Nord-Kivu / Massacres de Beni: Record des tueries en un mois, Ces chiffres qui choquent!

161 civiles sont morts et 29 autres sont portés par les terroristes ADF dans la région de Beni, du 28 Mai au 27 Juin 2022. À ce drame, s’ajoute des villages incendiés et des dégâts matériels énormes.
 
Ce bilan est couché dans un rapport de monitoring établi par un élu de Goma, l’honorable Jean-Baptiste MUHINDO KASEKWA, rendu public le 27 Juin 2022 dernier et dont Radio Moto a reçu copie la soirée de ce mardi 29 Mai 2022.
 
Dans ce document, l’auteur répertorie 17 incursions en 30 jours, signées dans une dizaine de villages de Beni. Dans les détails consignés dans ledit rapport, KASEKWA joint les dates d’incursions aux villages visités et les vies perdues.
 
En date du
 
Le 28 Mai: 37 personnes sont mortes à BEU-MANYAMA;
Alors qu’en date du 30 Mai, 16 personnes ont perdu la vie à BULONGO.
Le 1er juin, 09 civiles ont été massacrés à BEU-MANYAMA, Mangungu et KARESEAU;
Alors que du 05 au 06 Juin: 27 autres ont perdu la vie à OTOMABERE.
Le 11 Juin: 06 morts ont été enregistrés à LINZOSISENI et KOKOLA.
Tandis qu’en date du 12 Juin: 4 autres personnes sont mortes à KISIKI et KIJEKI.
Le 13 Juin: une personne est morte à MUKOKO;
Avant que 4 autres ne meurent le 14 Juin à MAMBANIKI.
Le même rapport précise qu’en date du 15 Juin: 02 morts ont été enregistrées à MAMIKI.
Tandis qu’une autre est morte le 16 Juin cette-fois ci à PK7 sur la route MBAU-KAMANGO.
Le 20 Juin: une personne est morte et 04 portées disparues à KISIKI et MAKELE.
Le 21 Juin: 5 civiles sont morts et 5 autres portés disparus à MABASELE en pleine commune d’OÏCHA.
À KIJEKI par contre, l’on a signalé 1 mort à en date du 22 Juin, dans les environs de MAIMOYA.
Le 23 Juin, 4 personnes sont porteés disparues à WIKEMO/PK7, sur la route MBAU-KAMANGO.
Le 24 Juin, 7 civils sont morts et 7 autres entrainés en destination inconnue, à TSANI-TSANI.
Et juste après, cette fois du 25 au 26 Juin 16 personnes sont mortes massacrées à KISIMA.
et
En fin, du 25 au 27 Juin, 24 civiles ont été fauchés et 8 d’entre eux ont été brûlés dans une huilerie à MAMOVE, MABUO, MATADI, CEPAC et PASIYA.
Ce tableau macabre qui révolte, fait constater qu’en moyenne, 5 personnes meurent par jour dans la région de Beni.
 
Ce député membre de la commission défense et sécurité à l’assemblée nationale, se dit choqué et déplore je cite << la liberté avec laquelle les présumés ADF opèrent en ces jours…>>.
 
Cela, estime-t-il, est une << source des frustrations aiguës dans le chef de nombreux habitants du territoire de Beni >>.
 
Dans ses termes de conclusion, KASEKWA soutient << qu’il est impérieux que la lutte contre l’agression rwando-Ougandaise sous couvert du M23 ne soit pas un piège pour se méfier de la cruauté des présumés ADF…>>.
 
La même vigilance dont le gouvernement fait preuve dans le traitement de la question des terroristes du M23 dans les territoires de Rutshuru, du Nyiragongo et dans la ville de Goma, doit tout de même, se faire voir << dans les zones opérationnelles de Beni, Ituri et Fizi-Uvira >>.
 
Jeudi 30 novembre 2021, avaient débuté dans la région de Beni, les opérations Shujaa, qui incluent les FARDC et l’UPDF deux armées respectives à la RDC et à l’Ouganda.
 
Aujourd’hui 7 mois d’opérations plus tard, plusieurs habitants estiment qu’en lieu et place d’éradiquer la crise, l’opération Shujaa a plutôt enfoncé l’ennemi dans les profondeurs des forêts de la zone, une façon pour l’Ouganda de s’éloigner de la menace ; pour mieux exploiter le pétrole du lac Édouard.
 
