Sud-Kivu : Le nouveau Gouverneur Purusi Accusé de s’attribuer les réalisations de son prédécesseur Théo NGWABIDJE KASI

Le Gouverneur honoraire du Sud-Kivu Théo Ngwabidje Kasi fait face aux Déclarations Controversées de son Successeur.
C’est ce que révèle une tribune parue sur le site du médias en ligne Actu30.cd et signée par Jean-Eudes BYABENE BALIBUNO, Observateur, Défenseur des Droits humains et Chercheur indépendant en Droit administratif.

En effet, peut-on lire (tribune à lire ici,) depuis juin dernier, le Gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi Sadiki, a multiplié les interventions publiques pour revendiquer des réalisations majeures dans la province. Toutefois, selon cet observateur, une analyse plus minutieuse révèle que plusieurs de ces projets ont été initiés par son prédécesseur, Théo Ngwabidje Kasi. Par exemple, La Route Essence – Nyantende – Kamanyola – UviraLe Gouverneur Purusi a récemment affirmé avoir relancé les travaux de réhabilitation de la route Essence – Nyantende – Kamanyola – Uvira. « Une société chinoise ayant gagné le marché de la réhabilitation de la route ne faisait rien depuis sept ans avec la complicité de certaines autorités. Grâce à mon suivi, la route est déjà au niveau de Mumosho, » a-t-il déclaré. Cependant, ces travaux avaient déjà repris sous l’administration de Ngwabidje Kasi, comme en témoignent les images et rapports de l’année dernière.

Exploitation Minière Illégale

Lors de son discours à la Cathédrale Notre Dame de la Paix de Bukavu, Purusi s’est engagé à lutter contre les entreprises illégales dans les mines du Sud-Kivu. Pourtant, Théo Ngwabidje Kasi avait déjà pris des mesures importantes contre ces pratiques, recevant même des félicitations de la présidence pour ses efforts dans ce domaine.

Sécurité et Infrastructures

Selon ce chercheur Théo Ngwabidje Kasi a maintenu une stabilité relative dans la province, empêchant notamment le M23 de pénétrer le Sud-Kivu. Son mandat a également vu la réhabilitation de plusieurs routes et infrastructures publiques telles que Ruzizi 1er, Ruzizi 2, av. du Gouverneur, axes Place – Feu rouge, Industrielle- Kibonge, 7km de Kazingo à Amsar, modernisation des 3 postes frontaliers Ruzizi1, 2 et Kanvivira, y compris les axes Bukavu-Goma et divers tronçons urbains, sans oublier les infrastructures sanitaires et scolaires dans différents territoires.

Accusations Infondées

L’actuel gouverneur du Sud-Kivu a insinué que des fonds destinés à la réhabilitation de l’aéroport de Kavumu avaient été détournés. Cependant, la première phase de ce projet a été achevée sous Ngwabidje Kasi, avec le soutien de personnalités comme Vital Kamerhe, Président de l’Assemblée nationale.

En outre, les accusations de vente de la prison centrale de Bukavu et du Collège Alfajiri manquent de preuves concrètes. La délocalisation de la prison a été décidée par le gouvernement central, et le partenariat pour le Collège Alfajiri a été signé légalement par ses propriétaires.

Appel à la Transparence

Il est essentiel que le Gouverneur Purusi reconnaisse les contributions de ses prédécesseurs et se concentre sur ses propres promesses, lit-on dans la tribune presse. La continuité des services publics repose sur l’honnêteté et la transparence, des valeurs cruciales pour le développement harmonieux de notre province.

La Rédaction

Goma: sous une note de satisfaction, l’évêque tire les rideaux de l’édition 2024 du Forum Régional des jeunes pour la paix

Les rideaux de la 14 ème édition du Forum Régional des jeunes pour la paix et la cohabitation pacifique ont été tirés ce dimanche 28 juillet 2024 à Goma, lors de la messe de clôture célébrée par l’évêque de Goma en présence de plusieurs prêtres, laïcs et autorités politico-administratives de la place.

