Nord-Kivu : Pourquoi le gouvernement militaire suspend les avantages du gouvernement civil ?

Gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, Lieutenant Constant Ndima, annonce avoir  mis fin aux avantages du Gouvernement civil de Carly Nzanzu Kasivita, entré en congé depuis le début de l’état de siège.

À en croire un communiqué signé le 25 Janvier 2022 dernier Gouverneur militaire note que cette décision n’a été prise qu’à l’issue d’une concertation avec ses conseillers principaux et a largement bénéficié de l’aval de la Direction du Budget et des Finances de la province du Nord-Kivu.

Pourquoi une décision si dure ?

C’est une décision, selon l’autorité, qui va permettre à son Gouvernement de bien matérialiser les opérations lui assignées et atteindre les objectifs de l’Etat de siège en province.

Le condensé de ces mesures est tel que :

Il sera désormais accordé un fonds hebdomadaire de 1 000$ au directeur de cabinet du gouverneur de province, et ces frais permettront aux animateurs de l’état de siège couvrir les urgences de fonctionnement du cabinet ;

À ces frais, pourront s’ajouter un forfait hebdomadaire de fonds secrets de recherche de 500$ qui seront mis à la disposition de tout conseiller attaché au gouvernorat, en fin de bien assurer les charges des opérations et des renseignements ;

Quant aux conseillers principaux en charge de la communication et des finances ainsi qu’à l’expert près du Gouverneur en charge du budget, un montant de 500$ comme frais de fonctionnement leur sera octroyé ;

<< Les fonds secrets de recherche dus aux Gouverneur et vice-Gouverneur sont libérés conformément au budget 2022 >>; note le document.

En conséquence, les acteurs politiques non actifs et non cités dans le document, sont dorénavant, privés de la paie mensuelle jusqu’à la reprise de leurs fonctions.

Seuls les 10 ministres couplés aux 4 commissaires en province, seront bénéficiaires de leurs salaires.

Ces mesures qui sont déjà vigueur, leur exécution n’est faite que par l’ordonnateur délégué et le directeur du budget de la Province du Nord-Kivu.

En outre, l’on note également en province en ces trois derniers jours consécutifs, l’arrestation pour des motifs non encore connus, des députés Jean-Paul PALUKU Ngahangondi mis à la disposition de l’agence nationale de renseignement depuis dimanche 6 Février et de cet autre élu de Goma Josué MUFULA, mis aux arrêts ce mardi 8 Février, à l’aéroport international de Goma, ce dernier étant poursuivi pour provocation et incitation à des manquements envers l’autorité publique et outrage à l’armée. Des arrestations qu’une certaine opinion tente de lier avec les positions critiques de ces élus face à l’état de siège.

S’agirait-il d’une façon de démontrer la phase B de l’État de siège ? Wait and see, disent les anglais.

John TSONGO THAVUGHA Goma-RDC

Goma:la libération de Vital Kamerhe divise la classe politique

La libération provisoire de Vital KAMERHE ancien directeur de cabinet du chef de l’État Félix Antoine TSHISEKEDI annoncée lundi 06 décembre 2021 est loin de faire l’unanimité dans le chef de la classe politique Nord-Kivucienne.

Bien qu’ayant enchanté les pro-KAMERHE en ville pour le cas d’espèce, à l’opposition c’est un autre épisode de « théâtre à la tête du pays ».

Réagissant à chaud à ce sujet, le coordonnateur national de la plateforme « Soutenons Vital KAMERHE », SVK, Monsieur Gaudens LUENDO MUNIHIRE, a dit:

« Nous sommes animés par un sentiment de Joie. Nous continuons de reconnaître que l’honorable Vital KAMERHE a été victime d’un emprisonnement politique, victime des accords de Nairobi. Innocent qu’il était, nous attendions sa liberté. Nous demandons alors son acquittement, pour qu’il soit libéré définitivement. Car c’est bien lui qui est, au regard de son grand projet de société, sensé devenir président de la République Démocratique du Congo »

Mais au niveau de l’engagement citoyen et le développement ECIDÉ de Martin FAYULU, ce qui s’est passé, notamment par la libération de KAMERHE, est une question d’un pure théâtre au sommet de l’État et de la justice Congolaise.

