Cybercriminalité à Goma: Benjamin Kalegamire raconte comment sa sim Airtel a été désactivée et utilisée par des escrocs pendant 2jours

C’est dans un message témoignage parvenu à KivuNyota ce mardi 11 juin que ce jeune de la ville de Goma révèle comment les personnes malintentionnés ont swappé sa sim Airtel à son insu, avant de commencer à demander de l’argent à plusieurs de ses correspondants.

Ici l’intégralité de ce témoignage :

Salut chers tous. Benjamin KALEGAMIRE c’est moi, habitant de Goma en RDC.

C’est avec trop d’amertume qu’aujourd’hui je vous mets au courant d’un événement malheureux dont j’ai été victime il y a de cela quelques jours…

Tout a commencé le lundi 3 juin 2024 dans les avant-midis. Une journée agréable comme tant d’autres, je me rappelle j’avais un atelier dans lequel je devrais participer au centre d’accueil BAKANJA. Ponctuel de nature, à 08h30 j’étais déjà au lieu de rendez-vous pour une séance du travail qui s’est clôturée au troisième jour. Quelques minutes après le démarrage de l’activité j’ai eu un besoin urgent de communiquer ; me rendant compte que ma carte Sim AIRTEL ne fonctionnait plus, en tant qu’un abonné fidèle d’AIRTEL RDC, je savais ce que ça voulait dire (coupure de la connexion) ; donc j’avais vite fait recours à la connexion WIFI de BAKANJA qui m’avait permis de rester connecté sur WhatsApp toute la journée.

Vers 16h30, l’atelier était déjà terminé et je m’étais décidé à rentrer chez moi à la maison. Mais en vérifiant mon téléphone, la connexion n’était pas toujours rétablie. A bord du taxi sur mon chemin de retour, je réfléchissais sur le genre de la journée qu’ont eu tous les abonnés d’Airtel vue la situation que je traversais qui me rendait personnellement mal à l’aise. Mais en arrivant à la maison j’étais surpris d’apprendre que j’étais le seul à connaître ce genre de problème car pour tous les autres il n’y avait pas eu un problème de connexion. Inquiet et surpris, je m’étais directement dirigé vers un revendeur d’Airtel le plus proche pour essayer de lui présenter cas. Malheureusement après plusieurs tentatives de réparation, il ne réussit pas à résoudre le problème mais me précisant que ma carte Sim nécessite d’être enregistrer de nouveau ; Et c’est là que mon cœur commençait à battre plus fort.

Face à la déception et la fatigue de la journée, je me suis dirigé chez moi pour aller dormir et tenter d’oublier ce dossier qui me prenait déjà la tête.

Mercredi 5 juin 2024 à 08h00, je me retrouve encore chez Bakanja pour la suite dudit atelier mais cette fois-ci, non seulement ma carte Sim fonctionnait plus mais mon WhatsApp aussi refusa de fonctionner et me demanda de le réinitialiser pour recevoir le code de confirmation qui me sera envoyé sur message normal (chose que je ne pouvais pas faire vu que la Sim n’était plus opérationnelle).

Vers 15h00 je me suis décidé à aller au shop Airtel (communément appelé maison Airtel) vers INSTIGO pour leur exposer mon cas. Après vérification, ils me dirent que ma carte SIM a été swappée par un inconnu le mardi vers 9h00 ; chose qui m’avait laissé sans voix.

Surpris, je posai la question « sous quelle magie ? y avait-il un problème technique ? » ; question à laquelle j’avais reçu comme réponse « NON ».

Sans tarder, j’avais swappé ma carte SIM et j’étais parti persuadé que c’était la fin de l’histoire. Or le pire allait déjà commencer : l’inconnu qui avait swappé mon numéro pendant tout ce temps avait déjà configurer mon numéro sur son WhatsApp, accéder à tous mes contacts WhatsApp et les arnaquait en mon nom en leur demandant de l’argent tout en promettant rembourser dans un bref délai (les uns il disait le soir, les autres après 2 jours etc.)

Bon nombre de mes proches crurent que c’était moi et ils envoyèrent des sommes d’argent (l’un 100$ ; l’autre 120$, l’autre 40 ainsi de suite).

