Goma: 3 jours après sa disparition, une fillette de 6 ans retrouvée morte, son corps jeté à la porte de chez elle

Une découverte tragique du corps de Kangi Ngoy Irène, une fillette de 6 ans, a été signalée ce lundi 23 septembre dans un sac chez elle sur l’avenue des Aviateurs, dans le quartier Virunga, en commune de Karisimbi à Goma.

D’après les confrères de lesvolcansnews.net à qui la nouvelle est rapportée par la société civile communale, cette tragique decouverte suscite une vive indignation parmi les habitants qui demandent des enquêtes approfondies.

« Il est impératif que les auteurs de cet acte abominable subissent la rigueur de la loi » a déclaré Christian Kalamo de la société civile, appelant à une réaction ferme des autorités urbaines.

Irène avait disparu le samedi 21 septembre alors qu’elle jouait avec des amis près de son domicile. Son père, Raphaël Ngoyi, chef d’avenue, a signalé qu’il s’agissait d’un enlèvement.

« Ils ont d’abord exigé une rançon de 500 dollars, puis ont augmenté leur demande à 5000 dollars », a-t-il affirmé, témoignant de l’angoisse croissante face à cette situation tragique.

Élève à l’ecole primaire Bahanuzi, Irène avait l’habitude de se rendre à l’école, bien que la rentrée scolaire soit suspendue en raison d’une grève des enseignants touchant de nombreux établissements de la ville.

Cette tragédie met en lumière les préoccupations croissantes concernant la sécurité des enfants en ville de Goma. Alors que la population est en deuil, elle attend des réponses et une action significative pour protéger les plus vulnérables.

Avec Les Volcan news

Nyiragongo : le verdict autour du dossier d’assassinat de l’élève Christian Bahire salué en partie

Le Tribunal Militaire de Garnison de Goma a prononcé son verdict mercredi 18 septembre 2024 dans l’affaire qui opposait le ministère public et les militaires présumés assassins de Christian Bahire, élève à l’institut Mugara tué par balle en pleine séance des cours le 11 septembre dernier.

À l’issue du procès, David Biyoki, un militaire d’autodéfense, a été reconnu coupable et condamné à la peine de mort notamment pour « meurtre d’un écolier dans sa classe, double tentative de meurtre et dissipation des munitions ». Le même verdict a acquitté deux autres prévenus, dont Bosco Bahati Twagire et le Colonel Muzalendo Bakambwe Bosco, plus connu sous le nom de « Ram’s ».

Si la condamnation de ce milicien a été saluée, l’acquittement des deux autres prévenus dont le colonel Ram’s, a suscité des murmures au sein du public qui a suivi avec attention ce procès, au cours duquel le ministère public a présenté à la cour plusieurs arguments démontrant l’implication du colonel Ram’s dans cet assassinat, assimilé à « un règlement de compte lié à un conflit familial ».
La défense de ce colonel muzalendo qui a rejeté toutes ces accusations à charge de son client, a donc eu raison devant le Tribunal.

Insatisfaite du jugement prononcé, la famille du jeune muzalendo condamné à mort aurait exprimé son intention de faire appel, disant ne pas comprendre qu’un subordonné soit condamné à mort et que son supérieur hiérarchique de qui il aurait reçu l’ordre, soit blanchi.

Des questions, après le procès

Les questions restantes à la clôture de ce procès concernent notamment l’organisation des funérailles du défunt Christian Bahire, la suite de la prise en charge sanitaire et psychologique de deux autres élèves touchées par balles lors de la fusillade le jour du meurtre de leur collègue, ainsi que l’indemnisation de toutes les familles des victimes.

Pour un des responsables de l’Éducation en province du Nord-Kivu, la Justice devrait statuer sur la prise en charge funéraire de l’élève décédé et dont le corps reste gardé jusqu’à ce jour à la morgue, ainsi que sur l’indemnisation des familles de l’enfant décédé et des deux élèves blessés encore sous hospitalisation à l’hôpital CBCA Bethesda .
Il n’y a que de cette manière, estime-t-il, que le Droit sera véritablement dit.

