Masisi: les affrontements près de Kitshanga entraînent des déplacement massifs de la population

Une grande psychose règne au sein de la population de Kitshanga dans le territoire de Masisi en province du Nord-Kivu ce mardi 24 janvier 2023. Ceci fait suite, selon les sources locales, au retentissement des armes lourdes et légères qui dans plusieurs villages du Groupement Bishusha en territoire de Rutshuru.

Sur place un mouvement de la population s’observe, certains prenant la direction de Mweso, d’autres la base de Monusco de Kitshanga, dans les structures sanitaires de la place et d’autres partie dans d’autres localités jugées plus sécurisées.

« Kitshanga se réveille sous une vive tension suite à la musique des grosses armes du côté de Bwiza. La population est en train de se déplacer massivement. Présentement la situation commence à s’apaiser et nous croyons que l’ennemi ne va pas nous infiltrer, les jeunes sont vigilants et nos soldats se battent pour sécuriser notre territoire menacé » témoigne un habitant de Kitshanga, joint par KivuNyota.

Les sources de la société civile renseignent que cette situation est consécutive aux attaques des terroristes M23 qui ont fait l’assaut aux positions des FARDC et l’auto-défense depuis 5h passé de 45 minutes.

Il faut le retenir, la population de kitshanga, Kilolirwa, Mwesso dans la chefferie de Bashali traverse une période de peur à cause de ses affrontements et accueille les déplacés des beaucoup de villages de Rutshuru depuis l’accélération des atrocités dans cette partie de la province.

David USHINDI à Masisi

Mgr Muheria après l’ordination d’un prêtre aveugle: « l’handicap n’est pas un obstacle pour répondre à l’appel de Dieu »

L’ordination du tout premier prêtre catholique aveugle au Kenya contribuera à donner une haute opinion des capacités des personnes vivant avec un handicap, a déclaré l’archevêque de Nyeri.

Dans un message partagé avec ACI Afrique, Mgr Anthony Muheria, archevêque de l’archidiocèse catholique de Nyeri, revient sur l’ordination sacerdotale du père Michael Mithamo King’ori qu’il a présidée le samedi 14 janvier.

« Ce nouveau prêtre, le P. Michael, nous aidera à apprécier, d’une manière très nouvelle, la capacité, l’aptitude des personnes qui peuvent avoir un manque d’aptitude à cause de certaines situations », a déclaré Mgr Muheria dans son message du dimanche 15 janvier.

Il ajoute que l’ordination sacerdotale du Père Michael « est un motif de grande joie car, malgré ses limitations, malgré les obstacles qu’il a dû traverser, il est venu témoigner que le handicap n’est pas un obstacle pour répondre à l’appel de Dieu, que le handicap n’est pas une incapacité ».

L’archevêque catholique kényan affirme que l’ordination sacerdotale du tout premier prêtre catholique aveugle au Kenya « est un grand signal d’alarme » pour que tout le monde donne sa chance aux personnes vivant avec un handicap.

 

« De nombreuses personnes qui n’ont pas les capacités, les capacités normales que nous apprécions, sont très douées à bien d’autres égards, ce qui les rend très efficaces dans le ministère, dans l’évangélisation et dans l’accomplissement de l’appel qu’elles ont reçu. Bien entendu, il nous appartient de veiller à ce qu’ils soient bien préparés », a-t-il déclaré.

Le père Michael a été ordonné prêtre aux côtés de cinq autres diacres au cours d’une messe célébrée sur les terrains de l’école primaire St. John Bosco Kiamuiru, à laquelle ont participé l’archevêque émérite de Nyeri, Peter Kairu, des membres du clergé en service dans l’archidiocèse du Kenya, des religieux et religieuses et des laïcs.

Dans son message audio du 15 janvier, Mgr Muheria déclare que l’ordination sacerdotale historique dans cette nation d’Afrique de l’Est offre l’occasion de reconnaître le fait que les personnes vivant avec des handicaps particuliers ont la capacité de « développer de nouveaux autres dons » et qu’elles peuvent « enrichir notre société ».

