J. de l’urgence climatique : Le Réseau des Reporters pour la Biodiversité mobilise Goma contre le jet des déchets plastiques dans le lac Kivu

C’est au cours d’un point de presse ce samedi 20 juillet 2024 que cette structure regroupant les journalistes et activistes environnementalistes a exprimé son message de sensibilisation à l’endroit de la population de Goma à l’Est de la République Démocratique du Congo, riveraine du lac Kivu, lui interdisant strictement de jetter les déchets plastiques dans le lac.

Selon John Tsongo, membre du REREBIO, ce comportement est non seulement anti-écologique et dangereux pour l’écosystème aquatique, mais aussi constitue un empoisonnement de l’ensemble des consommateurs des ressources du lac dont les poissons et l’eau.

« Aujourd’hui si nous visitons les limites du lac Kivu ici à côté, nous allons nous rendre compte que les déchets plastiques deviennent de plus en plus nombreux à l’intérieur du lac. On dirait même qu’ils cohabitent avec les poissons que nous consommons…Ce que les jeteurs de ces plastiques dans le lac ignorent est que ces déchets sont en mesure de provoquer des cancers chez les humains, ils sont en mesure de provoquer l’asphyxie au niveau des êtres aquatiques, ils sont en mesure de polluer l’eau de manière à la transformer en une denrée toxique. D’où ça en vaut la peine d’interdire à la population de jeter des déchets plastiques dans le lac… » souligne John Tsongo.

Cet activiste environnementaliste souhaite que la population adopte un comportement éco-responsable, surtout en matière de gestion des déchets plastiques afin de préserver « notre maison commune ».

Un comportement éco-responsable, selon lui, consiste à disponibiliser des poubelles pour des déchets biodégradables et pour déchets non-biodegradables notamment les plastiques. Ces derniers devront être fournis aux nombreux entrepreneurs locaux qui transforment déjà ces déchets en pavé, en œuvre artistique, objets de décoration, et autres.

À part la conférence de presse, le Réseau des Reporters pour la Biodiversité, a aussi organisé une conférence avec les étudiants et un marathon écologique ce même samedi, toutes ces activités s’inscrivant dans le cadre de la journée de l’urgence climatique célébrée le 22 juillet de chaque année.

Emmanuel Barhebwa

RDC: Les États-Unis prolongent de 15 jours la trêve humanitaire recommandée aux parties en conflits

Selon l’administration Biden dans un communiqué rendu public ce mardi 17 juillet, soit deux jours avant l’expiration de la trêve humanitaire censée être en vigueur du 05 au 19 juillet, la prolongation de 15 jours supplémentaires devra être respectée dans cette région pendant qu’elle continue à travailler pour soutenir les efforts diplomatiques.

« ‘Nous appelons tous les acteurs de la région à respecter la trêve. Nous continuerons de travailler en étroite collaboration avec les gouvernements de la RDC, du Rwanda et de l’Angola pour soutenir les efforts diplomatiques régionaux dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi afin de parvenir à une cessation durable des hostilités » peut-on lire dans ce communiqué des États-Unis.

Sur le terrain, la réalité est toute autre. Les affrontements se poursuivent dans plusieurs localités du territoire de Masisi entre les rebelles du M23 et leurs alliés rwandais et les FARDC et Wazalendo. Les autorités congolaises et la Société Civile ont déploré, il y a deux jours, les tueries d’une dizaines des civils par des éclats des bombes larguées par les rebelles du M23 dans des zones habitées par des civils à Bweremana dans la territoire de Masisi.

Dans son dernier Communiqué sur la guerre au Nord-Kivu, L’armée Congolaise a dénoncé « le non respect par le régime de Kigali de la trève et son attitude belliqueuse à vouloir maintenir les populations déplacées dans des conditions atroces en les privant l’accès à l’aide humanitaire ».

Emmanuel Barhebwa

Goma: Arrestation des auteurs présumés des crépitements de balles entendus dans plusieurs quartiers de la ville

Quelques jours après une forte agitation vécue dans la ville touristique suite à l’insécurité, les services de sécurité ont présenté au maire de la ville ce dimanche 14 juillet 2024, des inciviques qui seraient à la base des plusieurs crimes dont les cas d’assassinat enregistrés dans certains quartiers de la commune de Karisimbi et ses environs.

