Selon plusieurs sources dans la zone, les combats intensifiés ce dimanche 5 janvier au niveau de la ligne de fronts de Bweremana en territoire de Masisi ont largement tourné en faveur des FARDC appuyés par les Wazalendo qui, affirment ces sources, ont contenu et repoussé les rebelles du M23/RDF qui tentait de déborder.
Ces sources, y compris celles de la société civile locale, confirment la reconquête de la colline de Ndumba et une partie de Shasha par les FARDC qui avancent à présent vers la Colline de Kashingamutwe.
Ce progrès de l’armée congolaise et ses alliés intervient au lendemain de l’occupation par les M23/RDF du chef lieu du territoire de Masisi, où ils ont tenu samedi soir un meeting visant, selon les sources locales, à attirer la sympathie de la population.
Pendant ce temps, des nombreux villages de Masisi se sont vidés de leurs habitants depuis la reprise des combats, situation qui ne fait qu’aggraver la situation humanitaire dans les villages d’accueil en territoire de Walikale et d’autres territoires voisins.
Si l’offensive de la coalition FARDC-Wazalendo se poursuit sur cette lancée, estime la société civile, la reconquête de Masisi Centre, Katale et autres localités perdues ces deux derniers jours pourrait suivre dans les heures qui suivent.
C’est depuis 17h de ce samedi 04 janvier 2025 que les premières troupes du M23 ont atteint Masisi Centre après d’intenses combats avec la coalition FARDC-Wazalendo dans le territoire de Masisi, en province du Nord-Kivu.
La situation a entraîné un déplacement massif de la population vers des localités environnantes, aggravant la crise humanitaire dans cette partie de la République Démocratique du Congo.
Du côté de la population restée à Masisi centre, l’heure est à l’adaptation à une nouvelle vie sous la direction de la rébellion, en attendant une éventuelle contre-offensive des FARDC et Wazalendo pour leur libération.
Il faut dire que depuis le début de l’année 2025, il s’observe une avancée de la rébellion du M23-RDF sur la ligne des fronts du territoire de Masisi, après son échec de progression sur celle de Lubero où elle aurait subi d’énorme pertes en hommes et en munitions, selon des sources locales.
C’est après plusieurs mois de recherches que ce Chercheur et Ingénieur agronome basé depuis quelque temps en territoire d’Idjwi dans la province du Sud-Kivu, à l’Est de la RDC, vient de découvrir une nouvelle variété de « manioc doux » avec plusieurs avantages agronomiques.
La première particularité de cette variété, explique-t-il, c’est le fait qu’elle est « hâtive » c’est-à-dire « son temps de maturation est réduit par rapport aux autres variétés qui se cultivent dans la région. « Au lieu de douze à treize mois, la récolte peut se faire après six mois de semis », fait savoir l’ingénieur.
C’est aussi une variété très rentable et productive en ce qui concerne le poids des tubercules, ajoute-t-il. « Nous avons examiné le poids après la récolte et on a trouvé que quatre tubercules pesent 50 kilos, ce qui est un grand avantage pour la communauté agricultrice et entrepreneure« .
L’ingénieur Christian Chirontyo affirme également que la variété du manioc qu’il a découverte est très résistante face aux maladies, et a une forte adaptabilité au climat local. « A Idjwi, plusieurs maniocs sont attaqués par une maladie qu’on appelle la mosaïque des maniocs. Après évaluation, nous avons trouvé que notre variété résiste à cette maladie et à plusieurs autres pathologies, ce qui réduit l’usage de pesticides par les agriculteurs ».
Le goût a aussi été très apprécié par la communauté, se réjouit-il, après sa consommation à l’état cru et à l’état préparé. « Pour l’instant nous n’attendons que la farine qui proviendra de ces boutures pour conclure les résultats de nos recherches » précise l’ingénieur agronome.
La motivation est d’aider la communauté
Revenant sur la motivation qui l’a poussé à se lancer dans la recherche d’une variété améliorée du manioc, le Chercheur Christian Chirontyo indique qu’il voudrait résoudre le problème de carence des maniocs doux dans la région d’Idjwi, et celui du retard de croissance des différentes variétés cultivées dans la zone.
