Lutte contre les maladies infectieuses dans les sites des déplacés: Des jeunes professionnels de santé en séance de formation pour une intervention imminente

En prélude d’une campagne de sensibilisation et de déparasitage qu’elle compte lancer dans les sites des déplacés de guerre au Nord-Kivu, à l’Est de la RDC, l’organisation Pene Foundation a organisé ce dimanche 11 août 2024 une séance de formation à l’intention d’une soixantaine d’étudiants en médecine, qu’elle compte bientôt envoyer sur le terrain dans le cadre de son projet « Clinique mobile Afya » pour l’identification et la gestion des maladies infectieuses et parasitaires.

Pour Monsieur Muhindo Samuel, un des responsables de Pene Foundation, il était question d’outiller ces jeunes étudiants issus des trois universités de la place (l’UNIGOM, L’ULPGL et l’UCS) sur les défis qui les attendent dans cette campagne qu’ils vont mener.
Voilà pourquoi, souligne-t-il, « Nous avons invité quelques professionnels de santé pour transmettre leurs expériences et leur savoir-faire sur des campagnes de sensibilisation de masse ».

Intervenant sur une thématique autour de « la reconnaissance des signes des maladies infectieuses chez les enfants », le Docteur Jean-Cris Nabijembe, médecin généraliste, s’est dit satisfait des feedbacks reçus de la part des participants à cette formation qu’il considère de « très capitale pour eux avant l’intervention qu’ils vont mener dans des milieux très exposés à des maladies infectieuses et parasitaires suite à une mauvaise hygiène ».

« L’avantage avec nos participants c’est le fait que ce ne sont pas des amateurs. Ce sont des étudiants en médecine. Ils ont des notions par rapport à tous les sujets qu’on a abordés. Il était question de fixer seulement certaines notions pour qu’ils soient en mesure de le faire concrètement. Je suis confiant qu’ils vont bien se comporter sur le terrain » espère-t-il.

De son côté, le Docteur Charles Lwanga Mandima, médecin pédiatre et chef de service à CIMAK, est revenu lors de son intervention, sur les pathologies les plus fréquentes en termes de maladies infectieuses chez les enfants dont « le palu, les infections respiratoires, les infections de la sphère ORL, les infections digestives, etc. »

« Dans la logique de cette campagne de masse qui est en projection, le plus important c’est de pouvoir être en mesure de relever les symptômes et à partir de là être en mesure de poser un diagnostic de présomption. Parce que vu le contexte qui est celui d’une médecine de masse, on n’a pas suffisamment de moyens, et suffisamment de temps pour passer à un diagnostic de certitude par le laboratoire. C’est donc la clinique qui peut beaucoup plus orienter à un bon diagnostic qui va amener à une bonne prise en charge… » a indiqué le Dr Charles.

Parmi les mesures à envisager pour prévenir la propagation de toutes ces pathologies infectieuses dans le contexte des camps de déplacés, celui-ci a évoqué notamment l’assainissement du milieu de vie des déplacés, l’assainissement de leurs installations sanitaires, l’éducation et la sensibilisation sur le plan hygiénique, nutritionnel, environnemental, etc.

Pour bien mener sa campagne qui démarre vendredi 16 août et l’ensemble des projets qu’elle conçoit du jour au lendemain pour apporter un soulagement sanitaire aux plus démunis, l’organisation Pene Foundation compte sur l’appui des personnes de bonne volonté.

« Seuls nous ne pouvons pas faire grand chose. Voilà pourquoi nous tendons la main à toute personne de bonne volonté pour nous soutenir dans toutes les démarches que nous menons » souligne Muhindo Samuel, l’un des responsables de cette structure créée par les jeunes de la ville de Goma.

Emmanuel Barhebwa

Nord-Kivu:16 sites des déplacés situés à Goma et ses environs reçoivent une assistance du Gouvernement Congolais

C’est au total 86,5 tonnes de produits de première nécessité qui ont été remis aux déplacés de guerre vivant à l’intérieur et autour de Goma jeudi 08 août 2024,par le Général-Major Cirimwami Nkuba Peter Gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu.

Cette aide humanitaire, don de la première ministre congolaise, était composée de 690 sacs de riz,17 sacs du sucre, 443 bidons d’huile,100 sacs d’haricots de 100 kg, 1928 sacs de la farine de maïs, 97 sachets du savon Omo.

