État de siège et liberté de la presse: le Gouverneur-militaire demande aux journalistes de s’adapter

Le général-major Peter Chirimwami invite les chevaliers de la plume à s’habituer au régime de l’état de siège, ce régime spécial instauré par le chef de l’État dans le but de restaurer la paix au Nord-Kivu et en Ituri.
Il l’a dit ce vendredi 03 mai à l’occasion de la 31ème édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse.

C’est sous le thème local « silence aux armes,voix aux journalistes » ,que les hommes des médias de la province du Nord-Kivu ont commémoré cette journée.

La cérémonie commémorative de cette date s’est déroulée en présence de l’autorité provinciale .

Cette journée a été commémorée dans un contexte spécifique de la
guerre et de la crise dans la région, a renchéri Peter le Chirimwami Gouverneur militaire du Nord-Kivu.
Il reconnaît la contribution apportée par les hommes de la presse lors de la diffusion et traitement des informations malgré les velléités auxquelles ils font face.

« Je tiens à rappeler que la liberté de la presse est fondée sur le rôle social qui est dévolu aux médias et aux professionnels de l’information dans toute société qui se veut démocratique. Ce rôle consiste à rechercher,traiter , diffuser et commenter sans entrave les informations d’intérêt public nécessaires à l’existence et au maintien de la vie démocratique. Je vous convie avec la considération vous reconnue à avoir dans vos esprits tout le temps et tous les instants,le paysage fonctionnel de votre profession devant se dessiner et se façonner sur le mode du régime à place ,celui de l’état de siège coordonné par le chef de l’État congolais,son excellence Félix Antoine Tshisekedi » conclut-il.

Profitant de cette occasion, la présidente de l’union Nationale de la presse du Congo UNPC/section Nord-Kivu réclame la voix pour les journalistes. Rozali zawadi souligne que c’est dans le tumulte de la guerre que la voix des chevaliers de la plume est plus que jamais substantielle,

« En souhaitant ce jour le silence des armes,nous réclamons la voix pour les journalistes car c’est dans le tumulte de la guerre que la voix des journalistes est plus que jamais essentielle.c’est à eux que revient la double tâche de fournir une information vérifiée et impartiale à nos populations,de lutter contre la désinformation qui gangrène,de sensibiliser sur les défis majeurs aux quels nous sommes confrontés,comme les défis du changement climatique,un thème central de cette journée au niveau international » a-t-elle martelé.

Retenez que plusieurs journalistes de la province du Nord-Kivu ne cessent d’être victimes des exactions variables et nombreuses stations radios ont été obligées de couper leurs signales suite aux menaces subies dans les zones occupées par les rebelles du M23-RDF ayant exercé les actes de vandalisme contre nombreuses radios notamment à Rutshuru et Masisi. C’est une situation qui nécessite la ferme attention des autorités Congolaises qui ont dans leurs attributions le rôle de pacifier le pays.

Lee sadiki kajibwami

Explosion de bombe en plein camp de déplacés à Goma: Réaction de l’armée congolaise

L’Armée Congolaise vient de réagir face à la nouvelle qui a terrifié l’opinion nationale et internationale ce vendredi 3 mai, relative à l’explosion d’une bombe au camp des déplacés de Lushagala dans le quartier Mugunga en commune de Goma.

Selon le porte-parole des FARDC au Nord-Kivu, ce crime de guerre attribué aux rebelles du M23, est un acte de représailles de la part de ces derniers vis-à-vis de la destruction des dépôts de leur armement.

“Tôt le 30 mai 2024, les FARDC ont lancé des offensives contre les positions de l’armée rwandaise et de ses alliés du M23 en profondeur de Sake. Ces offensives ont permis la destruction des dépôts d’armements et de munitions de l’ennemi. En représailles, le M23/RDF a ciblé le camp des déplacés de Mugunga, causant ainsi la mort de 5 personnes, en particulier des enfants qui jouaient dans la cour ” a déclaré le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike Kaiko, porte-parole de l’Armée Nord-Kivu.

