Masisi: Le village de Karenga se vide de ses habitants suite aux affrontements FARDC-M23

Les cités de Sake, Kimoka, Kingi, proches de la ville de goma accueillent depuis dimanche les habitants du village Karenga du groupement Kamuronza( territoire de Masisi),  fuyant les détonations des armes dans les affrontements entre FARDC et les rebelles du M23.

La nouvelle est confirmée par plusieurs sources de la société civile confirmant la présence des éléments du M23 à Masisi.

Cependant le parlement des jeunes de Kamuronza appelle la population entière à la mobilisation pour dénoncer le mouvement suspect dans la zone, et les autorités de renforcer les positions stratégiques pour barrer la route à l’ennemi.

« c’est depuis le dimanche que la population de sake est entrain d’accueillir les habitants de Karenga. Karenga est à 15km de la cité de sake. Cette population a fui à cause de détonations des armes lourdes qui se font entendre dans le parc de Virunga. Mardi 27 décembre, la présence des rebelles du M23 a été constatée à 5 km de Karenga sur les colinnes de Kamatembe et Kalake » confirme BASHUBAHO KULIMUSHI Pascal, président du parlement des jeunes du groupement Kamuronza.

Et de poursuivre :

« c’est ainsi que nous appellons les autorités militaires au renforcement des positions stratégiques, la population entière à la mobilisation commune pour barrer la route à l’ennemi et l’assistance des ces citoyens qui abandonnant leurs habitations et qui nécessitent déjà de l’aide humanitaire »

En sa majorité, la population de Masisi développe une peur au ventre pendant cette période, craignant l’infiltration des rebelles du M23 dans la zone. Lundi dernier c’est le rapporteur de la  coordination de la société civile à Masisi, Telesphore MITHONDEKE qui a exhorté les habitants à ne pas être distraits pendant cette période de festivités, les appelant ainsi à fêter en pleine vigilance sachant que territoire est menacé.

David USHINDI

Crise en RDC : Luanda, Nairobi, M23, EAC, Population Congolaise,… langage des sourds ou déception ?

En ville de Goma, la MONUSCO a, via son département des affaires politiques, réuni vendredi 16 décembre 2022 lors d’un café de presse, plusieurs journalistes de la ville, pour leur faire part du contenu du processus de Nairobi 3, qui, du 28 Novembre au 5 Décembre 2022, a réuni à Nairobi au Kenya, les membres des groupes rebelles actifs dans la partie Est de la RDC, les acteurs de la société civile, le gouvernement et ses partenaires autour d’une même table, pour définir les mécanismes de dépôt des armes et la consolidation de la paix dans cette partie du pays.

Dans une restitution rythmée, les acteurs de la société civile ont donné la quintessence de ce qui s’est passé au Kenya autour de Uhuru Kenyatta, qui était le facilitateur. Outre les journalistes et certains membres de la société civile, le café de presse du jour a également impliqué quelques personnages de la MONUSCO.

Dans son mot de restitution, le président de la société civile forces vives territoire de Rutshuru, Monsieur Jean-Claude Bambaze, a passé en revue quelques recommandations issues de ce processus, qui attend toujours voire son communiqué final être sorti.

« Nous avons recommandé qu’il y ait traque des terroristes du M23 qui nous causent beaucoup de tord, conformément au mini sommet de Luanda. Nous avons également recommandé qu’il y ait des nouveaux animateurs à la tête du PDDRCS (Programme de désarmement, démobilisation réinsertion communautaire et stabilisation), parce que les animateurs au niveau national ne font pas confiance, non seulement à la population, mais aussi aux groupes armés, qui d’ailleurs s’inquiètent de voir quelqu’un qui a été dans les groupes armés être à la tête de ce processus. Donc, ça n’inspire pas confiance… » a fait savoir Bambaze.

La question des réfugiés a également été abordée, ajoute-t-il.

« On a aussi parlé de la question des réfugiés qui est devenue un bouc-émissaire, un alibis, des attaques. Il fallait donc que ces gens soient identifiés, bien-sûr avec la contribution de nos chefs coutumiers qui connaissent mieux les gens qui vivaient chez eux… », encore fait savoir Bambaze.