« C’est un moment pour reconnaître également que les handicaps sont des dons que Dieu donne afin que ces personnes puissent développer de nouveaux autres dons et enrichir notre société », a-t-il déclaré, avant d’expliquer :

« Lorsque notre Seigneur marchait dans les rues de Jérusalem, de Galilée, de Nazareth, où il parlait aux foules, il avait toujours un regard particulier pour ceux qui étaient dans le besoin. »

Le membre de l’Opus Dei, qui a commencé son ministère épiscopal en janvier 2004 en tant qu’évêque du diocèse d’Embu au Kenya, dit qu’il trouve regrettable qu’une partie des personnes vivant avec un handicap soient discriminées, « ne reçoivent pas la dignité qui leur est due ».

« Beaucoup de nos enfants dans ces endroits, dans les écoles, ne reçoivent pas la dignité qui leur est due. Les toilettes sont mal faites, les gardiens sont peu nombreux, les enseignants envoyés sur place sont très peu nombreux, ils ne peuvent pas s’en occuper », explique l’archevêque Muheria, ajoutant que de nombreux obstacles limitent la supervision des écoles et institutions spéciales.

Les familles dont les enfants vivent avec un handicap ont été oubliées alors qu’elles ont besoin d’un soutien social et financier, déplore-t-il.

« Nous, dans l’église, vous, dans la paroisse, relevez au moins ce défi. Au moins, visitons régulièrement les maisons des familles handicapées et les écoles des enfants handicapés pour aider, pas seulement pour donner de la nourriture, mais pour aider à améliorer les infrastructures, pour marcher avec eux, pour nettoyer, pour leur donner de nouvelles teintes », dit Mgr Muheria dans son message du 15 janvier partagé avec ACI Afrique.

Il poursuit : « Accordons plus d’attention aux personnes handicapées, alors nous verrons effectivement le visage du Christ en elles. Tendez la main à ceux qui se trouvent dans des zones marginalisées de toutes les manières possibles, ne passez pas à côté. Soyons présents, car le Christ nous appelle à tendre la main à nos frères et sœurs. »

 

Texte: Aciafrique

Titre: KivuNyota

RDC: Le PPI rapporte 27 cas de violations et abus contre les journalistes et DDH,enregistrés en décembre 2022

C’est dans le feuillet mensuel de monitoring publié par cette structure de défense des droits humains, dont une copie est parvenu à KivuNyota ce 15 janvier 2023; que sont documentés ces 27 cas de violations et abus contre les journalistes et défenseurs des droits humains (DDH), répertoriés entre le 1er et le 31 décembre 2022 dans plusieurs provinces de la RDC.

Selon le PPI(Partenariat pour la Promotion Intégré), parmi ces cas on trouve des arrestations, assassinat, intimidations et autres à l’endroit des défenseurs des droits humains.

« Ainsi, à Goma dans la province du Nord-Kivu, il a été noté l’arrestation par la police de sept (7) journalistes en pleine couverture médiatique d’une manifestation contre l’agression de la RDC par le M23 appuyé Rwanda, voisin. Un (1) acteur de la société civile tué
par les présumés ADF dans le village Otemabere en territoire d’Irumu dans la province de l’Ituri, tandis que quatre (4) autres de la Nouvelle Société Civile
Congolaise ont été tabassés par la police au Kasaï Central. De même, dix (10) militants de la Lucha arrêtés à Tshikapa dans la province du Kasaï alors qu’ils étaient en sit-in au bureau du gouvernorat pour réclamer à la société EDC l’annulation du système location de compteurs d’électricité et l’octroi du courant à un prix abordable. A Bukavu,
dans la province du Sud-Kivu, le président de la société civile du Sud-Kivu et trois autres de ses collègues sont sous menaces depuis la déclaration suspendant toute collaboration entre la structure et le gouvernement provincial déchu par l’Assemblée Provinciale et reputé démissionnaire.
Toujours à Bukavu, le cabinet de Maitre Georges Musongela, l’un des députés provinciaux initiateurs de la motion de censure ayant conduit à la déchéance du gouverneur Théo Ngwabidje, vandalisé et des biens de valeurs emportés… » indique le feuillet de l’organisation PPI.

