RDC: La toile congolaise en ébullition à l’annonce des conclusions de la justice sur l’affaire Okende

Le procureur général près la cours de cassation a présenté à la presse nationale et internationale les résultats des enquêtes menées « par les experts nationaux et internationaux » autour des circonstances de décès du feu Chérubin Okende, ancien député National et Ministre des Transports et Voies de Communication.

« De toutes ces expertises qui ont atterri sur notre table, nous avions des rapports concluant suivant: feu Chérubin Okende s’est auto-infligé. En d’autres termes, feu Chérubin Okende s’est suicidé « C’est cette phrase du procureur Général Firmin Mvonde, qui a délié les langues de plusieurs congolais.

Les réseaux sociaux, étant l’un des principaux moyens pour beaucoup d’exhiber leurs opinions à la place publique, nombreux congolais n’ont pas tardé à réagir face à ces différents rapports, remettant en cause la véracité de leurs conclusions.

« La conclusion rendue publique par les autorités judiciaires en charge du dossier Okende est la plus ridicule qui soit. Le fait qu’elles ont menacé d’arrêter toute personne qui critiquerait durement leur conclusion montre qu’elles ont compris que personne ne va y croire. Elles ont oublié que la justice est rendue au nom du peuple congolais. Le jour où le peuple comprendra que la justice est rendue en son nom, certaines autorités judiciaires se verraient interdites d’accéder à leurs bureaux, pas par la décision d’une autorité supérieure, mais par le peuple souverain » a tweeté par exemple Me Jean-Claude Katende à ce sujet.

Une position qui semble ne pas rencontrer celle de certains parmi ses suiveurs comme l’illustre cette réplique de l’un d’eux : »Avez-vous menée des enquêtes parallèles, lesquelles vous ont conduit à des conclusions contraires à celles du parquet ? »

« Donc c’est tout ce que vous avez à nous dire sur Okende après plusieurs mois que ce Mr, qui a servi le pays avec loyauté et abnégation est à la morgue ??? Comment dans tout une République Démocratique, la justice qui devait élever cette Nation piétine ses lois de la sorte ??? Chérubin s’est suicidé ??? Vraiment ??? Que son esprit vous emporte tous » a écrit une autre internaute mécontente autour du même dossier.

Et un autre d’ajouter :
« La justice congolaise, vous vous prenez pour un film indien, ou quoi? Le feu chérubin Okende méritait au moins un minimum de considération, ainsi que sa famille. Votre manque de cœur vous pousse à tout sacrifier pour un pouvoir éphémère des humains »

Le feu Chérubin Okende était stressé…

D’après le procureur chargé de l’enquête sur la mort de Cherubin Okende, le député d’opposition et ministre honoraire « était vraiment stressé, très préoccupé. Deux ou trois jours avant son décès, il faisait parfois des sorties inopinées, lui-même au volant, monologuant, s’adressant à son garde du corps demandant pourquoi est-ce qu’il n’était pas aimé ».

Et de poursuivre :   « Dans l’agenda trouvé dans la voiture de Chérubin Okende on pouvait lire  » je suis au bout du rouleau », les autres pages ont été arrachées, on ne sait pas par qui et pourquoi.

Après ces révélations, La justice congolaise affirme que la suite de l’enquête sur la mort de Cherubin Okende visera à comprendre « non pas l’identité de l’assassin », mais plutôt la cause qui préoccupait l’ancien ministre.

Le député et opposant Cherubin Okende a été retrouvé mort le 13 juillet 2023 à Kinshasa baignant de sang dans sa jeep sous la stupéfaction de l’ensemble des congolais.
Restés sous la soif depuis lors, de savoir ce qui aurait conduit à la mort de ce haut cadre du pays; nombreux Congolais espéraient trouver des réponses à leurs nombreux questionnements à l’issue des enquêtes ouvertes par les autorités congolaises sur cette affaire, impliquant les experts internationaux.

Reste à savoir s’ils sont satisfaits ou pas.

Emmanuel Barhebwa

Interpellation du Gen. Bruno Mpezo: Contestant cette décision, les mouvements citoyens estiment que le Gouvernement s’est fait piéger

C’est à travers un communiqué rendu public ce 31 décembre 2023 que le collectif des mouvements citoyens et groupes de pression du Nord-Kivu ont exprimé leur mécontentement face à la décision de la hiérarchie militaire d’interpeller le Général Major Mpezo Mbele Bruno, commandant de la 34ème Région Militaire.