Nous avons aussi, poursuit Jean-Claude Bambaze, « formulé plusieurs autres recommandations: par exemple lancer des mandats d’arrêt contre ceux qui ont commis des crimes. Parcequ’il ne faut pas que ce processus soit le purgatoire pour innocenter les fautives gens ».

De Nairobi à Kibumba…

Le café de presse de ce jour a également permis de revenir sur les enjeux de la réunion du 12 Décembre 2022, qui a rassemblé les terroristes du M23 avec la MONUSCO, les FARDC, les forces de l’EAC (Etats de la communauté d’Afrique de l’est), les membres de la CIRGL (communauté internationale de la région des grands lacs),… pour réfléchir à en croire Julius N. FONDONG du département des affaires politiques de la MONUSCO; autour des enjeux de la faisabilité du retrait des troupes du M23 des positions occupées dans les territoires du Nyiragongo et de Rutshuru.

Trahison ?

C’est une réunion qui a été une surprise négative pour pas mal de Congolais qui ont abondé dans 2 sens:

1. Nombreux sont ceux qui ont cru que le gouvernement Congolais a fait un rétropédalage en négociant avec une force pourtant composée des terroristes;

2. Nombreux autres sont ceux qui ont dit ne pas comprendre qu’une force régionale se soit réduite en négociatrice alors que sa mission était de combattre et au besoin neutraliser l’ennemi.

Ce qui n’est pourtant pas la même perception du chargé des affaires politiques à la MONUSCO, Monsieur Julius N. FONDONG. Pour lui, la rencontre de Kibumba l’a été sur demande des terroristes du M23. Au cours de cette réunion poursuit-il, il a aussi été question pour les terroristes d’avoir l’assurance auprès des forces de l’EAC et des FARDC qu’à leur sortir des zones jadis conquises, ils ne seront pas attaqués, sans exclure tous les autres enjeux relatifs au retrait de ces ces terroristes.

Il ajoute qu’aujourd’hui, la présence des terroristes du M23 sur le territoire Congolais, est condamnée par plusieurs, y compris la communauté internationale.  » Même à la 72 ème session ordinaire de l’assemblée des nations unies à Washington, la représentante spéciale du secrétaire général des nations unies en RDC, Madame Bintou Keyta a plaidé pour la cause de la RDC… », a opiné Julius.

 » Aujourd’hui, les citoyens congolais doivent se réjouir d’avoir un président qui a su mobiliser le monde autour des problèmes de la RDC, grâce à sa pression politico-diplomatique contre le M23… » a poursuivi FONDONG.

En guise de contribution dans le cadre de son mandat, la mission des nations unies pour la stabilisation de la RDC MONUSCO, mène des patrouilles FARDC-MONUSCO, pour protéger les civils dans des zones non encore conquises.

Les questionnements demeurent …

Les questionnements demeurent au sujet non seulement de la crédibilité de la MONUSCO qui, durant 4 mois, a assisté passivement le contrôle de Bunagana par le M23, mais surtout, a assisté, durant les combats entre les FARDC et les terroristes, à la chute d’abord de Kiwanja, puis de Rumamgabo, l’une des gigantesques bases militaires de l’armée Congolaise.

Pour pas mal, telle est une honte bue, d’une force internationale incapable de contrer une rébellion aussi miniature que le M23.

Alors que les citoyens congolais attendent toujours le retrait des terroristes du M23, d’un côté les sources de la société civile alertent sur le renforcement en hommes des positions conquises par l’ennemi dans les différents villages et localités du territoire de Rutshuru, et de l’autre, les sources militaires rapportent nonobstant que d’importants combats les opposent depuis 3 jours aux terroristes sur les lignes de front dans le groupement de Bishusha, territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.

Les sources locales contactées par Radio Okapi à Kitshanga le matin de ce dimanche 18 Décembre 2022, précisent que des tirs y ont été entendus depuis 2 heures du matin, précisément dans la localité de Chumba, groupement Bishusha, à une vingtaine de kilomètres de Kitshanga.

Heureusement, les éléments FARDC ont reconquis plus de quatre localités qui étaient jadis sous contrôle de l’ennemi, dans le groupement de Bishusha, notamment.

 

Les FARDC seules au front ? Et les forces de l’EAC?