Durant quatre jours les jeunes venus des différentes paroisses du diocèse de Goma ainsi que des pays et diocèses voisins, ont été face aux orateurs qualifiés dans différents domaines, pour des échanges autour des « crises actuelles de la jeunesse », combinés avec les activités culturelles et spirituelles d’un côté pour leur ressourcement spirituel et de l’autre côté pour leur divertissement.

Satisfait du travail accompli par l’équipe organisatrice et « surtout d’avoir réussi à réunir les jeunes dans la diversité de leurs origines, tribus et langues », l’évêque de Goma souhaite que ces derniers repartent de ce forum avec deux engagements;
« celui de construire la paix et la fraternité entre les peuples partout où nous irons, et celui de prendre la responsabilité de construire nous-même notre avenir, sans trop compter sur les autres ».

Le message du forum a trouvé un écho favorable auprès des quelques jeunes présents à cette activité.
Martin Bigabwa, jeune de la paroisse Saint François Xavier de Ndosho dit avoir été édifié par tous les échanges avec les orateurs durant ce forum.

« À partir de ces échanges, j’ai appris que le changement peut provenir de chacune des initiatives que nous prenons tous les jours. J’ai surtout noté qu’il ne faut pas avoir l’habitude d’attribuer toujours la faute aux autres mais de se demander ce que je fais pour que les choses changent » a-t-il indiqué.

Venu de la paroisse de Bobandana, le jeune Grâce s’engage à relayer le message reçu à d’autres jeunes de son milieu. Il dit avoir retenu qu’il est important « que nous vivions dans la solidarité en tant que jeunes, surtout en cette période où il y a beaucoup de déplacés autour de nous, et que nous cultivions l’unité entre nous en cette période de guerre ».

« Jeunes et la cohabitation pacifique et la cohésion sociale en temps de crise » tel a été le thème central de cette 14 ème édition du Forum Régional des jeunes pour la paix et la cohabitation pacifique, qui a réussi à mobiliser, selon les rapports des services d’accueil, plus de 10 000 jeunes de la région.

Emmanuel Barhebwa

Prof. Kitaganya au forum régional des jeunes: « On ne peut pas cohabiter pacifiquement tant qu’on a des aigris parmi nous… »

Ce philosophe professeur d’université, actuel Directeur Général de l’Institut Supérieur de Développement Rural des Grands Lacs(ISDR/GL) , est revenu lors de son intervention ce vendredi 26 juillet, deuxième jour de la 14ème édition du forum régional des jeunes à Goma, sur « la crise de la bonne gouvernance en République Démocratique du Congo »; déplorant plusieurs pratiques des dirigeants Congolais qui créent des frustrations au sein de la population et qui freinent la cohabitation pacifique.

Face aux milliers des jeunes de la région présents à Goma pour ce forum, le professeur Joseph Kitaganya a notamment évoqué la question des nominations aux différents postes de prise de décisions en RDC « qui ne tiennent toujours pas compte jusqu’à ce jour, des compétences des uns et des autres ».

« La cohabitation pacifique est entravée par les réalités que nous connaissons, entre autres le tribalisme, le favoritisme, le népotisme, le parasitisme…Des gens occupent des postes tout en étant des incompétents. Et cela crée une frustration chez les autres » a-t-il souligné, estimant qu’il faudrait « repenser l’État Congolais ».

Bien qu’il s’agit des « postes politiques comme certains le justifieraient », celui-ci dit ne pas comprendre ce qui peut empêcher au chef de l’État de nommer aux différents postes ministériels des personnes qualifiées dans les domaines spécifiques à ces postes.

