Goma: une nouvelle manifestation débouche à une mort d’homme

Il s’agit d’une manifestation improvisée vers Kilijiwe dans le quartier Majengo et Buhene (en territoire de Nyiragongo) ce vendredi 22 septembre 2023 par quelques jeunes du milieu.

Ces derniers protestaient, avons-nous appris, contre les assassinats à la veille, de quatre personnes dans le même milieu, dont un activiste d’un mouvement citoyen.

Si les autres cas sont attribués aux hommes armés non autrement identifiés, l’assassinat du jeune Grâce Maha, (âgé d’une vingtaine d’années et activiste du mouvement citoyen « MNC ») est collé aux agents de la patrouille admis dans la zone la nuit de ce jeudi 21 septembre vers Vision 2020

D’après Mumbere Bwanapuwa, cadre de ce mouvement citoyen, leur collègue a été tué par des militaires en patrouille alors qu’il revenait de son lieu de travail, pour avoir manqué d’exhiber sa carte d’électeur.

D’autres sources indiquent qu’il a été criblé des balles, pour avoir résisté à céder son téléphone portable à ces agents de la patrouille.

Son assassinat, semble-t-il, aurait été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et qui a poussé les manifestants à s’en prendre aux forces de sécurité dépêchés dans le milieu pour rétablir le passage là où les routes étaient barricadées.

Le bilan de cette altercation entre services de sécurité et manifestants, fait état, selon plusieurs sources, d’un policier tué un autre grièvement blessé et admis aux soins.

Le capitaine Serge Sinumvayo est mort sur place après avoir été lapidé par la foule et son collègue a été dépêché à l’hôpital après avoir connu des graves blessures par des jeux de projectiles.

Les autorités tant policières, que politico-administratives n’ont rien communiqué jusqu’à présent sur cet incident.

En tout état de causes, il faut dire que toutes ces morts restent déplorées par plus d’un observateur.
Il y a lieu que soit rétablie le climat de confiance et de coopération entre les services de sécurité et la population pour barrer la route à l’ennemi.
L’inimitié, qui a tendance à se créer depuis quelque temps entre les deux parties, ne pourra qu’accentuer la crise sécuritaire dans cette région, et anéantir tous les efforts de pacification de cette partie du pays; une pacification pour laquelle des nombreuses personnes se battent depuis des années.

Un appel à la vigilance est donc lancé.

Emmanuel Barhebwa

Le territoire de Masisi salue les avancées significatives dans la gouvernance sécuritaire, prônée par le  programme ESPER

C’est au cours d’une conférence ce jeudi 21 septembre à Masisi, axée sur « la présentation des acquis du programme ESPER dans la gouvernance sécuritaire à l’intérieur des zones d’intervention », que cette reconnaissance a été faite par les gouvernants et les gouvernés réunis pour échanger sur le bilan à mi-parcours de ce programme, lancé dans la zone depuis 2019.

Organisée pr la benevolencija Grand Lacs,  cette conférence a permi aux parties prenantes de relever les forces et les faiblesses de ce programme et d’en déduire les recommandations pour la suite.

Pour L’administrateur assistant du territoire de Masisi, l’un des points forts de ce programme c’est d’avoir rapproché les admistrés de leurs dirigeants en cette période spéciale de l’État de Siège, ces derniers étant des militaires.

Le commissaire Supérieur Matadi Zola Rémy confirme que ce projet a permi aux habitants de s’approprier la question de la sécurité dans leur milieu, en collaborant avec les services de sécurité.
Cela a réduit sensiblement, reconnaît-il,  des poches d’insécurité dans la zone sous le contrôle du Gouvernement, bien qu’une partie du territoire soit à ce jour occupé par l’ennemi.

Les membres des structures associatives présentes à cette séance d’échanges ont  salué également les efforts conjugués par les autorités militaires, indiquant qu’un changement sur le plan administratif s’est remarqué depuis le lancement du projet ESPER car,selon eux, un rapprochement entre les populations et les autorités militaires existe déjà aujourd’hui, par rapport à quelques années avant.

Ils notent toutefois, comme défis, la présence jusqu’à ce jour des barrières illégales sur plusieurs axes routiers bien que certaines diminuent progressivement au niveau de la route Masisi-Goma.

« Pour moi, le succès de ce programme c’est l’instauration de la patrouille mixte entre la police et les FARDC, qui a produit des résultats. À mon avis, il faut élargir ce programme au niveau  des groupements et des localités. Nous disons aussi merci à l’administrateur pour les travaux abattus bien que les efforts doivent encore être fournis puisque des vols n’ont pas encore pris fin dans notre milieu… » a indiqué un des participants, soulignant également qu’il faut accentuer les sensibilisations autour de la thématique sur les VBG(violences basées sur le Genre) car c’est une approche très méconnue par beaucoup d’habitants.

