30 avril : Pour le DG de l’ISP, il faut augmenter le budget alloué à l’Enseignement, « socle de développement de notre pays »

C’est dans son message de vœux ce mardi 30 avril 2024 à l’occasion de la journée nationale dédiée à l’enseignement en RDC, que le professeur Butoa Balingene a exprimé ce souhait auprès des dirigeants congolais.

Il justifie sa demande par le souci de voir renaître la valeur de l’enseignement congolais, qu’il considère comme socle de développement.

 » Je sollicite l’augmentation du budget alloué à l’enseignement pour la mise en place et l’entretien des ressources humaines, matériels et financières adéquates. C’est seulement à cette condition, non par des textes ambitieux, que renaîtra la valeur de notre enseignement, socle de développement de notre pays. Chercher le développement de la RDC ailleurs, ce ne sera qu’une peine perdue… » note-t-il.

Pour lui, cette journée doit être une occasion de prise de conscience afin de valoriser réellement le métier enseignant, longtemps insecurisé et méprisé.

Il déplore également le fait que nombreux parmi les dirigeants congolais vivent méconnaissant la tâche de l’enseignant qui les a formés.

Et de conclure, s’adressant à ses collègues enseignants : « Merci pour la lutte et le sacrifice. Courage, courage, courage ».

La journée nationale de l’enseignement en RDC est célébrée ce 30 avril 2024 sous le thème  » La valorisation de la fonction de l’enseignant, gage pour un enseignement de qualité en RDC ».

La Rédaction

Combats contre les M23-RDF-AFC : De nouveaux affrontements signalés ce mardi autour de Rubaya

Le matin de ce mardi 30 avril 2024, une nouvelle attaque des rebelles du M23-RDF contre les FARDC a été ouverte à la périphérie de l’agglomération de Rubaya dans le Territoire de Masisi.

L’entité de Lutingita du groupement Kibabi situé dans chefferie de Bahunde est très visée par les affrontements des rebelles qui seraient au niveau de la colline de Buporo non loin de Rubaya.
Des déplacements des populations vers des zones paisibles se signalent dans la zone.

Les éléments FARDC, appuyés par les jeunes patriotes Wazalendo mettent bien leurs pieds sur terre afin de stopper toute progression rebelle, une attitude soutenue par les habitants de Rubaya qui ne cessent d’apporter leur soutien à leur armée dans leur noble mission.

Pendant ce temps,l’on signale un blessé par balle côté civil et les hostilités se poursuivent dans cette zone située dans la province du Nord-Kivu à l’Est du Congo.

Lee Sadiki Kajibwami

Nyiragongo : Rusayo 3, l’un des sites oubliés lors des différentes assistances aux déplacés

Peuplé de plus de 10 000 déplacés de guerre, le Site de Rusayo 3, situé en territoire de Nyiragongo, à plus ou moins 15 km de la ville de Goma, réclame assistance auprès des autorités compétentes et des personnes de bonne volonté.

C’est ce qu’a fait savoir au reporter de KivuNyota ce lundi 29 avril 2024 Kati Mbula Gloria, vice-présidente dudit site; après plusieurs semaines sans qu’aucune aide n’arrive à cet endroit.

D’après celle-ci, ces déplacés, venus majoritairement de Shasha,Sake, Karuba et Kiluku fouillant les violents affrontements qui secouent leurs localités respectives dans le Territoire de Masisi; traversent des conditions très difficiles dans ce camps où ils sont logés depuis plus d’une année.

À l’en croire, la famine reste la principale menace de ce camp, aux côtés de plusieurs risques des maladies hydriques en raison de l’absence des toilettes.

« Il y a 233 blocs dans ce site et chaque bloc a 50 ménages .Les gens ont fui sans rien avoir suite à la pression des combats. Il y a des personnes dans ce camp qui passent plusieurs jours sans manger. Pour trouver à manger, les pères et mères responsables des familles vont à la recherche des bois dans la brousse pour vendre. Les femmes partent pour cultiver et des fois elles y rencontrent des personnes de mauvaise volonté qui les menacent. Le manque de latrines reste aussi un grand problème ici et occasionne déjà des cas de choléra. On a déjà enregistré 4 cas de cette maladie ici » a-t-elle témoigné, exhortant les autorités à leur venir en aide dans l’urgence pour ne pas enregistrer des nouveaux décès.

