Hommage au professeur Kä Mana : un mausolée sera bientôt érigé à Goma en sa mémoire (Point de presse)

Au cours d’un point de presse à Goma ce lundi 26juillet2021, les membres de la famille du feu professeur Godefroid Kä Mana, le parlement des jeunes du Nord-Kivu, les mouvements citoyens, l’université alternative, les panafricanistes, ainsi que plusieurs organisations des jeunes et celles affectées par le décès du professeur Kä Mana, viennent d’annoncer une série d’actions qu’ils comptent mener pour lui rendre hommage et immortaliser ses œuvres.

Parmi ces actions ces organisations ont annoncé le début des plaidoyers auprès du gouvernement afin de l’élever au rang de « Grand cordon  dans l’ordre des héros nationaux Lumumba et Kabila». En plus de cela, elles envisagent dans les tout prochains jours ériger un mausolée du défunt professeur en ville de Goma et d’en faire un site touristique pour les visiteurs venus de tous les coins du monde.

« Ce mausolée sera érigé au niveau de l’ITIG où a été inhumé le professeur Kä Mana. Nous voulons faire de ce lieu, un site touristique qui sera visité par les gens venus de l’Europe, de toute l’Afrique et surtout des pays dans lesquels il a enseigné, pour l’immortaliser. Ce sera aussi un site où les jeunes viendront se recueillir pour se souvenir de lui, l’immortaliser et pérenniser ses œuvres … » a expliqué Bertino Bin Butaka, chercheur et activiste panafricaniste.

Prénant la parole, Isis Kangudia Mana, fille du feu professeur Kä Mana, remerciant tous ceux qui se joignent à sa famille actuellement pour rendre hommage à son défunt père, a indiqué que « le plus grand désir de papa est que son œuvre ne s’éteigne pas ».

Ce que j’attends de la jeunesse pour laquelle le professeur a consacré toute son énergie durant sa vie, souligne-t-elle, « c’est qu’elle continue le combat, qu’elle forme ceux qui sont entrain de venir après elle sur les valeurs apprises du professeur, car l’avenir ne dépend que de la jeunesse ».

Ces organisations ont également promis publier dans les tout prochains jours plusieurs ouvrages en sa mémoire parmi lesquels ses œuvres posthumes, un recueil des témoignages sur lui, et bien tant d’autres.

Agé de soixante-sept ans ; le célèbre philosophe et théologien professeur Godefroid Kä Mana, s’est éteint le 15 juillet dernier de suite d’une courte maladie. Il est surtout reconnu pour avoir consacré une bonne partie de sa vie à la formation de la jeunesse du monde entier et celle de Goma en particulier, à qu’il s’est beaucoup rapproché les derniers instants de sa vie, l’inculquant les valeurs et idéologies philosophiques autour de leur implication dans la transformation de l’Afrique et de la RDC. Dans le monde scientifique, il laisse une série d’ouvrages scientifiques dans lesquels il transmet ses pensées philosophiques, avec un accent très particulier sur le développement de l’Afrique. Paix à son âme !

Emmanuel BARHEBWA

L’artiste congolais Josky Kiambukuta est décédé

L’artiste musicien de la RDC, Josky Kiambukuta est décédé dimanche 7 mars à Kinshasa, après une longue période de maladie. Né le 14 février 1949, ce chanteur et compositeur laisse une riche discothèque pour les fans de la rumba congolaise.

Josky Kiambukuta a rejoint le Tout Puissant OK Jazz de Franco Luambo Makiadi en 1973. En 1989 lorsque Franco, le leader de TP OK Jazz, meurt Lutumba Simaro, Madilu System, Ndombe Opetum et Josky Kiambukuta reprennent le flambeau du groupe.

Ils éditent plusieurs albums. « Chandra », un morceau de la rumba congolaise composée par Kiambukuta a fait un tabac au cours de ces années. Après des démêlés avec les héritiers de Franco, Josky et ses amis vont créer Bana OK [en lingala : les héritiers idéologiques de TP OK Jazz] en fin 1993.

C’est dans ce groupe qu’il a évolué jusqu’en 2001, année de son départ en France. il regagne Kinshasa en 2011 et 10 ans plus tard, il décède à l’âge de 72 ans.

Chandra, l’un des opus de Josky Kiambukuta

Ariane MUDOSA, pourquoi s’est-elle donnée la mort ?

La mort par auto-pendaison de la jeune étudiante Ariane Mudosa   défraie la chronique depuis ce mercredi 25 novembre 2020.  Qu’est-ce qui en serait à la base ? Etait-ce une déception amoureuse ? Traversait-elle une période confuse et désorientée ? Ce drame demeure jusque-là un mystère aux yeux de sa famille et de tous ceux qui l’ont connue. Entre spéculations, rumeurs, jérémiades et peines, voici quelques éléments importants sur  les moments ayant précédé ce drame.