Condamnant toutes ces violations et abus à l’égard des DDH, le PPI recommande au président de la République et aux cours et tribunaux « de prendre des mesures nécessaires afin de régler définitivement les tensions politiques qui prévalent dans la province du Sud-Kivu depuis la déchéance du
gouvernement Théo Ngwabidje, entendu que ce problème a une incidence grave sur le travail des DDH et des journalistes dont nombreux commencent à subir des arrestations et/ou des menaces de la part des proches de
Théo Ngwabidje ».

Au Gouvernement Congolais, le PPI recommande « de tout mettre en œuvre pour un retour effectif de la paix dans les provinces sous
état de siège et d’éradiquer la rébellion du M23 appuyé par le Rwanda et d’autres groupes armés dans cette région où il y a tueries non seulement de la population en général
mais aussi des DDH et journalistes, contraignant plusieurs de fuir leurs communautés » ;

Au sénat;

« d’adopter à son tour la proposition de loi relative à la protection et responsabilité du défenseur des
droits humains en République Démocratique du Congo qui lui sera transmise par l’assemblée nationale qui l’a déjà adoptée afin d’améliorer l’espace de travail des DDH et des
journalistes en RDC »;

Aux services de sécurité;

« d’assurer la sécurité des DDH et des journalistes dans l’exercice de leur travail, l’activisme et le journalisme n’étant pas un crime »;
Et particulièrement pour la province du Sud-Kivu ; de poursuivre les membres de la cellule d’investigation du
gouvernement provincial du Sud-Kivu qui, selon le PPI, propagent des menaces et injures, à travers des réseaux sociaux, à l’égard des acteurs de la
société civile et toute autre personne qui n’est pas de leur obédience ».

Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) est une organisation de droit congolais à mandat régional œuvrant pour la promotion de la paix et la protection des défenseurs des droits humains.

PPI publie chaque mois un feuillet de monitoring qui est, selon lui,  non seulement l’un de ses outils de plaidoyer pour l’amélioration des conditions det travail des DDH mais également une preuve des différentes violations pour que tôt ou tard, les auteurs de ces actes soient punis.

Emmanuel Barhebwa

Nord-Kivu: le compte à rebours a commencé pour les forces de l’EAC

Ils ont jusqu’au 18 janvier pour lancer des offensives contre les rebelles du M23. C’est en tout cas l’ultimatum qu’ont accordé les mouvements citoyens et groupes de pressions de Goma aux militaires de la force régionale de l’EAC, déployés depuis quelques mois à l’Est de la RDC.

Dans un point de presse ce jeudi 12 janvier à Goma, ces structures citoyennes annoncent une série des manifestations pour exiger le départ de cette force si les offensives ne sont pas lancées contre les rebelles du M23.

Ces citoyens disent ne pas comprendre que les rebelle progressent dans plusieurs localités du Nord-Kivu, pendant que les militaires de cette force circulent tranquillement en ville de Goma.

« Jusqu’à preuve du contraire nous ne savons même pas à quoi nous sert cette force de l’EAC. Alors qu’elle avait été appelée pour appuyer les forces armées de la RDC dans la lutte contre l’agression rwandaise, sous couvert du M23; sur le terrain, il n’y a aucune opération militaire qui est déjà lancée, cela fait actuellement 3mois. Leurs comportements laissent à désirer. Ils roulent comme des touristes dans la ville de Goma, pendant que les terroristes du M23 continuent à progresser et conquérir des villages et les localités de la province du Nord-Kivu notamment dans le territoire de Rutshuru et menacent de déborder dans le territoire de Masisi où ils commettent des crimes de tout genre » regrettent les mouvements citoyens et groupes de pression de Goma.

À partir du mercredi 18 janvier, préviennent-ils, nous allons organiser une série des manifestations populaires pour leur demander de rentrer de là où ils sont venus en laissant les FARDC seules la responsabilité d’éradiquer les M23.

Il sied de rappeler que c’est dans le cadre du processus de Paix dans la sous-région qu’il a été convenu, par les chefs d’Etat, le déploiement d’une force régionale à l’Est de la RDC avec pour mission d’éradiquer tous les groupes armés actifs dans la région.
À sa première sortie médiatique à Goma, le général Major Jeff Nyangah du Kenya, avait révélé que les troupes de l’EAC ne venaient pas pour combattre directement mais pour accompagner le processus diplomatique, rassurant qu’ils protégeraient aéroport international de Goma.
Des propos très mal perçus par plusieurs congolais qui s’attendaient plutôt à un appui aux FARDC pour chasser les rebelles du M23 des zones qu’ils occupent.

