C’est au niveau du quartier Lac Vert que ce nouveau cas de noyade a été répertorié ce lundi 10 juin 2024. Il s’agit, d’après la société civile du quartier Mugunga, d’une jeune fille déplacée, âgée de 15 ans qui était allée chercher de l’eau au lac vert suite à la carence d’eau observée dans le camp des déplacés.
« C’est une jeune fille âgée de 15 ans, déplacée du site de Shabindu/Kashaka au quartier Mugunga. Elle était noyée le samedi 08 juin aux environs de 15h. Elle s’était rendue au lac vert pour puiser de l’eau, puisqu’il s’observait une carence d’eau au niveau des sites. C’est ce lundi que les pêcheurs ont retrouvé les pièces identitaires de la victime et des morceaux de ses habits. Jusqu’à présent la famille continue à attendre le corps au niveau du lac vert pour l’inhumation » témoigne Tshibambe Bujiriri Paul-Bienvenue, président de la société civile Forces Vives, noyau du quartier Mugunga.
Ce dernier exhorte les autorités à prendre très au sérieux la question de l’approvisionnement en eau dans les sites de déplacés.
Il dit ne pas comprendre comment des endroits surpeuplés comme des camps de déplacés puissent manquer de l’eau à une période aussi délicate que cette période de saison sèche.
Il appelle tout de même les déplacés à éviter de s’approvisionner en eau au niveau du lac vert suite à plusieurs risques auxquels ils sont exposés notamment le gaz, les noyades, et autres.
Il s’agit d’un bébé de sexe féminin abandonné par sa maman dans un centre de santé en commune de Karisimbi, dans le quartier Mabanga Sud, durant la nuit du mercredi 05 au jeudi 06 juin 2024.
La nouvelle est rapportée à KivuNyota par Madame Marie-Gorette BAUMA, Chrétienne de la paroisse Notre Dame d’Afrique/Katoy et habitante du quartier Mabanga Sud, qui s’est portée garante pour la prise en charge de cette enfant après le constat de la disparition de sa maman.
À l’en croire, la mère de ce bébé aurait quitté le centre de santé très tôt le matin, à l’insu des médecins, abandonnant son enfant dans la salle où elle était internée.
« Selon ce qu’on nous a raconté, il y a deux femmes qui étaient venues à l’hôpital pour des soins. L’une d’elle était allaitante. Elles auraient passé toute la nuit à l’hôpital et autour de 4h du matin elles ont quitté clandestinement le lieu laissant l’enfant seule au lit. C’est au réveil matinal que les médecins ont découvert le bébé, seul sur le lit en train de pleurer, et sa mère absente. Après avoir appris la nouvelle dans le quartier, je me suis rendu sur le lieu et ensemble avec des personnes de bonne volonté on a décidé de garder l’enfant sous mon toit, en attendant d’autres dispositions… » a-t-elle révélé.
Tout en décourageant ces genres de pratiques , celle-ci implore les personnes de bonne volonté à venir en aide à cette pauvre innocente. Elle rassure tout de même que la santé de celle-ci évolue bien, bien qu’il nécessite, selon les medecins, une nutrition particulière et adéquate pour sa meilleure croissance.
C’est dans le cadre de son programme « Masculinité Positive et responsabilité des femmes » que l’Institut Supérieur et Pédagogique de Goma (ISP/Goma) a organisé ce jeudi 30 mai une conférence à l’intention de ses étudiants, ses enseignants et d’autres couches de la société autour du thème » l’impact des violences basées sur le genre dans la construction d’une société épanouie ».
D’après le professeur Butoa Balingene, Directeur Général de l’ISP/Goma cette activité inaugure une série d’autres conférences que compte organiser son institution chaque mois, dans le but de sensibiliser les communautés sur la lutte contre les pratiques de violences basées sur le genre, dont bon nombre des gens commettent « probablement par ignorance ».
« Il est question de sensibiliser les uns et les autres à changer positivement notre monde qui est un peu bloqué par certaines mentalités rétrogrades liées notamment à ces violences que certaines gens encouragent peut-être sans le savoir, ou bien consciemment » a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : « Nous allons poursuivre ce programme chaque mois. Au niveau de l’ISP, nous nous considérons comme des éducateurs de la société, voilà pourquoi nous nous sommes dit que nous devons travailler pour que le monde change à travers notre action« .