Détenant des armes marque AK-47 et trois chargeurs de des biens volés dont une télévision; ces huit présumés criminels sont accusés d’avoir tué et blessé plusieurs personnes lors des fusillades signalés dans plusieurs quartiers de Goma.

Parmi ces derniers figurent un militaire de l’unité satan deux,un faux muzalendo et un soldat FARDC qui faisait louer ses armes aux criminels qui opéraient nuitamment dans la ville.

L’autorité urbaine annonce que l’arrestation de ces bandits est le résultat de l’opération « safisha muji wa Goma » grâce à laquelle la ville venait de passer environ trois mois de quiétude.

Le commissaire supérieur Kapend Kamand Faustin demande à la population de dénoncer au moment opportun tout cas suspect pour permettre aux éléments de l’ordre de sécuriser entièrement la ville volcanique de Goma.

De son côté,la population se contente des efforts fournis par les services sécuritaires au niveau urbain et les encourage dans leur démarche de traque des bandits qui continuent à semer la terreur dans la ville.

Retenez que la situation sécuritaire demeure préoccupante dans plusieurs Quartiers de la commune de Karisimbi ces derniers temps.
Elle se caractérise par des cas de cambriolage,des tueries et des intimidations multiples.

Lee Sadiki Kajibwami

Goma : un homme tué par des bandits armés à la porte de sa maison ce jeudi matin à Katoy

L’insécurité on n’en parle encore dans la ville de Goma. Un homme a été tué ce jeudi 11 juillet dans la matinée à son domicile sur avenue Bamate dans la commune de Karisimbi près du terrain de scouts.

Des témoignages recueillis sur place font savoir que des hommes armés non autrement identifiés sont venus sur la moto ont tiré à bout portant sur la victime avant de se volatiliser calmement dans la nature.
L’évènement malheureux s’est déroulé aux environs de 8 heures du matin lorsque l’infortuné faisait le tour de sa voiture devant le portail de son enclos.

Kivutimes via KivuNyota

Goma: l’ONG World relief en partenariat avec l’Asbl Maarifa lance un centre de formation en coupe et couture en faveur des vulnérables

C’est dans l’enceinte de l’Église de la 55ème CEBCE, située entre les quartier Lac Vert et Mugunga que ce centre de formation équipé des machines à coudre et autres matériaux de la coupe et couture, a été officiellement ouvert ce lundi 08 juillet 2024.

La cérémonie de lancement officiel a connu la participation de la Directrice Nationale de World Relief en RDC, des cadres de base et responsables des services de sécurité dans les quartiers Lac Vert et Mugunga, ainsi que les formateurs et les apprenants.

Pour Berger Bireo, program manager de World Relief, ce centre de formation vise à former des personnes vulnérables, afin que ces dernières aillent former à leur tour d’autres membres de la communauté, dans le but de lutter contre la pauvreté.

Il se réjouit du fait que parmi les bénéficiaires de cette formation on trouve, à part les filles-mères et d’autres personnes désœuvrées au sein de la communauté; quelques déplacés de guerre en provenance des camps.

De son côté John Tsongo, représentant de l’organisation MAARIFA, structure à qui cette formation a été confiée, les attentes vis-à-vis des bénéficiaires c’est « qu’ils soient plus appliqués et réguliers durant les six mois prévus pour la formation ».

À l’en croire, cette formation rentre dans la vision de son organisation qui compte créer une classe moyenne des entrepreneurs en RDC et lutter contre la pauvreté.
De ce fait, John Tsongo souhaite que toutes les femmes qui vont suivre cette formation « deviennent des formatrices toute faites, et qu’elles contaminent la culture de l’entrepreneuriat à d’autres femmes de la communauté « .

Les bénéficiaires s’engagent à être disciplinées et appliquées

Déplacé de guerre résidant actuellement dans le camp de Kanyaruchinya, Buimana Marceline fait partie des vingt personnes sélectionnées pour suivre cette formation.
Celle-ci dit rendre grâce à Dieu pour ce privilège et promet d’être appliquée durant toute la durée de cette formation.

« Je rends grâce à Dieu de faire partie de ce groupe . C’est une formation qui va vraiment nous aider à sortir de la misère. Nous avons le devoir d’être très appliquées afin que nous puissions bien assimiler la matière, pour ensuite la transmettre aux autres membres de la communauté. Je dis un très grand Merci à World Relief et à nos pasteurs qui nous ont associés à ce programme » a-t-elle déclaré.