Selon eux, cette décision du Gouvernement Congolais qui’ils qualifient d’absurde, continue à céder au rapport fallacieux de certains officines occidentales sur les officiers en fonction à la quête de la paix et qui veulent se débarrasser des ennemis de la paix.

Ces derniers affirment que le Général Bruno Mpezo s’est distingué par « sa bravoure et ses multiples tactiques à déjouer le plan de l’ennemi durant cette guerre d’agression que nous imposent les rebelles du M23 et ses alliés ».

Et de poursuivre :

 » Les affirmations portées à sa personne sont graves et gratuites. Elles démontrent que le Gouvernement congolais cède aux pièges tendus par la communauté internationale et le Rwanda, en sacrifiant certains officiers dignes… »

Les mouvements citoyens et groupes de pression du Nord-Kivu appellent ainsi le Commandant suprême de l’Armée à prendre soin de cette décision qui, estiment-ils, découragerait d’autres officiers, et les soldats ainsi que les citoyens engagés sur les différentes lignes de front.

Emmanuel Barhebwa

Procès Wazalendo à Goma : La cour militaire rend son verdict

Ayant ouvert le procès depuis début septembre, dans l’affaire du carnage des adeptes de la secte des Wazalendu à Goma, la Cour Militaire de Goma a rendu son verdict ce lundi 02 octobre 2023 reconnaissant coupables le commandant de la Garde Républicaine et trois autres militaires de deuxième classe faisant partie de la même unité.

D’après l’arrêt de la cour, le colonel Mike Mikombe, commandant de la Garde Républicaine à Goma est condamné à mort (peine de mort) et radié des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Quant aux trois autres militaires de deuxième classe de cette même unité, ils sont condamnés à 10 ans de servitude pénale.

Les autres co-accusés dans cette affaire dont le colonel Bawili et le soldat de deuxième classe Idriss Kabamba, ont été acquittés.

Ce verdict intervient après que ce dossier a été argement médiatisé, suscitant des indignations au sein de l’opinion tant locale qu’internationale.

Pour la petite histoire, la ville de Goma a vécu l’un des pires scénarios de son histoire en date du 30 août 2023. Dans les premières heures de ce mercredi-là, plusieurs civils, appartenant à la secte messianique Uwezo wa neno de Wazalendu, avaient été abattus à Goma alors qu’ils s’apprêtaient à tenir une manifestation, pour réclamer le départ des casques bleus de la MONUSCO et dénoncer l’impérialisme occidentale en Afrique.
L’affaire avait choqué plus d’un observateur, après avoir appris qu’une cinquantaine des civils avaient perdu la vie dans ce carnage perpétré par les militaires ; poussant Kinshasa, quelque temps après, à demettre momentanément de ses fonctions le Gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant Général Ndima Kongba Constant, aujourd’hui remplacé par Le Général Peter CHIRIMWAMI.

Emmanuel Barhebwa

RDC-Justice: L’opposant Jean Marc Kabund écope d’une peine sévère de 7 ans de servitude pénale

Le verdict de la cour vient de tomber ce mercredi 13 septembre dans l’affaire qui opposait le ministère public et le prévenu Jean Marc Kabund, ancien bras droit de Félix Tshisekedi, devenu son opposant depuis une année.

L’ancien vice-président de l’Assemblée Nationale de la RDC est reconnu coupable pour plusieurs griefs retenus à sa charge notamment l’outrage au chef de l’État et aux institutions du pays, la propagation des faux bruits, etc.

C’est le cumul des peines pour chaque infraction, qui a abouti à 7ans de servitude pénale, indique un de ses avocats, sous regret.

“Pour l’offense au Chef de l’Etat quatre mois, la propagation de faux bruits, 16 mois. Pour chaque infraction, la Cour a retenu de peine, elle a fait un cumul”, a dit Maître Kadi Diko, avocat de Kabund. “La peine est sévère, 84 mois c’est sévère”, a-t-elle regretté.

C’est depuis sa déclaration comme opposant au régime actuel, en créant son propre parti politique, que Jean Marc Kabund fait l’objet de poursuites judiciaires.

En détention provisoire à la prison centrale de Makala depuis environ une année, Jean Marc Kabund et ses avocats étaient en procès depuis toute cette période.

David Ushindi

Journée nationale du barreau en RDC: « L’avocat reste un acteur incontournable pour la bonne administration de la Justice » (Bâtonnier Joseph SANANE)

C’est par une journée de réflexion que la journée Nationale du Barreau en RDC a été commémorée ce lundi 10 juillet en ville de Goma chef-lieu de la Province du Nord-Kivu. Au cours de cette séance les questions liées aux obstacles à l’effectivité de l’indépendance de l’avocat dans l’exercice de son métier; de l’historique du barreau ainsi que des valeurs traditionnelles de l’avocat ont été discutée.

