse a nous poser des questions, c’est le rôle assigné à cette force régionale qui n’est pas rempli.
Il y a dans certaines régions, une cohabitation observée entre les contingents de la force régionale et les terroristes du M23. Cela n’était pas prévu au programme. Il était question de contraindre ces forces du M23 au cessez-le-feu, au retrait et au cantonnement
», a dit Félix Tshisekedi lors de la conférence de presse conjointe ce mardi 9 mai 2023.

Rejoignant la position affichée par plusieurs congolais, le président de la RDC estime que si le mandat de cette force n’est pas assuré comme prévu, ses troupes devront plier bagage.

« Comme le mandat s’achève au mois de juin, si à cette date là nous estimons que le mandat n’est pas rempli, je crois que nous allons décider de raccompagner ces contingents venus à la rescousse de la République Démocratique du Congo avec honneur; les remercier pour avoir essayer d’apporter leur part de contribution à la paix en République Démocratique du Congo et de voir comment nous pouvons continuer nous même à pacifier notre pays“, a lancé Félix Tshisekedi.

Certains contingents de la force régionale, a également déploré Tshisekedi, ont dit clairement en arrivant qu’ils ne sont pas là pour combattre le M23.

La démission du général
Jeff Nyagah s’est également invitée dans ce face à face avec la presse du Botswana.

Cette démission, dit Félix Tshisekedi, a été faite de manière spectaculaire sans pour autant faire part au gouvernement des différentes menaces évoquées dans sa lettre de démission.

« Il y a aussi le problème du général de la force, le général Jeff Nyagah, qui a démissionné de manière spectaculaire, nous surprénant tous en parlant des menaces, des menaces auxquelles il ne nous a jamais fait part. Pourquoi il ne nous a pas fait part de ces menaces? Lui-même le sait. Lorsqu’il décide de quitter la RDC, le Kenya désigne directement un autre commandant de la force sans consultation comme si cette force n’appartenait qu’au Kenya. Il y a manifestement un problème. On doit clarifier la situation”, a révélé le président congolais.

Ce nouveau discours du président Félix Tshisekedi tombe au lendemain de l’annonce, par la communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), d’un déploiement de ses troupes à l’Est de la RDC, en proie aux violences perpétrées par les rebelles du M23, sous couvert de l’armée rwandaise.

Emmanuel Barhebwa

Incursion au quartier Bujovu à Goma: l’un des blessés succombe de ses blessures, le bilan passe de 1 à 2 morts

L’un des blessés par balle lors de l’incursion des bandits armés au quartier Bujovu vers l’endroit connu sous le nom de Sep Congo, dans la nuit de ce mercredi 03 au jeudi 04 mai, vient de succomber de ses blessures l’avant-midi de ce jeudi.

Il s’agit du jeune Jordan Kalume (17 ans), qui a été dépêché à l’hôpital après les événements malheureux survenus dans son entité, mais n’a pas pu être sauvé malgré les efforts des médecins.

C’est ce que révèle un proche de sa famille, contacté tout à l’heure par KivuNyota. Ce qui ramène à deux, le nombre des personnes tuées dans cette attaque, attribuée; selon notre source, au célèbre groupe de 40 voleurs.

Au sujet du nombre des blessés, notre source ajoute 2 autres, sur les deux annoncés dans notre précédent article.
Ces derniers, précise-t-elle, ont été frappés par arme blanche par les mêmes bandits dans un ménage voisin de celui où des balles ont été tirées.
Ce qui fait un total de 4 blessés dont deux par balles, et 2 morts, en une seule nuit dans la même entité.

C’est sous une vive émotion que notre source, crie au secours à l’endroit des autorités compétentes pour mettre fin à ce phénomène 40 voleurs qui endeuillent nombreuses familles à Goma.