Par ailleurs,la société civile Forces vives du Territoire de Masisi encourage les animateurs du programme ESPER pour tous les efforts consentis jusqu’à présent et évoque quelques cas d’insécurité sur lesquels il faut se focaliser pour la suite.

Télésphore Mithondeke son rapporteur Général, déplore notamment des cas d’insécurité,tueries, pillages et autres formes de tracasseries observées dans la région, qui doivent interpeller les autorités locales.

 » Nous sommes encore jusque là face à des défis nécessitant des batteries efficaces qui doivent être mises en oeuvre pour que ces défis soient relevés.
par exemple à Sake ,des tueries, vols et autres formes de tracasserie ne cessent de s’observer, ce qui est très inquiétant. Il faudrait que tous les habitants qui ont fui leurs villages puissent y retourner
 » fait savoir cet acteur de la société civile.

Et de poursuivre:  » Pour nous les recommandations rentrent dans le sens de toucher directement ces défis là et d’en proposer des pistes de solution. Comme par exemple les barrières tracassières qui existent jusqu’à présent, il faut trouver des pistes pour qu’elles soient supprimées.
Des tracasseries au niveau de la police, ou au niveau des appareils administratifs ou judiciaires, et dans tous les services de l’État, doivent aussi prendre fin parce-que ce programme a voulu accompagner le Gouvernement Congolais et son peuple en les rapprochant davantage. D’où il doit y avoir cette bonne volonté à tous les niveaux ».

À noter que le programme évoque aussi comme enjeux la recevabilité, étant un pilier dans la gouvernance sécuritaire permettant à renforcer la confiance entre les autorités de proximité et les populations civiles.
Toutefois les contributions actives des civils dans la mise en œuvre du « PAS »  figurent parmi un des indicateurs observables dans la gouvernance sécuritaire au Nord,sud-kivu et en ituri où s’exécute ce  programme  d’ensemble pour la sécurité et la paix à L’Est de République Démocratique du Congo.

Lee Sadiki Kajibwami

Accueillie par des foules à Goma, Hortense Bayongwa restitue à sa base les échanges qu’elle a eus avec son parrain politique

Comme au jour du dépôt de ses candidatures aux législatives provinciales et nationales, cette cadre du parti Politique RCD/KML du ministre Antipas Mbusa Nyamwisi; a encore une fois drainé des foules en ville de Goma ce jeudi 21 septembre 2023.
Hommes, Femmes, enfants, adultes, jeunes et vieux, ils étaient très nombreux ces partisans de Hortense Bayongwa, qui ont fait une caravane depuis l’aéroport de Goma jusqu’au site de meeting, lui témoignant de leur soutien.

Hortense Bayongwa, revient d’une importante mission à Kinshasa, où elle a rencontré le ministre d’État chargé de l’intégration Régionale, et autorité morale de son parti.

C’est dans le cadre de la restitution de leurs échanges, qu’elle a tenu un meeting à Goma, quelques minutes après son atterrissage dans la ville touristique.

D’entre de jeux, celle-ci a confirmé à sa base que les élections auront bel et bien lieu en décembre 2023 et que toutes les dispositions sont en marche pour que ce rendez-vous historique soit effectif.

Occasion pour elle d’inviter ses interlocuteurs à être vigilants et à choisir des dirigeants capables de relever les nombreux défis auxquels sont confrontés les congolais, particulièrement les populations de l’Est du pays.

« Notre génération est exposée aux divers mouvements rebelles et criminels. Nous cultivons nos champs sans l’espoir de récolter. Avant nous la guerre, après nous la guerre. Nous vivons dans un pays très riche, avec une population très pauvre; c’est paradoxale! Voilà pourquoi, levons-nous congolais et congolaises; en tenant mains les leaders patriotes, avec vision et qui craignent Dieu. Avec nous, un Congo prospère et sans bruit des armes est encore possible… » a-t-elle déclaré.

La surnommée « mama wa Maendeleo » a également saisi l’occasion pour présenter le marché (en chantier) qu’elle construit sur fonds propres, destiné essentiellement aux femmes vendeuses de divers articles en ville de Goma.

« C’est une œuvre que nous sommes en train de réaliser sans sponsor, et sans fonds venus de telle ou telle part. C’est le fruit de peu de moyens que Dieu nous a doté, et nous comptons l’offrir comme cadeau à la population de Goma. C’est pour promouvoir les activités génératrices des revenus, que nous avons conçu ce projet, dans cette région où le chômage bat son plein et appauvrit des nombreuses familles  » a-t-elle indiqué.

Les échanges se sont soldés par une recommandation des participants, à accentuer les sensibilisations puisque, selon Hortense Bayongwa, « il faut dépasser le record de 100 milles voix aux élections de décembre 2023 pour la voir se hisser aux hautes fonctions de prise de décision dans le pays et matérialiser sa vision ».

Emmanuel Barhebwa