Goma: l’ONG World relief en partenariat avec l’Asbl Maarifa lance un centre de formation en coupe et couture en faveur des vulnérables

C’est dans l’enceinte de l’Église de la 55ème CEBCE, située entre les quartier Lac Vert et Mugunga que ce centre de formation équipé des machines à coudre et autres matériaux de la coupe et couture, a été officiellement ouvert ce lundi 08 juillet 2024.

La cérémonie de lancement officiel a connu la participation de la Directrice Nationale de World Relief en RDC, des cadres de base et responsables des services de sécurité dans les quartiers Lac Vert et Mugunga, ainsi que les formateurs et les apprenants.

Pour Berger Bireo, program manager de World Relief, ce centre de formation vise à former des personnes vulnérables, afin que ces dernières aillent former à leur tour d’autres membres de la communauté, dans le but de lutter contre la pauvreté.

Il se réjouit du fait que parmi les bénéficiaires de cette formation on trouve, à part les filles-mères et d’autres personnes désœuvrées au sein de la communauté; quelques déplacés de guerre en provenance des camps.

De son côté John Tsongo, représentant de l’organisation MAARIFA, structure à qui cette formation a été confiée, les attentes vis-à-vis des bénéficiaires c’est « qu’ils soient plus appliqués et réguliers durant les six mois prévus pour la formation ».

À l’en croire, cette formation rentre dans la vision de son organisation qui compte créer une classe moyenne des entrepreneurs en RDC et lutter contre la pauvreté.
De ce fait, John Tsongo souhaite que toutes les femmes qui vont suivre cette formation « deviennent des formatrices toute faites, et qu’elles contaminent la culture de l’entrepreneuriat à d’autres femmes de la communauté « .

Les bénéficiaires s’engagent à être disciplinées et appliquées

Déplacé de guerre résidant actuellement dans le camp de Kanyaruchinya, Buimana Marceline fait partie des vingt personnes sélectionnées pour suivre cette formation.
Celle-ci dit rendre grâce à Dieu pour ce privilège et promet d’être appliquée durant toute la durée de cette formation.

« Je rends grâce à Dieu de faire partie de ce groupe . C’est une formation qui va vraiment nous aider à sortir de la misère. Nous avons le devoir d’être très appliquées afin que nous puissions bien assimiler la matière, pour ensuite la transmettre aux autres membres de la communauté. Je dis un très grand Merci à World Relief et à nos pasteurs qui nous ont associés à ce programme » a-t-elle déclaré.

Même impression pour Mwamini Dorcas, membre de l’Église de la 55ème CEBCE, choisie aussi parmi les bénéficiaires de cette formation.

« Nous disons merci à Dieu pour cette grâce énorme qu’il vient de nous accorder. On vient de nous présenter aujourd’hui des machines à coudre, des ciseaux, fer à repasser, et autres matériels qui vont nous aider dans la pratique. Nous sommes très reconnaissants envers World Relief et nos pasteurs, grâce à qui nous serons bientôt autonomes et nous pourrons quitter du chômage  » se réjouit-elle.

Des formations en d’autres domaines telle que la saponification vont également être lancées dans les jours qui viennent, ont indiqué les responsables de World Relief.

Emmanuel Barhebwa

Goma: la société Nuru présente au maire le chantier de sa nouvelle centrale qui compte améliorer ses capacités de desserte en électricité

C’est dans le quartier Lac Vert près du camp des déplacés de Bulengo, au sud-ouest de la ville de Goma que cette société spécialisée dans la desserte en énergie électrique et l’éclairage public, poursuit les travaux d’installation d’une nouvelle centrale photovoltaïque d’une capacité de 3,7 Mega Watt qui vient renforcer, selon ses responsables, « les capacités actuelles de Nuru à desservir convenablement toute sa clientèle à travers la ville Goma et ses environs ».

C’est pour se rendre compte de l’évolution des travaux au niveau de ce chantier que le commissaire supérieur Kapend Kamand Faustin, maire de la ville de Goma a effectué samedi 06 juillet une descente sur ce site afin d’encourager les responsables de cette société dans leur démarche.

Dans ces explications fournies à l’autorité urbaine, le responsable de la société Nuru a rassuré de la détermination de ses équipes à fournir à la population de Goma des services de qualité en matière d’énergie électrique.

Au stade actuel, a souligné Monsieur Lobo Ngumba Aimé, les équipes sont à pied d’œuvre pour non seulement délimiter et sécuriser le site mais aussi pour installer les armatures sur lesquelles seront fixés les panneaux solaires.