« La plupart des maniocs cultivés ici à Idjwi sont de la variété amère, avec un taux élevé de Cyanures. Il est presqu’ impossible de trouver ici des maniocs doux. Et les gens sont obligés d’importer cette variété de manioc en dehors de l’île. C’est cela qui m’a motivé à me lancer dans cette recherche. Je voudrais montrer à la communauté qu’il est possible d’avoir des maniocs doux dans cette entité. La deuxième motivation c’était de réduire le temps de la croissance des tubercules. Pour moi, attendre 12 à 13 mois pour récolter une culture, c’est beaucoup trop pour une communauté qui n’a que l’agriculture comme principale ressource. Je voudrais réduire au maximum le temps de croissance pour aider la communauté » explique Christian Chirontyo.
Celui-ci estime que l’appropriation de cette nouvelle variété par la communauté locale participera au développement socio-économique de l’île d’Idjwi.
Il compte de ce fait lancer dans les jours qui viennent, en collaboration avec les autorités locales, une campagne de vulgarisation de cette variété de manioc et les bonnes pratiques agricoles pour sa production sur toute l’île
Le Chercheur compte sur l’appui des personnes de bonne volonté pour évoluer…
Pour arriver à ce résultat, l’ingénieur Christian Chirontyo reconnaît l’apport de plusieurs personnes qui l’ont aidé moralement, matériellement et financièrement.
Profitant du micro de KivuNyota, celui-ci n’a pas manqué de citer nommément les personnes qui l’ont aidé et qui continuent à l’aider dans toutes les recherches agricoles qu’il mène dans cette entité.
« C’est ici l’occasion de remercier très sincèrement Monsieur JULES BIBENTYO, un notable de cette entité qui ne cesse de nous appuyer dans toutes les recherches que nous menons ici. Je le remercie aussi pour tous les projets agricoles qu’il finance ici et dont l’impact socio-économique n’est plus à démontrer…Je remercie aussi le mwami Gervais Rubenga pour son sens élevé de collaboration, et l’ensemble des mes collaborateurs au niveau local avec qui nous faisons un travail de titan pour relancer l’agriculture sur l’île d’Idjwi » déclare-t-il.
Il dit compter toutefois sur l’appui d’autres personnes de bonne volonté pour l’aider non seulement dans les travaux de la vulgarisation de cette variété améliorée de manioc, mais aussi dans la matérialisation de plusieurs autres projets de recherche qu’il mène sur l’île d’Idjwi.
Licencié en Phytotechnie générale, Christian Chirontyo est un ingénieur agronome passionné et l’un des jeunes de la région qui se démarquent par la recherche agricole et le souci de relever le secteur de l’Agriculture en RDC. Producteur de plusieurs plantes médicinales à intérêt pharmaceutique, celui-ci travaille actuellement sur l’amélioration des souches de bananiers résistantes à l’attaque du « wilt bacteria », l’un des virus dangereux qui ont ravagé cette culture ces dernières années sur toute l’étendue de la République. Il s’est aussi lancé dans l’hydroponie proposant du foutage de bonne qualité et très nutritif pour l’alimentation des bétails. Celui-ci se laisse joindre aux coordonnées ci-après +243 990 288 786, Christiankahu2019@gmail.com ,pour d’autres orientations.
Les affrontements entre les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda et la coalition FARDC-WAzalendo se sont intensifiés ce samedi 04 janvier autour du village de Lushebere en territoire de Masisi dans la province du Nord-Kivu après la chute de la localité de Katale à la veille.
Des sources locales renseignent que les FARDC et les Wazalendo qui ont fait repli stratégique pour préserver les vies des populations civiles, poursuivent la résistance avec l’intention de repousser les rebelles, ce qui intensifie davantage les combats, obligeant des milliers d’habitants de cette région de fuire massivement vers des zones supposées plus sûres telles que Nyabiondo, Buabo, et Bushuhi, etc.
Pour l’heure, le village de Lushebere se vide de ses habitants suite à ces affrontements et des détonations d’armes lourdes et légères se rapprochent davantage de Masisi centre, disent les sources locales.