Les orateurs du jour Madame Chantal Nkiko et Monsieur Patient Batundi, ont insisté, d’un côté sur les différents types de violences rencontrés dans notre milieu, et de l’autre côté sur les instruments juridiques en matière des violences basées sur le genre.
Pour eux, il est impérieux que toute la communauté soit informée sur cette thématique non seulement pour ne pas être surpris par la Justice mais aussi créer des sociétés plus harmonieuses où hommes et femmes vivent en respectant les droits de chacun.
Tout doit commencer en famille, a fait savoir Madame Chantal, « les parents doivent éduquer leurs enfants et leur donner des chances équitables, en évitant toute forme de discrimination liée au sexe de l’enfant ».
« Les violences basées sur le genre ne se limitent pas seulement aux coups et blessures, comme les prétendent un grand nombre de gens… » a, par ailleurs insisté Patient Batundi. « Il existe aussi d’autres formes de violences comme par exemple des violences économiques dans lesquelles on trouve par exemple l’interdiction à la femme de travailler, ou alors le gaspillage inutile de salaires de l’époux, etc. Toutes ces petites choses sont à bannir puisque ce sont des violences basées sur le genre et qui peuvent engendrer d’autres types de Violences » a-t-il souligné.
Les participants se sont engagés à vulgariser le message reçu pour permettre à d’autres membres de la communauté de sortir de l’ignorance.
Dans un entretien accordé à KivuNyota mercredi 29 mai 2024, quelques heures après la publication du nouveau Gouvernement de la RDC, ce jeune notable du Territoire de Masisi dans la province du Nord-Kivu s’est dit satisfait du choix du président de la République Félix Tshisekedi, porté sur la personne de Monsieur Jacquemain Shabani, en le nommant Vice Premier Ministre et Ministre de l’intérieur.
Il en a profité pour adresser ses sincères félicitations au nouveau VPM de l’intérieur.
« Après la publication du Gouvernement, je tiens à féliciter chaleureusement Monsieur Jacquemain shabani Lukoo pour la responsabilité lui confiée à la hauteur du vice premier ministre de l’intérieur,de la sécurité, Décentralisation et affaires coutumières en République démocratique du Congo. Nous vous encourageons Mr le sénateur et vous disons bon travail tout au long de l’exercice de ce mandat car notre avenir en dépend. Soyez rassuré que la jeunesse de Masisi s’aligne dans son ensemble derrière vous. Notre Gratitude s’adresse aussi à l’ensemble de la population congolaise pour son accompagnement indéfectible dans ce combat. Nous sommes convaincus que le président de la République est allé tout juste au but en vous nommant à ce poste » a-t-il déclaré.
Jacquemain Shabani sera le quatrième homme à occuper ce poste depuis l’avènement de Félix Tshisekedi à la tête de la République Démocratique du Congo.
Parmi les principaux défis qui attendent le successeur de l’honorable Peter Kazadi Kankonde au ministère de l’intérieur, figurent notamment le renforcement de la sécurité intérieure dans le pays et de la qualité de ses agents, la stabilité des institutions dans toutes les provinces du pays, le renforcement de l’autorité de l’Etat dans chaque entité,… pour ne citer que cela.
L’Université de Goma (Unigom) à organisé ce jeudi 30 mai 2024, une conférence scientifique autour du thème « le métier de la communication dans un contexte d’incertitude d’emploi et des mutations professionnelles ».
Animés par Jean-Claude LIKOSI, Professeur d’Universités, ces échanges ont tourné autour de l’importance de former les étudiants sur les techniques à adopter actuellement face au marché du travail.
Plusieurs sujets ont été abordés, notamment l’utilisation de l’outil numérique par les jeunes dans les Sciences de l’information et de la Communication, l’adaptation du système éducatif LMD aux besoins du marché, ainsi que les orientations et les défis liés à l’insertion professionnelle.
Lors de son exposé, le professeur LIKOSI a déclaré que l’introduction du nouveau système LMD dans l’éducation en République démocratique du Congo a été une réponse aux problèmes rencontrés dans l’enseignement supérieur.
Les débats ont également porté sur les controverses entourant l’arrimage au LMD, les politiques d’accompagnement, la formation des jeunes aux métiers de la communication, ainsi que les compétences nécessaires pour réussir dans ce domaine en constante évolution.