« Pour l’ECIDÉ, nous assistons depuis l’arrivée de TSHISEKEDI au pouvoir, à la théâtralisation des institutions du pays. Des condamnations et des acquittements au niveau de la justice du pays, on ne fait que des sketchs.  Comment comprendre qu’un homme politique qui a été condamné pour détournement de plus de 47 millions de dollars à première instance à 20 ans de prison et deuxième instance à 13 ans de prison soit libéré, sous prétexte d’une liberté provisoire ? »… a tonné Monsieur William BALUNGWE, chargé de communication au sein de l’ECIDÉ au Nord-Kivu.

À l’union pour le développement et le progrès social UDPS, les voix vont dans le sens  d’appeler les citoyens à l’apaisement et la confiance en la justice…

« Vital KAMERHE est un Congolais comme tout le monde. Si la justice s’était prononcée pour qu’il aille en prison, je crois que nous pouvons croire à la justice. Si aujourd’hui la justice lui accorde une liberté provisoire, nous ne devons que nous soumettre à la décision de la justice. La liberté provisoire ne signifie pas qu’il est totalement libre. Nous allons toujours nous mettre à la disposition de la justice, le temps que cette dernière respecte toute la procédure… » a de son côté laissé écouter le fédéral de l’UDPS rurale en province du Nord-Kivu, Monsieur Maombi KAMBALE Jean  Platon.

Détenu depuis le 8 Avril 2020, Vital KAMERHE, Président de l’UNC et  ancien directeur de Cabinet de Félix Tshisekedi est en liberté provisoire depuis le 06 décembre 2021. À en croire les sources judiciaires, celui-ci a été libéré sous caution d’un demi-million de dollars – soit 1% de ce qu’il a détourné selon le jugement – un an et demi après son incarcération. C’est la Cour de Cassation qui a pris cette décision « provisoire », avançant, pour la justifier, « le tableau médical très critique » du détenu.

John TSONGO THAVUGHA Goma-RDC

Commission des parlémentaires envoyée pour l’enquête sur la situation à Nyiragongo : la force de l’union sacrée/Nord-Kivu contre sa composition

Dans une déclaration politique dont une copie est parvenue à Kivu Nyota ce mercredi 21 avril 2021, les leaders et personnalités politiques de la Force de l’union sacrée au Nord-Kivu s’opposent à la composition de membres de la commission parlémentaire envoyée par l’Assemblée nationale depuis la capitale Kinshasa, pour venir s’enquêrir de la situation du territoire de Nyiragongo. Ceux-ci exigent leur remplacement immédiat par des députés non-originaires du Nord-Kivu.

Ces leaders et personnalités politiques de la Force de l’union sacrée au Nord-Kivu nient tout d’abord l’existence d’un quelconque conflit interéthnique en territoire de Nyiragongo et parlent des manipulations juveniles pour les intérêts égoïstes.

« Tout en réaffirmant, qu’il n’existe pas de conflits interéthniques dans le territoire de Nyiragongo, seuls les conflits de leadership politique et coutumier sont en vogue par des manipulations juvéniles pour des fins égoïstes et instigateurs » déclarent-ils.

Considerant avec regret et amertume l’arrivée inutile et insignifiante de la délégation des députés venus de Kinshasa, poursuivent-ils, pour une enquête de mascarade à des fins de théâtralisation et de banalisation de la vie humaine, pendant que plusieurs députés du Nord-Kivu ont été taxés d’auteurs intellectuels de massacres de l’Est par le président de l’Assemblée nationale;

… les personnalités politiques de la force de l’union sacrée au Nord-Kivu, déclarent ce qui suit:
« Nous exigeons le remplacement et la délégation combien inutile et stérile des députés nationaux venus de Kinshasa par une commission d’enquête mixte constituée des députés nationaux des autres provinces lointaines , de quelques membres des confessions réligieuses et de la justice militaire, tous venu du Nord-Kivu.

Ceux-ci demandent tout de même au président l’assemblée nationale de matérialiser sa déclaration de la publication de la liste des députés instigateurs des massacres et enfin de les defferer devant les cours et tribunaux.

Nous exhortons toute la population de Goma et de Nyiragongo, conclut la déclaration, à garder le calme et à rester vigilante, à démeurer unie comme toujours et à dénoncer tout cas suspect de manipulation et de désorientation auprès des autorités compétentes.