Cette assistance de la première ministre vient soulager la souffrance de ces déplacés de guerre, s’est réjoui le gouverneur militaire du Nord-Kivu lors de la distribution.

« Nous comptons actuellement près de 5 millions des déplacés.Dans la ville touristique de Goma et ses environs on a au moins deux millions sept cent mille. Les autres restent dans leurs familles d’accueil sans oublier ceux qui se trouvent dans le Grand Nord de la province.
Le cheval de bataille du commandant suprême chef de l’État, c’est de capaciter l’armée régulière pour que les populations rentrent dans leurs milieux d’origine »a
-t-il expliqué.

Cette action humanitaire du Gouvernement Congolais est un ouf de soulagement, soulignent certains chefs des déplacés, qui invitent le Gouvernement à récupérer toutes les localités occupées par les éléments de la coalition M23-RDF-UPDF-AFC.

« Nous disons Merci au Gouvernement tant provincial que National pour cette assistance.
Que les autorités mettent fin à cette guerre pour que nous puissions rentrer dans nos zones respectives et vaquer à nos occupations sans inquiétude  » indique Musekura Théo.

Signalons que la situation socio-humanitaire demeure très critique dans plusieurs zones de la province du Nord-Kivu suite aux affrontements sévères qui continuent de battre record.

Lee sadiki kajibwami.

Concours Miss Kivu: Ce que l’organisation attend de la nouvelle miss et des candidates ayant perdu la couronne

Les rideaux de la troisième édition du concours de beauté « Miss Kivu », ayant mis en lice 16 candidates du Nord et du Sud-Kivu, ont été tirés dimanche 04 août 2024 à l’hôtel Serena de Goma, avec l’élection de Mademoiselle Lhanda Virginie de Bukavu comme lauréate de cette année.

Se confiant à la presse après la soirée de la grande finale, Le coordonnateur de la plateforme « Miss Kivu », structure organisatrice de ce concours, encourage les candidates ayant perdu la couronne à demeurer fermes dans leur engagement de vouloir promouvoir le leadership féminin.

« Dans chaque compétition, il y a toujours un gagnant et un perdant. Le message aux filles qui ont perdu c’est de les encourager à ne pas baisser les bras. Nous avons une prochaine édition à laquelle, elles peuvent encore retenter leur chance. Qu’elles continuent de travailler pour la promotion de l’image positive de la femme et de voir comment exécuter leurs projets innovants qu’elles ont présenté ici… » a indiqué Gloire Ushindi.

À la nouvelle miss, celui-ci exhorte de défendre la couronne reçue car, estime-t-il, il s’agit d’une couronne lui offerte par la population, à travers le vote de celle-ci.

« Elle doit savoir qu’être miss c’est être redevable à la communauté. C’est la communauté qui a fait qu’elle soit ce qu’elle est devenue aujourd’hui. Elle doit rendre compte à la communauté. C’est ici aussi l’occasion de rappeler à toutes les miss qu’elles ont un mandat de la population et qu’elles doivent mettre en place des projets en faveur de celle-ci » souligne-t-il.

À noter que Lhanda Virginie de Bukavu, a été couronnée Miss Kivu pour l’édition 2024, Julienne Fatuma de Goma, 1ere dauphine, Aline Masheka et Jemima Katara de Bukavu, respectivement 2 et 3e dauphines et enfin Murielle Lemama de Goma, 3e dauphine.

La Rédaction

Nord-Kivu: Des détenus libérés et d’autres assistés lors du passage de la ministre Chantal Chambu à la prison centrale de Goma

Inscrite dans l’agenda de son séjour à Goma, la visite de la Ministre Congolaise des Droits Humains à la prison centrale de Goma ce mardi 06 août 2024 a laissé des fruits au sein de cette maison carcérale, comptée par les plus surpeuplées du pays.

Pour Chantal Chambu, le constat de la situation humanitaire des détenus de cette prison, conçue pour 350 détenus mais qui compte aujourd’hui plus de 4 000 prisonniers, la motive à amorcer des démarches et des plaidoyers auprès du Gouvernement pour obtenir non seulement la libération de certains détenus mais aussi l’amélioration des conditions de vie des locataires de cette prison.

