Naufrage sur le lac Kivu: selon le Gouvernement, seuls 23 corps ont déjà été retrouvés

23 morts et 58 survivants c’est le bilan provisoire du naufrage du bateau MERDI ce jeudi 03 octobre 2024 sur le lac Kivu en provenance du territoire de Kalehe au Sud-Kivu vers la ville de Goma au Nord-Kivu.

Selon le vice-gouverneur du Nord-Kivu qui vient de livrer ce bilan en début de soirée, c’est à environ 700 m du port de Kituku au quartier Kyeshero que s’est produit cet accident dont la cause n’est pas encore connue.

« Le Gouvernement provincial du Nord-Kivu a la profonde douleur d’annoncer au public que vers 11h, un bateau MV MERDI en provenance de Minova, a connu un naufrage» a dit le commissaire divisionnaire Jean Romuald Ekuka.

Les survivants sont actuellement pris en charge dans diverses structures sanitaires de Goma, a-t-il indiqué, tandis que de nombreuses marchandises et produits vivriers destinés au marché de Kituku ont disparu dans les profondeurs du lac.

Celui-ci précise toutefois que des enquêtes ont été amorcées pour établir des responsabilités, présentant ses condoléances aux familles éprouvées.

Cette tragédie qui plonge à nouveau la région dans le deuil a suscité de vives critiques au sein de l’opinion sur la gestion de la sécurité des milliers des usagers du transport lacustre sur le lac Kivu, surtout en cette période où le trafic routier reliant la ville de Goma et la province du Sud-Kivu est coupée.

La Rédaction

Naufrage sur le lac Kivu: quelques corps repêchés amenés à la morgue, la recherche de disparus se poursuit

L’écroulement du bateau MERDI(« Merveille de Dieu ») l’avant-midi de ce jeudi 03 octobre 2024 sur sa trajectoire Minova-Goma, vient de plonger la région de l’Est de la RDC dans un nouveau deuil, partant du lourd dégât humain qu’il a causé.

Dépêchés sur le lieu du drame après les alertes de la population, les services de la protection civile, les troupes de la SADC et d’autres services de l’État s’activent depuis l’incident, pour repêcher les corps de victimes et prendre soin des éventuels survivants. Des corps retrouvés sont entrain d’être acheminés directement à la morgue par les ambulances dépêchés sur le lieu, pendant que la recherche se poursuit.
Jusqu’ici aucun bilan officiel n’est encore connu, alors certains spéculent entre 20 et 50 corps déjà placés à la morgue, et une quarantaine des survivants.

Chargé des marchandises et des centaines de personnes en provenance de Minova, le bateau MERDI s’est écroulé à une dizaine de mètres de son lieu d’accostage à Goma.

Si les causes de ce tragique événement ne sont pas encore élucidés (en attendant la communication des autorités) d’aucuns spéculent autour de la surcharge de cet engin flottant comme éventuelle cause, ajoutée à une éventuelle panne technique et la forte vague dans les eaux du lac Kivu.
D’autres encore vont plus loin en attribuant la responsabilité aux rebelles du M23 et leurs alliés rwandais, ayant occasionné la fermeture de la route Goma-Minova.
En effet depuis l’occupation par la rébellion du M23 des plusieurs entités autour de la route nationale numéro 2 reliant Goma à Minova dans le Sud-Kivu, l’axe routier Goma-Minova est devenu inaccessible, obligeant tous les usagers de cette route d’emprunter le lac pour poursuivre leurs activités.

KivuNyota suit de près cette situation et vous fera le point à chaque évolution.

La Rédaction

Lac Kivu: Déjà deux morts dans un nouveau naufrage à Munanira

Une pirogue motorisée en provenance de Mukwidja a chaviré sur les eaux du lac Kivu, à Munanira, dans le Groupement de Mbinga-Sud, Chefferie de Buhavu. L’embarcation, qui avait quitté Mukwidja vers 13h pour rejoindre Bukavu, a sombré aux alentours de 17h.

Selon l’administrateur de territoire de Kalehe, Thaumas Bakenga, le bilan est encore provisoire est deux personnes qui ont perdu la vie, un homme et une femme, tandis qu’un homme est toujours porté disparu.

« dix-sept autres passagers ont été secourus, mais nous déplorons ces pertes en vies humaines », a-t-il déclaré au téléphone de nos confrères de Les Volcans News FM.