Les opérations militaires tant chantées via les différents canaux de communication à l’arrivée des forces régionales à Goma tardent à être lancées. Pendant ces temps, les populations estimées à plus de 350 000 sujets par le haut commissariat pour les réfugiés qui ont fui les combats en vigueur dans leurs milieux naturels, sombrent dans la galère et errent.
Les unes à la Mercie du choléra, des intempéries de tout genre, les autres à la Mercie du viol, des fouets, des traitements inhumains, œuvre du M23, d’autres encore sombrent sous le joug des massacres qualifiés d’après le livre blanc du gouvernement, de génocide et/ou d’épuration ethnique, que continuent de perpétrer les terroristes partout sur le zone de contrôle.

 

John TSONGO/Goma-RDC

RDC: l’armée saisie du plan génocidaire que préparent les M23/RDF contre les civils Tutsi à Masisi et Nyiragongo

C’est dans leur communication de ce vendredi 16 décembre 2022 sur l’évolution des opérations au Nord-Kivu, que les Forces Armées de la RDC(FARDC) ont annoncé être saisies du plan de massacre des civils Tutsi en territoire de Masisi et Nyiragongo, préparé par l’armée rwandaise sous couvert du M23.

En effet selon les FARDC, qui indiquent qu’elles suivent avec attention l’évolution de la situation sécuritaire en province du Nord-Kivu, particulièrement dans les deux territoires ci-haut citées; les militaires rwandais s’apprêteraient à perpétrer des massacres et des tueries ciblés contre les populations tutsi congolaises, ensuite faire porter le chapeau à l’armée congolaise, afin de trouver un alibi convaincant pouvant justifier leur agression devant l’opinion internationale.

« En effet, des faits probants et des renseignements précis font état de la présence dans ces entités d’un corps expéditionnaire des militaires des Forces de défense du Rwanda, RDF/M23, chargés de perpétrer des massacres et des tueries ciblés contre les populations Tutsi congolaises afin d’attribuer ces actes ignobles aux Forces armées de la République Démocratique du Congo et de trouver un alibi convaincant pour justifier l’agression devant l’opinion internationale », déclare l’armée congolaise.

Et de poursuivre:

« les FARDC qui connaissent et suivent de près les mouvements de l’armée rwandaise, abusivement appelée M23, venue du Rwanda pour se livrer à cette salle besogne, condamnent avec la dernière énergie la planification et la volonté manifeste de commettre ce pognon ».

Tout en rassurant de sa détermination à démanteler et neutraliser tous ces militaires rwandais infiltrés à Masisi et Nyiragongo, l’armée congolaise appelle la population « à la vigilance et à dénoncer tout mouvement et toute présence suspects afin de rentabiliser la sécurité au profit de toute la population de ces entités territoriales ».

Emmanuel Barhebwa

Rencontre M23-FARDC-Forces de l’EAC: les rebelles assurés de se retirer de leurs positions sans être attaqués par les FARDC

Les rebelles du M23 sont assurés, lundi 12 décembre, qu’ils ne seraient pas attaqués par les FARDC s’ils se retiraient des zones qu’ils occupent actuellement.

Ils ont eu cette assurance au cours d’une réunion qu’ils ont eue avec le commandant de la force de l’EAC, les officiers du Mécanisme conjoint de vérification élargie (JMVE), ceux du mécanisme de vérification ad hoc ainsi ceux des FARDC, à Kibumba, territoire de Nyirangongo (Nord-Kivu).

D’après le porte-parole de l’armée au Nord-Kivu, lieutenant-colonel Guillaume Njike Kaiko, cette rencontre a été organisée à la demande de ce mouvement rebelle.

« Les M23 ont tenu à rencontrer les autorités de l’EAC pour leur faire part de la crainte dont ils avaient, selon laquelle, s’ils se retiraient des zones qu’ils occupent actuellement en exécution de la volonté des chefs d’Etats au mini-sommet de Luanda, les FARDC les attaqueraient. Les autorités de l’armée congolaise, je vais parler du commandant 3e zone de défense et du sous-chef d’état-major en charge des opérations ont participé à cette réunion et il était question de rassurer au M23 que s’ils mettaient en exécution la volonté des chefs d’Etats telle que manifestée, il n’y aurait pas d’attaques de la part des FARDC », a-t-il expliqué.