La jeune Ariane, 24 ans, étudiante finaliste à l’Université de Goma qui allait défendre son mémoire en décembre prochain, s’est bel et bien suicidée, a confirmé le premier subtitut du Procureur de la République, le Magistrat Claver, à Kivu Nyota. Pourtant ce mercredi 25 novembre 2020, tout commence normalement pour elle, comme les autres jours et personne ne peut  même se douter qu’elle ait un projet suicidaire, nous raconte un proche de sa famille. « Elle s’est bien réveillée, elle a fait la vaisselle, comme d’habitude, elle a préparé à manger pour papa, lorsqu’il a sonné dix heures, elle nous a appelées pour nous avertir que commençait la série El Diablo. On a suivi ensemble la série, vers onze heures, elle nous  a fait savoir qu’allait commencer une série dont elle était fane. On la lui a laissée, comme moi je cuisinais. Après elle est montée en haut (ndlr la lucarne où elle a commis son forfait) on a pensé qu’elle allait se laver.  On ne s’est même pas imaginé qu’elle serait capable d’agir ainsi puisqu’on était très bien et elle n’a rien laissé d’écrit pour nous éclairer sur les raisons de son forfait. On a tout fouillé rien du tout. Vers 13h, le temps que je m’apprêtais aussi à me doucher, y  a ma sœur qui cherchait ses 1000 fc perdus depuis avant-hier. Et c’est lorsqu’elle fouillait à l’étage qu’elle a fixé les yeux en haut et trouvé le corps pendu. Elle est vite descendue en criant ‘’Ariane ! Ariane !’’ On a d’abord pensé que c’était un incendie mais on a trouvé que bien sûr elle venait de se pendre »

le lieu du drame

Lire la vidéo complète ici https://www.facebook.com/KivuNyota/videos/339332467498339/

Les attitudes d’Ariane ont paru normales ce mercredi, confie un autre témoin à Kivu Nyota. Cependant on raconte que depuis neuf heures, elle faisait des tours en haut, comme si elle préméditait déjà son acte mais le camouflait un peu. La lucarne où les faits se sont produits, est un endroit encore non aménagé par la famille, situé au dernier niveau de la maison. La charpente peut se voir  avec une petite échelle, un sommier et un poste-radio. Selon le témoin, c’est sur ce poste-radio qu’elle s’est levée, enroulant le foulard qu’elle portait sur la charpente et s’ôter la vie.

Des raisons de tout bord sauf une peine de cœur

Depuis les faits, les réseaux sociaux n’ont pas manqué un seul instant à attribuer les causes des faits à une relation amoureuse qui aurait mal tourné. Selon les proches qui ont d’ailleurs consulté son téléphone, Ariane n’avait pas de soucis de couple, ni des peines de cœur. D’ailleurs, selon Patrice, son petit ami qui, effondré, s’est confié à KN, celui même auquel les réseaux sociaux ont cruellement reproché cet incident selon qu’il aurait donné la dot à quelqu’un d’autre,  tout allait bien entre eux :  le samedi ils ont participé à la défense d’une amie, le dimanche ils ont été à la quatrième messe à Carmel, le mardi soir ils se sont appelés pendant deux heures et le mercredi ils se sont écrits jusque dix heures.

Lire le temoignage vidéo du petit ami d’Ariane Mudosa sur notre page facebook https://mobile.facebook.com/story.php?story_fbid=2822400761369561&id=2215872735355703&_rdr

Peines et amertumes latentes 

Ceux qui connaissaient Ariane Mudosa, témoignent d’elle une fille vertueuse, intrépide, dévote, peu bavarde.  Sa vie était normale mais les derniers instants étaient caractérisés par des stress, tantôt causés par la soutenance qu’elle attendait en décembre prochain après la mort de son encadreur,  et d’autres au sein de sa famille où elle vivait avec sa marâtre, son père et ses frères et sœurs. Selon certaines sources concordantes auxquelles la défunte se serait confiée quelques jours avant sa mort, Ariane serait en froid avec certains membres de sa famille qui ne lui auraient jamais inspiré confiance de se sentir vraiment chez elle. Sa  famille voudrait qu’elle épouse son ex, ayant beaucoup de moyen au détriment de son petit ami actuel. Ariane ne l’aimait pas parce qu’elle affirmait que son cœur n’appartenait qu’à son petit ami (Patrice ndlr). Les plus grands stress d’Ariane auraient commencé après le mariage de sa sœur en début novembre de cette année. C’est depuis ce temps qu’on aurait commencé à lui soumettre à certaines pressions de vie qui lui causaient souvent beaucoup de peine, qu’elle disait même souvent en plaisantant qu’elle pourrait un jour se suicider.