Ces travaux intenses du domaine de la Génie civil et d’autres qui seront lancés progressivement avec l’arrivée des équipements, vont engager la main d’œuvre locale, a-t-il précisé « dans le but de contribuer à la création d’emplois pour les jeunes ».

Selon les prévisions techniques et budgétaires à sa disposition, la société Nuru attend clôturer ces travaux d’ici de décembre 2024.

Le maire impressionné

Après avoir suivi toutes les explications et fait le tour du site d’exécution des travaux, l’autorité urbaine s’est dit très satisfaite de l’évolution à mi-parcours de ce projet très attendu, selon elle, par une bonne partie de la population de sa juridiction.

À l’en croire la matérialisation de ce projet soulagera une bonne partie des habitants, majoritairement ceux de l’ouest de la ville de Goma, qui se plaignaient déjà auprès des autorités sur le prix de l’électricité de Nuru qui aurait été revu à la hausse, et sur les délestages observés pendant un certain temps.

Pour pallier ce problème, se rejouit le maire, Nuru s’est donné l’engagement d’avoir une deuxième industrie et c’est ce que nous sommes en train de constater aujourd’hui.Nous sommes là pour encourager cette société à aller de l’avant.. »

Le maire de la ville s’est dit également soulagé de voir que cette société ait fait recours à la main d’œuvre locale.
« Nous sommes à côté du site des déplacés de Bulengo. Ils sont en train d’utiliser, dans leurs travaux, nos amis qui sont dans le camp des déplacés, une façon de contribuer à leur survie ; voilà pourquoi je dis bravo à Nuru » a indiqué le commissaire supérieur Kapend Kamand Faustin.

Il souhaite que les ingénieurs de cette société mettent tout en œuvre pour respecter le délai prévu pour la fin des travaux, et leur rassure de sa disponibilité à accompagner ce projet jusqu’au bout.

Avec sa capacité initiale de 1,5 mega watts produit par la centrale photovoltaïque du site CAJED à Ndosho, Nuru attend accroître son potentiel énergétique jusqu’à 5 mega watts, grâce notamment aux 3,5 mega watts supplémentaires attendus du site de Bulengo.

Emmanuel Barhebwa

Nord-Kivu : l’Armée dénonce la violation de la trêve humanitaire par le M23/RDF à l’ouest de Kitshanga

Cette dénonciation est contenue dans un communiqué de l’Armée Congolaise rendu public ce jeudi 11 juillet et dont une copie est parvenue à la rédaction de KivuNyota.

D’après le Lieutenant-colonel Ndjike Kaiko Guillaume, « les terroristes du Rwanda Défense Force, ont lancé des attaques simultanées vers 04h 52′ du mercredi 10 juillet 2024 sur les positions des Forces Armées de la RDC et ses partenaires se trouvant aux villages NYANGE et MPATI situé à 80Km en profondeur à l’ouest de Kitshanga, Groupement Bashali Mokoto et ce, en violation de la trêve humanitaire recommandée par les USA ».

Le même Communiqué indique que ces attaques ont occasionné un déplacement massif des populations, aggravant la situation humanitaire déjà chaotique dans la zone.
Ceci a aussi causé « une entrave au personnel humanitaire pour accéder aux populations vulnérables de cette partie de la province du Nord-Kivu », déplore le porte-parole du Gouverneur-Militaire au Nord-Kivu.

Les FARDC dénoncent ainsi avec énergie « le non respect par le régime de Kigali de la trève et son attitude belliqueuse à vouloir maintenir les populations déplacées dans des conditions atroces en les privant l’accès à l’aide humanitaire ».

Emmanuel Barhebwa

Goma: Une dame parmi les présumés bandits à main armée présentés au maire ce samedi

Les services de sécurité ont à nouveau présenté cinq présumés criminels ce samedi 06 juillet 2024 au maire de la ville de Goma, arrêtés cette semaine dans le cadre des opérations « Safisha Muji wa Goma ».

Dans ce nouveau groupe figure, selon la présentation faite par le sous-lieutenant Sadiki Banyangi Olivier, un déserteur du groupe armé APCLS qui aurait reçu mandat d’assassiner un habitant du quartier Ndosho pour un montant de 800 000Fc, dans lequel il aurait déjà bouffé 300 000Fc.

Dans le groupe, on trouve aussi une femme répondant au nom de Eveline Mwavita, accusée d’avoir hébergé des bandits dans sa maison sur avenue Bukama au quartier Kyeshero. Ces derniers se seraient rendus au domicile de cette dame après avoir braqué Monsieur Jean-Pierre dans le même quartier et emporté sa mallette contenant 2200$ USD. Après perquisission dans la maison de Madame Eveline, les services de sécurité indiquent avoir trouvé une arme à feu et autres effets militaires ainsi que des gris gris.

