Crise en RDC: Sous l’initiative du président Burundais, L’EAC annonce une réunion entre les pays de la Sous-région

Dans un Communiqué rendu public par le bureau de la présidence du Burundi ce mardi 1er novembre 2022, la communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC),  a annoncé un dialogue entre les chefs des Forces de défense de ses  pays membres, autour de la crise sécuritaire à l’Est de la RDC.

Selon le président Burundais Evariste Ndaishimiye, président en exercice du sommet des Chefs d’Etat de cette plate-forme régionale qui regroupe le Kenya, la Tanzanie, le Sud-soudan, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la RDC ; cette décision intervient après ses communications téléphoniques avec tous les chefs d’Etat de la Région.

« S.E. Evariste Ndaishimiye, Président de la République du Burundi et Président en exercice du sommet des Chefs d’Etat de la communauté Est africaine (EAC) s’est entretenu par téléphone avec ses homologues de la Région dans le but d’harmoniser les points de vue sur les voies et moyens de gérer la crise sécuritaire à l’Est de la RDC » lit-on dans le communiqué du bureau du porte-parole de la présidence Burundaise.

Et de poursuivre:

« À l’issue des échanges, il a été décidé qu’une réunion des Chefs des Forces de Défenses des Pays membres de l’EAC devra se tenir dans les plus brefs délais pour étudier les paramètres d’une réponse concertée et durable, laquelle sera suivie d’un sommet extraordinaires des Chefs d’Etat ».

Notons que c’est depuis mars 2022 que la RDC a finalement rejoint l’EAC.

Pendant ce temps, les affrontements se poursuivent entre les Forces armées de la RDC et les Rebelles du M23 appuyés, selon les autorités congolaises et plusieurs rapport, par le Rwanda.
Alors que les rebelles tentent d’avancer vers la ville de Goma après avoir conquis plusieurs localités du territoire de Rutshuru, les FARDC intensifient leur offensive pour repousser et déloger l’ennemi des zones qu’il occupe à ce jour.

Emmanuel Barhebwa

Masisi: Quelques habitants formulent des messages de soutien aux compatriotes de Rutshuru

Le malheur que traverse les populations de Rutshuru sous l’administration, contre leur gré, des rebelles du M23; préoccupe au plus haut niveau plusieurs habitants de Masisi que KivuNyota a rencontré ce samedi 29 octobre.

Dans un voxpop réalisé dans les rues de la commune de Masisi, à Masisi centre, ces congolais se disent consternés par ce qui se passe dans le territoire voisin de Rutshuru et lancent des messages de soutien et de solidarité envers leurs compatriotes.

« Grâce à votre médias et aux informations nous fournies par nos familiers, nous suivons en temps plein le calvaire que sont en train de vivre nos compatriotes à Rutshuru centre et kiwanja. Nous tenons à leur rassurer ici, que nous sommes de coeur avec eux en cette triste période qu’ils traversent. Nous leur appelons au vivre ensemble et à la collaboration totale avec notre armée qui se bat pour les libérer, en attendant que la situation se rétablisse » lâche Confiance NGOWA MUNPHANO.

Et à Gaël de poursuivre :

« On est de cœur avec vous chers congolais de sang, vous ne devez pas vous sentir seuls. Nous croyons à la sortie de crise promptement. Restez confiants à notre Gouvernement ».

Olivier Balume, lui pense, pour sa part, que c’est durant des moment pareils qu’un peuple prouve à la face du monde son union et sa cohésion.
l’heure actuelle n’est plus un moment de la divison, souligne-t-il, l’unisson doit primée partout où sont cantonnés les rebelles.

« La population doit être très vigilante au point de ne pas céder aux pièges de l’ennemi ».

La situation est restée très préoccupante au centre du territoire de Rutshuru et kiwanja samedi 29 octobre, après le contrôle total par les rebelles du M23 de ces deux zones stratégiques. Les affrontements se sont poursuivis toute la journée. Les FARDC qui se sont repliés de Kiwanja, ont poursuivi la défensive empêchant les rebelles de progresser vers Nyiragongo et Goma et dans d’autres villages non encore sous leur contrôle.