Sur d’autres lignes de front dont celui de Bweremana, un calme précaire s’observe ce samedi après le dégât humain causé par des bombes larguées à la veille par la rébellion du M23 ayant coûté malheureusement la vie à deux femmes civiles dans cette entité.
Il faut dire que la situation reste tendue en territoire de Masisi depuis le début de cette année 2025 suite aux offensives lancées par la rébellion du M23 et l’occupation de nouvelles localités par cette dernière.
Au total 102 femmes enceintes déplacées de guerre résidant dans le camp de Mugunga en ville de Goma, ont reçu une assistance de la famille SALEH vivant à Kinshasa, capitale Congolaise.
La remise de cette assistance constituée des pagnes, des savons, du sucre, de la farine et de bassins pour bébé, a été facilitée par Rotary Club Goma Nyiragongo, et s’est déroulée dans l’une des salles du centre de santé de Buhimba devant plusieurs femmes enceintes déplacées de guerre.
Sur place, Rogatien Mwanjalulu, Président de l’année 2024-2025 du Rotary club Goma-Nyiragongo a d’abord expliqué aux bénéficiaires la provenance de cette assistance, indiquant qu’il s’agit d’une famille basée à Kinshasa qui a souhaité rendre grâce pour la fin de l’année 2024, en partageant le peu qu’elle a avec les personnes en difficultés.
Avant la distribution des kits celui-ci a partagé le message de soutien et de réconfort expédié par la famille qui a financé cette initiative, le quel est adressé aux bénéficiaires : « Chers frères et sœurs, Nous sommes à Kinshasa, mais votre peine est aussi la nôtre. Nous continuerons à vous soutenir par nos prières, mais aussi matériellement et financièrement.Sachez que l’amour de Dieu est plus grand que toutes les souffrances et plus fort que toutes les épreuves. Que sa paix, qui surpasse toute intelligence, garde vos cœurs. La parole de Dieu dit « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. » (Matthieu 11:28). Que Dieu vous bénisse tous« .
C’est à l’issue de la lecture de ce message que l’équipe de Rotary Club a procédé à la distribution de ces kits d’accompagnement des femmes enceintes donnant à chacune d’elles, « deux pagnes,un bassin pour bébé, trois kilos de farine pour la bouillie et deux kilos de sucre ».
Pour Rogatien Mwanjalulu, « voir comment ces mamans ressortent d’ici avec une telle satisfaction est une source de bénédiction, non seulement pour celui qui a financé l’initiative mais aussi ceux qui l’ont facilité ». Selon lui, « c’est par le cœur et non par la grandeur de la poche qu’on aide ».
Prenant la parole,ces femmes enceintes et déplacées de guerre ont remercié fermement la famille SALEH d’avoir songé à elles en cette période difficile qu’elles traversent.
« Que Dieu comble de bénédiction à la famille SALEH et aux acteurs du Rotary Club Goma-Nyiragongo. Je suis très touchée par ce geste qui nous redonne encore espoir entant que femmes déplacés. Ça augmente la proximité entre nous et les personnes de bonne foi. À partir de cette assistance, j’ai désormais un savon qui me sera utile pour me laver, peut-être je peux même accoucher aujourd’hui et mon enfant peut en profiter. il y a aussi du sucre, de la farine de bouillie, deux pagnes et même le bassin pour bébé. » a déclaré Rosine Nsimire, mère de huit enfants, déplacée de guerre venue de Sake et résidant actuellement dans le camp de Mugunga.
Et Madame Furaha Nabunane, une autre bénéficiaire d’ajouter : « Nous remercions Dieu pour cette assistance. Nous étions là sans avoir la capacité d’acheter cette farine, du sucre et même le bassin pour bébé.Que le bienfaitaire continue de nous soutenir et que Dieu lui rende au centuple «
Avant de conclure,retenez que le Rotary Goma Nyiragongo fait partie du district 9150 du Rotary International englobant 10 pays d’Afrique centrale majoritairement francophones.
Il convient de préciser que , depuis le début des affrontements entre les éléments du M23-RDF et les FARDC au Nord-Kivu,province de l’Est de la RDC, plusieurs familles ont été obligées d’abandonner leurs localités pour se mettre à l’abri. Nombreuses vivent sans assistance et mènent une vie précaire dans les sites situés autour et dans la ville de Goma, voilà pourquoi la famille SALEH s’est engagée en assistant ces femmes enceintes victimes des affrontements entre rebelles et forces régulières.