John TSONGO THAVUGHA Goma-RDC
 
 
 

 

Attrocités terroristes du M23 au Nord-kivu: Ces chiffres très revoltant du CICR sur la situation humanitaire des déplacés

Suite aux attrocités terroristes du M23 dans le territoire de Rutshuru, près de 800 enfants ont été séparés de leurs familles à la suite du regain de la violence dans cette zone.

C’est ce qu’indique un communiqué du comité international de la croix rouge CICR, rendu public en cette deuxième quinzaine du mois de Juin.

Pour autant, plusieurs centaines de familles, 1000 environ, se sont déplacées de leurs milieux naturels, prenant diverses directions dont Kabindi, Rugabo et Rutshuru centre.

Près de 4 000 autres, ont par contre trouvé refuge en Ouganda voisin de la RDC.

Malheureusement, cette situation humanitaire alarmante, affecte beaucoup plus les enfants, les vieux, les malades et les personnes vivant avec handicap…

Quoiqu’il en soit poursuit le communiqué, grâce aux cabines téléphoniques implantées dans quelques lieux touchés par le conflit, le CICR affirme avoir su depuis mars, réunifier plus ou moins 155 enfants avec leurs familles.

En revanche, toujours dans le Rutshuru, plus de 4 088 appels gratuits ont été émis par les réfugiés pour 2 210 appels positifs, et ont permis à plusieurs, de retrouver leurs familles desquelles ils s’étaient séparés fouillant les combats.

Revenant sur l’aperçu global des liens rétablis entre familles et plusieurs autres cas de nécessité humanitaire, ce communiqué du CICR renseigne qu’entre le 28 mars et le 15 juin 2022, quelques chiffres ont été enregistrés. Côté RDC par exemple,

. 74 enfants non accompagnés ont été identifiés ;

34 enfants non accompagnés ont été enregistrés ;
41 enfants non accompagnés ont été réunifiés avec leur famille ;
54 enfants sont recherchés par leurs proches ;
373 demandes de recherches reçues d’enfants non accompagnés réfugiés en Ouganda en quête de leurs familles ;
6 943 appels gratuits positifs ont été émis dans les cabines téléphoniques installées dans les zones de refuge ;
3 406 appels gratuits négatifs ont été émis dans les cabines téléphoniques installées dans les zones de refuge; alors que côté Ouganda,
716 enfants non-accompagnés enregistrés ;
155 enfants non-accompagnés réunifiés au centre d’accueil et de transit de Nyakabande ;
21 adultes vulnérables enregistrés ;
4088 appels gratuits positifs au centre d’accueil et de transit de Nyakabande ;
2210 appels gratuits négatifs au centre d’accueil et de transit de Nyakabande.
Ce n’est un secret pour personne, les terroristes du M23 ont depuis quelques matins assiégé la cité de Bunagana, asphyxiant ainsi les activités douanières à ce poste et causant morts d’hommes et des déplacements massifs.

Aujourd’hui, en depis d’enfants tués, des écoles détruites des infrastructures diverses saccagées, des maisons et commerces des populations pillés par les terroristes, la communauté internationale reste bouche cousue, et plusieurs habitants en perçoivent une pure complicité en faveur de l’ennemi.

John TSONGO THAVUGHA Goma-RDC

Insécurité au Nord-Kivu : l’ECC 3ème CBCA et la 55 ème CBCE appellent à l’implication de tous pour le retour de la paix dans la région

En province du Nord-Kivu, outre l’état de siège et les opérations militaires en cours contre les groupes rebelles, le gouvernement Congolais doit << intensifier les voies politiques et diplomatiques en vue d’une implication collective pour une paix durable dans cette partie Est de la RDC…>>.

C’est ce que demandent au gouvernement dans un communiqué conjoint, publié ce jeudi 23 Juin 2022, la 3 ème communauté Baptiste au centre de l’Afrique (3 ème CBCA) et la 55 ème communauté Baptiste Ecclésiastique (55 ème CBCE ).

Dans ce document, ces deux communautés Ecclésiastiques toutes deux membres de << l’APPRED-RGL >>, demandent pour autant à la communauté internationale, de soutenir les efforts du gouvernement Congolais, ceux de la société civile ainsi que des Églises à << tant pour la promotion de la cohabitation pacifique que pour la cessation de l’agression dont la RDC est victime…>>.