Parmi les recommandations faites, l’orateur a mis l’accent sur l’importance de l’autoformation, des stages et de la polyvalence pour réussir dans le secteur de la communication.
Cette conférence organisée par le département des Sciences de l’information et de la Communication, s’est avérée avoir été enrichissante pour les participants, composés d’étudiants, d’enseignants et de professionnels des Sciences de l’information et de la Communication.
Signalons que cette initiative a été soutenue par le Projet de renforcement institutionnel des capacités et de recherche de l’UNIGOM (RICAR-UNIGOM), visant à promouvoir la recherche et à développer une culture de débat scientifique au sein de l’Université de Goma.
C’est au cours d’un atélier ce jeudi 30 mai 2024 à Goma qu’ont été présentés aux partenaires et aux autorités provinciales les résultats du projet « Ukweli Bila Chuki (UBC) »exécuté depuis décembre 2023 dans le sud du territoire de Lubero et le nord de la chefferie de Bwito en territoire de Rutshuru, dans l’objectif de lutter contre la propagation des discours de haine et la désinformation dans cette partie du pays.
D’après Asaph Litimire, superviseur du projet pour le compte de Congo Chek, grâce à ce projet une base des données a été mise en place, sous la facilitation des acteurs sociaux et journalistes locaux, et a répertorié au total 200 discours de haine.
« Ces discours nous les avons catégorisés dans cinq types, notamment les discours qui incitent à la violence, les discours xénophobes, les discours de haine, les discours hableïstes et aussi les alertes » renseigne-t-il.
Pour contrer ces discours, poursuit-il, les trois organisations membres du consortium se sont organisées de manière à faire réfléchir les communautés sur les dangers de pareils discours et sur comment les éradiquer.
« Après les avoir collectés avec les points focaux, Congo Chek donne ces discours de haine à Pole Institute et la Benevolencia, pour produire les contenus radio notamment les spots sous forme de sketchs, les émissions-débats et ensuite l’organisation des tables rondes communautaires… » renchérit Asaph, pour qui « les résultats de toutes ces techniques sont jusqu’ici satisfaisants ».
De son côté Neilsen Witanene, Chef de Bureau de la Benevolencia en RDC, se dit satisfait du pas franchi à travers ce projet, dans le processus de sensibilisation des communautés à la cohabitation pacifique dans ces deux territoires du Nord-Kivu. Il note que l’insécurité et la guerre du M23 sont restées les défis majeurs dans la mise en œuvre de ce projet.
À l’en croire, certaines localités ciblées par ce projet n’ont pas pu en bénéficier en raison de non accessibilité; « d’où la délocalisation de certaines activités et l’intégration des journalistes déplacés et d’autres médias dans la sensibilisation ».
Les communautés bénéficiaires veulent consolider les acquis du projet
Invitée à cette séance en qualité de représentante des communautés bénéficiaires du projet « Uhaki bila Chuki », Madame Micheline KALIPI, , a exprimé la satisfaction des populations des zones d’intervention pour qui,selon elle, l’approche du projet UBC est « le réel remède qui est resté longtemps caché ».
« Vu que ce projet vient de stimuler le souci et le désir à trouver des réponses aux problèmes dus aux rumeurs, fausses informations, discours de haine, désinformations qui sont des sources de perturbation de la paix et la sécurité dans la zone, il (ce projet) est alors senti comme le réel remède qui est resté longtemps caché » a-t-elle souligné.
C’est dans cet angle, ajoute-t-elle, que les communautés sollicitent: la consolidation des acquis des ateliers, des sensibilisations organisées sous forme d’émissions radios, séances des monitorings, des tables rondes, documentation et analyses des situations des rumeurs; l’élargissement de la zone d’intervention du projet,…pour ne citer que cela.
L’autorité provinciale représentée par sa conseillère principale en charge de développement; à qui l’ensemble des recommandations ont été remises; a promis l’implication du Gouvernement dans la consolidation des acquis de ce projet tout en demandant aux bailleurs de fonds de ne pas cesser d’appuyer pareilles initiatives qui, selon elle, contribuent largement au processus de recherche de la paix dans cette province ravagée par des conflits depuis de nombreuses années.
il faut dire que ce projet a été matérialisé grâce aux appuis financier et technique des organisations PNUD et GIZ, toutes représentées dans l’activité de ce 30 mai.