Emmanuel Barhebwa

Nyiragongo: Mutumishi Kifende Amini reconnu chef du Groupement de Munigi

Après plusieurs jours de tractations dans le conflit coutumier en groupement de Munigi opposant la ligne Bagore à la ligne kifende, La commission consultative de Règlement des conflits coutumiers (CCRCC) en province du Nord-Kivu, a proclamé jeudi 05 janvier 2023, Mutumishi Kifende Amini comme chef de Groupement Munigi en territoire de Nyiragongo

Dans la lecture du procès verbal reconnaissant la ligne de Kifende à la tête du groupement, le président de la CCRCC provinciale, le mwami Abdoul Kalemire 3, a fait savoir q’u’après analyse et confrontation des PV datant de l’époque coloniale, la ligne Kifende est reconnue de part et d’autre, comme étant la ligne officielle occupant la conduite du groupement.

Richard kubuya

Élections 2023: « Vijana sisi kwa sisi », un spectacle culturel à Goma pour sensibiliser les jeunes à un vote Utile

Théâtre, Poésie, Musique, Slam, Jeux de tambour, et bien d’autres; tous ces arts étaient au rendez-vous dans ce spectacle culturel organisé lundi 26 décembre à Goma par la Plate-forme « Tufaulu Pamoja Nord-kivu » dans l’objectif de sensibiliser les jeunes et les femmes sur le rôle indispensable qu’ils ont à jouer dans les élections qui pointent à l’horizon en République Démocratique du Congo.

Il s’est agit d’après Monsieur Mukenge Totoro, coordonateur national de l’UJCC+7(Union des jeunes congolais pour le changement +7) ; d’abord d’inviter les jeunes et les femmes à s’enroler massivement pour obtenir les cartes d’électeurs, et ensuite les appeler à une prise de conscience sur la grande responsabilité qu’ils ont à jouer pour le changement dans ce pays, à travers les prochaines élections.

« Vous savez très bien que les élections approchent et les jeunes et les femmes constituent la catégorie majoritaire de la population congolaise mais aussi la catégorie la plus vulnérable. Et par conséquent c’est elle (cette catégorie, ndlr) qui a le plus besoin de changement dans ce pays et ce changement ne peut venir de personne que d’elle-même.
Nous pensons que les jeunes seront représentés dans les postes de prise de décision, après ces élections, en envoyant les jeunes leaders. D’où ils ont été invité, à travers ce spectacle, à ne plus se laisser manipuler, à aller s’enroler massivement, pour décider de leur sort au cours des ces élections » a-t-il indiqué.

Les artistes qui ont presté ce jour, ont produit un spectacle « plus révoltant » montrant aux jeunes et aux femmes que l’heure est enfin arrivée de changer la tendance, de libérer le pays entre les mains des vieux et d’accéder aux instances de prise de décisions pour apporter un vent nouveau au pays.

C’est le cas par exemple de l’artiste Chico ICEBERG, qui a motivé les jeunes leaders à postuler et à remplacer les vieux qui, selon lui, « somnolent déjà dans le parlement suite à la fatigue ».

Par son refrain: « Hawatatudanganya tena, hatuta wasikiya tena…ni wakati wa vijana »(qui se traduit par « ils ne pourront plus nous manipuler, nous ne les écouterons plus,… C’est le moment de la jeunesse »), cet artiste voulait également invité les jeunes « à ne plus se laisser corrompre par des cadeaux des candidats, durant la campagne électorale, comme c’était le cas dans le passé; mais de se ranger derrière les candidats qui seront issus de leurs différentes plate-formes et qui maîtrisent bien leurs problèmes »

Les organisateurs ont également saisi cette occasion pour rappeler aux jeunes l’existence d’une machine politique, initiée par les jeunes de toutes les 26 provinces de la RDC, depuis quelques mois, pour promouvoir les candidatures des jeunes ambitieux issus des différentes organisations des jeunes à travers le pays.
Le parti se dénomme ACERC(« Alliance des Citoyens Engagés pour la République et le Changement ( ACERC) » et accueille des nouveaux adhérents dans tout le pays.

Emmanuel Barhebwa