La rédaction

Goma: Une nouvelle fusillade fait un mort et deux blessés à Bujovu

La série des fusillades des paisibles citoyens en ville de Goma n’a pas encore dit son dernier mot; malgré « la bonne volonté » affichée dernièrement par les autorités en charge de la sécurité de la ville ; présentant , tambour battant, les présumés auteurs de l’insécurité.

Après une brève période d’accalmie, sans qu’aucun cas de tuerie ne soit signalé sur l’ensemble de la ville; une nouvelle incursion a été notifiée dans la nuit de ce mercredi 03 à ce jeudi 04 mai au quartier Bujovu, non loin de la place Kami dit Kabutembo; coûtant la vie à un habitant de ce milieu.

Selon certains témoignages sur place, les auteurs de cette incursion ont cambriolé plusieurs boutiques en emportant des biens des paisibles citoyens. En tirant des balles, ils ont tué une personne et blessé grièvement deux autres.

La grande stupéfaction de la population environnante, indique un des temoins joint par notre confrère de Congorassure.net; c’est le fait que le lieu du crime est situé juste à « quelques mètres de l’aéroport international de Goma, une contrée à très haute sécurité où se concentre un nombre important des militaires FARDC de l’unité de la garde Républicaine ».

Celui-ci soupçonne une complicité entre les bandits et les militaires affectés dans cette zone, réclamant des enquêtes sérieuses de la part des autorités.

Il y a quelques jours, pour rappel, la police Nationale Congolaise(PNC/Ville de Goma) a présenté à la presse une cinquantaine des présumés bandits; munis des tenues militaires, des munitions de guerre et autres effets ; les accusant d’être mêlés dans plusieurs crimes et cambriolages en ville de Goma.
La nouvelle avait réjoui plus d’un habitant de Goma, estimant que ce nombre était assez suffisant, si des enquêtes sérieuses pouvaient être menées, pour démanteler l’ensemble des réseaux des criminels qui insécurisent la ville.

À ce jour, la population reste à sa soif pour connaître l’issue des enquêtes et de la procédure judiciaire amorcées vis-à-vis de ces présumés bandits.

L’unique attente des autorités vis-à-vis de la population, avait pour sa part indiqué le maire de Goma, c’est la collaboration avec les services de sécurité pour faciliter la traque des bandits

Ça ne sert à rien d’être plaintif ou alarmiste dans les médias, avait souligné le commissaire supérieur principal Kapend Kamand, si vous ne nous apportez pas des renseignements utiles pour nous permettre de traquer ces bandits qui insécurisent la ville ».

Emmanuel Barhebwa

RDC-EAC: 24h seulement après sa démission, le général Nyagah a déjà un remplaçant

Il s’agit du général de division Alphaxard Muthuri Kiugu (en image).
Il a été désigné ce vendredi 28 avril 2023, par le président kényan William Ruto, qui venait de prendre acte de la démission du général Jeff Nyagah qui conduisait les commandements de la force régionale de l’EAC sur les terres congolaises depuis quelques mois.

Plusieurs défis attendent ainsi ce nouveau patron de la force régionale de l’EAC qui pourra choisir entre poursuivre avec l’idéologie et les stratégies « inoffensives » de son prédécesseur, ou soit faire autrement.

Puisque les attentes affichées par la plupart des Congolais vis-à-vis de cette force régionale c’est de combattre les rebelles du M23 et tous les groupes armés qui insécurisent la région, afin que la paix revienne et que les populations déplacées regagnent leur milieu. Sans cela, beaucoup de congolais voient inutile la présence de toutes ces troupes sur son sol.

Rappelons que le général Jeff Nyagah, qui vient d’être remplacé a ce poste a annoncé ce jeudi 27 avril sa démission aux commandes de la force régionale de l’EAC.

L’homme qui promettait de mourir pour le rétablissement de la sécurité dans la partie Est de la République Démocratique du Congo a évoqué, comme motif de sa démission,une menace aggravée contre sa sécurité et un plan systématique visant à contrecarrer les efforts de l’EACRF ».