« Parmi nos dirigeants certains occupent des places qui ne sont pas les leurs… C’est bien de dire que c’est des postes politiques, mais qu’est-ce qui empêcherait au président de la République de nommer par exemple à la tête du ministère de l’agriculture, de l’élevage, pêche et consort; quelqu’un qui a fait les sciences agronomiques ou ceux qui ont fait les ISDR? Ou alors quelqu’un qui a fait par exemple le centre supérieur militaires au ministère de la défense ? un économiste au ministère de l’économie ?etc…« s’interroge-t-il.

Pour lui, toutes ces pratiques auxquelles on peut ajouter des cas de tribalisme à outrance, « avec certaines entreprises étatiques et certaines institutions universitaires où l’administration demeure mono ethnique »; doivent s’arrêter.

Joseph Kitaganya a également exprimé à la jeunesse sa totale opposition à l’idée selon laquelle les différents postes de responsabilité au Nord-Kivu soient déjà repartis en fonction des tribus.

« Ces histoires de penser que seuls les banande doivent être Gouverneur, ou les bahutus être président de l’Assemblée provinciale et les banyanga maire de la ville ; on doit dépasser ça » tonne-t-il.

La cohabitation pacifique, insiste le prof Kitaganya , devrait passer par la reconnaissance de l’autre dans son altérité, « l’acceptation de l’autre dans sa différence ».

Sans cela, conclut-il, il y aura beaucoup de frustrations ; or « on ne peut pas cohabiter pacifiquement si nous sommes des frustrés ou si nous sommes des aigris ».

Emmanuel Barhebwa

Nord-Kivu/Économie: Le CPCE sollicite le soutien des autorités provinciales dans l’exercice de ses activités

C’est au cours des échanges ce jeudi 25 juillet 2024 avec le vice-gouverneur de la province du Nord-Kivu Romuald Ekuka Lipopo, que le Cadre Permanent des Concertations Économiques (CPCE), structure qui joue le pont entre les autorités et les opérateurs économiques, a exprimé son voeux de voir le Gouvernement Provincial l’accompagner dans l’exercice de ses activités en faveur de la population du Nord-Kivu.

Monsieur Adrien Safari Mushumo, secrétaire exécutif provincial du Cadre permanent des concertations économiques au Nord-Kivu, dit être venu présenter les civilités à l’autorité provinciale et lui solliciter un accompagnement dans l’exercice de la noble mission du CPCE envers la population de cette partie du pays.

« Comme vous le savez, nous sommes une structure qui dépend du ministère de l’économie nationale et nous sommes là comme une église au milieu du village.
Les questions économiques sont confortables pour une province importante que le Nord-Kivu et nous ne devrions pas ne pas venir rencontrer le gouverneur pour que nous puissions bénéficier de son soutien et de son accompagnement dans l’exercice de notre mission, de rencontrer les partenaires notamment les privés et les publics
 » a-t-il déclaré.

D’après ses explications, le CPCE rencontre régulièrement les entrepreneurs, les opérateurs économiques pour les pousser à privilégier l’intérêt de la population dans toutes les activités qu’ils exercent, tout en restant dans leurs droits.

« Nous sommes là pour écouter les opérateurs économiques et avoir une idée autour de leurs soucis parce que ce sont des partenaires. Parmi ces partenaires nous avons la FEC, les organisations des commerçants, des boutiquiers et tous les opérateurs économiques à quelque niveau que ce soit, et nous sommes là pour les entendre, recueillir les problèmes auxquels ils sont confrontés afin de les amener auprès des autorités pour des solutions adéquates.
En tant qu’organe de l’État, nous devons trouver des remèdes pour que ces opérateurs se retrouvent dans des bonnes conditions et que l’intérêt de la population soit privilégié
… » a-t-il ajouté.

Retenez que cette structure, qui dépend du ministère de l’Économie Nationale a été créée par le chef de l’État dans le cadre de mettre en place une plateforme de dialogue constructif, et d’échanges des points de vues et d’analyse autour des problèmes économiques et sociaux du pays dans l’objectif de formuler des recommandations sous formes d’une décision à soumettre au Gouvernement.