Pour rappel c’est en date du 11 septembre 2024, que le pire est arrivé à l’institut Mugara, laissant sous un choc total toute la communauté scolaire et l’ensemble des habitants de Nyiragongo.
En plein cours de dessin, les élèves de la 7ème année primaire sont surpris ce jour-là par une fusillade qui éclate et qui écrase le crâne de leur camarade Christian Bahire.
Au même moment, deux autres élèves, dont Muhindo N’simire et Nyiramugusha Buguma, sont touchés par les balles, avant d’être acheminés à l’hôpital.
Une tragédie qui a soulevé un tollé général, avec des manifestations et des appels à la justice dans la région.
Ceci ne doit plus jamais se répéter! tonne plus d’un habitant après ce procès.

La Rédaction

Goma: Les membres du Barza intercommunautaire en atelier d’échanges sur l’impact du projet PIP dans la communauté

C’est dans le but d’évaluer l’apport du projet inter-confessionel pour la paix (PIP) dans l’exercice de leurs fonctions au Nord-Kivu, que ces leaders communautaires (Baraza la Wazee intercommunautaire) ont été réunis en atelier vendredi 13 septembre 2024 à Goma par le Bureau de Développement Communautaire de ce projet de l’Église Anglicane du Diocèse de Goma.

Selon Samuel Walemba, Chef du projet PIP/Nord-Kivu, les travaux de ce jour permettront de s’inspirer des expériences passées depuis deux ans d’exécution de ce projet pour s’améliorer dans la suite.
 » Nous sommes satisfaits des témoignages reçus et nous remercions Dieu pour ce qu’il est en train de faire à travers ce projet qui vise le changement au sein de notre communauté » a-t-il indiqué à la fin de cette activité.

De leurs côtés, les participants louent les organisateurs de cet atelier qui leur a permis d’échanger les expériences autour de la mise en application des leçons apprises lors des différentes formations organisées dans le cadre de ce projet.

Pour Monsieur Lubao Sangoma Stephane, secrétaire-rapporteur du Barza intercommunautaire au Nord-Kivu, les approches qui l’ont aidé davantage au cours de ce projet sont celles de « la transformation de soi » et « la grâce pardonnante ».

« On a appris que quand on est acteur de paix, on doit d’abord se transformer soi-même, on doit être un modèle pour pouvoir prêcher la paix et se faire écouter. L’autre aspect c’est la grâce pardonnante prêchée par les leaders religieux. Celle-ci consiste à ne pas se concentrer sur le mal qu’on nous a fait mais plutôt à se concentrer sur le futur avec optimisme et essayer de travailler pour cohabiter pacifiquement… « souligne-t-il.

Abordant dans le même sens, Madame Pauline Wamaria membre du Barza intercommunautaire dit avoir appris beaucoup de choses à travers ce projet PIP notamment la réconciliation avec soi-même ainsi que la meilleure méthode de médiation des conflits.

« Cet atelier m’a fortement réjouis. Elle m’a permis de m’évaluer et de voir la valeur ajoutée sur ce que je faisais dans la médiation de conflits avant le projet PIP et ce que je fais maintenant. Et je peux vous confirmer ici qu’il y a une grande valeur ajoutée parce que nous considérons désormais que toutes les communautés ressemblent à Dieu et nous devons nous considérer tous comme la merveille de Dieu » a révélé à la presse Pauline Wamaria au sortir de cet atelier.

Madame Feza Bugaruka, secrétaire-rapporteure de la communauté Kumu au sein du Barza intercommunautaire s’engage pour sa part à aller chercher la paix dans sa communauté et résoudre de la meilleure manière les différents conflits qui jaillissent dans son environnement.

Notons que le projet PIP au Nord-Kivu est à sa troisième phase depuis son lancement en 2022, avec comme partenaire de mise en œuvre le Diocèse Catholique de Goma, la 3ème CBECA Nord-Kivu et l’Église Évangélique Luthérienne du Nord-Kivu. Ses partenaires de soutien sont CAFOD-DRC, CHRISTIAN AID DRC et TEARFUND DRC.

Emmanuel Barhebwa

Assassinat d’un élève à Nyiragongo : 3 présumés auteurs à la barre

C’est sur instruction du Gouverneur-militaire du Nord-Kivu qu’a été ouvert ce vendredi 13 mai 2024 à l’institut Mugara dans le territoire de Nyiragongo, le procès sur l’assassinat d’un élève par fusillade attribué à trois hommes armés assimilés aux wazalendo.

L’auditorat militaire qui a ouvert ce procès veut rendre ainsi justice à toutes les familles touchées par cet incident malheureux notamment la famille du jeune élève Christian RUBENI tué lors de cette fusillade et de deux autres élèves blessés.

