Goma: le premier convoi des recrues militaires relit Kinshasa tête haute

Près de 500 Jeunes nouvelles recrues militaires FARDC ont relié Kinshasa via l’aéroport international de Goma les après-midi de ce Lundi 14 Novembre 2022.

Ils sont le tout premier « lot » de plus de 1200 jeunes recrues enrôlées en ville de Goma et une partie des territoires de Masisi et Nyiragongo; et plus de 2100 enrôlés à Beni.

Tout joyeux, ces jeunes se veulent très déterminés à défendre l’intégrité du territoire national, car fatigués des agressions répétitives des ennemis de la RDC.

Pour le colonel Faustin Ndakala, qui a conduit les travaux de recrutement de ces jeunes, cette mobilisation sans précédent des jeunes à intégrer les rangs des forces loyalistes, « est une expression, vue l’agression de notre pays… »

« Surtout ici à l’Est, nous sommes agressés par le M23 soutenu par le Rwanda. Alors ces jeunes gens n’ont pas accepté. Ils ne veulent plus être esclaves de qui que ce soit. Depuis 1996, ils sont toujours sous le joug de la rébellion. Alors là, ils se sont dits Niet! Nous emboîtons les pas, nous acceptons l’appel du chef de l’État. C’est pourquoi vous voyez, il y a une mobilisation générale… ». a laissé entendre le colonel Faustin Ndakala.

Nombreux parmi ces jeunes, qui ont accepté de se convier à notre micro, ont témoigné de leurs fermes motivation, engagement, et détermination à défendre l’intégrité territoriale aux travers les rangs des forces armées de la RDC.

« Je suis complètement motivé de défendre mon pays. Et j’ai décidé de m’enrôler dans les rangs des FARDC, notre armée, l’unique à nous! Je veux donc aider mon pays » ... a opiné Siméon Jordan, sourire aux lèvres.

C’était avant que Kefa KABAMBI n’ajoute à dire: « vu que les ennemis du pays sont devenus nombreux, j’ai décidé moi aussi, d’intégrer les FARDC, pour en finir une fois pour toute!… »

Et à Okito d’enchaîner :

« Moi je n’aurai jamais souhaité que mon pays la RDC soit pris en otage par des ennemis. C’est pourquoi j’ai accepté d’intégrer volontairement les forces armées loyalistes… ».

Et à MUDERWA de finir à dire : « J’intègre l’armée parce que je suis en colère. En colère contre tous ces ennemis du pays qui ont su tuer innocemment mes proches, y compris les personnes qui m’étaient chères. Et je vais venger tous mes pairs tués innocemment par l’ennemi. Trop c’est trop !… » a-t-il lâché.

Divisée en petit et grand Nord, la province du Nord-Kivu a déjà enregistré près de 3000 recrues FARDC, d’après les sources militaires, consécutivement à l’appel à la mobilisation lancé par le président Félix Antoine TSHISEKEDI.

Ceux issus des territoires de Rutshuru, Nyiragongo, Walikale, Masisi et Goma relaieront Kinshasa via Goma, alors que ceux issus des territoires de Beni, Lubero Butembo et Beni-Ville, joindront Kinshasa via Mambango à Beni.

Jeudi 3 Novembre 2022, dans son adresse à la nation, le chef de l’ État Félix Antoine TSHISEKEDI reconnaissait les limites des démarches diplomatiques à ramener la paix au pays, défendant en conséquence, la voie militaire, qui du reste restait encore suffisamment ou peu expérimentée.

C’est ainsi qu’il appelait la jeunesse à se mobiliser pour résister contre l’agression du pays, par tous ceux cherchent à « assouvir leurs appétits criminels… », de quoi susciter un record surprenant dans l’enrolement au sein des FARDC.

John TSONGO THAVUGHA Goma-RDC

Embargo sur les armes: Les revendications de la RDC sont sous examen au C.S.de l’ONU (Christophe Lutundula)

Le vice-premier ministre et ministre congolais des affaires étrangères s’est à nouveau exprimé ce lundi 14 novembre 2022, dans un tweet, au sujet de la question de l’embargo sur les armes, cette question qui défraie la chronique au sein de l’opinion congolaise actuellement.

