Combats contre les M23/RDF: La menace s’éloigne davantage de Kanyabayonga

La situation sécuritaire est jugée relativement calme samedi 01 juin 2024 dans l’agglomération de Kanyabayonga située en chefferie de Bwito dans le Territoire de Rutshuru.

C’est après des nouvelles agitations causées par les hostilités entre les rebelles du M23-RDF et les FARDC-WAZALENDO au sud de cette cité qu’un moment d’accalmie s’observe dans la zone, renseignent nos sources.

Selon la société civile Forces Vives de la place, les forces régulières ont délogé les terroristes à Butalonga et Kilambo, et ont contré toute nouvelle tentative de débordement de l’ennemi.

« La situation est redevenue tranquille dans la zone, sauf une psychose qui règne au sein des populations civiles qui demeurent dans la cité. Nous louons les efforts des FARDC-VDP qui viennent de déjouer le plan de l’ennemi et nous appelons les citoyens au calme. »a précisé à KivuNyota un acteur de la société civile de Kanyabayonga.

Contacté, un habitant de cette zone plaide pour que le Gouvernement congolais augmente la vitesse dans la poursuite des rebelles qui avancent progressivement, pour tenter de marcher sur toute la province du Nord-Kivu ;
« Je suis profondément touché suite à cette guerre interminable qui écume ma région.Ici je résiste encore suite à l’attitude combattif de notre armée, mais si ça change je serai obligé de me déplacer comme les autres. Jusqu’ici nos soldats contrôlent toute la situation depuis 17 heures. Je les encourage pour le travail abattu ».

Notons ici que certaines personnes qui vivaient dans cette grande agglomération de la chefferie de Bwito se sont déplacées vers les zones paisibles au moment de l’intensification des combats ces derniers jours, en attendant que la situation sécuritaire soit normale.

La Rédaction

Reconquête de plusieurs villages par les FARDC : Désespéré, le M23 largue à nouveau des bombes dans les zones peuplées

Il s’agit de la cité de Minova en territoire de Kalehe au Sud-Kivu, une entité située autour de la zone des combats, qui a enregistré ce jeudi 23 mai l’explosion des trois bombes en provenance des positions des rebelles du M23 et l’armée rwandaise.

Selon les sources sur place qui livrent la nouvelle, « une bombe est tombée à Ludahuga près du complexe scolaire Mwanga, et deux autres au niveau de Bugeri ».

Si pour la journée de ce jeudi aucun bilan des dégâts humains n’a  encore révélé, l’on note qu’une personne a succombé de ses blessures après avoir été touchée par les eclats d’une bombe larguée dans la même zone mercredi 22 mai, au niveau du couvent des religieuses en paroisse de Bobandana.
La victime, d’après la société civile locale, est la sentinelle de ce couvent situé en plein centre de Bobandana.

Pour l’instant la psychose règne au sein de la population dans de tout Minova en raison de cette reccurence des cas de bombardement en milieu habité. La population du coin, qui cohabite avec une bonne partie des déplacés de guerre venus de Masisi au Nord-Kivu, crie au secours vis-à-vis des autorités compétentes, exhortant ces dernières à faire tout pour repousser l’ennemi plus loin et garder la population hors du danger.

Située en groupement Buzi dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu, la cité de Minova reste un important centre commercial des produits agricoles et de la pêche, à partir duquel s’approvisionnent la ville de Goma et ses environs.

La Rédaction

Montée en puissance des FARDC: Des nouvelles collines et localités reconquises

La Coalition des FARDC et les résistants patriotes Wazalendo ne cesse de progresser en succès dans sa lutte pour la libération des territoires occupés par la rébellion du M23 et ses alliés rwandais.
Les affrontements de ce mercredi 22 mai ont été à nouveau couronnés des victoires de l’Armée loyaliste, qui a réussi à reprendre le contrôle de huit localités jadis occupées par les rebelles, ont annoncé les sources locales.

Parmi les entités libérées ce mercredi on note les collines de Kavumu,Kasake, Bihambwe, Bweru, Mema, Kaniro,Kashovu et Bitonga.