David Ushindi à Masisi centre

Situation à Kiwanja: Aussitôt arrivés, les rebelles se sont adressés à la population rencontrée(témoignage)

Le affrontements  entre les Forces armées de la RDC et les Rebelles du M23 en territoire de Rutshuru se poursuivent encore ce samedi 29 octobre 2022. Par rapport aux positions occupées par les rebelles, plusieurs sources, dont le reporter de KivuNyota dans la région, confirment la présence des rebelles dans la cité de Kiwanja et à Rutshuru centre, après d’intenses combats la nuit de ce vendredi 28 au samedi 29 octobre.

D’après le reporter de KivuNyota basé dans la zone, c’est dans les heures matinales, après une cessation des hostilités, que la population a appris la nouvelle sur le contrôle de la région par les rebelles.

« Ils ont organisé un meeting au niveau du Rond-point Kiwanja pour annoncer à la population que la zone est passée sous leur contrôle appelant tout le monde à vaquer librément à ses occupations. » témoigne notre reporter, joint au téléphone.

En ce moment, précise-t-il, une brève accalmie s’observe dans la région mais la psychose règne au sein de la petite frange de la population qui est restée dans la zone et qui ne s’est pas déplacée.
Plusieurs habitants, note-t-il, ont abandonné leurs ménages depuis hier fuillant vers les zones encore contrôlées par l’armée loyaliste.

À la question de savoir comment se présentent physiquement ces troupes rebelles, notre source indique que

« la plupart d’entre eux sont des jeunes, visiblement en bonne santé, et en pleine confiance en soi. Ils portent des tenues taches-taches, comme toutes les armées. Il a été difficile pour nous de nous rapprocher davantage d’eux pour identifier d’autres détails sur leur habillement. Ils se sont adressés à la population en parlant le kiswahili local mais certains qui se sont plus rapproché d’eux disent les avoir entendus échanger en Kinyarwanda. Ils sillonnent le milieu et n’inquiètent personnes ».

Entre-temps quelques radios locales comme Colombe fm, Umudiho ou Racom n’emettent pas depuis le matin. Le signal aurait été coupé par leurs responsables depuis le revirement de la situation, apprend-t-on.

On attend jusqu’ici ce que ressemblerait le reste de la journée.

La rédaction

Guerre M23-FARDC:À Kiwanja et Rutshuru centre, tout est encore calme; mais l’accueil des déplacés s’intensifie (Constat)

Après une nuit agitée suite aux informations relayées autour des affrontements armés entre les rebelles du M23 et les Forces armées de la RDC(FARDC) dans les villages environnants, les habitants de Kiwanja et Rutshuru centre se sont réveillés dans le calme le matin de ce vendredi 28 octobre bien que la psychose s’est installée au sein de la population, craignant que les affrontements atteignent leur milieu.

C’est le constat fait par le reporter de KivuNyota depuis Rutshuru, qui a fait le tour de Kiwanja et Rutshuru centre ce vendredi.

Les activités socio-économiques se déroulent timidement depuis le matin. Au rond-point Kiwanja, on pourrait constater dans la matinée, des attroupements de la population faisant des commentaires autour de la situation sécuritaire, chacun s’imaginant ce que ressemblerait le reste de la journée.

Pendant ce temps, les déplacés, en provenance des zones de combats continuent à arriver en masse à Rutshuru centre faisant croire que les rebelles essaient d’avancer vers l’axe Rugari, Kisigari et Busanza, mais les FARDC les empêchent.

Sur l’axe Rugari, renseignent nos sources, les affrontements se poursuivent dans les villages de Ngungo, Nyenyesi, Sesero, Ntondi,…
Sur l’axe Kisigari ; les FARDC cherchent à déloger les rebelles des villages Nkokwe, Kanombe, Musezero, Kanyabusono, Kazuba, Buhire, Kabaya à 14Km au sud-ouest de Kiwanja.

Ces affrontements continuent à occasionner des déplacements massifs des populations, ce qui augmente l’urgence d’une assistance humanitaire. Certaines sources dénombrent autour de 3000 déplacés en besoin d’aide humanitaire.

Pour rappel, au cours des combats ce jeudi, les rebelles du M23 ont réussi à couper la route Butembo-Goma pendant plus de trois heures bloquant toute circulation routière et occasionnant une panique totale de la population.
Il a fallu quelques heures pour que les FARDC reprennent le contrôle de la route principale vers 16heures de ce jeudi.

On note depuis la reprise des offensives, la mort des quelques civils par des bombes larguées par les rebelles du M23. Les autorités militaires Congolaises invitent ainsi les populations à se ranger derrière les FARDC pour leur sécurité en cette période délicate des affrontements.