À en croire, Joseph SANANE membre du Conseil de l’ordre du barreau du Nord-Kivu, la commémoration de cette journée correspond avec la date de la célébration la promulgation de l’ordonnance de la loi cadre sur le barreau.

Occasion pour celui-ci d’interpeller les décideurs politiques et les services de sécurité, en application de l’article 4 de la constitution, à ne pas étouffer les avocats dans l’exercice de leur métier. Ils les invite à accepter la représentation des avocats. Il affirme que l’avocat n’est pas contre les services de sécurité ou de renseignements, mais dans l’exercice de son travail, il est plus appelé à travailler et à collaborer dans la protection de l’intégrité du territoire.

« Les avocats doivent exercer leur métier en toute liberté et dans le respect des droits de l’homme et cela dans le respect des règles de l’Éthique et de la déontologie » a-t-il souligné.

Aux services de sécurité il appelle à l’humanisme et le respect des droits Universels fondamentaux de droit de l’homme.

Le bâtonnier Joseph SANANE, rappelle également que « le chef de l’État ,dans son discours, avait pris l’engagement de restaurer l’état de droit qui implique aussi le respect du droit de l’homme avec ses principes.ce qui doit être au centre de tous les acteurs sociaux à différents niveaux… »

Signalons que cette journée a été commémorée pour cette année sous le thème « Halte aux arrestations, tortures et décès des avocats dans l’exercice de leur profession ».

Richard Kubuya

Voici pourquoi l’affaire Bukangalonzo resurgit selon le LGD/Nord-Kivu

Pourtant clos devant la Cours Constutionnelle il y a peu, se déclarant incompétente de juger l’ancien premier Ministre Matata Ponyo, le dossier pour lequel il est poursuivi rebondit et fait des remous dans son camp jusqu’au plus bas de l’echelle.

C’est notamment au sein de la Fédération Provinciale du parti politique Leadership et Gouvernance pour la Démocratie (LGD) au Nord-Kivu, qui estime que le rebondissement à ce jour des poursuites judiciaires vis-à-vis de leur président national pour « un dossier déjà clos »; est motivée par la mauvaise foi de ses adversaires politiques, à qui il a refusé la main qu’ils lui ont tendue. Ces adversaires, estime le LGD/N-K, visent désormais de l’écarter à tout prix de la course aux élections Présidentielles dont il s’est déclaré, urbi et orbi, conquérant.

C’est le président fédéral de ce parti au Nord-Kivu qui l’a affirmé lors d’un point de presse samedi 24 juin à Goma, fustigeant ce qu’il qualifie d’acharnement affiché par le président du sénat Bahati Lukwebo contre leur leader.

Bruno Mwitoere estime que Bahati Lukwebo et l’Union Sacrée ont peur du bilan positif et de la popularité de l’ancien premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo, voilà pourquoi ils essaient d’instrumentaliser la Cour constitutionnelle, la poussant à se dédire.

« C’est avec consternation que nous avons vu le rebondissement du dossier Bukangalonzo basé sur la personne du sénateur Matata Ponyo à 6 mois des élections. Tout ça dans un seul but ultime, écarter un potentiel candidat jugé compétent et mature par la population congolaise. Le Président Matata est non seulement victime de son bilan positif sur terrain mais aussi victime de l’injustice et de l’instrumentalisation des institutions de la RDC par le pouvoir, juste pour invalider sa candidature car le plus grand péché qu’il a commis, selon nos adversaires, c’est de refuser d’adhérer à la plateforme Union Sacrée de Mr. Tshisekedi » a indiqué Bruno Mwitoere.

Celui-ci a par la même occasion, souligné que la fédération du parti LDG/section Nord-Kivu retire sa confiance au président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo qui, selon elle, « ne se comporte plus en sa qualité du chef de corps mais qui a décidé de porter sa toge d’un militant et maître chanteur de l’Union Sacrée ».

Rappelons que c’est depuis le 20 juin dernier, que la Cour Constitutionnelle, via son Procureur général, a à nouveau demandé la réouverture du dossier du Parc agro-industriel de Bukangalonzo; révélant être en possession des nouveaux éléments y relatifs.

En réponse à cette demande, le Président du sénat, Bahati Lukwebo avait donné un avis favorable indiquant que le sénateur Matata Ponyo est jusqu’à présent « poursuivalble » et que ses immunités avaient ét Bukangalonzo.

Emmanuel Barhebwa