Le fait pour la RDC de subir durant plus de 3 décennies, l’agression des bandes rebelles dont les terroristes du M23, l’ADF-Nalu, les FDLR et autres,… a depuis longtemps mis et continue de mettre sans doute en péril, << la paix et la sécurité des populations et engendre des déplacements massifs populaires, malheureusement sans assistance humanitaire suffisante >>.

L’illustration macabre dans la région de Beni, des attaques rebelles répétées, des coupures des routes par des groupes rebelles internes et externes complotant contre la quiétude du pays, le pillage des ressources naturelles, les biens de la population et la dégradation de l’environnement dans les provinces de l’Ituri, Nord-Kivu et Sud-Kivu, gangrènent les populations innocentes dans l’incertitude, malheureusement à la grande merci de << certains États voisins et multinationales…>>.

Aujourd’hui, les unes parmi les plus grandes solutions à cette situation désolante, c’est que la population congolaise devrait renforcer promouvoir les comportements qui sacralisent la cohabitation pacifique, entre << une mosaïque d’ethnies congolaises, elle devrait tout de même, mettre en avant la paix et la dignité humaines >>; en proscrivant stéréotypes, préjugés, messages de haine et tout autre caractère succeptible d’inciter à la haine ou à la violence.

Particularité faite aux fidèles, le communiqué conjoint les veut accompagner les efforts du gouvernement Congolais s’inscrivant sur la ligne droite de la restauration de la paix dans la partie Est du pays. Et cela ne peut être possible que si ces fidèles mettent en avant la vigilance, la prière fervente et les actions pacifiques, convainc le document.

Bien plus, les deux communautés Ecclésiastiques exhortent l’Église Congolaise à << compter sur Dieu, conformément à sa parole tirée du livre d’Esaïe 41, 10 >> qui stipule je cite : << Ne crains rien, car je suis avec toi. Ne promènes pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu, je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite triomphante…>> Fin de citation.

Aujourd’hui, entre terroristes ADF côté Beni et M23 soutenus par le Rwanda côté Rutshuru, la RDC traverse une période difficile de guerre.

Alors que le gouvernement tend la main aux acteurs étrangers pour y mettre fin par la mutualisation des efforts militaires avec les étrangers et la mise en place d’une force régionale des états de l’EAC notamment, plusieurs citoyens s’en inscrivent à faux, en soutenant qu’aucun étranger ne peut accepter de verser son sang à défendre un pays qui n’est le sien.

Ces compatriotes laissent en revanche convaincre, que l’investissement dans les capacités locales du pays, est le seul qui puisse changer la donne sécuritaire du pays en la muant du pire actuel en une stabilité durable.

John TSONGO THAVUGHA Goma-RDC

Goma: la population en débandade à Birere après avoir entendu des coups de feu à la petite barrière

Alors que la ville s’est réveillé sous un calme apparent ce vendredi 17 juin 2022; une vive tension a éclaté aux environs de 10h dans le quartier Mapendo communément appelé Birere aux environs du poste frontalier entre le Rwanda et la RDC, appélé « petite barrière » à Goma.

À la base, quelques crépitement de balle provenant de la petite barrière ont été entendus par la population.

À en croire plusieurs témoins rencontrés sur le lieu, il s’agit des balles tirées par un soldat congolais sur les éléments rwandais commis à la garde de leur frontière, et de la riposte du camp victime.

« J’étais sur le lieu quand le fait s’est passé. J’ai entendu au total 3 coups de feux. D’après ce qui se raconte, il s’agit d’un militaire venu de la ligne de front à Bunagana qui, pris par colère après la mort de ses proches collègues dans la guerre, est venu ouvrir le feux sur les éléments rwandais commis à la garde de la frontière. Réagissant, ces derniers ont également tiré sur lui… » relate Monsieur Rama, trouvé sur le lieu.

Cette situation a occasionné l’arrêt brusque des activités commerciales dans les environs.
Dans différents artères de ce quartier, l’on peut voir les attroupement des populations commentant ce fait. Les taximen-moto, visibles en masse dans le tronçon situé entre Jolie Hotel et Rond-point Birere, n’arretent pas de faire des clacksons depuis que cette nouvelle circule, pendant que d’autres jeunes qui tentent de manifester, se voient disperser par les éléments de l’ordre déployés sur le lieu.

