TOURISME : Les opérateurs du Nord-Kivu échangent avec les délégués du ministère national autour de la loi sur le tourisme en RDC

Ces échanges ont eu lieu au cours d’un atelier organisé ce lundi 08 février avec une délégation du ministère national du tourisme en provenance de Kinshasa, portant sur la vulgarisation de la loi-cadre qui régit le secteur du tourisme en République Démocratique du Congo.

Ont pris part à cette séance, à en croire les organisateurs, tous les opérateurs tenanciers des établissements d’hébergement, de restauration, de sites touristiques, des agences de voyage,  de transport touristiques, bref. tous les opérateurs économiques du secteur du tourisme.

Pour maitre Achille MALAMBA, un des intervenants dans cette rencontre, ces échanges répondent à un ordre du ministre national du tourisme qui  souhaite que soient vulgarisés les textes règlementaires de son secteur afin d’améliorer la collaboration entre l’Etat et tous ses partenaires dans le secteur du tourisme.

« C’est un ordre que Son Excellence le ministre Yves BUNKULU ZOLA nous a donné, de venir vulgariser la loi, les textes règlementaires… Vous savez que depuis 2018, nous avons une loi fondamentale, une loi cadre qui régit maintenant le secteur du tourisme, un secteur qui, hier était dépourvu de pareil cadre…voilà ce qui justifie notre présence ici » déclare-t-il avant d’exhorter tous les opérateurs économique du secteur à respecter la loi et les textes règlementaires pour éviter des sanctions.

Si certains participant ont, séance tenante, dénoncé ce qu’ils qualifient de tracasseries de la part de certains agents de l’Etat qui viennent percevoir des taxes non reconnues par le  ministère du tourisme, d’autres se sont plaints du retard dans la livraison de certains documents de la part des autorités, ou du désordre dans la reconnaissance des hôtels sans ou avec étoile, pour ne citer que ces plaintes.

Toutes ces questions ont trouvé leurs réponses de la part des délégués du Ministre Yves ZOLA, qui ont appelés les participants, qu’ils qualifient de « partenaires privilégiés de l’Etat », à favoriser un climat d’entente et de collaboration avec les agents de l’Etat tout dans le strict respect de la loi en vigueur.

Notons qu’en septembre dernier, le ministre national du tourisme, lors de sa tournée à l’Est de la RDC, s’était entretenu avec ces mêmes opérateurs du secteur au Nord-Kivu. Outre leur prêter oreille attentive, il leur a présenté le plan de la relance du secteur touristique en période post-covid-19.

Emmanuel BARHEBWA

Nord-Kivu : Agro Vision Group (AVG),une association d’étudiants,en guerre contre la faim en RDC

Présente dans les domaines de l’agriculture et l’élevage depuis 3 ans, en 2017 ; cette association d’une vingtaine de jeunes étudiants, majoritairement en agronomie dans  différentes universités de Goma, se fixe le challenge d’améliorer ces domaines d’intervention pour couvrir plus de ménages. Agro Vision Group veut devenir la référence dans la production, la transformation et la vente des produits agroalimentaires à partir de l’Est de la RDC.

L’association a tout d’abord commencé par les cultures maraichères pour palier au problème de carence en produits agroalimentaires ; c’est surtout pallier à la problématique du recourt à l’importation pour avoir ces denrées.

Outre la culture de la tomate, des choux et d’autres légumes, ces jeunes ont ensuite élargi leurs activités à la patate douce, la pomme de terre et autres tubercules qui remplissent des tonnes de productions chaque année.

La troisième option pour suppléer à la qualité de l’alimentation des populations de la région,  l’organisation AVG a procédé par l’élevage des lapins et l’apiculture pour la production du miel.

Selon Eric KAYANDI, ce challenge de trois ans est surplombé d’énormes difficultés d’ordre infrastructurel et financier pour améliorer la qualité et la quantité des denrées que AVG entretient dans les périphéries de Goma à l’Est de la RDC, à l’instar des agglomérations de MUJA et MUGUNGA, respectivement en Groupement MUJA dans le territoire de Nyiragongo et dans la commune de KARISIMBI.