Visiblement épuisés par la souffrance et la précarité de la vie, quelques déplacés interrogés ne souhaitent que le retour dans leurs villages respectifs.

« Nous souffrons énormément ici. Nous ne savons plus supporter cette vie de famine. Et quand nous allons en brousse pour chercher du bois ou de la nourriture, de fois nous sommes violées par des bandits.vraiment c’est désagréable.Que la paix soit rétablie dans nos zones pour que nous regagnions chez nous. C’est tout ce que nous souhaitons » a déclaré Bora Ringa Ringa, femme déplacée du site de Rusayo3.

À l’autre d’ajouter « Je m’appelle Amisi Ndondo, J’ai fui en provenance du groupement Kamuronza localité Kingi. La vie est devenue très déplorable ici. Nous sommes épuisés. Nous voulons rentrer chez nous. Que le gouvernement fasse tout pour récupérer tous nos villages afin de faciliter notre retour ».

Au moment de la rédaction de cet article, un autre cris de détresse est lancé par les autres déplacés de guerre venus de Kibirizi,Kishishe Mutanda, etc dans le Territoire de Rutshuru et qui ont pris refuge à kanyabayonga dans le sud du Territoire de Lubero. Ils supplient les humanitaires de ne pas les oublier lors des différentes assistances envisagées.

Lee Sadiki Kajibwami

Visite des déplacés de guerre par FILGO, soutenu par Lumière Internationale, en marge de la semaine du livre

Dans le cadre de ses efforts humanitaires, FILGO, en partenariat avec Lumière Internationale, a entrepris une visite au camp de l’Acogenoki de Goma, le 21 avril 2024, en marge de la semaine du livre. Cette initiative visait à mieux comprendre les besoins réels des déplacés de guerre et à offrir un soutien tangible aux familles affectées par le conflit dans le Nord-Kivu.

L’objectif principal de cette visite était de prendre conscience des besoins urgents au sein du camp afin de fournir une aide ciblée et significative dans les jours à venir. De plus, elle témoignait de l’engagement de Lumière Internationale à soutenir les victimes de la guerre et visait à contribuer à la dédramatisation de la situation des enfants déplacés.

Les activités menées lors de cette visite ont inclus des échanges avec les responsables du camp et certains parents en difficulté pour mieux appréhender leur situation. Des animations et des moments de partage ont également été organisés avec les enfants, suivis d’une distribution de denrées alimentaires à 50 familles vulnérables, 5 femmes enceintes et 2 femmes ayant accouché sur place.

Cependant, la réalisation des objectifs s’est avérée difficile en raison de divers obstacles. Les conditions météorologiques, avec une pluie persistante à l’arrivée sur le site, ont retardé les activités prévues, notamment la cuisson des aliments. Cette attente a permis aux équipes d’engager des échanges prolongés avec les responsables du camp, révélant l’ampleur de la crise humanitaire.

Il est apparu que la situation était bien plus grave que prévu, avec une famine sévissant dans le camp et la majorité des familles en grand besoin de nourriture, certaines n’ayant rien mangé depuis plusieurs jours. Ainsi, la distribution des vivres a été adaptée pour répondre aux besoins urgents de l’ensemble du camp, plutôt que de se limiter à un petit groupe.

Les résultats de cette visite ont été mitigés. Bien que des femmes enceintes et des nouveaux-nés aient reçu une assistance, la distribution alimentaire et les activités pour les enfants se sont révélées insuffisantes face à l’ampleur des besoins. De plus, des défis persistants ont été identifiés, notamment le manque d’enregistrement de certains ménages pour bénéficier de l’assistance humanitaire.

Cette visite a permis de sensibiliser à la situation critique des déplacés de guerre dans le Nord-Kivu, mais elle souligne également l’urgence d’une réponse humanitaire plus coordonnée et soutenue pour répondre aux besoins croissants de ces communautés vulnérables.

Insécurité à Goma: un groupe d’autodéfense interdit à ses hommes toute circulation dans la ville sans autorisation

Il s’agit de l’Alliance du Peuple pour un Congo Libre et Souverain, APCLS, qui l’a fait savoir dans un communiqué officiel datant du 02 avril 2024 dont une copie est parvenue à la rédaction de KivuNyota.

Selon ce mouvement dirigé par le Général Janvier KARAIRI BUINGO, cette mesure fait suite à l’insécurité perpétrée par des bandes armées et des militaires incontrôlés ces derniers jours dans la ville de Goma.

