Oui, baobab, il l’était. Une légende
de la musique congolaise qui était encore vivante. Né le 19 mars 1938 à
Leopold-ville, le poète Lutumba Simaro est mort ce samedi 30 mars à Paris, à l’âge
de 81 ans. L’annonce du décès a été faite par son manager Willy Tafar.
Guitariste et auteur compositeur, Simaro venait de mettre fin à ses 63 ans de
carrière musicale le 19 mars 2018, à l’occasion de l’anniversaire de ses 80 ans.
A cette occasion, il avait déposé officiellement sa guitare au Musée national. Le
poète avait remis symboliquement un échantillon du coffret de 1 000 chansons
contenues dans son répertoire global de plus de 3 000 œuvres, tout en réservant
copie au notariat de la ville de Kinshasa ainsi qu’à la Société congolaise des
droits d’auteurs et droits voisins (Socoda).
Les autorités ont rebaptisé l’avenue Mushie, dans la commune de
Lingwala où il réside, du nom de « Lutumba Simaro ».
Lutumba Simaro est l’auteur de plusieurs titres
celebres dont « mabele », « mokolo na ko kufa », et surtout
la composition avec le Père Boka de l’hymne national de la RDC, le « debout
congolais »
Deux personnes ont été retrouvées mortes ce matin à Goma. Il s’agit des sentinelles de l’Institut de Goma qui ont été décapitées la nuit du dimanche à ce lundi 18 mars 2019 pendant leurs services par des bandits non autrement identifiés qui ont pris d’assaut
Une source de l’école témoigne qu’ils ont découvert les corps au petit matin, tous coupés à la machette. Il a affirmé que ces hommes ont emporté des documents de valeurs.
Cette situation a fragilisé la circulation vers le rond point dit Instigo à cause de la population qui manifestait contre cette cruauté, seulement une semaine après que des cas similaires aient été observés dans d’autres quartiers de la ville de Goma.
Antoine Gizenga est mort ce dimanche 24 février au Centre Médical de Kinshasa (CMK) après une brève hospitalisation. Il est mort à l’age de 93 ans. L’annonce a été faite d’abord par les cadres importants du PALU. Né en 1925, à Mushiko il a été Premier ministre de 2006 à 2008. Antoine Gizenga Fundji est originaire de la province du Bandundu. Il était marié à Anne Mbuba et père de quatre enfants. Considéré comme l’un des pères de l’indépendance congolaise, il devient chef du parti Solidaire Africain, PSA, en 1959. Il est ensuite élu député national lors des législatives de 1960. Il devient par ce fait vice-premier ministre dans le gouvernement Lumumba. Il dirige alors à Kisangani le gouvernement de la République populaire du Congo, une rébellion d’après le coup de force de Mobutu de septembre 1960.
Il a été
emprisonné à Bula-Mbemba de janvier 1962 à juillet 1964, il sera libéré après
que les membres du MNC-L avec à leur tête Antoine Kiwewa exigent sa
libération. Déjà, le 25 septembre 1962, le Sénat avait défié Kasa-Vubu en
votant une résolution qui exigeait la libération immédiate d’Antoine Gizenga.
Le même jour, une manifestation conjointe MNC/L et PSA est organisée pour la
libération de Gizenga. Le pouvoir réagit fermement : sept députés
lumumbistes sont mis aux arrêts le 29 septembre. La mise en congé du Parlement
est applaudie par toute la presse. C’est la même réaction au niveau des
syndicats importants : UTC, FGTK, CSLC et la redoutable Union
générale des étudiants congolais (UGEC), mais qui exigent aussi
l’extension de la mesure au gouvernement taxé d’incompétent et de corrompu.
À l’opposé, les
partis politiques de l’opposition lumumbiste, majoritaires au Parlement, vont
déterrer la hache de guerre. Ils se réunissent du 29 septembre au 3 octobre.
Ils vont créer à Léopoldville le Conseil
national de libération (CNL) le 3 octobre. Le CNL vise à s’opposer
aux mesures prises le 29 septembre et renverser le gouvernement Adoula. Le CNL, qui sera à la base
de la terrible rébellion muleliste, va conquérir durant l’année 1964 les
trois-quarts du pays. Et se divisera en deux blocs : le MNL/Gbenye avec Soumialot, Laurent-Désiré Kabila ; et le MNL/Bocheley avec Gizenga,
Pauline Lumumba, Pierre Mulele, Lubaya[3].
À peine Gizenga
sortait-il de sa prison de Bula-Mbemba, qu’il créait le Palu le 24 août 1964,
ce en dépit du refus obstiné d’autres dirigeants lumumbistes, en l’occurrence,
ceux du MNC dont Antoine Kiwewa et Alexandre
Mahamba. Pour ces derniers, seul le congrès de chaque parti se
devrait de saborder le MNC et le PSA, en vue d’une refonte d’un grand parti des
masses, tel avait été le souhait de Patrice Lumumba[4].
Il a vécu en
exil de 1965
à 1992.
Il fonde, durant son exil, les Forces démocratiques pour la libération du Congo
(FODELICO)[5].
Le 30
septembre, il signe au Grand hôtel de Kinshasa un accord de
coalition qui vise à faire élire le président Joseph Kabila au second tour des
élections présidentielles prévues pour le 29 octobre. L’accord prévoit aussi
l’attribution du poste de Premier ministre à un membre du Parti Lumumbiste
Unifié d’Antoine Gizenga.A la victoire de Joseph Kabila
aux présidentielles, il est nommé comme informateur chargé de trouver au sein
de l’Assemblée
nationale une coalition majoritaire puis le 30 décembre 2006, il est
nommé Premier ministre par le président Joseph Kabila.
Il prend la tête du nouveau gouvernement du pays le 5 février2007,
comprenant 59 membres[6]. Ce
gouvernement sera réaménagé, et le nombre de ministres vu à la baisse le 25
novembre 2007, produisant le second gouvernement Gizenga.
Le 25 septembre
2008, Antoine Gizenga annonce sa démission du poste de Premier ministre[7]. Il est
remplacé le 10 octobre 2008 par Adolphe
Muzito jusqu’alors ministre du Budget qui est d’ailleurs son dauphin
politiquement parlant au sein du PALU.
Le sénateur Abdoulaye Yerodia Ndombasi est décédé ce mardi 19 février, à Kinshasa, selon des sources de sa familiale. L’ancien vice-président de la RDC est mort à l’âge de 86 ans à la suite d’une maladie.
Au terme des accords de Sun City, M. Yerodia fut
désigné comme l’un des quatre vice-présidents, fonction qu’il exerça entre 2003
et 2006. Il fut choisi pour le compte du parti de l’ancien président Joseph
Kabila, le PPRD.
Les trois autres vice-présidents furent Jean-Pierre Bemba du MLC, Azarias Ruberwa du RCD et Arthur Zahidi Ngoma de l’opposition non armée.