Quoi qu’il en fût, elle sera la seule à savoir les raisons l’ayant poussée à commettre son acte. Que les cieux l’accueillent

Chez la défunte où se tient le deuil

Urgent: un autre changeur de monnaie vient d’être abbattu à Katindo vers Carmel

Un homme vient d’être tué par des hommes armés non autrement identifié. L’incident vient de se passer vers 18h38 vers Carmel après le couvent des prêtres. Selon certaines sources il s’agit d’un changeur de monnaie qui travaille au ronds point Birere et qui habite vers le lieu du drame.

L’assassinat de ce cambiste est un énième cas dans la ville de Goma en peu de temps.

Pour des raisons de descence, nous ne saurons vous partager l’image de la scène macabre

Papa de Lamotte, cet illustre belge qui tomba amoureux du Kivu

La mort du promoteur du Festival Amani Eric de Lamotte disparu ce lundi 17 aout 2020 alarme et attriste toute la population de Goma. Cet homme qui s’est beaucoup battu pour l’émergence du Kivu a réussi a attiré la sympathie des jeunes qui, depuis ce lundi soir, n’arrête pas de le pleurer.

Larmes, peine, désolation, c’est ce qu’on découvre sur les visages des milliers des gomatraciens ce mardi matin au lendemain de l’annonce de la mort de Monsieur Eric de Lamotte en Belgique  de suite d’un cancer de poumon. Connu affectueusement sous le nom de Papa Eric, sur les réseaux sociaux, ils sont nombreux à lui écrire des messages d’adieu, des mots de soutien à sa famille, des paroles de condoléances à toute la communauté belgo-congolaise qui a connu ce vaillant ‘’kivutien’’ qui a consacré la grande partie de sa vie à l’émergence du Kivu. Pour être de Goma, il faudrait au moins avoir un jour croisé le chemin de cet illustre belge aux cheveux grisé qui n’avait jamais perdu son sourire  et des mots à encourager les jeunes qui se démarquent de par leurs initiatives.

A Goma comme partout en RDC, on lui attribue le succès d’un premier festival « sous le pieds du volcan » qui, pendant plus de cinq ans, fait oublier à la population les cris aigus des kalachnikovs des guerres de l’Est à travers le chant et la danse. Mais Eric de Lamotte n’est pas ou n’a pas été connu que pour  le Festival Amani, mais bien plus encore !  

Déjà vers les années 80 et 90, le Congo a cette chance de connaitre Eric, un jeune intrépide originaire de Liège, qui se voit être confié la responsabilité d’assurer la direction commerciale de la BCDC et qui donne tout son savoir pour faire prospérer cette banque dans une période de crise economique dans le grand Zaire. L’amour pour le Kivu nait et grandit en lui qu’il initie en 1994 l’asbl en Avant les Enfants pour offrir une seconde chance aux enfants désœuvrés auxquels les multiples guerres dans la région ont ravi espoir. Par son coté rassembleur, à travers En avant les enfants, Eric de Lamotte parvient à initier et faire prospérer plusieurs projets dans le Kivu comme Inuka, Kisani, un atelier de broderie en faveur des jeunes filles ou HAD (Humanité et actions pour le développement) en faveur des vieillards dans le quartier Keshero et d’autres projets œuvrant vers Don Bosco Ngangi.

Comme un bon père de famille, Eric de Lamotte a pensé à tous les secteurs dans lesquels interviennent les jeunes. La création d’un Foyer Culturel qui ne suffisait pas à mieux encadrer les jeunes dans la culture le conduit à initier en 2012 le Festival Amani grâce auquel Goma a accueilli, peut-être pour la première fois, plusieurs vedettes de la musique congolaise et internationale. Grace à ce centre culturel installé dans la Maison des Jeunes, plusieurs jeunes sont encadrés dans la musique, le théâtre et la danse. Mais avant, tous ces jeunes volontaires pour la plupart dans les projets d’En avant les Enfants bénéficient aussi du Fonds Ngangi Belgique, un projet qui finance les études supérieures et universitaires de plusieurs jeunes à Goma.

Inspiré de son expérience du Belgian Finance Club dont il est d’ailleurs fondateur, il a créé Kivu Travels, a lancé SMICO, cette société de microfinance influente à Goma qui octroie grâce à un crédit « Kijana Inuka » un fond sans garantie pour soutenir l’entrepreneuriat à Goma.

On lui doit aussi la création de Comequi (Commerce Equitable)  connu dans le traitement du café ou encore Bike for Africa et la coopérative Amka et plusieurs autres projets.

Eric de Lamotte, c’est ce « roi manitou’’ dont le savoir-faire a relevé le secteur socio-économique du Kivu, l’émergence culturelle entre belges et congolais n’en étant pas moins. Eric de Lamotte c’est ce fervent belge qui a donné tout pour le Congo, ce brillant congolais qui devrait être belge ou belge qui devrait être congolais, ce fascinant belgo-congolais dont l’œuvre va demeurer florissante plusieurs centenaires après. De Lamotte, c’est ce congolais et belge que des milliers des congolais ne sont pas prêts à oublier de sitôt.  

Patrick BASSHAM