Au Nord-Kivu, le CPCE est opérationnel depuis novembre 2023 et élargit ses actions dans cette région de l’Est de la RDC.

Lee Sadiki Kajibwami

Goma: Mgr Willy Ngumbi ouvre le 14ème Forum Régional des jeunes par une catéchèse sur « les crises actuelles de la jeunesse »

Pour l’évêque de Goma, à part la crise sécuritaire que traversent les jeunes de son diocèse actuellement, il existe plusieurs autres crises auxquels ils sont confrontés et qui devront être abordés dans ce forum. C’est notamment la crise écologique, la crise économique, la crise du patriotisme, la crise de chômage, et autres.

C’est autour de toutes ces crises que celui-ci a développé sa catéchèse d’ouverture de la 14 ème édition du Forum Régional des jeunes pour la paix et la cohabitation pacifique ce jeudi 25 juillet, exhortant la jeunesse à « ne pas avoir peur ».

Réjouis de voir les jeunes de différentes cultures, tribus et religions se rencontrer ; l’évêque de Goma estime que seule « la fraternité et la solidarité nous aideront à nous en sortir ».

« Dans cette situation de crise, il est important que nous revenions aux valeurs de la fraternité et de la solidarité. Vous savez qu’à cause de la guerre, il y a beaucoup de déplacés et quand les gens vivent dans une crise comme celle-ci on a tendance à se regrouper avec les gens de chez soi, avec lesquels on parle même langue. On a tendance à se renfermer à cause de la peur… Voilà pourquoi j’ai dit aux jeunes, nous devons nous ouvrir à la fraternité, ne pas avoir peur de considérer l’autre comme mon frère. Nous devons réfléchir ensemble à comment sortir de cette situation, comment mettre fin aux conflits inter-tribaux, comment sortir des questions de chômage,etc.  » a indiqué à la presse Mgr Willy Ngumbi, à l’issue de sa catéchèse.

Il dit attendre de ces jeunes le courage de sortir de toutes ces crises, en particulier la crise sécuritaire, avec un esprit nouveau, un esprit patriotique.

« Derrière cette guerre, il y a aussi la crise du patriotisme. Les gens ont perdu le sens de la patrie. On est trop enfermé dans nos tribus et on a oublié le sens de la patrie que l’on doit servir et protéger. C’est tout cela que nous voulons apprendre aux jeunes aujourd’hui  » a ajouté le Berger du diocèse de Goma.

La catéchèse de l’évêque a été suivie par la messe d’ouverture qu’il a lui-même présidée aux côtés d’une dizaine des prêtres de la place.
Lancées en début d’après-midi, les activités culturelles ont sanctionné cette première journée, offrant aux jeunes l’occasion d’exprimer leurs talents par des chants, des danses traditionnelles et modernes, des sketchs,…en parfaite communion avec le public venu des divers horizons.
La deuxième journée s’ouvre vendredi à 8h par d’autres catéchèses et enseignements, ainsi que d’autres activités culturelles.

KivuNyota est présent sur le site de la paroisse Notre Dame du Mont Carmel pour faire vivre à ses lecteurs chaque instant de cette édition du Forum régional des jeunes.

La Rédaction

Goma : l’écroulement des escaliers d’une maison fait un mort au quartier Mabanga

Il s’agit d’un jeune menuisier d’une vingtaine d’années qui vient de perdre la vie ce mercredi 24 juillet 2024 sur un chantier d’une maison en construction dans le quartier Mabanga, en commune de Karisimbi, non loin de la structure médicale appelée chez Konde.

Les premiers témoignages renseignent que la victime a été grièvement blessée à la suite d’un écroulement de l’escalier de la maison en construction, où se poursuivaient les travaux de décoffrage.

Touché au niveau de la tête, ce dernier n’a pas survécu aux graves blessures causées par cet accident, déplorent les sources locales.

Paix à son âme !

La Rédaction