Toutes ces localités sont situées dans le Territoire de Masisi à l’Est de la RDC où les hostilités ont été déclenchées depuis quelques jours, avec visiblement la détermination de l’Armée Congolaise à
mettre fin à l’aventure Rwandaise sur le sol congolais.

Ces victoires des FARDC interviennent au moment où la Capitale Congolaise traverse une période délicate marquée par des questionnements liés aux événements du dimanche 19 mai, date à laquelle le palais de la Nation et la résidence de Vital Kamerhe ont subi des attaques armées, assimilées à une tentative de coup d’État.

Lee Sadiki Kajibwami

Kalehe: La cité de Minova à nouveau ciblée par des bombardements du M23

Il s’agit au total de cinq bombes tombées à des endroits différents dans cette cité du territoire de Kalehe en Province du Sud-Kivu ce lundi 13 mai 2024, en provenance des zones sous contrôle de la rébellion du M23 et l’armée rwandaise ; rapporte la société civile locale.

Selon Delphin Birimbi, président du cadre de concertation de la société civile de Kalehe, c’est aux environs de 13 heures locales que ces bombes ont été larguées et ont atteint les zones peuplées par les habitants comme Kitalaga, Rudahuba et Kiata.

Le bilan provisoire, précise-t-il, fait état de 2morts et plusieurs blessés aux côtés de plusieurs dégâts matériels.

Occasion pour lui de recommander les autorités à prendre des précautions pour protéger les populations civiles face à ces genres de situations devenues récurrentes dans cette partie du pays depuis quelques temps.

« Etant donné que la guerre des terroristes du M23 continue à causer plusieurs effets collatéraux dans notre territoire de Kalehe, la société civile de Kalehe continue à rappeler au gouvernement de prendre ses responsabilités pour sécuriser les habitants conformément à la Constitution et mettre hors d’état de nuire les rebelles du M23. Cette femme et son enfant ne méritait pas de subir des telles atrocités. » plaide-t-il.

Depuis le début du mois de mai c’est pour la deuxième fois que des bombes en provenance de la ligne des fronts atteignent la cité de Minova, cette partie du territoire de Kalehe qui héberge à ce jour des milliers des déplacés ayant fui la guerre dans les localités de Bweremana, Shasha, Kirotshe, et ailleurs.

La Rédaction

Bombardement à Lushagala : Le Gouvernement compte inaugurer sur le site d’inhumation le mémorial des victimes de l’agression rwandaise

Les 35 victimes du récent bombardement de Lushagala par le M23 seront inhumées dimanche 12 mai 2024 sur 3 hectares désaffectés par le Gouvernement en groupement Kibati, dans le Territoire de Nyiragongo.

Ces hommes, femmes et enfants tués au camp de déplacés de Lushagala dans le quartier Mugunga, auront enfin une sépulture.

Initialement prévu pour ce samedi 11 mai, cette inhumation a été décalée d’une journée, sur ordre de la délégation ministérielle venue de Kinshasa qui a reçu mandat d’honorer, au nom du chef de l’État, la mémoire de ces compatriotes lâchement tués.

   Le ministre des Droits Humains, Fabrice Puela, ainsi que le Gouverneur-militaire ont fait cette annonce après avoir visité vendredi 10 mai, un site de 3 hectares choisi pour l’inhumation de ces congolais.

À l’en croire, ce site abritera un mémorial qui sera construit à Kibati pour honorer ces victimes de la guerre du M23.

« Nous avons signé un arrêté qui désaffecte ce terrain et qui l’attribue au mémorial que nous allons faire ici en mémoire de nos victimes de la barbarie des Rwandais et leurs supplétifs » a dit le Gouverneur-militaire, le Général-major Peter Chirimwami.

Ce mémorial sera, d’après les autorités congolaises, dédié à toutes les victimes de la guerre du M23 et portera le nom de « Genocost ».

Pour rappel, vendredi 3 mai, alors que sur le frond Sud opposant l’armée loyaliste de la RDC aux terroristes du M23, des bombes en provenance de la ligne de front entre les rebelles du M23 et les Fardc, des explosifs largués sur des civils sans défense dans le camp des déplacés de Lushagala  ravagent et tuent sans pitié.