« Une forte pluie, accompagnée de vents violents et de vagues puissantes, a certainement contribué à ce drame. De plus, la pirogue était surchargée de sacs de manioc, ce qui a aggravé la situation. » Il a appelé à une vigilance accrue : « Nous devons rester attentifs face à ces dangers, surtout en période de conditions climatiques extrêmes», a expliqué Bakenga.

Avec Les volcans news

RDC : Déjà un mois sans reprise des cours dans plusieurs écoles publiques

2 septembre 2024 -2 octobre 2024, cela fait exactement un mois entier depuis l’ouverture officielle de l’année scolaire 2024-2025 par le Gouvernement Congolais.
Depuis le jour de la rentrée des classes, constate la Rédaction de KivuNyota, plusieurs écoles publiques à Goma n’ont toujours pas ouvert leurs portes à des milliers d’enfants qui y sont inscrits.

À l’origine de cette situation, la grève sèche décidée par de nombreux syndicats des enseignants qui ne jurent que par l’amélioration de leurs conditions salariales pour reprendre la craie.

La situation préoccupe au plus haut point nombreux parents de ces écoliers, d’après leurs révélations à la rédaction de KivuNyota.

Si certains ont déjà décidé carrément d’aller faire inscrire leurs enfants dans les écoles privées; d’autres, par manque de moyens, préfèrent rester patients, espérant que le Gouvernement finira par répondre aux desideratas des enseignants.

« Beaucoup de parents dans mon entourage ont déjà fait inscrire leurs enfants dans des écoles privées. Si j’avais suffisamment de moyens, j’aurais déjà fait la même chose. C’est quand-même inquiétant que les enfants restent à la maison pendant un mois sans étudier pendant que leurs collègues étudient » regrette une parent à Goma, détenant quatre enfants dans une école publique de la place.

Une autre catégorie de parents a déjà occupé les enfants par des activités de commerce en attendant la reprise des cours, ont révélé ces derniers.

« Je vends des bananes dans les rues de la ville. C’est ma maman qui avait décidé ainsi pour me permettre d’apporter quelque chose qui peut aider la famille, en attendant que les cours reprennent. J’aurais dû être à l’école en ce moment mais ce n’est pas possible puisque les cours n’ont toujours pas encore commencé dans notre école » révèle Elisha, écolier en 5ème année primaire dans une école publique de la place.

Quid des pourparlers entre enseignants et Gouvernement?

Aucune avancée significative n’a été observée jusqu’à ce jour dans ce dossier, a indiqué, il y a trois jours dans une déclaration, la Synergie des Syndicats des Enseignants de la République Démocratique du Congo (RDC); dénonçant l’inaction du gouvernement face aux revendications des enseignants.

Dans ce document, les syndicats tels que SYNECAT, CCT, FA, COFEVID, SYPEPCO et SYADEC expriment leur mécontentement face au silence du parlement congolais, qui, en tant qu’autorité budgétaire, n’a pas encore statué sur le salaire minimum de 500 dollars américains exigé par les enseignants.

Ils mettent aussi en gardent les différents chefs d’établissements qui mettent la pression aux enseignants leur contraignant des travailler dans des conditions précaires.

Pour ces syndicalistes, « le travail d’enseigner nécessite sérénité et conditions adéquates ».

Menaçant de saisir l’UNESCO pour déclarer « blanche » cette année scolaire en cas du prolongement de cette situation, les syndicats des enseignants se fixent rendez-vous le 05 octobre prochain pour un Assemblée générale, en marge de la journée mondiale des enseignants.

Emmanuel Barhebwa

Goma: Touchée par balle lors d’une fusillade à Himbi, l’élève Rebecca succombe de ses blessures

Nous sommes au quartier Himbi où s’est déroulé ce tragique événement en début de soirée de ce mardi 1er octobre 2024.

En plein chemin de retour pour son domicile, la jeune élève a été touchée par des balles tirées en vrac par des bandits armés, selon des sources sur place.
Ces bandits venaient de braquer chez un revendeur des crédits téléphoniques (unités) une importante somme d’argent et des téléphones portables vers l’usine de production de la farine semoule, connue sous le nom de « chez Akili Bon marché » au niveau de la rue pavée.