C’est sous le thème « identification et gestion des maladies infectieuses et parasitaires chez les enfants en situation de déplacement » qu’une séance de capacitation à l’intention des étudiants et prestataires de santé a été organisée samedi 14 décembre 2024 à Goma par PENE FOUNDATION en partenariat avec Fucus Congo, dans le cadre des préparatifs de la deuxième phase de la campagne de deparasitage des sites des déplacés.
Tenue dans la grande salle de l’Université de Goma,cette formation, indique MANEGUE Staël Claire,vice coordinatrice chargée des projets chez PENE FOUNDATION; a permis d’outiller les participants sur les techniques nécessaires pouvant les aider à améliorer leurs interventions dans les sites de déplacés pour y diminuer la propagation des maladies infectieuses.
» Au cours de cette séance le facilitateur nous a outillé sur comment combattre les maladies infectieuses, le dépistage et la prise en charge au sein des sites des déplacés concernant les enfants en âge scolaire et préscolaire. C’était un moment de livrer aux participants les stratégies qu’ils peuvent mettre en place dans les camps des déplacés internes, des stratégies adaptées à ces zones peuplées et exposées à des infections » a-t-elle déclaré.
Elle affirme par ailleurs que « dès la semaine qui commence nous effectuerons des pre-descentes pour apprêter le terrain et au cours de la même semaine,nous enverrons des équipes sur le terrain pour accomplir notre mission en déparasitant les enfants déplacés ».
Muhindo Samuel l’un des membres fondateurs de PENE FOUNDATION qui s’est livré à Kivu Nyota, encourage les résultats obtenus pendant la première phase de la campagne de déparasitage et se réjouit du fait que la séance de ce jour est revenu sur les défis rencontrés durant cette phase et sur les moyens de les contourner.
« Avec nos différentes contributions, nous menons des activités de déparasitage et pour la première phase nous avons ciblé 6000 enfants d’âge préscolaire et scolaire au niveau du site de Lushagala.Déjà certains responsables des familles ont encouragé cette activité menée en faveur des enfants, voilà pourquoi nous décidons de continuer à élargir ce programme pour permettre aux camps de déplacés de bénéficier de cette assistance médicale. Cette séance d’aujourd’hui reste notre pilier et croyez-moi,nous obtiendront des résultats satisfaisants durant cette deuxième phase » a-t-il souligné.
Il note toutefois quelques défis liés aux moyens et à la promiscuité de la vie dans les camps de déplacés et sollicite de ce fait l’appui du Gouvernement et de ses partenaires pour les aider à améliorer leurs interventions.
Les participants satisfaits
Étudiante en L3 Santé Publique, Sephora Bolamba l’une des participantes à cette séance de capacitation se dit satisfaite par « les riches échanges durant cette formation ». Elle réitère son engagement dans l’accompagnement de la population vulnérable.
« Je viens de participer à une formation de déparasitage et je vous assure qu’après cette étape, je compte apporter ma contribution dans la communauté surtout en soutenant ces personnes vulnérables.Je n’avais d’idées suffisamment claires par rapport aux maladies infectieuses et tout ce qui va avec mais grâce à cet atelier, J’ai obtenu plusieurs renseignements autour d’une maladie infectieuse, son évolution et comment l’éradiquer. Nous adressons nos sincères remerciements aux organisateurs de cette formation qui nous aide à avoir des nouvelles notions et c’est une façon de nous investir dans le monde professionnel » a déclaré Sephora.
Certains points notamment la reconnaissance des signes et symptômes des maladies infectieuses fréquentes chez l’enfant, le Protocole de dépistage et de diagnostic rapide des maladies infectieuses fréquentes chez l’enfant ;les mesures de prévention entre-autres le déparasitage et le traitement à adapter à un environnement de Camp de déplacés ont été évoqués.
Il sied de signaler que les maladies infectieuses frappent plusieurs camps des déplacés internes situés dans et autour de Goma. Cette situation n’écarte pas bien évidemment les enfants déplacés qui méritent un encadrement absolu pour améliorer leur développement.