Pour le moment je veux vous assurer que j’ai déjà repris le contrôle de mon numéro ; que l’on travaille main dans la main avec les autorités compétentes pour retrouver ce malfrat tout en vous demandant de rester vigilant face à des potentielles tentatives d’arnaques.

PS : pour tous ceux qui ont été victime de cette arnaque, à qui j’ai demandé de l’argent sur mon numéro à travers ce malfaiteur, je suis vraiment désolé mais la responsabilité exige réparation pourvu que tu me brandisses les preuves.

KivuNyota

Goma: Un cas de justice populaire crée une polémique à Himbi, après la découverte de l’identité de la victime

Le cas de justice populaire enregistré vers 4h du matin de ce dimanche 09 juin 2024 dans le quartier Himbi en commune de Goma, non loin de l’Église Antiokia; suscite à ce jour une vaste polémique dans cette entité après la découverte de l’identité du présumé voleur, brûlé vif par quelques jeunes du quartier.

La victime est un autre jeune du même quartier, ont regretté plusieurs habitants de cette zone,déplorant le fait qu’elle puisse être exécutée par des gens qui le connaissent.

En effet, selon les témoignages recueillis ; le feu Giresse, puisque c’est de lui qu’il s’agit; avait été aperçu portant un lot d’assiettes durant les premières heures de la matinée du dimanche, par des jeunes ayant passé nuit dans un lieu de deuil. L’ayant soupçonné d’avoir volé ces objets, plusieurs jeunes l’ont suivi, criant avoir attrapé un voleur. Ces alertes ont réveillé d’autres jeunes qui se sont, par la suite, roués autour de Giresse pour le tabasser à mort jusqu’à décider de mettre du feu sur lui.

La police est arrivée quelques instants après, pour disperser la foule et au finish, elle n’a fait que récupéré la dépouille déjà calcinée.

La justice populaire doit cesser!

Comme à chaque fois qu’un cas de justice populaire est enregistré dans la ville (puisqu’il y en a régulièrement) ; des voix ne cessent d’être levées pour décourager ces genres de la pratiques.

« Quand la population décide de se rendre justice, le risque est très élevé d’exécuter à tort des personnes innocentes. Puisque tous ceux qui sont accusés ne sont pas forcément des coupables. Quand on attrape un voleur ou un bandit, il est toujours conseillé de l’amener auprès des instances judiciaires pour établir sa culpabilité. Tant qu’il n’est pas encore passé à la barre, l’accusé jouit de ce qu’on appelle la présomption d’innocence. Quand on se rend justice, on s’expose soi-même à de lourdes peines… » souligne L’Ir James Calvin Barehebwa, un leader communautaire du coin.

La population doit comprendre,insiste-t-il, que les instances judiciaires restent les seuls organes habilités à condamner les hors-la-loi, « personne n’a le droit d’ôter la vie d’un être humain ».

La Justice appelée à redorer son image

Si les cas des justices populaires persistent dans cette région, argumentent plusieurs jeunes de Goma, c’est en raison des failles qui s’observent au niveau de notre Justice.

« On est parfois déçu d’amener les gens auprès des instances judiciaires, puisqu’ils nous reviennent à mainte reprises après leur arrestation.
Par moment on a peur de sa sécurité quand on amène un voleur en prison après l’avoir attrapé, et le tabassé. Lorsqu’il quitte la prison, sa première cible est toute personne qui l’a battu avant son incarcération. C’est ces genres des situations qui font que le premier réflexe de la population en attrapant un voleur ou un bandit, est devenu de l’achever une fois pour toute…
 » indique un jeune du quartier Himbi sous anonymat.

Si la Justice fait bien son travail, estime-t-il, les cas de justice populaire vont sensiblement baisser.

« Il faut que la Justice puisse redorer son image pour rétablir un climat de confiance avec la population. Ce n’est pas pour rien qu’on dit toujours que la Justice élève une Nation… » argumente un autre jeune.

La ville de Goma pourrait être comptée parmi celles qui enregistrent le plus des cas de justice populaire au pays. Il existerait même un endroit dans la ville, a-t-on appris, dont la référence serait « le lieu où on a lynché les voleurs ».