Plusieurs autres sources locales avancent des bilans plus lourds variant entre 10 et 15 morts au côté d’une vingtaine de blessés suite à cette bombe lancée dans un milieu surpeuplé. « Les images vis-à-vis de cet énième crime de guerre donnent de la frisson et de la chair de poule » regrette un internaute congolais, réclamant justice.

Jusqu’ici la rébellion continue à nier sa responsabilité dans le crime survenu à Mugunga.

La Rédaction

Combats contre les M23-RDF-AFC : De nouveaux affrontements signalés ce mardi autour de Rubaya

Le matin de ce mardi 30 avril 2024, une nouvelle attaque des rebelles du M23-RDF contre les FARDC a été ouverte à la périphérie de l’agglomération de Rubaya dans le Territoire de Masisi.

L’entité de Lutingita du groupement Kibabi situé dans chefferie de Bahunde est très visée par les affrontements des rebelles qui seraient au niveau de la colline de Buporo non loin de Rubaya.
Des déplacements des populations vers des zones paisibles se signalent dans la zone.

Les éléments FARDC, appuyés par les jeunes patriotes Wazalendo mettent bien leurs pieds sur terre afin de stopper toute progression rebelle, une attitude soutenue par les habitants de Rubaya qui ne cessent d’apporter leur soutien à leur armée dans leur noble mission.

Pendant ce temps,l’on signale un blessé par balle côté civil et les hostilités se poursuivent dans cette zone située dans la province du Nord-Kivu à l’Est du Congo.

Lee Sadiki Kajibwami

Insécurité à Goma: un groupe d’autodéfense interdit à ses hommes toute circulation dans la ville sans autorisation

Il s’agit de l’Alliance du Peuple pour un Congo Libre et Souverain, APCLS, qui l’a fait savoir dans un communiqué officiel datant du 02 avril 2024 dont une copie est parvenue à la rédaction de KivuNyota.

Selon ce mouvement dirigé par le Général Janvier KARAIRI BUINGO, cette mesure fait suite à l’insécurité perpétrée par des bandes armées et des militaires incontrôlés ces derniers jours dans la ville de Goma.

De ce fait, précise le communiqué, « APCLS interdit à ses officiers et soldats de rang au bord du lac (Bweremana, Sake, Nyiragongo) tout déplacement dans la ville de Goma sans autorisation préalable ».

Il est interdit, renchérit-il, à tout militaire des rangs de se promener avec ARME À FEU dans la ville de Goma.

L’APCLS rappelle à ses officiers que tout mouvement dans la ville de Goma sans ordre de Mission et/ou feuille de route requiert l’autorisation de commandant unité et informé l’officier de liaison de l’APCLS.

Il faut dire que plusieurs voix ne cessent de s’élever en ville de Goma depuis quelque temps, dénonçant les cas d’insécurité attribués à certains éléments armés qui se font passer pour des Wazalendo.

D’aucuns estiment que cette question devrait être prise très au sérieux par les autorités afin de ne pas briser le sentiment de confiance et de collaboration qui se créait déjà entre la population et l’ensemble des jeunes résistants patriotes « Wazalendo » engagés dans le combat contre les terroristes du M23 appuyés par l’armée rwandaise.

La Rédaction

RDC: Vers la normalisation d’un crime de guerre au Nord-Kivu

La guerre qui oppose depuis maintenant deux ans les Forces Armées de la RDC et l’Armée rwandaise sous couvert du M23 continue à prendre une allure plus inquiétante au fil du temps. La récurrence des bombardements dans les zones densément peuplées, voire dans les sites de refuge des milliers de déplacés, en serait la preuve.

Après Sake, Goma, Shasha, Bweremana, les eaux du lac Kivu et plusieurs autres entités du Nord-Kivu, la cité de Minova en province du Sud-Kivu a aussi été ciblée par des bombes la journée de ce mercredi 20 mars 2024.

Le bilan provisoire de cet énième cas, selon la société civile, fait état jusqu’ici d’une personne tuée et plusieurs autres blessés.

Comme dans des précédents cas, les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise sont pointés du doigt comme auteurs de ce crime de guerre, bien que l’Armée Congolaise n’ait pas encore réagi.

Un phénomène qui se normalise

Les jours se succèdent et ce phénomène se poursuit.
Le nombre de civils innocents touchés par les éclats des bombes, quant à lui, ne fait que grimper.