«La prison est surpeuplée. À la place de 340 détenus, il y en a 4350. Il y a aussi un problème de santé. Je vais parler à mon collègue de la justice et à celui des affaires sociales pour qu’ensemble nous trouvions une solution efficace. » a-t-elle déclaré.

L’occasion faisant le larron, 16 détenus dont la peine était déjà purgée et parmi lesquels certains avaient été incarcérés pour des faits bénins, ont été relaxés en présence de la ministre des droits humains. Ces derniers ont également reçu une enveloppe de soutien de la part de la ministre, pour leur permettre de regagner sereinement leurs domiciles.

Pour soulager les autres détenus restés en prison, la ministre Chantal Chambu a remis des vivres de première nécessité comprenant notamment des farines de maïs, de l’huile végétale, du riz et d’autres aliments de base.
Pour elle, cette action humanitaire, peu soit elle, s’inscrit dans le cadre de donner un soulagement face au problème de famine constaté au sein de cette maison carcérale.

Constatant aussi que les prisonniers de la prison centrale de Goma faisaient face à de graves problèmes d’accès aux services médicaux de base, celle-ci a indiqué que l’accès aux soins de santé pour les détenus sera l’un des axes prioritaires de son action.

La Ministre des Droits Humains souligne qu’elle poursuivra des visites dans d’autres prisons de la région et qu’un plan d’action global sera prochainement dévoilé pour assurer le respect de la dignité et des droits fondamentaux des populations carcérales.

Emmanuel Barhebwa

ESU: Depuis Douala au Cameroun, l’anesthésiste congolais Poteau Kambale défend un mémoire de DEA sur les défis des interventions anesthésiques chez les enfants

« Les défis de la pratique de l’anesthésie pédiatrique pour la chirurgie générale des enfants de 0-59 mois en milieu rural : Cas du Nord-Kivu en RDCongo », tel est le thème présenté par cet anesthésiste-réanimateur congolais, originaire de la province du Nord-Kivu; dans son mémoire de DEA (équivalent du master 2 Recherche, et donnant l’accès à l’inscription au doctorat/PhD); défendu jeudi 1er août 2024 devant le jury de l’université de Douala au Cameroun en faculté de médecine, sciences pharmaceutiques et anesthesie-reanimation.

La problématique développée dans ce sujet, explique Poteau Kambale, est consécutive au constat selon lequel le taux de mortalité des enfants nécessitant des interventions anesthésiques n’arrête de grimper, que ce soit dans les pays développés que dans les pays en voie de développement.

« Dans les pays développés, les chiffres révèlent que pour 100 000 actes anesthésiques , il y a au moins un décès ; alors que dans nos pays en voie de développement et sous-équipés, on compte une probabilité supérieure de 100 à 1000 décès sur 100 000 interventions anesthésiques… Ceci est grave comme statistiques » souligne-t-il.

L’enfant est une créature à part entière et sa prise en charge requiert beaucoup de dextérité et beaucoup d’outils spécifiques adaptés à son âge, reconnaît Poteau Kambale.

C’est ainsi que dans son travail, celui-ci s’est interrogé sur trois points essentiels autour de la pratique de l’anesthésie chez les enfants :
« Nous nous sommes d’abord demandé quels sont les obstacles liés à la pratique de l’anesthésie de l’enfant et qui la rendent compliquée, ensuite quel est le profil ou la qualification des prestataires en anesthésie des enfants et en troisième lieu, quelle est le plateau de l’anesthésie dans les structures où celle-ci se pratique en faveur des enfants » renseigne-t-il.

Après 19 mois d’études soit de janvier 2023 à mai 2024 en province du Nord-Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo, celui-ci a obtenu des résultats très alarmants et qui nécessitent des solutions urgentes pour relever la prise en charge des enfants.

« On a compris qu’au niveau du Nord-Kivu, le plateau technique est tellement faible. Au niveau des prestataires, nous avons constaté la sous-qualification élevée, l’ancienneté et la non expérimentation des prestataires. Et en fin au niveau des enfants, nous avons constaté que les enfants qui ont l’âge de moins d’une année, les enfants qui ont des infections respiratoires ou organiques et d’autres qui doivent subir telle ou telle intervention, faisaient partis des facteurs à la base de ce problème, mais aussi le retard de transfert des cas… »révèle ce chercheur.