Même impression pour Mwamini Dorcas, membre de l’Église de la 55ème CEBCE, choisie aussi parmi les bénéficiaires de cette formation.

« Nous disons merci à Dieu pour cette grâce énorme qu’il vient de nous accorder. On vient de nous présenter aujourd’hui des machines à coudre, des ciseaux, fer à repasser, et autres matériels qui vont nous aider dans la pratique. Nous sommes très reconnaissants envers World Relief et nos pasteurs, grâce à qui nous serons bientôt autonomes et nous pourrons quitter du chômage  » se réjouit-elle.

Des formations en d’autres domaines telle que la saponification vont également être lancées dans les jours qui viennent, ont indiqué les responsables de World Relief.

Emmanuel Barhebwa

Goma: la société Nuru présente au maire le chantier de sa nouvelle centrale qui compte améliorer ses capacités de desserte en électricité

C’est dans le quartier Lac Vert près du camp des déplacés de Bulengo, au sud-ouest de la ville de Goma que cette société spécialisée dans la desserte en énergie électrique et l’éclairage public, poursuit les travaux d’installation d’une nouvelle centrale photovoltaïque d’une capacité de 3,7 Mega Watt qui vient renforcer, selon ses responsables, « les capacités actuelles de Nuru à desservir convenablement toute sa clientèle à travers la ville Goma et ses environs ».

C’est pour se rendre compte de l’évolution des travaux au niveau de ce chantier que le commissaire supérieur Kapend Kamand Faustin, maire de la ville de Goma a effectué samedi 06 juillet une descente sur ce site afin d’encourager les responsables de cette société dans leur démarche.

Dans ces explications fournies à l’autorité urbaine, le responsable de la société Nuru a rassuré de la détermination de ses équipes à fournir à la population de Goma des services de qualité en matière d’énergie électrique.

Au stade actuel, a souligné Monsieur Lobo Ngumba Aimé, les équipes sont à pied d’œuvre pour non seulement délimiter et sécuriser le site mais aussi pour installer les armatures sur lesquelles seront fixés les panneaux solaires.

Ces travaux intenses du domaine de la Génie civil et d’autres qui seront lancés progressivement avec l’arrivée des équipements, vont engager la main d’œuvre locale, a-t-il précisé « dans le but de contribuer à la création d’emplois pour les jeunes ».

Selon les prévisions techniques et budgétaires à sa disposition, la société Nuru attend clôturer ces travaux d’ici de décembre 2024.

Le maire impressionné

Après avoir suivi toutes les explications et fait le tour du site d’exécution des travaux, l’autorité urbaine s’est dit très satisfaite de l’évolution à mi-parcours de ce projet très attendu, selon elle, par une bonne partie de la population de sa juridiction.

À l’en croire la matérialisation de ce projet soulagera une bonne partie des habitants, majoritairement ceux de l’ouest de la ville de Goma, qui se plaignaient déjà auprès des autorités sur le prix de l’électricité de Nuru qui aurait été revu à la hausse, et sur les délestages observés pendant un certain temps.

Pour pallier ce problème, se rejouit le maire, Nuru s’est donné l’engagement d’avoir une deuxième industrie et c’est ce que nous sommes en train de constater aujourd’hui.Nous sommes là pour encourager cette société à aller de l’avant.. »

Le maire de la ville s’est dit également soulagé de voir que cette société ait fait recours à la main d’œuvre locale.
« Nous sommes à côté du site des déplacés de Bulengo. Ils sont en train d’utiliser, dans leurs travaux, nos amis qui sont dans le camp des déplacés, une façon de contribuer à leur survie ; voilà pourquoi je dis bravo à Nuru » a indiqué le commissaire supérieur Kapend Kamand Faustin.

Il souhaite que les ingénieurs de cette société mettent tout en œuvre pour respecter le délai prévu pour la fin des travaux, et leur rassure de sa disponibilité à accompagner ce projet jusqu’au bout.

Avec sa capacité initiale de 1,5 mega watts produit par la centrale photovoltaïque du site CAJED à Ndosho, Nuru attend accroître son potentiel énergétique jusqu’à 5 mega watts, grâce notamment aux 3,5 mega watts supplémentaires attendus du site de Bulengo.

Emmanuel Barhebwa