Les communications des autorités, ou encore celles des organisations de défense des droits de l’homme et de la communauté internationale autour de ces cas se raréfient ou du moins ne sont plus spontanées.

Ce qui peut pousser à conclure que ce phénomène tend à devenir, aux yeux des autorités compétentes et à ceux de la communauté internationale, un phénomène normal.
Cela, malgré la portée des effets néfastes qu’il provoque chez les victimes.

Un crime de guerre banalisé ?

Plusieurs textes internationaux donnent des nombreuses définitions à un crime de guerre, et la plus simple parmi elles c’est « le fait de diriger intentionnellement des attaques contre la population civile ».

Selon ces mêmes textes, chaque crime de guerre devrait faire objet des sanctions contre les auteurs, après des préalables enquêtes.

Or dans le cas précis du Nord-Kivu, où depuis le début de la guerre, l’on assiste à des largages récurrents de bombes dans les zones densément peuplés, l’on constate malheureusement qu’aucune enquête n’est lancée pour sanctionner les probables coupables.
Aussi, constate-t-on, les communiqués pour, ne serait-ce que condamner ces actes barbares et apporter les soutiens aux victimes deviennent rares.
Ce qui crée chez plusieurs populations de ces zones un sentiment d’abandon.
Autrement-dit la population ne sait plus à quel saint se vouer, et vit la peur au ventre car ne sachant pas quelle entité pourrait être la cible de la prochaine bombe.

À ce jour, on peut estimer à plus d’une vingtaine de civils tués par des bombes au Nord-Kivu, au cours de ces deux derniers mois et plusieurs personnes devenues handicapés physiques pour avoir été touchées par des éclats de bombes, sans compter le nombre de familles traumatisées.
D’où la nécessité de se pencher sur cette question pour arrêter au plus vite cette barbarie.

Emmanuel Barhebwa

Nord-Kivu : 2 mois après l’enlèvement de Amini Ntamugabumwe, la Nouvelle société civile s’inquiète de voir libres plusieurs présumés auteurs

Selon cette structure citoyenne qui s’est confiée à KivuNyota ce mardi 12 mars, l’inquiétude relève du fait que la plupart des présumés commanditaires de cet enlèvement, qui avaient été arrêtés par la justice, ont déjà été relâchés et le dossier semble ne plus évoluer alors que Amini Ntamugabumwe reste introuvable jusqu’à ce jour, deux mois après sa disparition.

Pour Maître Dieu-Merci Nzamwita, cadre de la Nouvelle Société Civile, le Gouverneur-militaire devrait respecter sa parole.

« Après la disparition de Amini Ntamugabumwe, président national de la jeunesse de la communauté hutu; nous sommes allés voir le Gouverneur-militaire entant que mouvements citoyens et société civile. Il nous avait garanti qu’il va s’impliquer personnellement et qu’il va suivre le dossier de près, tout en demandant que nous devrions fournir chaque fois toutes les informations utiles autour de cet enlèvement, pour faciliter le travail de la justice. Après avoir recueilli des informations bien vérifiées, nous avons fourni des preuves et même cité des noms de ceux qui étaient directement ou indirectement impliqués dans cette affaire. Fort malheureusement, jusqu’à maintenant, depuis que nous avions fait ça, nous n’avions trouvé aucune réponse à ce sujet… » a-t-il témoigné.

Et de poursuivre :

« Dans le même processus, nous avons oui-dire qu’il y a ceux-là qui avaient été arrêtés au niveau de l’ANR provinciale, mais chose étonnante aujourd’hui nous les voyons circuler dans la ville. Les autres sont à Kinshasa et libérés… »

Cette situation risque de mettre en danger, craint Me Dieu-Merci, tous les acteurs de la société civile ayant dénoncé ces présumés auteurs de l’enlèvement de Modeste Amini.

Il demande ainsi que la Justice puisse mieux faire son travail pour que Modeste Amini Nyamugabumwe soit retrouvé vivant et qu’il soit libéré sans condition.

C’est depuis le 14 janvier 2024, que le président de la jeunesse hutu est porté disparu.

Emmanuel Barhebwa