« Il nous est tout à fait difficile d’avoir accès aux champs dans la région de Goma qui est une zone urbaine. En palliative, nous procédons par une location des espaces insuffisants dans les zones péri-urbaines avec un poids sur le cout de transport. L’insuffisance de l’outil de travail fait un autre défaut ; nous recourrons à un autre prêt pour y remédier… nous sommes en face de l’insuffisance des moyens pour nous procurer des vastes étendues qui vont nous permettre de multiplier nos cultures » lâche le coordonnateur de AVG à Kivu Nyota.

L’AVG crie à un délaissement des autorités académiques et étatiques qui, en principes devraient les accompagner dans l’initiative.

Les cultures sont à ce jour supportées par une vingtaine des jeunes encore à l’Université, qui ne peuvent compter que sur leurs propres poches et sur le soutien de certains parents qui voient en eux une opportunité de développer le pays dès le jeune âge, poursuit le responsable de AVG, qui se félicite de voir chaque jour ses collègues acquérir de l’expérience dans le domaine de l’agriculture, l’apiculture et l’élevage des lapins.

Eric KAYANDI sollicite enfin un accompagnement des autorités à tous les niveaux : académiques et étatique, pour maintenir cette initiative au bon cap.

Emmanuel BARHEBWA

Le professeur Jacques KALUME s’insurge contre l’ablation des organes pour guérir le cancer

En marge de la journée de sensibilisation contre le cancer, célébrée chaque 04 février, ce spécialiste en gynécologie et professeur dans plusieurs Université de rang international regrette que suite à un dépistage tardif,  les praticiens n’aient que l’ablation des organes infectés comme dernier et seul choix auquel recourir. La conception erronée et l’ignorance de cette pathologie la rend fatale dans la région.

Les cas de décès des personnes atteintes de cette anomalie sont de plus en plus vécus en Afrique qu’ailleurs, bien que le continent compte de moins en moins des cas d’infection.

A Goma par exemple, cette année qui vient de s’achever, le centre hospitalier que supervise ce Gynécologue a reçu seulement une quinzaine de patients majoritairement.

La tendance de recourir à l’abblation semble attirer la curiosité de certains ; ce que dément le Professeur KALUME :

« Le cancer n’est pas seulement un domaine qui intéresse les seules femmes ou les seuls organes génitaux des femmes. Il intéresse aussi bien les hommes que les enfants au même titre que cette pathologie attaque les organes différents selon les milieux et les cultures » précise ce spécialiste.

Le cancer est une pathologie essentiellement somatique, mais peut devenir psychosomatique puisqu’elle effraye dans son stade avancé où elle prend la tournure fatale, ajoute-t-il en appelant à une culture de dépistage à temps pour remédier à la « tradition de l’ablation » qui se transmet des générations depuis, dans les milieux non-initiés de la région, comme seul traitement au cancer.

«  L’ablation des organes est une des modalités de traitement ; il est regrettable que même pour les catégories de cancer pour lesquelles cette pathologie pourrait être guerrie sans y recourir l’on puisse constater le cas »

Si les populations des pays développés sont de plus exposées au cancer, puisque vivant dans un environnement plein des substances chimiques, ionisantes et vivent d’une alimentation essentiellement faite des matières grasses ; dans la région de Goma il est autant des facteurs majeurs  qu’il existe autant de types de cancers, précise le Professeur Jacques :

«  les personnes qui travaillent dans des industries chimiques, sont facilement exposées au cancer de la vessie. Le tabac est un facteur majeur favorisant le cancer de poumons. Le cancer des seins est souvent lié à l’âge… certains virus, notamment de l’hépatite B peuvent favoriser le cancer de foie… »

A l’en croire, l’utilisation des pilules contraceptives est un facteur moindre qui pourrait conduire à un cancer du col de l’utérus ou autre, à moins de les utiliser par exemple dans 5 ans successifs.

Flavien MUHIMA