Face à cette situation, le Doctorant Poteau Kambale a formulé quelques recommandations vis-à-vis des autorités congolaises ainsi qu’à l’ensemble des communautés, invitant les uns et les autres à prendre avec beaucoup de considération la question de la prise en charge anesthésique des enfants.

« Il y a un problème très sérieux au Nord-Kivu dans la prise en charge des enfants. Le taux d’incidence et de mortalité est tellement élevé dans la tranche d’âge que nous avons abordé dans notre travail. Sur ce, aux autorités congolaises, nous recommandons d’abord d’élever le plateau de l’anesthésie. Il n’est pas concevable qu’on manque encore dans le pays une pharmacie qui vend uniquement les produits et matériels anesthésiques. Après avoir élevé le plateau de l’anesthésie en renforçant les équipements dans différentes structures sanitaires, l’État devra songer aussi à former les prestataires en anesthésie pédiatrique car à ce niveau-là le défi est aussi énorme.
À la communauté, surtout aux parents, il faut amener les enfants à temps dans les structures sanitaires pour les épargner de certains risques lors des interventions chirurgicales
 » conclut-il.

Admis à poursuivre les études et les recherches au sein de l’Université de Douala, le Doctorant Poteau Kambale Katsuva fera bientôt partie des rares professeurs en anesthésie-réanimation existant en République Démocratique du Congo. Actuellement le pays ne compte que trois professeurs d’université dans ce domaine sur 15 écoles de formation en anesthésie et réanimation, ce qui reste un défi majeur pour la formation des étudiants qui emboîtent cette filière. Raison pour laquelle, Poteau Kambale encourage ses autres collègues à poursuivre leurs études et recherches pour relever ce défi.

Emmanuel Barhebwa

Compétition Miss Kivu: À la veille de la finale à Goma, l’équipe organisatrice rencontre l’ONT/Nord-Kivu

Intervenue ce vendredi 02 août 2024 en début d’après-midi au bureau de l’Office National du Tourisme (ONT/Agence provinciale du Nord-Kivu) à Goma, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de présenter aux candidates de la compétition « Miss Kivu » cette institution de l’État Congolais chargée de faire la promotion du Tourisme en RDC, ont indiqué les responsables de la plateforme « Miss Kivu Organisation ».

Selon Madame Valence Nyota, marraine de « Miss Kivu » il était crucial que l’équipe organisatrice et l’ensemble de ces filles en lice pour la couronne « Miss Kivu 2024 », de visiter les installations de l’ONT et de s’imprégner du travail qu’il réalise au profit de la communauté.

« Comme vous le savez, c’est l’Office National du Tourisme qui a le monopole de Miss au Congo. Alors comme nous sommes en train d’organiser la compétition Miss Kivu, on a ce devoir de venir auprès de l’ONT pour lui présenter nos civilités en tant que partenaire, et que nos filles puissent savoir où se situe le bureau de l’ONT et de s’enquérir de ce qu’il fait sur place… »a-t-elle déclaré.

Elle se réjouit tout de même de l’accueil réservé à sa délégation par les agents de l’ONT, marqué par des explications sur le fonctionnement de cette institution et les attributions de cette dernière, ainsi que la remise des polos avec mension de l’ONT pour plus de visibilité.

Rassurée par la promesse de la Direction de l’ONT/Nord-Kivu d’être présente à la finale de la compétition Miss Kivu prévue ce dimanche 04 août, Valence Nyota souhaite que toute la population de la région s’approprie cet événement et qu’elle saisisse le message qu’il véicule.

« Tant de personnes dans notre région ont une certaine connotation selon laquelle être miss c’est être une personne légère, une fille sans maturité ou une fille qui vagabonde. Voilà pourquoi j’invite la population à venir nous assister pour découvrir en réalité ce que c’est une Miss… »

Mettant en lice les jeunes filles du Nord et du Sud-Kivu, la Grande finale de la compétition « Miss Kivu, Édition 2024 » est prévue ce dimanche dans la grande salle de l’hôtel Serena.
« C’est une compétition qui prône la promotion du Tourisme, le vivre ensemble, et surtout la valorisation de la femme ; et qui mérite d’être soutenue  » ont indiqué ses organisateurs dans un point de presse il y a quelques jours à Goma.

Emmanuel Barhebwa