La Rédaction

RDC-EAC: Les raisons de la démission du général kényan Jeff Nyagah

La démission du Général kényan Jeff Nyagah de ses fonctions de commandant de la force régionale de l’EAC est l’une des actualités largement relayées ce vendredi 28 avril 2023, après sa publication.

L’argument présenté par cet officier kényan, justifiant sa démission, semble ne pas convaincre plus d’un citoyen congolais.

Si d’aucuns estiment que cette démission a été souhaitée et obtenue par Kinshasa, suite aux déclarations de ce haut gradé de l’armée kényane au sujet de la mission de l’EAC et du Cantonnement des rebelles du M23; d’autres voient en cette démission une conséquence de la pression populaire qui exige une action offensive des troupes de l’EAC alors que visiblement celles-ci n’y étaient pas préparé.

Le concerné pour sa part, a évoqué des raisons de sa sécurité personnelle, comme base de sa démission.

Dans une note adressée au Secrétaire général de l’EAC, le commandant Jeff Nyagah met en évidence une menace “aggravée contre sa sécurité et d’un plan systématique visant à contrecarrer les efforts de l’EACRF”.

“Il y a eu une tentative d’intimidation de ma sécurité à mon ancienne résidence par le déploiement d’entrepreneurs militaires étrangers (mercenaires) qui ont placé des dispositifs de surveillance, fait voler des drones et effectué une surveillance physique de ma résidence au début du mois de janvier 2023, ce qui m’a contraint à déménager”, a-t-il indiqué.

D’après lui, il y a également eu des campagnes médiatiques négatives et financées visant sa personnalité et de fausses accusations écrites directes sur la complaisance de l’EACRF dans la gestion du groupe M23..

Depuis plusieurs mois maintenant, l’opinion publique en RDC reproche au major-général kenyan Jeff Nyagah son refus d’affronter directement le M23 en tant que commandant de la force régionale de l’East African Community (EAC).

La rédaction

Nord-Kivu : Les affrontements entre 2 groupes armés occasionnent les déplacements des populations à Masisi

Les violents affrontements signalés ce lundi 24 avril dans les villages Kikoma et Kyangatsi en groupement Nyamaboko 2, territoire de Masisi, ont entrainé des déplacements massifs de la population, rapporte la société civile du territoire de Masisi.

Ces accrochages ont opposé, indique notre source, les éléments des groupes armés Nyatura Abazungu et les APCLS.
La société civile parle d’une débandade totale de la population, certaines personnes ont emprunté la route vers des agglomérations jugées sécurisées dans le Masisi. D’autres sont présentement à Walikale, territoire voisin.

« La population de Kikoma et Kyangetsi se déplace forcément suite aux affrontements imposés par les Nyatura et APCLS. Cet état de chose nous pousse à rappeler l’opinion publique qu’il n’y a pas longtemps que nous avons enregistré d’autres échanges des tirs entre groupes armés avec des effets similaires dans cette même partie de notre territoire. nous sommes choqués » a déclare Telesphore Mithondeke rapporteur général de la société civile.

Et de poursuivre :

« Nous sommes en train de mettre en garde toutes les personnes malintentionées, qui chercheraient à manipuler les gens, ou à opposer les communautés. Elles doivent cesser. Nous en appelons même à la responsabilité des différentes autorités Étatiques compétentes afin que des mesures soient prises le plus urgemment possible pour arrêter l’hémorragie dans cette zone. Notre appel est lancée également à toutes les communautés, à ne pas céder à aucune manipulation de quelque nature que ce soit et à dénoncer tout ceux là qui troublent la quiétude »

Dans la communauté les habitants ne savent pas expliquer les motivations qui pousseraient les groupes armés à s’affronter.
Ils pensent pourtant que pendant ce moment d’agression du M23, toutes les forces devraient s’unir, et barrer la route au seul ennemi, connu de tous.

USHINDI David