La lutte contre la justice populaire doit donc faire l’objet d’une sensibilisation de masse dans cette partie du pays.

La Rédaction

Goma: une jeune fille déplacée se noie au lac en cherchant à s’approvisionner en eau

C’est au niveau du quartier Lac Vert que ce nouveau cas de noyade a été répertorié ce lundi 10 juin 2024. Il s’agit, d’après la société civile du quartier Mugunga, d’une jeune fille déplacée, âgée de 15 ans qui était allée chercher de l’eau au lac vert suite à la carence d’eau observée dans le camp des déplacés.

« C’est une jeune fille âgée de 15 ans, déplacée du site de Shabindu/Kashaka au quartier Mugunga. Elle était noyée le samedi 08 juin aux environs de 15h. Elle s’était rendue au lac vert pour puiser de l’eau, puisqu’il s’observait une carence d’eau au niveau des sites. C’est ce lundi que les pêcheurs ont retrouvé les pièces identitaires de la victime et des morceaux de ses habits. Jusqu’à présent la famille continue à attendre le corps au niveau du lac vert pour l’inhumation  » témoigne Tshibambe Bujiriri Paul-Bienvenue, président de la société civile Forces Vives, noyau du quartier Mugunga.

Ce dernier exhorte les autorités à prendre très au sérieux la question de l’approvisionnement en eau dans les sites de déplacés.

Il dit ne pas comprendre comment des endroits surpeuplés comme des camps de déplacés puissent manquer de l’eau à une période aussi délicate que cette période de saison sèche.

Il appelle tout de même les déplacés à éviter de s’approvisionner en eau au niveau du lac vert suite à plusieurs risques auxquels ils sont exposés notamment le gaz, les noyades, et autres.

La Rédaction

Goma: Une femme abandonne son bébé d’environ 7 jours dans une structure de santé à Mabanga

Il s’agit d’un bébé de sexe féminin abandonné par sa maman dans un centre de santé en commune de Karisimbi, dans le quartier Mabanga Sud, durant la nuit du mercredi 05 au jeudi 06 juin 2024.

La nouvelle est rapportée à KivuNyota par Madame Marie-Gorette BAUMA, Chrétienne de la paroisse Notre Dame d’Afrique/Katoy et habitante du quartier Mabanga Sud, qui s’est portée garante pour la prise en charge de cette enfant après le constat de la disparition de sa maman.

À l’en croire, la mère de ce bébé aurait quitté le centre de santé très tôt le matin, à l’insu des médecins, abandonnant son enfant dans la salle où elle était internée.

« Selon ce qu’on nous a raconté, il y a deux femmes qui étaient venues à l’hôpital pour des soins. L’une d’elle était allaitante.
Elles auraient passé toute la nuit à l’hôpital et autour de 4h du matin elles ont quitté clandestinement le lieu laissant l’enfant seule au lit. C’est au réveil matinal que les médecins ont découvert le bébé, seul sur le lit en train de pleurer, et sa mère absente. Après avoir appris la nouvelle dans le quartier, je me suis rendu sur le lieu et ensemble avec des personnes de bonne volonté on a décidé de garder l’enfant sous mon toit, en attendant d’autres dispositions…
 » a-t-elle révélé.

Tout en décourageant ces genres de pratiques , celle-ci implore les personnes de bonne volonté à venir en aide à cette pauvre innocente.
Elle rassure tout de même que la santé de celle-ci évolue bien, bien qu’il nécessite, selon les medecins, une nutrition particulière et adéquate pour sa meilleure croissance.

Alain Mbusa

Nord-Kivu : l’ISP/Goma lance une bataille contre les Violences basées sur le genre

C’est dans le cadre de son programme « Masculinité Positive et responsabilité des femmes » que l’Institut Supérieur et Pédagogique de Goma (ISP/Goma) a organisé ce jeudi 30 mai une conférence à l’intention de ses étudiants, ses enseignants et d’autres couches de la société autour du thème  » l’impact des violences basées sur le genre dans la construction d’une société épanouie ».