De ce fait, précise le communiqué, « APCLS interdit à ses officiers et soldats de rang au bord du lac (Bweremana, Sake, Nyiragongo) tout déplacement dans la ville de Goma sans autorisation préalable ».

Il est interdit, renchérit-il, à tout militaire des rangs de se promener avec ARME À FEU dans la ville de Goma.

L’APCLS rappelle à ses officiers que tout mouvement dans la ville de Goma sans ordre de Mission et/ou feuille de route requiert l’autorisation de commandant unité et informé l’officier de liaison de l’APCLS.

Il faut dire que plusieurs voix ne cessent de s’élever en ville de Goma depuis quelque temps, dénonçant les cas d’insécurité attribués à certains éléments armés qui se font passer pour des Wazalendo.

D’aucuns estiment que cette question devrait être prise très au sérieux par les autorités afin de ne pas briser le sentiment de confiance et de collaboration qui se créait déjà entre la population et l’ensemble des jeunes résistants patriotes « Wazalendo » engagés dans le combat contre les terroristes du M23 appuyés par l’armée rwandaise.

La Rédaction

Clôture du mois de mars: l’Union des femmes du BUREC à Rusayo pour assister les femmes déplacées

Au moins 100 femmes déplacées venues de Rutshuru, résidant dans le camps de Rusayo en territoire de Nyiragongo ont été assistées en vivres et non vivres ce samedi 30 mars 2024 par l’Union des femmes du BUREC Nord-Kivu.

À la tête de la délégation, Madame Kavira sivalingana Annuarite,
coordinatrice du Bloc uni pour la renaissance et l’émergence du Congo, BUREC/Nord-Kivu, très préoccupée suite aux conditions de vie qui martyrisent les déplacés, souligne que cette activité s’inscrivait dans l’optique de réconforter ces femmes qui vivent dans la précarité dans les camps depuis plus de deux ans.

 » Nous ne devons pas continuer à fêter pendant que nos semblables peinent dans des camps. C’est pourquoi nous avons usé de nos moyens afin d’assister ces femmes. Nous avons d’abord identifié 100 femmes déplacées du BUREC, venues de Rutshuru constituant notre cible et après nous allons poursuivre avec cette activité humanitaire, que nous ouvrons aujourd’hui. Il faut pleurer avec les gens qui pleurent et c’est ça notre slogan. C’est un petit geste mais qui est très significatif aux yeux de ces femmes. Nous devons encore faire beaucoup de choses pour que ces femmes trouvent un soulagement » indique-t-elle..

Elle appelle les autres femmes de la ville de Goma à emboiter leurs pas et sollicite les autorités de mettre tout en œuvre pour le retour de la paix dans les zones en guerre afin que ces compatriotes retournent dans leurs villages respectifs.

Satisfaites,les femmes assistées se réjouissent et saluent ce geste de soulagement. C’est le cas de Wimana Josiane, qui se réjouit de trouver encore une petite provision de nourriture chez elle en ces temps durs qu’elle traverse.

« J’adresse mes sincères remerciements au parti politique BUREC de nous avoir assisté. Nous disons grandement merci pour leur soutien remarquable qui va couvrir nos besoins en nourriture pendant quelques jours ici. Que Dieu les récompense au centuple » lâche-t-elle.

Et Kahindo kibwana, une autre femme déplacée d’ajouter: « Je remercie Dieu du fait que BUREC est venu à notre recherche dans le site. Cette formation politique vient de nous livrer le riz,du savon même des habits.Que Dieu leur comble une bénédiction.Que notre excellence Julien Paluku Kahongya et Madame Kavira continuent à penser à nous.

Présent à cette cérémonie, Monsieur Amini Mugesera président du site Rusayo, est revenu sur les vicissitudes troublant les vies civiles dans ce site et encourage les bienfaiteurs à ne pas baisser les bras dans leurs démarches d’assistance aux déplacés.

« Cela montre que nous ne sommes pas délaissés par nos frères et sœurs et que même si nous sommes déplacés de guerre, nous avons une famille. j’encourage parfaitement des tels gestes en faveur des déplacés et je dis merci à cette plateforme politique pour cet acte. Que les autres suivent ce modèle… » indique le président des déplacés de Rusayo.

Terminons en notant que plusieurs femmes déplacées vivant dans les sites situés à la périphérie de la ville de Goma se heurtent aux nombreux défis et leur accompagnement est un ouf de soulagement.

Lee Sadiki Kajibwami