Sadiki Kajibwami,depuis Rutshuru 

Affrontements à Rutshuru: Pour Kinshasa, le Rwanda a avoué que c’est bien lui qui opère derrière le M23

Le Communiqué du Gouvernement Rwandais relatif à la contre-offensive lancée par les Forces armées de la République Démocratique du Congo contre les rebelles du M23 n’a pas trainé à trouver réponse du Gouvernement Congolais.

Dans un communiqué rendu public ce mardi 25 octobre 2022,  le Gouvernement Congolais, à travers son porte-parole le ministre Patrick Muyaya, a réagi au Communiqué de Kigali ayant qualifié de provocation l’action militaire lancée par la RDC contre les rebelles du M23.

Pour Kinshasa, ce Communiqué constitue un nouvel aveu du soutien des rébelles par le Rwanda.

« La teneur de ce Communiqué révèle un nouvel aveu clair et irréfutable que c’est le Rwanda qui opère derrière le M23. Car comment comprendre qu’un Gouvernement étranger prenne la défense d’un groupe armé, de surcroît terroriste, dans un autre État ?... » lit-on dans ce Communiqué.

Cette attitude du président Rwandais, ajoute le Gouvernement Congolais, démontre à suffisance sa stratégie d’ingerance permanente dans les affaires internes de la RDC pour maintenir un climat de terreur dans cette partie du pays et ainsi continuer l’oeuvre des pillages mondialement reconnue.

Au sujet de la violation des accords lui imputée par le Communiqué de Kigali, le Gouvernement Congolais accuse à son tour le Rwanda de non-respect de ses engagements dans les processus de Paix à Nairobi, à Luanda et à New York autour du président français, Emmanuel Macron.

Kinshasa rejette également les accusations du Rwanda au sujet de l’incitation publique à la haine ethnique.

« Le Gouvernement de la RDC tient à rappeler qu’Il n’existe aucune Incitation à la haine sur base de l’appartenance ethnique. Le discours dangereux que propage le Rwanda vise à semer la division au sein de nos populations » poursuit le Communiqué de Kinshasa.

Tout en réaffirmant son engagement dans les différents processus de Paix, conclut le Communiqué du Gouvernement Congolais, la République Démocratique du Congo reste déterminé à mettre fin aux activités criminelles et terroristes du M23 soutenu par le Rwanda et à défendre son intégrité territoriale ainsi que sa souveraineté nationale.

Emmanuel Barhebwa

Massacres des civils à Nyamaboko: Les députés de Masisi haussent le ton et réclament justice

Les députés nationaux élus de la circonscription de Masisi, condamnent fermement la reprise des affrontements et massacres contre les populations civiles dans le groupement Nyamaboko 1er, secteur Osso/ Banyungu, Territoire de Masisi, en province du Nord-Kivu.

Leur indignation est conténue dans une déclaration rendue publique ce mardi 25 octobre, dont une copie est parvenue a KivuNyota, quelques jours après les massacres perpétrés dans plusieurs villages du groupement Nyamaboko premier ayant coûté la vie à plusieurs habitants du milieu.

« Nous, députés nationaux élus de Masisi avons appris avec consternation la reprise des affrontements et les massacres des populations civiles dans le territoire de Masisi, spécialement dans le secteur Osso/Banyungu à Nyamaboko. Nous condamnons ses attaques contre les civiles et demandons à la justice militaire à ouvrir une enquête sérieuse pour identifier, arrêter, juger et sanctionner les auteurs des crimes contre l’humanité » lit-on dans le communiqué.

Au total, déclarent-ils, 42 personnes des différentes communautés ont perdu la vie depuis le redémarrage des attaques entre groupes armés NDC-R, NYATURA, APCLS respectivement dans les villages Ngululu, Nderembyi, Mulemba.

Face à cette situation les parlementaires de Masisi compatissent avec les familles de victimes.

« Nous présentons nos condoléances les plus attristées aux familles victimes et appelons nos populations au calme et à oeuvrer pour la cohésion sociale, gage du développement socio-economique. Les années sombres des conflits ethniques ne doivent pas nous attraper ».

Rappelons que les atrocités entre groupes armés se multiplient ce dernier temps dans plusieurs coins et recoins de Masisi causant ainsi la paralysie des activités socio-éducatives et champêtres dans plusieurs villages et localités de la région.

David Ushindi depuis Masisi centre