Face à des annonces qui circulent depuis quelques temps sur les réseaux sociaux, ménaçant de s’attaquer aux institutions de l’ONU si les armes achetées par la RDC restent interdites d’atterir au pays ; Christophe Lutundula appelle la population au calme car, selon lui, la question est sous examen au niveau du conseil de sécurité de l’ONU.

« La demande de la levée de l’obligation de déclarer la vente d’une catégorie d’armes à la RDC déjà introduite au Comité des sanctions et est sous examen. » a-t-il écrit.

Et d’ajouter :

« Toutes manifestations contre les institutions/ONU ou les partenaires extérieurs desserviront  la RDC au
Niveau profit de ses ennemis. »

Il y a quelques jours, le ministre Lutundula disait ne pas comprendre qu’un certain nombre de matériels militaires achetés par la RDC soient interdites d’atterir au pays au motif que ce matériel n’était pas déclaré…
« C’est une injustice inadmissible. C’est un embargo qui ne dit pas son nom, nous n’en voulons pas ! », avait déclaré le chef de la diplomatie congolaise.

Des révélations largement commentées par les congolais, jugeant complices les organisations de Nations Unies dans l’actuel guerre d’agression que subit la RDC.

Emmanuel Barhebwa

Rutshuru: le calvaire des populations des zones occupées par le M23

Pillages, arrestations des civils , crise économique, traumatisme, etc. C’est sous ce rythme que vit depuis quelques jours les populations des zones occupées par les rebelles du M23, alertent-elles, encourageant les autorités de  multiplier les efforts pour que la vie reprenne son cours normal dans leur entité.

En entretien avec la rédaction de KivuNyota, plusieurs sources sur place font état des nombreux cas de pillages, dont le dernier en date est celui perpétré dans la localité de Rubare mardi 08 et  mercredi 09 novembre.

« Plusieurs biens de la population dont des produits champêtres, argent,poules, chèvres, etc. ont été emporté par les rebelles; après avoir intimidé les quelques habitants présents dans la zone » indiquent les autorités de Rubare en exil, qui ont été en contact avec les victimes.

D’autres sources renseignent un autre cas de pillage le même jour dans un dépôt de la société Brasimba, où plusieurs biens de valeurs ont été emporté par les rebelles.

Des cas similaires sont signalés dans plusieurs coins de Kiwanja l’avant-midi de ce jeudi.

À Rutshuru centre, les sources locales signalent les arrestations de deux personnes dont une résidant à Kiwanja et une autre à Rutshuru centre. Aucune raison de leurs arrestations n’a été communiqué par les rebelles, moins encore leur lieu de détention, indiquent les mêmes sources, ce qui inquiètent davantage leurs proches.

Au-delà de ça, la crise économique s’est installée dans la région, regrettent les habitants, suite à la réduction des mouvements des commerçants dans les entités contrôlées par les rebelles, et la faible circulation monétaire.

Pendant ce temps des mouvements de déplacements massifs des populations se sont intensifiés ces deux derniers jours dans plusieurs localités, assurent nos sources, après que les FARDC sont passé à une vitesse supérieure pour déloger l’ennemi des zones qu’il occupe.

L’action des forces armées de la RDC est vivement encouragée au sein de l’opinion.

Lee Sadiki Kajibwami

« La RDC n’a jamais nourri l’intention de violer l’intégrité territoriale de ses voisins »(réaction de Kinshasa face à l’incident aerien à Rubavu)

Le Gouvernement Congolais n’a pas tardé à réagir au Communiqué du Gouvernement Rwandais publié la journée de ce lundi 07 novembre évoquant le vol dans ses airs par avion de chasse en provenance de la RDC.

Dans sa réaction en début de soirée, conténue dans un Communiqué dont une copie est parvenue à KivuNyota ; Kinshasa dit avoir appris que l’avion congolais « non armée » a malencontreusement survolé l’espace aérien rwandais.