Emmanuel BARHEBWA

Goma : Le Club des Amis de Bahati Lukwebo (CABL) lance son comité provincial à Goma

Les jeunes de la l’AFDC se sont réunis pour le lancement officiel du club  » les amis de Bahati Lukwebo , « CABL » en sigle , le week-end dernier dans la salle New riviera à Goma , a l’occasion de l’investiture du comité provincial au Nord- Kivu .

Devant les cadres du parti cher au sénateur Modeste BAHATI LUKWEBO et les jeunes du club, le coordinateur provincial du Nord – Kivu , Antoine Kitumaini a rappelé que  » la jeunesse du Nord – Kivu doit cesser avec la guerre et les conflits tribaux, l’appelant à venir liguer les efforts ensembles pour faire avancer le pays ».
Notons que cette ASBL est présentement dans plus de 5 provinces en République Démocratique du Congo avec l’objectif de sensibiliser la jeunesse et de contribuer au developpement et l’avenir meilleur de la RDC.

Ricardo olenga

Prof. Mwayila TSHIYEMBE sur la situation au sénat et à l’assemblée : « il ne s’agit pas d’une crise juridique mais plutôt des conséquences de l’effondrement d’un pacte politique »

Le professeur Mwayila TSHIYEMBE a fait sa lecture sur Kivu Nyota ce jeudi 04 février, des récents évènements dans les deux chambres du parlement en RDC, ayant poussé certains élus lésés à évoquer la violation de la constitution et de leurs règlements d’ordre intérieurs et à d’autres  de saisir l’occasion de remplacer les membres des bureaux par des nouvelles figures issues de la nouvelle majorité du chef de l’Etat.

Selon ce professeur d’université, ces dérèglements auxquels on assiste actuellement sont générés par l’effondrement du pacte conclu entre le CACH et le FCC et ne constituent pas une crise juridique au vrai sens du terme.

« Si vous réfléchissez une seconde, vous verrez bien que les arguments juridiques du genre “il y a violation du règlement intérieur, il y a violation de telle loi ou de tel article de la constitution” ne sont que des alibis…l’effondrement de la collaboration ou du pacte qui a été conclu a généré des dérèglements auxquels on assiste aujourd’hui et ces secousses-là n’ont rien à voir avec le droit au sens strict du terme. Nous sommes dans une remise en cause politique. Ce sont des conséquences » analyse-t-il.

Et de renchérir : « il ne s’agit pas au départ d’une crise juridique. C’est un effondrement  d’un accord politique qui sou tendait une recomposition du champ politique congolais au lendemain des élections de 2018 et qui continue tout simplement. Evidemment on peut évoquer tel ou tel élément juridique mais ce n’est qu’accessoire… »

Cette semaine deux grands événements viennent de se produire dans les deux chambres du parlement en RDC au profit, une fois de plus, du camp de l’Union Sacré de la Nation (nouvelle majorité acquise par le président Felix Tshisekedi) et au détriment du FCC de Joseph Kabila: A l’assemblé national, un bureau définitif a été voté et installé mercredi 03 février, pendant qu’au sénat les sénateurs pro-Tshisekedi ont obtenu ce vendredi 05 février la démission de tous les membres du bureau chapoté par l’honorable Alexis Thambwe Mwamba visés par une motion, à l’exception du sénateur Samy Badibanga. Des évènements qualifiés de « dérive dictatorial » et de « recul des pratiques démocratiques dans notre pays » par les sénateurs proches de l’ancien président congolais, le sénateur à vie Joseph Kabila.

Emmanuel BARHEBWA

L’installation du bureau d’âge remise en cause par les senateurs du FCC

La réaction des sénateurs du Front Commun pour le Congo n’as pas tardé, après l’installation du bureau d’âge à la chambre haute du Parlement.

Dans une déclaration lue par Tshikez Diemu, les sénateurs proTambwe Mwamba, parlent d’une nouvelle dictature qui s’installe dans le pays.
 » Nous, sénateurs du FCC, indignés par les coups de force systématique contre les institutions de la République, demandons au président de la République de mettre fin à la dérive dictatoriale qui risque de plonger la RDC dans l’instabilité institutionnelle et sociale  » peut-on lire dans leur déclaration. MCP sur Kivunyota.com