Après le décompte dans les décombres, le bilan fait état de 35 morts et 37 blessés essentiellement de déplacés. Tragédie de plus que condamne plus d’un activiste au pays.

Silva KANDUKI

Nord-Kivu: Disposant de toute la documentation sur les bombardements des civils, le Gouvernement provincial appelle la CPI à des sanctions contre le Rwanda

Le Gouvernement provincial du Nord-Kivu invite la CPI à mener des enquêtes sévères sur les crimes contre l’humanité commis par le Rwanda et ses supplétifs du M23 à travers les différents bombardements des sites des déplacés en cette période de guerre.

Dans un entretien avec la presse locale et internationale, ce lundi 06 mai 2024, la conseillère principale du Gouverneur militaire du Nord-Kivu a présenté toute la documentation des attaques à la bombe dans les zones peuplées par les habitants, depuis la reprise des combats entre les FARDC et la rébellion du M23/RDF autour de la ville de Goma.

Pour Prisca Luanda, Il est inconcevable que l’Armée rwandaise s’en prenne aux civils, en violation des plusieurs dispositions légales, et restée impunie.

« Le 02 février 2024 une bombe larguée par le M23 est tombée dans une parcelle au Quartier Mugunga à quelques mètres de l’institut Nengapeta causant la destruction d’une maison et deux blessés.
Le 06 avril 2024 une autre bombe est tombée aux environs de 18h dans le site des déplacés de Kashaka-Shabindu à Mugunga occasionnant deux décès, un blessé et 50 abris détruits.
Ce même 06 avril vers 20h 40 minutes, un autre obus est tombé dans le site de Lushagala sur la route en plein marché de fortune occasionnant des dégâts matériels et humains.
Le dernier cas en date est celui de ce vendredi 03 mai 2024, où l’armée Rwandaise et ses supplétifs du M23 ont délibérément ciblé sans foie ni loi les sites des déplacés internes de la 8 ème CEPAC au Quartier Lac Vert en larguant plusieurs bombes. selon nos investigations,ce bombardement a causé la mort de 14 personnes en majorité des femmes et des enfants et 33 blessés dont plusieurs en état très critique ainsi que d’innombrables dommages matériels »
a révélé Prisca Luanda.

Et de poursuivre : « ces attaques des populations déplacées constituent une violation flagrante de la convention de Genève et ne sauraient restées impunies. L’interdiction d’attaquer des civils qui ne participent pas aux hostilités est une règle cardinale du droit international humanitaire et constitue le socle de la convention de Genève.
L’armée Rwandaise et ses supplétifs du M23 prennent délibérément et systématiquement pour cible des personnes déjà affectées par les conflits, ce qui est très grave ».

Pour cette autorité provinciale, l’impunité de ces crimes encourage les criminels à poursuivre le massacre des civils et défit la communauté internationale face à ses missions de maintenir la paix et la sécurité.

« En vertu de l’article 39 de la charte des Nations-Unies, le conseil de sécurité devra constater que le comportement du Rwanda face à la République Démocratique du Congo et aux populations de ce pays constitue une permanente menace contre la paix et la sécurité internationale. En conséquence, il devrait décider des sanctions ou des mesures coercitives appropriées contre le Rwanda sur base des articles 41 et 42 de la charte des Nations-Unies étant donné que les recommandations lui adressées par les grandes puissances et les pays de la région n’ont pas pu le faire fléchir faisant ainsi du conflit de la RDC,une guerre oubliée » martèle-elle.

Cela étant, le Gouvernement provincial du Nord-Kivu recommande à la Cour Pénale Internationale « d’ouvrir de manière immediate une enquête sur les crimes de guerre, crime contre l’humanité, génocide, et autre violation grave du droit international humanitaire commis par l’Armée Rwandaise et la rébellion du M23 depuis 2022 à ce jour; entre autre les bombardements des camps des déplacés de guerre à l’extrémité de la ville de Goma, incluses les exécutions sommaires dans nombreuses agglomérations ».

Lee sadiki kajibwami