« Dans le cadre de la reconnaissance qu’effectuent les Forces Armées de la RDC (FARDC), un avion congolais de type Sukhoi-25 non armée a malencontreusement survolé l’espace aérien de la République du Rwanda, à la frontière de deux pays, ce lundi 07 novembre 2022. » dit avoir appris le Gouvernement Congolais.

Le Gouvernement de la République, poursuit le même Communiqué, reaffirme que de la même manière qu’elle tient à son intégrité territoriale, la République Démocratique du Congo n’a jamais nourri l’intention de violer celle de ses voisins.

La tension ne cesse de monter entre Kinshasa et Kigali depuis la reprise des affrontements entre les Forces armées de la RDC et les Rebelles du M23 que la RDC accuse d’être soutenue par le Rwanda.

Emmanuel Barhebwa

Guerre M23-FARDC: Incident aérien à la frontière rwando-congolaise de Rubavu (Gisenyi)

Quelques heures après leur déploiement à Goma en province du Nord-Kivu, un avion de chasse des FARDC de marque Sukhoi-25 en provenance de la RDC est entré dans l’espace aérien rwandais ce lundi 7 novembre aux alentours de 11h20 et s’est brièvement posé à l’aéroport de Rubavu dans la province de l’Ouest.

C’est ce qui est conténu dans un Communiqué de protestation publié par le Gouvernement Rwandais ce lundi, indiquant qu’aucune action militaire n’est pour l’instant envisagé par Kigali en réponse à cette incident.

« Un avion de Chasse de la RDC viole l’espace aérien rwandais. Un avion chasse Sukhoi-25 en provenance de la RDC a violé l’espace aérien rwandais à 11h20 ce matin et s’est brièvement posé à l’aéroport de Rubavu dans la province de l’Ouest. Aucune action militaire n’a été engagée par le Rwanda, et l’avion est retourné en RDC. Les autorités rwandaises ont protestés contre cette provocation auprès du gouvernement de la RDC, qui a reconnu l’incident » révèle le communiqué du gouvernement rwandais.

Aucune réaction n’a encore été faite à ce sujet par Kinshasa même si certaines sources évoquent une erreur de pilotage due à une confusion de piste d’atterrissage entre les villes de Goma et Gisenyi.

Sephorah Mugisho

Masisi : 2 personnes tuées, 3 autres blessés, 16 maisons incendiés et 26 portes pillées(Bilan d’une incursion à MWESSO)

Dans une nouvelle incursion perpétrée la nuit de vendredi 4 au samedi 5 novembre dans la cité de Mweso en territoire de Masisi, dont les auteurs demeurent jusqu’ici inconnu, deux personnes ont été tuées par balles , trois autres blessées, seize maisons incendiés et vingt-six portes de boutiques systématiquement pillées.

Selon BITEGETSI Théophile; un activiste des droits humains basé dans la zone, qui a élaboré ce bilan, et plusieurs sources sur place; les malfrats ont opéré aux environs de 21 heures locales de ce vendredi.
Parmi les personnes tuées, regrette-t-il, il y a Messieurs BAHATI AKILIMALI secrétaire de MWESO et Jean Paul BANZIRA acteur humanitaire intervenant dans le milieu.

Celui-ci ne manque pas de condamner fermement cet acte qu’il qualifie d’inquiétant, demandant aux autorités de renforcer la sécurité des citoyens dans cette partie du territoire de Masisi, qui vivent dorénavant sous la peur au ventre.

« c’est un lourd bilan, ils ont fusillé deux personnes qui ont vite succombé( paix à leurs âmes). Après ils ont torturés trois autres personnes qui sont à grièvement blessé. En toutcas, c’est très inquiétant » déclare BIGETSI Théophile défenseur des droits de l’homme à Masisi.

Et d’ajouter :

« cette situation doit interpeler tous les acteurs des droits humains d’alerter les autorités de cette localité à renforcer le mécanisme sécuritaire ».

En rappel, la cité de MWESSO connait l’activisme des groupes armés Nyatura, Apcls, NDC-R…

David Ushindi, depuis Masisi