Pendant ce temps; boutiques, magasins, galeries et autres établissements situés dans la même zone, restent fermés depuis que circule cette information. Leurs propriétaires sont visibles devant leurs portails, attendant que la situation se calme pour reprendre les activités.

Le maire de la ville de Goma a également débarqué sur le lieu pour s’enquérir de la situation.

Une communication de la part des autorités congolaises ou rwandaises pour donner d’autres détails au sujet de cet incident pourrait probablement intervenir dans les heures qui suivent. Dossier donc à suivre.

Emmanuel Barhebwa

Affrontements M23-FARDC : « Nos positions ont été attaquées à Kibumba mais l’attaque a été déjouée »(Armée)

les violents combats ont éclaté ce mardi 24 mai entre les Forces Armées de la RDC et les rebelles, après une attaque des positions de FARDC attribuée aux rebelles du M23 dans la région de Kibumba, à une trentaine de Km de la ville de Goma.

Selon le porte-parole de l’armée loyaliste, joint depuis Kibumba par nos confrères de Atualité.cd, c’est depuis 3h qu’ont débuté les combats et en ce moment, la situation est sous contrôle des FARDC.
« Il y eu attaque de l’une de nos positions de Kibumba à 3h mais au moment où nous vous parlons, les FARDC ont déjoué cette attaque et nous sommes à Kibumba. La situation est sous contrôle de l’armée loyaliste. Des détonations se font entendre, c’est la riposte farouche des FARDC. La population doit garder son calme et laisser son armée travailler. L’armée est là et la population n’a rien à craindre. Nous avons le devoir de sécuriser notre population », a indiqué le lieutenant-colonel Njike Kaiko Guillaume.

Celui-ci ne précise pas toutefois une éventuelle présence des éléments de l’armée rwandaise dans le camps de l’ennemi, comme il se raconte dans les réseaux sociaux.
« Laissez-nous le temps de bien identifier l’ennemi qui nous a attaqués. Je pense qu’il est encore trop tôt pour parler de tel ou tel autre. Nos services sont en train de travailler là-dessus et nous osons croire que dans les heures qui suivent, nous serons en mesure de vous donner l’identification complète de l’ennemi », a ajouté le lieutenant-colonel Njike Kaiko Guillaume, porte-parole du secteur opérationnel Nord-Kivu Sokola2.

Notons que ces affrontements ont occasionné des déplacements massifs des populations de la région vers des zones jugées calmes.

D’autres sources tentent de faire une correlation entre cette nouvelle attaque des positions des FARDC, avec la plainte du gouvernement rwandais d’hier lundi 23 mai, au sujet des bombes qui ont touché son territoire en provenance de la RDC. Une version non encore confirmée ni par l’armée, moins encore par le gouvernement de Kinshasa.

Emmanuel BARHEBWA

Alerte sur une éventuelle menace terroriste sur Goma : À son tour le maire appelle au calme

Dans un communiqué parvénu à la rédaction de Kivu Nyota l’après-midi de ce vendredi 13 mai 2022, la mairie de Goma a réagi au sujet d’une alerte sécuritaire qui a circulé sur les réseaux sociaux la soirée de ce jeudi 12 mai, faisant état d’un risque d’attaque terroriste en ville de Goma en provénance d’un bateau sur le lac Kivu.

Pour le maire de Goma, la population est appélée à vaquer normalement à ses activités étant donné que « notre armée, notre police et autres service d’ordre et de sécurité sont à la veille ».

Cependant, poursuit le même communiqué, « le maire invite les armateurs au respect des dispositions requises en rapport aux heures d’embarcation et d’accostage de chaque bateau et unité flottante aux fins de permettre à chaque service de mieux faire son travail ».

Notons par ailleurs que cette alerte sécuritaire a fait l’objet d’une matinée d’échanges ce vendredi 13 mai 2022, entre les armateurs, les services de sécurité et le vice-gouverneur du Nord-Kivu dans le but d’analyser la nature de la ménace et de prendre des dispositions necessaires quant à ce. La conclusion de la rencontre se résume dans l’appel au calme et à la coopération entre la population et les services de sécurité pour la protection de cette dernière.

Ci-déssous l’intégralité du communiqué du maire de Goma, signé par son adjoint.

Emmanuel BARHEBWA