Le patron de la province qui a donné cette instruction souhaite activer une lutte vive et régulière contre l’impunité afin que les responsabilités soient établies et que les auteurs de ce meurtre reçoivent une peine exemplaire.

La population du milieu se réjouit de cette implication des autorités qui s’inscrira dans le cadre de décourager des crimes pareils dans ce territoire.
Présent à ces audiences foraines, Shukuru Babi le sous-proved de Nyiragongo encourage la Justice à dire le droit dans cette affaire et que la peine de mort soit requise aux auteurs de ce meurtres.

À celui-ci d’ajouter: « je souhaite que les hommes armés soient isolés à l’extrémité des écoles et que les tueurs soient punis conformément à la loi ».

Jean-Claude Mambo kawaya président de la société civile Forces Vives du Territoire de Nyiragongo a pour sa part félicité le Tribunal militaire d’avoir amorcé ce procès.

Cet acteur de la société civile invite les autorités à récriminer les commanditaires de ces bavures pour soulager la population civile victimes des exactions sévères.

Le procès de Bakambwe Bosco Alias Ramsi,Bahati Twagira julien et Bihoniki tous étant identifiés comme patriotes résistants se porte bien à l’instant.

Il sied de rappeler que cette fusillade avait provoqué l’effroi et traumatisé l’éducation au sein de l’Institut Mugara, tout en perturbant les activités économiques dans cette région de la province du Nord-Kivu.

Lee Sadiki Kajibwami

Nord-Kivu : Un faux muzalendo achève la vie d’un jeune élève à Kanyaruchinya

Ce nouveau cas d’assassinat est survenu vers 10 heures ce mercredi 11 septembre à Kanyaruchinya dans le Territoire de Nyiragongo.

La victime est un élève de la 7ème année primaire à l’Institut Mugara, atteint par une balle tirée lors d’une dispute entre deux hommes armés assimilés au faux Wazalendo(résistant patriote) de ce coin de la province du Nord-Kivu.

La société civile forces vives de cette partie de la province, par le biais de son Rapporteur général, condamne cet acte qui explique une violation grave des droits humains.

Thierry Gasisiro souhaite que des sanctions sévères soient infligées aux auteurs de cet acte.
« Deux wazalendo « préfabriqués » en pleine dispute ont tiré sur un élève qui était à l’école et celui-ci est décédé sur place. Nous condamnons fermement cet acte et exigeons aux autorités de diligenter des enquêtes dans le cadre de dénicher les faux VDP qui inquiètent la vie de la population paisible. Nous vous voudrions qu’il y est un procès qui aboutira à des condamnations et que tous ces coupables qui seront impliqués d’une manière ou d’une autre dans l’insécurité qui gangrène la région soient punis
 » a-t-il déclaré.

Il sied de signaler que le Territoire de Nyiragongo fait face à l’insécurité croissante ces derniers temps, caractérisée par des tueries, pillages et crépitement des balles nuitamment.

Lee Sadiki Kajibwami

Goma : Chagrin et indignation après un nouvel assassinat d’un revendeur d’unités à Kyeshero

Benjamin Mutula (la vingtaine révolue) est la nouvelle victime de l’insécurité urbaine à Goma ce mardi 10 septembre 2024.

Le jeune revendeur des crédits téléphoniques(unités) n’a pas succombé de ses blessures après avoir été criblé des balles par des bandits armés dans le quartier Kyeshero non loin de l’hôpital CBCA/Ndosho.

Selon les premiers témoignages recueillis par nos confrères de Tazamardc,  » plusieurs individus armés sont apparus subitement, visant le jeune homme qui était en train de servir ses clients, les cris de panique ont résonné dans le quartier, alors que les passants cherchaient à se mettre à l’abri. Malheureusement, le jeune homme n’a pas eu le temps de réagir, et a été abattu devant une foule horrifiée ».

Alertés, les services de sécurité et les autorités locales sont arrivés après que les meurtriers s’étaient déjà échappés et le jeune Benjamin avait déjà rendu l’âme.

Chagrinés et tristes, nombreux habitants de Goma inondent la toile par des messages de regret face à ce énième cas d’assassinat d’un jeune dans le milieu, tout réclamant auprès des autorités la prise en compte de leurs différentes revendications autour de l’insécurité urbaine perpétrée par les hommes armés.

La Rédaction