D’après le professeur Butoa Balingene, Directeur Général de l’ISP/Goma cette activité inaugure une série d’autres conférences que compte organiser son institution chaque mois, dans le but de sensibiliser les communautés sur la lutte contre les pratiques de violences basées sur le genre, dont bon nombre des gens commettent « probablement par ignorance ».

« Il est question de sensibiliser les uns et les autres à changer positivement notre monde qui est un peu bloqué par certaines mentalités rétrogrades liées notamment à ces violences que certaines gens encouragent peut-être sans le savoir, ou bien consciemment  » a-t-il déclaré.

Et de poursuivre :
« Nous allons poursuivre ce programme chaque mois. Au niveau de l’ISP, nous nous considérons comme des éducateurs de la société, voilà pourquoi nous nous sommes dit que nous devons travailler pour que le monde change à travers notre action« .

Les orateurs du jour Madame Chantal Nkiko et Monsieur Patient Batundi, ont insisté, d’un côté sur les différents types de violences rencontrés dans notre milieu, et de l’autre côté sur les instruments juridiques en matière des violences basées sur le genre.

Pour eux, il est impérieux que toute la communauté soit informée sur cette thématique non seulement pour ne pas être surpris par la Justice mais aussi créer des sociétés plus harmonieuses où hommes et femmes vivent en respectant les droits de chacun.

Tout doit commencer en famille, a fait savoir Madame Chantal, « les parents doivent éduquer leurs enfants et leur donner des chances équitables, en évitant toute forme de discrimination liée au sexe de l’enfant ».

« Les violences basées sur le genre ne se limitent pas seulement aux coups et blessures, comme les prétendent un grand nombre de gens… » a, par ailleurs insisté Patient Batundi.
« Il existe aussi d’autres formes de violences comme par exemple des violences économiques dans lesquelles on trouve par exemple l’interdiction à la femme de travailler, ou alors le gaspillage inutile de salaires de l’époux, etc. Toutes ces petites choses sont à bannir puisque ce sont des violences basées sur le genre et qui peuvent engendrer d’autres types de Violences » a-t-il souligné.

Les participants se sont engagés à vulgariser le message reçu pour permettre à d’autres membres de la communauté de sortir de l’ignorance.

Emmanuel Barhebwa

Sortie du Gouvernement Suminwa : Blaise Baibonge Kubwirwa adresse ses félicitations au VPM Jacquemain Shabani Lukoo

Dans un entretien accordé à KivuNyota mercredi 29 mai 2024, quelques heures après la publication du nouveau Gouvernement de la RDC, ce jeune notable du Territoire de Masisi dans la province du Nord-Kivu s’est dit satisfait du choix du président de la République Félix Tshisekedi, porté sur la personne de Monsieur Jacquemain Shabani, en le nommant Vice Premier Ministre et Ministre de l’intérieur.

Il en a profité pour adresser ses sincères félicitations au nouveau VPM de l’intérieur.

« Après la publication du Gouvernement, je tiens à
féliciter chaleureusement Monsieur Jacquemain shabani Lukoo pour la responsabilité lui confiée à la hauteur du vice premier ministre de l’intérieur,de la sécurité, Décentralisation et affaires coutumières en République démocratique du Congo. Nous vous encourageons Mr le sénateur et vous disons bon travail tout au long de l’exercice de ce mandat car notre avenir en dépend. Soyez rassuré que la jeunesse de Masisi s’aligne dans son ensemble derrière vous. Notre Gratitude s’adresse aussi à l’ensemble de la population congolaise pour son accompagnement indéfectible dans ce combat. Nous sommes convaincus que le président de la République est allé tout juste au but en vous nommant à ce poste
 » a-t-il déclaré.

Jacquemain Shabani sera le quatrième homme à occuper ce poste depuis l’avènement de Félix Tshisekedi à la tête de la République Démocratique du Congo.

Parmi les principaux défis qui attendent le successeur de l’honorable Peter Kazadi Kankonde au ministère de l’intérieur, figurent notamment le renforcement de la sécurité intérieure dans le pays et de la qualité de ses agents, la stabilité des institutions dans toutes les provinces du pays, le renforcement de l’autorité de l’Etat dans chaque entité,… pour ne citer que cela.

Lee sadiki Kajibwami