Selon le M23, cette rencontre s’est tenue dans un climat apaisé et ce mouvement attend la tenue d’une rencontre prochaine.

Dans un communiqué publié mardi dernier dans la soirée, le M23 a salué les efforts des dirigeants régionaux pour résoudre pacifiquement le conflit en cours en RDC.

Radio Okapi via KivuNyota

Goma: Arrestation des présumés assassins d’une fonctionnaire de cadastre et des plusieurs autres victimes

C’est au cours d’une opération menée par la police, aidée par un citoyen, que ces trois présumés criminels ont été appréhendés; a révélé le commissaire supérieur principal Job Alisa, commandant urbain ville de Goma, présentant le rapport de l’opération au maire de la ville ce mercredi 30 novembre.

Les présumés criminels sont accusés non seulement de vols de véhicules ainsi que des plusieurs biens; mais également d’assassinat de plusieurs personnes en ville de Goma, sanctionnés par l’abandon des corps des victimes sur la voie publique.

Selon la cellule de Communication de la mairie de Goma qui rapporte les faits, les trois présumés bandits se partagent les fonctions de telle sorte que l’un se charge de la falsification des documents pour faciliter la vente des biens volés, l’autre assure la commission et la négociation des marchés et le dernier est le chef de fil et principal assassin.

La même source indique que ces trois présumés criminels seraient impliqués dans la mort de monsieur Muhindo Muhima capitaine, chauffeur de profession, la nuit du 3 au 4 octobre 2022, dont le corps avait été retrouvé sur la voie publique.

« Ils ont avoué l’avoir drogué en lui donnant 30 comprimés de somnifères qu’ils avaient dilué dans un verre d’alcool, avant de l’abandonner sur la route où il avait trouvé la mort » rapporte notre source.

Amani David, présumé chef de fil de cette bande, serait également impliqué, a indiqué le colonel Job, dans le meurtre d’une agent de cadastre connu sous le nom de « dada », récemment retrouvée morte dans son véhicule non loin de son domicile.

Celui-ci a fait savoir que ces trois présumés criminels ont été attrapés, grâce à la collaboration d’un citoyen avec la police, potentiel acheteur du véhicule de marque TX qu’ils lui vendaient; appartenant au défunt Muhima.

Saluant la bravoure de la police, la mairie de Goma a ordonné le transfert de ce cas à la justice pour que décider du sort de ces présumés criminels.

Emmanuel Barhebwa

Recrutement au sein des FARDC: Le Sud-Kivu realise un record de 5000 recrues

C’est ce mardi 22 novembre que ces jeunes filles et garçons, qui ont répondu à l’appel du chef de l’état de servir au sein de l’armée, ont été présentés à l’autorité provinciale THÉO NGWABIDJE KASI, par le Commandant de la 33ème Région militaire, le Général Major Yav AVUL NGOLA ROBERT lors d’une parade au Camp Saio Bukavu en province du Sud-Kivu.

Toute en revenant sur le message du chef de l’État congolais, THÉO NGWABIDJE KASI a fait savoir que cette adhésion de la jeunesse du Sud-Kivu au sein des FARDC est un signal fort qui témoigne l’attachement que les congolais affichent à leur Chef de l’État, se rangeant derrière lui pour mettre fin au plan de l’ennemi.

« C’est ici, l’occasion d’appeler toute la population du Sud-Kivu au sens élevé de patriotisme et à la cohésion pendant cette période où la Province du Nord-Kivu connait les menaces des terroristes du M23 soutenus par ses complices » a lâché le numéro 1 de la province du Sud-Kivu dans son speech.

Occasion pour celui-ci de garantir d’harmonisation dans l’urgence avec les responsables de l’armée, des dispositions pratiques afin de permettre à cette jeunesse courageuse à rejoindre leurs camps de formation pour venir par la suite défendre la Nation.

C’est en début du mois de novembre que le chef de l’État congolais Antoine Félix TSHISEKEDI avait invité la jeunesse congolaise à se constituer en groupe de vigilance et a intégrer l’armée loyalistes. Au lendemain de son adresse, des milliers de jeunes de toutes les provinces de la RDC, sont allés prendre inscription pour intégrer les forces loyalistes.

Richard kubuya