« Elle se trouvait sur la route pavée, elle a été touchée par une balle perdue lors d’un braquage, qui a visé un agent de vente d’unités et de change de monnaie. Les bandits étaient à moto ont surgi et ont menacé l’agent de vente. Ce dernier a été dépouillé de son sac et de son téléphone portable. Pour se frayer les passages, Ils ont tiré de coups de feu en désordre malheureusement la jeune fille a été atteinte » a expliqué Jules Ngeleza , Président Communal des jeunes de Goma.

Dépêchée à l’hôpital la victime n’a pas survécu de ses blessures, a-t-on appris des sources proches.

Ce nouveau braquage, signalons-le, s’est passé deux heures après qu’un autre a été signalé sur avenue du Lac dans le même quartier.

Ce décès par balle s’ajoute à une série d’autres cas enregistrés presque chaque nuit à Goma depuis quelques semaines, témoignant d’une montée inquiétante de l’insécurité dans la ville touristique.

La Rédaction

Nord-Kivu : le Diocèse de Goma rend hommage au coordonnateur de la Radio Maria, dernièrement assassiné à Goma

Assassiné vendredi 27 septembre dernier, le feu Edmond Bahati Mbarushimana, coordinateur de Radio Maria RDC-Goma, a été conduit à sa dernière demeure ce mardi 1er octobre 2024, après des hommages lui rendus par ses proches lors d’une messe à la paroisse Cathédrale Saint Joseph de Goma.

C’est après un bref passage au siège de la Radio Maria Goma que le cortège funèbre a joint le site de la messe où l’attendait une foule des fidèles de Goma et des proches de l’illustre disparu.

Accompagné de Mgr Faustin Ngabu,évêque émérite de Goma et d’une vingtaine des prêtres; c’est l’évêque diocésain de Goma Mgr Willy Ngumbi qui a présidé cette messe.

Sous une vive émotion, la plupart d’intervenants dans la messe ont déploré les circonstances douloureuses dans lesquelles a été arraché à la vie ce jeune père de famille, âgé seulement de 36 ans.

Pour le Directeur éditorial de la Radio Maria Goma, « la mort de Edmond Bahati laisse un vide dans notre institution ».
Ce cas d’assassinat, déplore-t-il, vient allonger la liste des victimes des violences qui ont élu domicile dans notre province.
« C’est douloureux et inacceptable de perdre un agent dynamique, soucieux et plein d’initiatives pour le développement de notre radio et le bien-être de ses collègues et des bénévoles. Nous demandons aux autorités politico-militaires de prendre au sérieux leur responsabilité et assurer la sécurité de la population. Sinon nous risquons de mourir comme des bêtes qu’on mène à l’abattoir » tonne l’abbé Adeodatus Muhigi.

Nous ne pouvons pas nourrir un sentiment de haine ou de vengeance(Mgr Willy Ngumbi)

« Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris, que son nom soit béni… » C’est par ces paroles de Job que s’est inspiré l’évêque de Goma pour s’adresser à l’ensemble des fidèles réunis dans cette messe de requiem.

J’ai connu Edmond par la radio Maria, témoigne-t-il, comme un homme de paix, un homme effacé et un serviteur fidèle, engagé, conscientieux dans tout ce qu’il fait.
Pour lui, il est difficile de comprendre le motif pour lequel un homme pareil peut être assassiné.

« Je pense qu’aujourd’hui l’essentiel n’est pas de chercher des réponses à toutes ces questions que nous nous posons mais je crois que le plus important c’est de nous tourner vers le Seigneur en communion avec tous ceux qui pleurent Edmond » souligne l’évêque de Goma.

Face aux auteurs de cet assassinat, Mgr Willy Ngumbi, tout en réclamant plus de lumière aux autorités locales autour de ce dossier ; exhorte les fidèles à ne pas nourrir un sentiment de haine.

« Nous devons prier pour la conversion des assassins. Nous ne pouvons pas nourrir à leur égard un sentiment de haine. Jamais la haine doit gagner notre cœur. Ni un sentiment quelconque de vengeance. Nous ne pouvons que prier pour eux pour qu’ils se convertissent et apprennent à être des hommes responsables et engagés à bâtir un monde de Paix, de Justice, de fraternité » a-t-il déclaré.

Il sied de noter que c’est à Rutshuru son territoire d’origine que la dépouille de Edmond Bahati a été conduite pour l’inhumation après la messe.
L’illustre disparu laisse derrière lui une veuve et trois orphelins, le cadet n’ayant qu’une dizaine de jours après la naissance.

Que son âme repose en paix.

Emmanuel Barhebwa