Les trois autres membres de ce groupe sont des présumés bandits attrapés le matin de ce 06 juillet au quartier Himbi où ils venaient d’opérer durant la nuit. Les services de sécurité les ont sauvé des mains de la population qui voudrait se rendre justice en les lynchant, a souligné l’officier militaire qui les a présentés.

Satisfait du travail abattu par ses hommes, le maire de la ville appelle les services judiciaires auprès de qui tous ces présumés bandits sont déférés à mieux jouer leur rôle pour décourager la criminalité dans la ville.
Il assure tout de même que les services de sécurité restent déterminés à traquer jusqu’au dernier bandit pour que la population vaque librement et tranquillement dans ses occupations quotidiennes.

Emmanuel Barhebwa

Goma: le maire scelle une autre maison de tolérance à Birere

Il s’agit d’un débit de boisson constitué d’environ six chambres à coucher, situé dans le quartier Mapendo, derrière l’imprimerie Papyrus, non loin d’une autre maison de tolérance scellée il y a quelques mois, connue sous le nom de « chez mama Lipo ».

L’autorité urbaine qui a recommandé à ses services de sceller cette maison de tolérance ce samedi 6 juillet 2024, justifie sa décision par le fait que plusieurs délinquants s’y rencontrent pour planifier des vols et d’autres crimes qui déstabilisent la ville sur le plan sécuritaire.

« Avant que les bandits à main armée descendent sur le terrain pour opérer, ils commencent par se regrouper ou se rassembler dans ces maisons de tolérance. Au-delà de ça, c’est le lieu où il y a la consommation de boissons fortement alcoolisées. À part ça, il y a les violences sexuelles et l’esclavage sexuel qui se pratiquent dans ces maisons de tolérance sans pudeur… C’est donc pour des raisons aussi de moralité et de bon civisme que nous devons décourager ces comportements, sceller et fermer ces maisons de tolérance » a-t-il déclaré.

Il faut dire que les clients et « les femmes libres » trouvées dans cette maison de tolérance ont été interpellés pour être auditionnés autour de leur vraie identité, ont indiqué les services de renseignements.

Notons que plusieurs autres maisons de tolérance ont déjà été frappées par la même mesure qui, selon le maire, compte s’étendre dans tous les quartiers de la ville de Goma.

Emmanuel Barhebwa

Dégradation de la situation au Nord-Kivu : Le chef de l’État convoque le Conseil Supérieur de la Défense élargi autour de la question

Il s’agit d’une réunion ayant regroupé quelques membres du Gouvernement et plusieurs officiers de l’Armée ce samedi 29 juin autour de la dégradation de la situation sécuritaire au Nord-Kivu ces deux derniers jours, marquée par la progression des rebelles dans ‘e territoire de Lubero.

À en croire le ministre de la communication et médias et porte-parole du Gouvernement, cette réunion a fait le point de la situation Opérationnelle du pays dans toutes les trois zones de défense, avec un accent sur la situation particulier sur les évènements de Kanyabayonga.

« Des perspectives et des mesures ont été proposées au président de la République pour que les Forces Armées de la RDC puissent très rapidement remettre de l’ordre dans cette partie et reprendre certaines autres localités qui ont été occupées par les forces rwandaises » a rapporté Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya au sortir de cette réunion, sans donner beaucoup de détails.

Ce dernier appelle la population des toutes les zones sous menace de continuer à faire confiance en son armée et de ne pas prêter attention à tout ce qui se raconte sur les réseaux sociaux car, estime-t-il, « c’est aussi sur ce terrain là que le jeu se joue pour démoraliser les congolais mais aussi toucher le morale de nos vaillants soldats ».

Un message relatif à cette situation pourra être prononcée ce dimanche 30 juin par le Chef de l’État, a promis Patrick Muyaya.

Pour ce qui est de l’évolution des évènements sur le terrain ce samedi, faut-il le noter, plusieurs sources en territoire de Lubero indiquent que la situation s’est détériorée depuis la prise par les M23 l’après-midi du vendredi de la cité de Kanyabayonga.
Dans les villages voisins où se sont réfugiés plusieurs ressortissants de Kanyabayonga non prêts à cohabiter avec l’armée étrangère, la psychose règne suite à l’avancée signalée des rebelles.
Jusqu’ici des confusions règnent autour des probables récupérations de nouvelles entités par le M23, après Kanyabayonga…
Affaire donc à suivre

La Rédaction